(Minghui.org) Une femme de 68 ans du district de Xiong, ville de Baoding, province du Hebei, a fait face à des tentatives répétées de la police pour la poursuivre après son arrestation illégale en 2023 pour avoir sensibilisé les gens à la persécution de sa croyance, le Falun Gong. Le parquet local a renvoyé son dossier à la police en octobre 2025, mais cette dernière a tout de même refusé d’abandonner la poursuite.

Détenue pendant trois jours en février 2023

Tôt le matin du 23 février 2023, Mme Zhang Guizhen, ancienne employée de l’école intermédiaire du district de Xiong, a été signalée pour avoir distribué des documents d’information de Falun Gong dans un quartier résidentiel. Elle a été illégalement arrêtée vers 11 h, et emmenée au poste de police de Chengguan. Son domicile a été mis à sac à deux reprises.

Mme Zhang a été conduite vers 17 h au Centre juridique du district de Xiong, où elle a été interrogée par l’agent Zhu Hefeng du Bureau de la sécurité intérieure du district de Xiong. Elle a été menottée et immobilisée sur une chaise de fer. Comme elle restait silencieuse, la police a fabriqué elle-même les réponses. Les policiers l’ont gardée, même menottée lorsqu’elle dormait la nuit.

Zhu et un autre agent, Zhang Baozhong, ont tenté à plusieurs reprises au cours de la soirée de placer Mme Zhang au centre de détention de Rongcheng. Elle a été refusée à l’admission à plusieurs reprises en raison de sa tension artérielle élevée, qui ne cessait d’augmenter lors des examens physiques successifs.

En la ramenant au poste de police, Zhang a dit qu’ils n’en avaient pas terminé avec son dossier, et un autre agent, Xu Yitao a menacé de la détenir illégalement le lendemain, même si sa tension artérielle demeurait élevée.

Le lendemain matin, Mme Zhang a été conduite à l’hôpital de médecine chinoise du district de Xiong pour un autre examen, et elle était toujours inapte à être illégalement détenue. La police l’a forcée à avaler deux fois des comprimés pour abaisser la tension et l’a emmenée au centre de détention de Rongcheng l’après-midi ; sa pression systolique dépassait encore les 200 mmHg (un niveau normal étant de 120 mmHg ou moins). Ils l’ont ensuite conduite à l’hôpital de médecine chinoise de Rongcheng et les résultats sont restés inchangés.

Le 25 février, à 17 h 30 (le troisième jour après son arrestation), la police a appelé la famille de Mme Zhang pour qu’elle vienne la chercher au Département de police du district de Xiong. Elle a été illégalement condamnée à six mois d’assignation à résidence, avec sa nièce comme garante. Les agents Zhang et Zhu ont menacé de ne pas renoncer à faire incarcérer Mme Zhang en prison.

De nouveau illégalement détenue deux mois plus tard, puis libérée peu après

La police a continué à appeler la nièce de Mme Zhang le 17 avril 2023, affirmant que sa tante ne s’était pas présentée auprès d’eux depuis deux mois. Ils ont exigé de voir bientôt Mme Zhang. Sa nièce s’est alors plainte à Mme Zhang de ce harcèlement. Mme Zhang a elle-même appelé la police. Zhu a décroché. Quand il a réalisé que c’était Mme Zhang, il est entré dans une colère noire et a dit : « Où êtes-vous ? Nous allons venir vous chercher. »

En moins de dix minutes, trois agents, Cui Lixue, Li Nan et Xu Yitao, se sont présentés au domicile de Mme Zhang. Zhu est arrivé en traversant la rue et a crié : « Emmenez-la ! »

Lorsque Mme Zhang a refusé de les suivre, la police l’a transportée de force dans leur véhicule. Zhu lui a dit : « Vous êtes une criminelle. Si vous ne coopérez pas avec nous, nous vous mettrons en prison ! »

À leur arrivée au poste de police, Zhu a sorti quelques formulaires à faire signer à Mme Zhang. Lorsqu’elle a refusé, Zhu est devenu irritable et a menacé de la menotter. Après près de quarante minutes de face-à-face, ils ont tenté de tromper Mme Zhang pour qu’elle appose ses empreintes digitales sur les formulaires, mais n’y sont pas parvenus. Quatre agents lui ont alors saisi la main et l’ont forcée à apposer ses empreintes. Peu après, ils l’ont ramenée chez elle.

Pendant toute la procédure, personne n’a présenté de pièce d’identité officielle ni de mandat de perquisition ou d’arrestation. Un seul agent portait un uniforme de police.

Après sa libération, la police a fréquemment harcelé Mme Zhang et sa famille.

Illégalement arrêtée de nouveau en mai 2025 et illégalement détenue pendant 12 heures

Le 15 mai 2025, vers 9 h, Mme Zhang a été illégalement arrêtée par deux agents alors qu’elle circulait à vélo électrique près de chez elle. Ils ont fouillé son sac et arraché la clé de son vélo. Plusieurs autres agents sont rapidement arrivés dans une autre voiture. L’un d’eux a exhibé brièvement un mandat d’arrêt puis a traîné Mme Zhang dans le véhicule.

Au centre de traitement des enquêtes policières, les agents n’ont cessé de tirer Mme Zhang dans tous les sens, jusqu’à ce qu’elle soit complètement épuisée et s’effondre sur une chaise. Ils l’ont menottée et attachée à une chaise de fer pour lui faire subir un interrogatoire. Après quarante minutes, ils ont mesuré sa tension et le résultat était de 190/132 mmHg (le niveau normal étant de 120/80 mmHg). Ils l’ont ensuite emmenée à l’hôpital Jikang avant de la conduire au centre de détention de Rongcheng dans l’après-midi. En route, ils lui ont administré six comprimés antihypertenseurs. À leur arrivée, sa tension mesurait 204/132 mmHg. Les gardiennes ont refusé de l’admettre et la police a dû la relâcher. Lorsqu’elle est rentrée chez elle après 21 h, ses bras étaient couverts d’ecchymoses en raison de la brutalité policière.

Dossier renvoyé par le parquet, la police refuse d’abandonner la poursuite

Le 28 octobre 2025, à 9 h, Mme Zhang a de nouveau été interpellée par un agent alors qu’elle circulait à vélo électrique pour faire des courses. Ils ont fouillé son sac, l’ont poussée dans leur véhicule et l’ont conduite au parquet du district de Xiong.

Yin Shaohui, du Bureau de la sécurité intérieure du district de Xiong, et quatre autres agents sont entrés dans une pièce annexe pour une réunion privée. Lorsqu’ils sont sortis dix minutes plus tard, ils portaient une pochette de documents au nom de Mme Zhang. Ils l’ont ensuite ramenée chez elle.

Mme Zhang a appris plus tard que le parquet du district de Xiong avait renvoyé son dossier à la police ce même jour.

Le 12 novembre 2025, après 17 h, les agents Li Nan et Gao Shan se sont présentés au domicile de Mme Zhang. Sans montrer de pièces d’identité ni aucun document officiel, ils lui ont ordonné de signer un nouveau document de mise en liberté sous caution, tout en filmant la scène. Elle a refusé. La police l’a néanmoins maintenue sous caution et a refusé d’abandonner sa poursuite, malgré leur incapacité à obtenir son inculpation par le parquet.

Persécutions antérieures

Avant les épisodes de 2023 à 2025, Mme Zhang avait déjà été prise pour cible à plusieurs reprises dans les premières années de la persécution, en raison de sa croyance. Le 30 avril 2010, elle a été arrêtée avec cinq autres pratiquants pour s’être rendue au village de Yuanjiayuan afin de parler du Falun Gong aux habitants. Fan Suocheng, le secrétaire du village, les a signalés au gouvernement du bourg de Longwan. Tian Jianghua, le secrétaire du bourg, a appelé le poste de police de Longwan pour procéder aux arrestations.

Les pratiquants ont été illégalement détenus au poste de police de Longwan et relâchés vers 19 h. La police a fait une descente à leurs domiciles et saisi leurs vélos.

Le 13 mai 2010, Guo Xuejun et Zhang Baozhong, du Bureau de la sécurité intérieure du district de Xiong, ont illégalement arrêté Mme Zhang et deux autres pratiquantes. Ils les ont emmenées au poste de police de Longwan et ont déclaré qu’ils n’en avaient pas encore fini avec leur dossier. Vers 19 h, les pratiquantes ont été transférées au centre de détention du district de Xiong et le Département de police du district leur a imposé des peines de camp de travaux forcés plus tard dans la soirée.

Comme l’une des pratiquantes souffrait d’un grave problème médical, elle a été libérée le lendemain, le 14 mai. Mme Zhang et l’autre pratiquante ont été transférées au camp de travaux forcés pour femmes de Shijiazhuang dans l’après-midi.

Le 12 mai 2011, lorsque les peines d’un an des deux pratiquantes ont expiré, le camp de travail a refusé de les libérer et a prolongé leur détention de plus d’un mois. Elles ont été libérées vers le 29 juin 2011.

Traduit de l’anglais