(Minghui.org)

Nom : Liu Dongxian

Nom chinois : 刘冬仙

Sexe : Féminin

Âge : 72 ans

Ville : Changde

Province : Hunan

Profession : Médecin en médecine interne

Date du décès : Mai 2024

Date de la dernière arrestation : Décembre 2016

Dernier lieu de détention : Prison pour femmes de la province du Hunan

Une femme de la ville de Changde, dans la province du Hunan, a été torturée sans relâche pour ne pas renoncer au Falun Gong (Falun Dafa) alors qu’elle purgeait une peine de neuf ans pour sa croyance. Elle est décédée en mai 2024, quelques jours seulement après avoir été libérée. Elle avait 72 ans.

Mme Liu Dongxian était médecin-chef en médecine interne à l’hôpital de la Croix-Rouge du district de Taoyuan. Bien qu’elle soit elle-même médecin, elle souffrait de nombreux maux, notamment d’une inflammation de la vésicule biliaire, de problèmes d’estomac, de maladies cardiaques et du syndrome de Ménière. Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en avril 1999, tous ses problèmes de santé ont disparu.

Après que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, Mme Liu a été prise pour cible à maintes reprises parce qu’elle ne renonçait pas à sa croyance. Elle a purgé une peine d’un an et neuf mois dans un camp de travail et trois peines de prison d’une durée totale de seize ans. Les autorités ont surveillé son téléphone et sa vie quotidienne, et elle a souvent remarqué qu’elle était suivie lorsqu’elle sortait. L’hôpital où elle travaillait l’a rétrogradée de son poste de médecin et l’a affectée à des tâches diverses dans un entrepôt de médicaments. Son salaire et sa prime ont été suspendus et elle ne recevait que 300 yuans par mois pour couvrir ses dépenses les plus élémentaires.

Des arrestations multiples et camp de travaux forcés d’une durée d’un an et neuf mois

Pour avoir fait des exercices de Falun Gong chez un pratiquant local, Mme Liu a été arrêtée le 3 février 2000, détenue pendant un mois et condamnée à une amende de 2000 yuans. Elle a été de nouveau arrêtée le 19 juillet 2000, lorsqu’elle s’est rendue à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong. Elle a été détenue pendant un mois supplémentaire.

Mme Liu a été de nouveau placée en garde à vue le 16 janvier 2001 et détenue pendant cinq jours. Dès qu’elle a été libérée, elle s’est rendue à Pékin pour faire appel, mais elle a été arrêtée et emmenée dans un centre de détention du district de Haidian à Pékin. Deux gardiens lui ont infligé des décharges électriques pendant cinq heures et l’ont battue.

Mme Liu a passé un an et neuf mois au camp de travaux forcés de Baimalong. Les gardiens l’ont forcée à s’asseoir sur un petit tabouret ou à rester debout pendant de longues heures. Ils l’ont également menottée et suspendue par les poignets jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse. Elle a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution et a été gavée. Les gardiens n’ont pas voulu arrêter le gavage, même lorsqu’elle a failli suffoquer. Elle a souffert d’une grave hémorragie gastrique causée par la grève de la faim. Lorsque les gardiens lui ont fait prendre des médicaments, sa tension artérielle est montée en flèche, atteignant une pression systolique de 300 mmHg, alors que la normale est de 120 mmHg ou moins.

Le 5 novembre 2002, peu après sa libération, elle a été contrainte de signer un accord de surveillance. La police et le Bureau 610 lui ont dit que si elle ne respectait pas les conditions, son mari devrait payer une amende de 20 000 yuans et son frère serait licencié.

Mme Liu a été arrêtée à deux autres reprises, le 2 janvier 2003 et en février 2004. Elle a été détenue dans un centre de lavage de cerveau pendant un mois puis six mois, respectivement.

Première peine d’emprisonnement de trois ans

Zhou Guicheng et Zheng Yunqing du Bureau 610 du district de Taoyuan et Wen Chengguang et Hu Guanghua de la Division de la sécurité intérieure du district de Taoyuan ont fait irruption au domicile de Mme Liu vers 15 heures le 28 août 2006. Elle a entamé une grève de la faim pour protester après avoir été emmenée au centre de détention du district de Taoyuan. Les gardiens l’ont gavée jusqu’à ce qu’elle se mette à vomir du sang.

Mme Liu a entamé une nouvelle grève de la faim le 10 février 2007, qui a duré plus de trois mois. Les gardiens l’ont gavée tous les jours. Elle a rapidement perdu la moitié de son poids, passant de 65 kg à 35 kg. Bien qu’elle ait frôlé la mort, les autorités l’ont maintenue en détention.

Le tribunal du district de Taoyuan a entendu l’affaire de Mme Liu le 3 avril 2007. Les juges Xiong Xianming, Wei Yunliang, Nie Min et Long Zhijun l’ont condamnée à trois ans à la prison provinciale pour femmes du Hunan.

Pour tenter de la forcer à renoncer au Falun Gong, les gardiennes ont fait en sorte que les détenues les plus méchantes la torturent. Elles l’ont forcée à rester debout ou accroupie pendant de longues heures et l’ont un jour maintenue menottée dans le dos pendant cinq jours. Lorsqu’il faisait moins 5 degrés Celsius à l’extérieur, elles l’ont déshabillée et l’ont forcée à rester debout devant une fenêtre ouverte pendant quinze minutes.

Lors d’un autre incident extrême, elles lui ont refusé l’accès aux toilettes pendant sept jours. Ses vêtements, de la poitrine jusqu’aux pieds, étaient imbibés d’urine. Si la gardienne trouvait de l’urine sur le sol, elle l’obligeait à la lécher pour l’assécher. Elle n’était pas non plus autorisée à se changer.

À cause de la torture, ses mains ont suppuré et sont devenues sombres, mais les gardiennes ont continué à la forcer à rester debout la nuit et à ne pas dormir. Ses jambes et ses pieds étaient tellement enflés qu’elle ne pouvait plus entrer dans ses chaussures et que la peau de ses pieds se détachait. Elle ne pouvait dormir qu’une demi-heure ou une heure par jour. En raison du manque de sommeil, elle tombait souvent.

En plus de la torture physique, elle était soumise à une énorme pression mentale. Les détenues ont menacé de la torturer à mort et de tuer ses deux fils si elles n’obtenaient pas une réduction de peine pour le motif qu’elle refusait de renoncer au Falun Gong.

Comme elle restait toujours fidèle à sa croyance même après avoir été torturée intensément pendant cinq mois, les gardiennes l’ont transférée dans la division de production et l’ont forcée à effectuer des travaux non rémunérés, quel que soit son état de faiblesse.

En hiver, les gardiennes la déshabillaient et la forçaient à rester dehors tous les jours. Elles ont également pris des photos d’elle et ont ensuite dit à d’autres personnes qu’elle souffrait de troubles mentaux. Elle était incapable de s’occuper d’elle-même pendant plusieurs mois après la torture.

Deuxième peine d’emprisonnement de quatre ans

Mme Liu a été arrêtée par la police vers 17 heures le 19 avril 2011, alors qu’elle était sortie pour parler du Falun Gong à des gens. Elle a comparu devant le tribunal du district de Taoyuan le 9 juin et a été condamnée à quatre ans de prison vers le mois d’août.

Dans la prison pour femmes de la province du Hunan, elle a été détenue dans une division désignée pour torturer les pratiquantes de Falun Gong. Elles devaient rester debout pendant de longues heures, étaient privées de sommeil et n’avaient pas le droit d’aller aux toilettes. Elles étaient également contraintes de regarder des émissions de propagande dénigrant le Falun Gong.

Décès après une troisième peine d’emprisonnement de neuf ans

Mme Liu a été arrêtée à nouveau en décembre 2016, avec trois autres pratiquantes, pour avoir sensibilisé le public à la persécution du Falun Gong. Après sa libération sous caution, Wen Chenghua et Fu Zhengquan de la Division de la sécurité intérieure, Xiong Jun du tribunal du district de Taoyuan et des membres du comité résidentiel de Mme Liu l’ont pressée d’écrire une déclaration de renoncement au Falun Gong. Elle a refusé d’obtempérer.

Le 13 mars 2018, le tribunal du district de Taoyuan a condamné Mme Liu à neuf ans de prison, et la cour intermédiaire de la ville de Changde a rejeté son appel au début du mois de juillet 2018. Elle a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Hunan, où elle a de nouveau été contrainte de rester immobile pendant de longues heures et n’a été autorisée à bouger les bras que pour manger ou boire. Elle devait se présenter au chef des détenues et obtenir sa permission avant de pouvoir utiliser les toilettes. Le temps dont elle disposait pour prendre des douches était également limité.

Illustration de la torture : debout

En janvier 2022, la prison a déplacé la division de haute sécurité utilisée pour détenir les pratiquantes de Falun Gong au cinquième étage, qui comptait 18 cellules au total. Mme Liu a été placée dans une cellule avec des pratiquantes dont l’état physique était désastreux en raison de la torture subie depuis longtemps parce qu’elle refusait de renoncer au Falun Gong.

En raison de ses problèmes cardiaques et de son hypertension, Mme Liu a été libérée en mai 2024, dix-neuf mois avant l’expiration de son mandat. Elle est décédée quelques jours plus tard.

Voir aussi :

Des pratiquants du Falun Gong torturés à la division de haute sécurité de la prison pour femmes de la province du Hunan

Quatre femmes du Hunan reçoivent de lourdes peines de prison pour leur croyance

Madame Lui Dongxian du comté de Taoyuan torturée par gavage

Traduit de l’anglais