(Minghui.org) Depuis plus de vingt ans, je collabore avec d’autres pratiquants pour informer le public sur la persécution. Parfois, notre collaboration était harmonieuse, mais à d’autres moments, mon regard extérieur l’emportait et je vivais du ressentiment. Cependant, j’ai retrouvé la sérénité après avoir mis de côté mon ego et appris à tolérer les différences. Il y a eu des moments où nous avons agi avec conviction pour nous opposer à la persécution, et nous étions fiers et honorés d’être des pratiquants de Falun Dafa. Nous sommes tous venus pour le Fa, c’est pourquoi je chéris mes relations avec mes compagnons de cultivation et l’opportunité de travailler ensemble et de progresser dans la cultivation.
À l’occasion du 22e Fahui de Minghui, j’ai écrit sur ma compréhension acquise au fil des années en travaillant avec des pratiquants à la validation du Fa.
Apprendre à produire des documents clarifiant la vérité à l’aide de l’ordinateur
La persécution a commencé le 20 juillet 1999. Sans se laisser décourager, les pratiquants de notre petite ville ont établi un environnement de cultivation et utilisé divers moyens pour sauver les gens.
Avant 2000, nous nous procurions des documents clarifiant la vérité auprès de pratiquants d’autres régions. Une pratiquante âgée, de retour d’une autre région, nous a expliqué que le site web Minghui encourageait les pratiquants à créer de petits ateliers de production de documents. Cependant, aucun d’entre nous ne savait se servir d’un ordinateur. Nous hésitions à produire ces documents, car nous avions entendu dire qu’un atelier avait été saccagé et que des pratiquants avaient été arrêtés. La pratiquante âgée nous a alors parlé sur le Fa. Elle nous a dit que si nous apprenions à accéder au site web Minghui et à fabriquer nos propres documents, cela réduirait la pression sur les grands ateliers. Les pratiquants n’auraient plus besoin de parcourir de si longues distances pour collecter les documents, et ce serait plus sûr et plus pratique pour nous aussi. Après l’avoir écoutée, nous avons repris confiance.
Quelques-uns d’entre nous avons appris à utiliser l’ordinateur auprès de Jun, un pratiquant d’une trentaine d’années. Au début, nous ne savions même pas nous servir de la souris. Et nous oubliions vite ce que nous avions appris. Jun avait lancé un petit atelier de production de documents. Un jour, il nous a montré, à un autre pratiquant et à moi, comment assembler des documents. C'était la première fois que je visitais un site de production de documents. Dès que je suis entrée dans la pièce, j'ai vu des documents et des équipements partout, et la peur m'a envahie. Au bout d'un moment, je me suis dit : « Je fais ce qu'il y a de plus juste, le Maître est à mes côtés, ce n'est pas moi qui ai peur. » Mon cœur s'est aussitôt apaisé et je n'ai plus eu peur en allant là-bas.
Un jour, la pratiquante qui nous avait aidés à mettre en place le site de production est revenue dans notre ville pour livrer des choses. Elle ignorait qu’on la suivait. Je l’ai accompagnée jusqu’au site de Jun et nous sommes rentrés chez nous par un petit chemin derrière le bâtiment. Le lendemain après-midi, je suis allée au supermarché acheter de quoi nourrir la pratiquante avant de me rendre au site. Mon mari a poussé un soupir de soulagement en me voyant. Il s’est avéré que ma voisine était passée à notre magasin pour dire à mon mari qu’elle venait de voir des pratiquants de Falun Dafa se faire arrêter dans un bâtiment. Une voiture pleine de marchandises était garée devant le bâtiment et s’y trouvait encore. Il se trouve que j’étais allée faire des courses. Si j’étais allée directement au site, j’aurais probablement été arrêtée moi aussi. Jun est retourné au site après le départ de la police et a ainsi échappé à l’arrestation. La pratiquante âgée et une autre pratiquante ont été arrêtées.
Il y avait deux autres petits groupes familiaux dans notre ville qui n’ont pas été touchés et qui ont continué à fonctionner. Une pratiquante et moi fabriquions des documents chez elle et fournissions aux pratiquants l’Hebdomadaire Minghui et d’autres documents. Nous utilisions alors une imprimante laser monochrome 1020. De nombreux pratiquants étaient persécutés et notre travail en a souffert. Les finances étaient serrées et, pour sauver des vies, chacun donnait de l’argent. Certains donnaient plusieurs dizaines de yuans, d’autres 50, 100 ou 200 yuans. Les pratiquants âgés donnaient quelques yuans de leurs économies. Les pratiquants voulaient simplement sauver des vies.
Mon mari et moi sommes allés à Pékin à plusieurs reprises pendant les premières années de la persécution pour plaider la cause de Dafa. Mon mari a été condamné à un camp de travail et j’ai perdu mon emploi. Avant le début de la persécution, mon mari était assistant bénévole et notre maison était un important centre d’étude du Fa. Les autorités locales ont traité mon mari comme une cible prioritaire et nous ont constamment harcelés et surveillés. En 2003, mon mari a été arrêté quatre fois et détenu deux fois.
Nous n’avions aucune source de revenus à cause de la persécution. Nous n’avions jamais rien vendu auparavant, mais nous avons mis notre fierté de côté et vendu des bonbons dans la rue pour survivre. Un pratiquant, voyant notre situation difficile, nous a aidés à ouvrir une petite boutique pour joindre les deux bouts, et notre situation financière s’est progressivement améliorée.
En 2005, le poste de police local a procédé à une arrestation massive de pratiquants. Plusieurs ont été arrêtés, et une liste de ceux qui avaient démissionné du PCC s’est retrouvée entre les mains de la police. Un pratiquant interrogé a dit que mon mari et moi possédions une telle liste. La police de la Sécurité nationale de la ville est venue perquisitionner notre boutique. Je les ai vus arriver par hasard au moment où j’ouvrais la porte. Un homme a été arrêté et emmené dans un centre de lavage de cerveau notoire. Il s’est rendu compte, lors de son interrogatoire, que notre téléphone était sur écoute. La police savait que j’étais en contact avec des pratiquants de notre région impliqués dans la production de documents. Mon beau-père était à l’article de la mort à cause de maladies. Mon mari a été libéré après avoir été détenu pendant huit jours et soumis à un lavage de cerveau. Il a ensuite repris son ancien travail et nous avons vendu notre magasin.
Durant ces années, notre maison a été cambriolée à plusieurs reprises. J’avais peur de laisser l’imprimante chez moi. Zhen, une pratiquante, a déplacé l’ordinateur et l’imprimante chez elle, à l’insu de son mari, qui n’était pas pratiquant. Nous produisions des documents ensemble pendant que son mari travaillait. Un jour, alors que nous imprimions, il est soudainement rentré à la maison pour chercher des outils. Il a jeté un coup d’œil à nos affaires et est reparti sans un mot. Plus tard, un autre pratiquant a acheté une autre imprimante et nous avons produit de nombreux exemplaires des Neuf commentaires sur le Parti communiste. Lorsque nous n’en avons plus eu assez, nous sommes allés en chercher d’autres en ville. Nous avons également imprimé des exemplaires de « Désintégrer la culture du Parti » que nous avons distribués dans les villages voisins.
Un jour, Jun est venu me voir et m’a dit : « Les sites d’autres régions impriment maintenant des documents en couleur avec des imprimantes à jet d’encre. Les dépliants produits sont originaux et de bonne qualité. Pourquoi n’achètes-tu pas une imprimante comme ça ? » J’ai répondu : « Aide-moi à en acheter une. » Quelques jours plus tard, Jun m’a apporté une imprimante à jet d’encre de couleur 4600. Mais une imprimante ne suffisait pas, alors il m’en a apporté une deuxième. Et vraiment, les dépliants produits étaient de bonne qualité et les pratiquants aimaient les distribuer.
À la fin de l’année, des pratiquants m’ont appris à fabriquer des calendriers avec des messages sur Dafa. C’était la première année que nous en faisions. Avec les pratiquants, nous avons fixé les anneaux d’acier à la main. Après avoir imprimé plusieurs centaines de calendriers, nos doigts étaient enflés. Parfois, la tête d’impression se bouchait et je la nettoyais à l’eau du robinet. Un jour, Jun m’a surprise en train de faire ça et m’a crié : « Qui t’a dit de faire ça ? » L’eau du robinet contient des impuretés, il faut utiliser de l’eau distillée. Sais-tu combien coûte une tête d’imprimante ? J’ai répondu : « Tu ne me l’avais pas dit ! »
À cette époque, les DVD sur Dafa et les arts du spectacle Shen Yun étaient très appréciés, nous avons donc acheté un graveur de DVD. Les pratiquants ont approfondi leur compréhension du Fa au fur et à mesure de la rectification de Fa. À l’exception des pratiquants les plus âgés, tous ont acquis un ordinateur et ont pu accéder au site web Minghui. Cela nous a permis de faire des économies de papier.
Propager la vérité partout
Depuis vingt ans, les pratiquants de notre ville informent la population sur la persécution et distribuent des dépliants régulièrement. Presque tout le monde a entendu parler de cette information ou l'a lue. La plupart des bureaux ont des calendriers avec des messages sur le Falun Dafa. À mesure que les pratiquants clarifient la vérité, de nombreux responsables et employés ont compris que le Falun Dafa est une bonne chose.
La clé du succès pour sauver les gens réside dans la coopération entre les pratiquants. Il y a quelques années, nous avons organisé une distribution de dépliants. Pour éviter les doublons, nous avons d’abord coordonné nos efforts et attribué à chacun un secteur, ou un groupe de bâtiments. Deux pratiquants sont chauffeurs de taxi et connaissent bien les villages alentour. Ils savent même approximativement combien de foyers compte chaque village. Grâce à eux, la distribution a été facilitée. Ils nous ont emmenés dans de nombreuses zones reculées où aucun pratiquant n’avait encore distribué de dépliants.
Un chauffeur de taxi pratiquant nous a dit un jour : « Ce soir, je vous emmène dans un endroit où personne n’a encore distribué de dépliants. C’est un long trajet, et il n’y a qu’une douzaine de foyers dans certains coins, donc ça prendra du temps. Ça vous dit de venir ? » Plusieurs pratiquants ont accepté. Effectivement, la route était sinueuse. Nous avons rapidement distribué des dépliants dans toutes les maisons. Quand les habitants sont sortis, nous étions déjà partis. Cette nuit-là, nous avons distribué des dépliants dans plusieurs villages reculés et fait connaître les bienfaits du Falun Dafa à ses habitants.
À cette époque, nous nous rendions plusieurs fois par mois dans des villages très reculés. Un jour, un pratiquant d'une ville a contacté un coordinateur de notre région, expliquant : « Nous ne sommes que quelques pratiquants ici, et il y a beaucoup de villages où personne n'est allé distribuer les dépliants. » Il nous a demandé de l'aide pour nous y rendre et y déposer des dépliants. Nous avons organisé le transport, parfois deux, parfois trois voitures, avec des pratiquants locaux à bord, et nous avons distribué des dépliants dans les petits et les grands villages de la région à plusieurs reprises.
La réussite de nos distributions de dépliants dépendait de notre état d’esprit. Un jour, nous nous sommes rendus par groupes de deux dans un grand village pour distribuer des dépliants. Alors qu’un pratiquant et moi accrochions les dépliants aux portes, nous avons croisé un groupe de personnes qui venaient de terminer une partie de mah-jong. Un homme nous a suivis. Le pratiquant m’a dit : « On dirait qu’il va appeler la police. Courons vite vers le champ de maïs. » J’ai répondu : « Il ne faut pas courir, car s’il appelle la police, nous ne pourrons pas nous échapper. Allons le voir et expliquons-lui la vérité. » L’homme a demandé : « Que faites-vous tous les deux ? » J’ai répondu : « Nous n’avons rien volé, nous sommes venus apporter de bonnes nouvelles. La pandémie de COVID est très grave et nous sommes là pour vous indiquer un moyen de la contenir. » L’autre pratiquant a dit : « Tu as l’air d’une personne bienveillante, tu n’appelleras pas la police. Nous ne cherchons rien en retour. Nous sommes des pratiquants de Dafa, nous voulons simplement que tu sois en sécurité. Nous sommes des gens bien. » L’homme a posé son téléphone portable et a dit : « Vous pouvez partir, mais ne revenez plus ici. »
Dans notre région, deux pratiquants masculins excellent dans l’art d’accrocher des bannières portant l’inscription « Falun Dafa est bon ». Ils fixent des crochets en acier aux bannières et les suspendent à des arbres ou à des supports à l’aide de cannes à pêche rétractables de plusieurs mètres de long. Ils sont devenus très habiles en la matière. Chaque année, ils déploient de nombreuses banderoles, et les habitants de divers villages peuvent voir le message « Falun Dafa est bon » le long des routes. Ces banderoles dégagent une énergie positive. Les passants et les automobilistes les remarquent, car elles attirent particulièrement le regard.
Une fois, nous avons fabriqué beaucoup de matériel, comme des messages auto-collants et des panneaux d’affichage, pour un usage local. Nous avons entendu dire que le gouvernement local planifiait une action. Des pratiquants ont discuté de la possibilité de remettre au maire et à d'autres responsables des documents d'information expliquant les faits. Cependant, la présence de caméras de surveillance partout posait problème ; qui était donc prêt à s'y rendre ? Un pratiquant et moi avons préparé cette mission, tandis que d'autres restaient chez eux pour émettre la pensée droite. Nous avons préparé divers documents, soigneusement emballés. Vêtus de vêtements décontractés, coiffés de chapeaux et portant des masques, nous avons émis la pensée droite pour que les caméras de surveillance dysfonctionnent. Dans l’après-midi, nous nous sommes rendus au siège du gouvernement. Nous avons tranquillement suspendu des documents sur les portes des bureaux situés au deuxième et au troisième étage, puis sommes rentrés sans incident.
Par la suite, nous avons appris que des membres des familles de fonctionnaires disaient que c’était comme si une bombe avait explosé dans le bâtiment. Le maire voulait utiliser les caméras de surveillance pour identifier les livreurs. Nous sommes restés imperturbables. Nous aidions le Maître à les sauver. Le Maître nous protège et personne n’osera nous toucher.
Pendant les trois années où mon mari et moi avons tenu notre petite boutique, nous n’avons manqué aucune occasion de dire à nos clients que le Falun Dafa est une bonne chose. Des gens venaient de loin pour acheter nos produits. En réalité, le Maître faisait en sorte qu’ils découvrent la vérité. Mon mari les a aidés à démissionner du PCC.
Passer des appels téléphoniques pour clarifier la vérité
Un pratiquant d’une autre région est venu pour parler avec nous. Il nous a expliqué que de nombreux pratiquants utilisaient désormais des téléphones portables pour passer des appels préenregistrés afin de clarifier la vérité. Cette méthode a un impact considérable et permet de sauver des vies, elle est accessible à tous. Il nous a également expliqué en détail comment passer des appels en toute sécurité. Nous avons trouvé l’idée excellente et très pratique. Nous avons appris à installer les messages préenregistrés et les numéros de téléphone. Nous avons donc acheté des téléphones et des cartes téléphoniques. Chaque pratiquant a acquis un ou deux téléphones portables.
Au début, nous diffusions les messages sur un ensemble de numéros de téléphone. Les messages diffusés sur les ondes de Minghui étaient très complets et beaucoup de gens les ont écoutés jusqu'au bout. Certains ont même choisi de démissionner du PCC. Chaque jour, les pratiquants recevaient une liste impressionnante de personnes ayant démissionné du PCC grâce à ces appels téléphoniques. Parfois, pendant la diffusion du message, la personne à l'autre bout du fil prenait la parole. Certains exprimaient leur gratitude, d'autres proféraient des injures, d'autres encore réclamaient de l'argent. Il y avait aussi des policiers qui menaçaient d'arrêter l'appelant. Nous souhaitions parler à l'autre personne, mais la diffusion du message nous en empêchait. Dans ce cas, certains d'entre nous l'appelaient directement. En général, lorsque le destinataire criait ou menaçait pendant la diffusion du message, je n'avais pas peur, car mon interlocuteur était loin de moi. Pourtant, dès que j'ai décroché le téléphone pour clarifier la vérité, mon cœur s'est mis à battre la chamade. J'étais si nerveuse que je ne savais plus quoi dire. Mais après quelques appels de ce genre, mon cœur s'est calmé.
Un jour, un homme a décroché et m’a demandé : « Êtes-vous une vraie personne ou une machine ? » Il semblait avoir déjà entendu le message préenregistré. J’ai répondu calmement : « Je suis une vraie personne, comment allez-vous ? » J’ai poursuivi : « Tout le monde aspire à la sécurité, mais comment y parvenir ? Laissez-moi vous confier un secret. Récitez sincèrement : “Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon.” Connaissez-vous le Falun Dafa ? Avez-vous entendu parler de la nécessité de démissionner du PCC ? » Il a rétorqué : « Cela ne me concerne pas. Vous m’appelez à toute heure et vous perturbez ma vie. » J’ai expliqué : « Il n’est pas facile pour les citoyens ordinaires de gagner leur vie, et ils tiennent tous à économiser. Pourtant, nous dépensons de l’argent pour vous appeler et vous expliquer comment vous protéger en cas de catastrophe. C’est notre Maître qui nous demande de sauver le précieux peuple chinois. »
Je lui ai reparlé du Falun Dafa. Je lui ai dit : « Je ne sais pas qui vous êtes, mais sachez que de hauts responsables démissionnent désormais du PCC, car personne ne veut servir de bouc émissaire pour les crimes du Parti. » Son attitude a radicalement changé, mais il a persisté dans son refus de démissionner du PCC. J’ai dit : « Nous avons parlé pendant une demi-heure. C’est à vous de décider si vous démissionnez ou non du PCC. Une fois cette opportunité manquée, il sera trop tard pour les regrets. Je vais raccrocher. » Il a répondu : « Aidez-moi à renoncer à mon adhésion au Parti. Je suis membre du Parti. Merci de m’avoir dit tant de choses. »
Récolter des informations sur la persécution et communiquer avec Minghui
Avant 2006, nous devions transmettre les informations que nous souhaitions publier sur le site web Minghui aux pratiquants du canton. Plus tard, un pratiquant m’a aidée à configurer une boîte de réception et j’ai appris à envoyer directement à Minghui des informations telles que des « déclarations solennelles », des articles de conférences de Fa et des renseignements sur les lieux de travail et les personnes impliquées dans la persécution des pratiquants. Des policiers et des employés des lieux de travail qui persécutaient des pratiquants ont dit avoir reçu de nombreux appels de l’étranger. Merci aux pratiquants de l’étranger pour leurs efforts visant à secourir les pratiquants en Chine.
Je reçois une quantité impressionnante d’articles à chaque échéance pour soumettre des articles pour le Fahui de Minghui. Avec d’autres pratiquants, nous travaillions toute la nuit à les saisir. Je n’étais pas rapide pour la dactylo et je ne savais pas comment corriger les articles. C’était une tâche vraiment épuisante. Corriger des articles est aussi un processus de cultivation, une épreuve de patience. Certains pratiquants partagent des récits de cultivation qui semblent excellents, mais les détails sont incomplets, il manque des indications de temps ou de lieu. Certains écrivent des dizaines de pages avec de nombreuses erreurs de caractères et nous ne parvenons pas à deviner ce que l’auteur essaie de dire.
Il y avait aussi des articles comportant des problèmes dont l'auteur n'avait peut-être pas conscience. Puisqu'on me fait confiance, je me dois de vérifier. Je suis moi aussi une pratiquante et il m'arrive certainement de faire de mauvais choix ou de supprimer des passages que je n’aurais pas dû. Lorsque je renvoie l'article au pratiquant après l'avoir modifié, il arrive parfois qu'il me dise : « C'est ce que je voulais dire. Pourquoi l'as-tu changé ? » Face à ce constat récurrent, j'ai regardé à l’intérieur et j'ai découvert de nombreux problèmes, notamment l'ego, la conviction d'être supérieure aux autres et la volonté d'imposer mon opinion.
J’ai prêté attention à ma cultivation, et lorsque je corrigeais les articles des pratiquants, mon état d’esprit a changé. Je m’investis pleinement dans ces corrections et j’accorde une grande importance aux articles des pratiquants. Ce sont des paroles qui viennent du cœur, empreintes de sincérité. C’est leur rapport au Maître. Parfois, leurs récits m’émeuvent aux larmes. Du fond du cœur, j’admire la croyance inébranlable des pratiquants dans le Maître, leurs pensées et actions droites, et leur altruisme. Je vois mon écart avec les pratiquants et mes lacunes.
Il y a quelques années, Minghui a suggéré aux pratiquants en Chine de rassembler des informations, photos à l’appui, sur les personnes travaillant au sein du bureau de la Sécurité publique, du parquet, des tribunaux et du bureau de la Justice, ainsi que sur les entreprises impliquées dans la persécution des pratiquants. J’ai envisagé de collecter ces informations localement. Après en avoir discuté avec quelques pratiquants, nous avons compris clairement les raisons de cette démarche. En tant que pratiquants, nous ne devons pas nourrir de haine envers les auteurs de cette persécution. Dénoncer leurs méfaits, c’est mettre fin à la persécution. Lorsqu’ils prendront conscience de l’injustice de leurs actes et des conséquences néfastes qu’ils ont engendrées pour eux-mêmes, peut-être se réveilleront-ils.
La collecte de ces informations s’est déroulée de manière exceptionnellement fluide. Les pratiquants ont rapidement dressé une liste de personnes, dans divers lieux de travail, services gouvernementaux et postes de police, responsables de la persécution des pratiquants dans notre région. Certains disposaient de photos. Des pratiquants ont aperçu des photos des auteurs de cette persécution dans des salles de réunion lors d’une conférence et, avec sagesse, les ont prises avec leur téléphone portable. D'autres pratiquants ont vu des chefs de commissariats de police qui ont persécuté des pratiquants à plusieurs reprises lors de mariages et ont pris des photos. Un pratiquant et moi avons assisté à une réunion du comité du village et, cet après-midi-là, nous avons pris une photo à travers une fenêtre du chef du village qui avait persécuté des pratiquants dans le passé. Nous avons également vu des informations sur des policiers impliqués dans la persécution au poste de police.
Plusieurs pratiquants, coordinateurs dans différents districts, se sont réunis pour partager leurs expériences. Des pratiquants de la ville nous ont suggéré de rédiger un résumé des pratiquants de notre région persécutés au cours des vingt dernières années et de le publier sur le site web Minghui. J’avais déjà lu des synthèses similaires, publiées sur Minghui, concernant la ville et le canton, et j’avais depuis longtemps envisagé de fournir des statistiques sur les cas de pratiquants persécutés dans notre région. Mais face à la tâche, j’ai trouvé cela trop difficile et j’ai abandonné.
Peut-être parce que j'avais ce souhait, un coordinateur local a fait en sorte que trois d'entre nous travaillent sur ce projet. Les pratiquants ont fourni des informations déjà recueillies et les ont classées par groupes. J'ai découvert que la charge de travail était énorme : plusieurs centaines de pratiquants avaient été persécutés, et chaque cas devait être vérifié, ce qui prendrait beaucoup de temps, et nous n'avions jamais fait cela auparavant. Serions-nous capables de mener à bien ce travail ? Les pratiquants de la ville nous ont encouragés et nous avons décidé d'entreprendre cette tâche. Les pratiquants de la ville qui avaient déjà rédigé des rapports similaires nous ont apporté leur aide et nous ont guidés tout au long du processus. Leurs exigences étaient strictes et précises.
Deux pratiquants qui travaillaient sur le projet ont démissionné, débordés, et c’est moi qui ai dû le terminer. La rédaction du rapport de synthèse a exigé beaucoup de temps et de patience, mais je m’y suis attelée malgré les difficultés. Je devais persévérer. Chaque jour, je participais à l’étude collective du Fa, je faisais les exercices et je n’ai jamais manqué l’émission de la pensée droite. Les pratiquants de la ville m’ont constamment encouragée. Au bout d’un an, nous avons finalisé un résumé couvrant la persécution subie pendant plus de vingt ans dans toutes les villes et tous les villages du district. Après relecture, ajouts et corrections par les pratiquants, il a été publié sur Minghui. Les difficultés rencontrées m’ont forgée et m’ont appris à persévérer face à l’irritation. Je me suis débarrassée de nombreux aspects de la culture du PCC, notamment une habitude profondément ancrée de bâcler le travail. Rétrospectivement, c’est le Maître qui m’a guidée. La compilation des cas de persécution m’a permis d’acquérir de l’expérience dans la rédaction d’articles. J’ai compris que tout ce que je fais est une réussite.
Les pratiquants de la ville qui ont continué à aider notre région à produire le rapport ont constaté que j’avais de l’expérience dans ce domaine et m’ont demandé de les aider à rédiger des cas de persécution de pratiquants dans la ville. Je pensais enfin pouvoir pousser un soupir de soulagement, mais on m'a confié une nouvelle tâche. J’ai eu un peu peur, mais je me suis ressaisie. Puisque des pratiquants m’avaient sollicitée, c’était peut-être la volonté du Maître. J’ai cette responsabilité et je l’assume donc. L’ayant déjà fait une fois, je savais comment m’y prendre, ce qui a rendu la chose un peu plus facile cette fois-ci.
Cela a été aussi un processus de cultivation. Il m’arrivait de passer des heures à chercher des informations sur quelqu’un, en vain. Ce que je trouvais en ligne était incomplet et, pendant mes recherches, je reprochais même aux pratiquants : « Pourquoi n’ont-ils pas fourni d’informations complètes dans leurs rapports ? Où le pratiquant a-t-il été arrêté ? Où a-t-il été condamné ? Et à quelle date ? Parfois, il ne s’agissait que d’une seule phrase, comment puis-je m’en servir pour faire des recherches ? » Puis je me suis dit : « Compte tenu du contexte de persécution de l’époque, il n’était pas facile d’obtenir des informations sur un pratiquant et de contourner le pare-feu d’Internet pour les publier sur Minghui. Les pratiquants sont remarquables. Comment pourrais-je être aussi exigeante ? » Une fois encore, cela révélait mon ressentiment. Après plusieurs mois de travail, j’ai finalement classé et organisé un rapport sur les cas de persécution concernant plusieurs centaines de pratiquants.
À ma sortie de prison, des pratiquants de la ville m'ont suggéré d'écrire et de révéler mon expérience de persécution. J'ai donc rédigé un article décrivant les traitements injustes que j'avais subis et je l'ai publié sur Minghui. Un jour, un pratiquant est venu chez moi avec un exemplaire local de l’Hebdomadaire Minghui. Il m'a dit : « Ce document décrit ce que tu as vécu. Nous venons d'en discuter et nous avons pensé à le diffuser. Nous voulions d'abord te demander si cela te posait problème, car tu es connue dans notre quartier. » J'ai répondu : « Puisque je n'ai pas peur de dénoncer la persécution, il n'y a aucun problème à distribuer de nombreux exemplaires de ce journal. Le mal craint par-dessus tout d'être exposé. »
À cette époque, trois éditions locales de l'Hebdomadaire Minghui ont publié le récit de la persécution que j’avais subie. Lors de notre arrestation, Minghui a continué à dénoncer les méfaits de la police de la Sécurité d’État. Des pratiquants ont également téléphoné au chef de la police de la Sécurité d’État et au juge, et leur ont envoyé des lettres pour clarifier la vérité. J’ai entendu le chef de la police de la sécurité d’État dire qu’il subissait de fortes pressions. Après ma libération, je suis allée au poste de police pour réclamer les affaires qui m’avaient été confisquées illégalement. Le chef a menti : il était absent et a refusé de me recevoir.
Affinité prédestinée sacrée
Je ressens une profonde affinité prédestinée avec les pratiquants qui m’entourent. Peut-être, au cours de nos réincarnations, étions-nous parents, frères et sœurs, meilleurs amis ou proches. Nous étudions le Fa ensemble et pratiquons les exercices, nous sortons pour parler de Dafa aux gens et organisons des conférences d’échange d’expériences. Lorsque la persécution était sévère, quiconque trébuchait était relevé ; quiconque était perdu, les pratiquants ne l’abandonnaient ni ne renonçaient. Ils utilisaient le Fa du Maître pour l’éveiller sans cesse, quel que soit le persécuté. Tous formaient un seul corps, émettaient la pensée droite et utilisaient la loi pour résister à la persécution.
Pendant les années où j’ai validé le Fa, j’ai souvent collaboré avec plusieurs autres pratiquants. Yu est remplie de la pensée droite et possède une compréhension claire des principes du Fa. Elle a résisté à la persécution avec la pensée droite et n’a jamais cédé lorsqu’elle était en prison. Elle semblait avoir un karma de maladie et la police n’a eu d’autre choix que de la libérer. Toutes deux, nous avons étudié le Fa en petit groupe pendant plus de dix ans. Nous formons une excellente équipe et nous allons sur le terrain pour clarifier la vérité et distribuer des dépliants. Yu et moi sommes de bonnes partenaires. Nous produisons des documents rapidement et efficacement. Lorsque nous constatons des problèmes chez l’autre, nous le disons franchement, et personne ne s’en offusque. Maintenant qu’elle a déménagé, je repense aux moments où nous validions le Fa ensemble et je réalise combien ils étaient précieux.
Hong a trois ans de plus que moi. Nous avons beaucoup travaillé ensemble. Nous nous sommes coordonnées, nous avons appris des compétences ensemble, acheté des fournitures et du matériel, et aidé les pratiquants à établir des sites de production de documents. Nous allions ensemble livrer les documents, coopérions et faisions tout notre possible pour valider le Fa. Hong est dans un bon état de cultivation, responsable, et excelle dans la coordination.
Après avoir travaillé ensemble pendant longtemps, nous avions souvent des conflits. Bien que je dise de regarder à l’intérieur, je continuais à me concentrer sur le problème immédiat et parfois je regardais à l’extérieur. Les pratiquants ont remarqué que nous étions toujours occupées, que nous sortions souvent, et ils ont souligné des problèmes comme notre attachement à vouloir faire, notre tendance à nous approprier tout ce qui touchait au Fa et notre sensibilité aux compliments des pratiquants. Malgré ces remarques, je n’ai pas prêté attention à ma cultivation.
Hong et moi avons été arrêtées alors que nous distribuions des dépliants. Après une douloureuse réflexion, j’ai réalisé que j’étais trop préoccupée à faire et que je ne me cultivais pas solidement. Cela a causé de grandes pertes à l’ensemble des pratiquants. De retour à la maison, Hong et moi avons eu plusieurs conversations à cœur ouvert et avons rectifié ce qui n’était pas conforme au Fa. Nous avons repris nos responsabilités et travaillé ensemble.
Muchun est capable de bien réciter le Fa par cœur et a le sens des responsabilités. À cause de la persécution, il perçoit une faible pension. Sa femme lui a trouvé un emploi facile et bien rémunéré dans une autre ville, mais il a refusé de déménager. Il a choisi de rester et de privilégier la cultivation, en acceptant des emplois locaux. D'abord à moto, puis à tricycle, et maintenant en voiture, il sillonne les villes et les villages, et fait toujours des choses pour valider le Fa. Nous utilisons souvent sa voiture, ce qui engendre parfois des conflits. Hong et moi avons tendance à croire que nous avons raison la plupart du temps, tandis que Muchun finit toujours par céder.
Une fois, nous avions convenu avec un avocat d'aller au centre de détention pour rendre visite aux pratiquants détenus. L'heure du rendez-vous approchait et nous ne connaissions pas bien la route. Hong et moi lui indiquions nerveusement des directions au hasard, en insistant sur le fait que Muchun prenait le mauvais chemin. Il s'est énervé et a commencé à accélérer. Il n'a pas ralenti à l'approche d'un nid-de-poule. J'ai été projetée en l'air et me suis cogné la tête contre le toit de la voiture. Hong et moi avons réalisé que nous lui avions donné de mauvaises indications et nous nous sommes excusées. Lors de nos précédentes collaborations, il y a eu trop de fois où j'avais insisté sur le fait que j'avais raison, tout en reprochant souvent à Muchun d'avoir tort. Mon ton était abrupt, ce qui reflétait manifestement la culture du PCC. Une fois de retour chez moi, j'ai réfléchi. Je ne m'étais pas bien cultivée. Je m’étais cogné la tête et pourtant, je n’avais pas regardé à l’intérieur. Le lendemain, en rencontrant Muchun, je me suis excusée. Il a ri comme si de rien n'était.
Mei est rationnelle et sage. Elle est très organisée. En 2001, à mon retour de Pékin, je suis allée la voir en premier. J’ai acheté du tissu pour confectionner de petites banderoles portant le message « Falun Dafa est bon ». Nous avons attaché des petits sacs de sable à chaque extrémité et sommes sorties la nuit pour accrocher les banderoles aux arbres. Nous sommes également allées ensemble distribuer des documents et afficher des messages dans les lieux publics. Mei dirigeait une entreprise et était très occupée. Chaque fois que je lui demandais de l'aide pour valider le Fa, elle laissait toujours tomber les affaires de son magasin et venait avec nous. Elle organisait des petits groupes d’étude du Fa pour les pratiquants, sortait clarifier la vérité, écrivait des lettres expliquant les bienfaits de la pratique de Dafa et s’occupait avec brio de sauver des pratiquants et de résister à la persécution. Nous avons souvent rencontré des difficultés qui mettaient notre cultivation à l’épreuve pendant notre collaboration. En regardant à l’intérieur, ces problèmes étaient ensuite résolus.
Je me souviens souvent de la bienveillance des pratiquants à mon égard et de l’aide qu’ils m’ont apportée, et je leur en suis profondément reconnaissante. Dans les moments difficiles, ils m’ont aidée avec un dévouement sans faille. Lorsque j’étais en prison, ils ont soutenu ma famille, témoin de la noblesse d’âme des disciples de Dafa et qui ne cessait de vanter leurs mérites.
Pendant plus de vingt ans, nous avons progressé main dans la main sur le chemin de la validation de Dafa. Ni les difficultés ni les obstacles ne nous ont arrêtés. Nous continuerons à bien coopérer, à agir avec droiture et à avancer ensemble sur le chemin vers la divinité que le Maître a préparé pour nous.
Merci, Maître ! Merci à vous, chers compagnons de cultivation !
Traduit de l’anglais
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