(Minghui.org) J’ai 78 ans et j’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa en 1997. À l’occasion du 22e Fahui de Minghui pour les pratiquants en Chine, je souhaite partager mon expérience récente concernant ma démarche pour obtenir réparation pour mon mari et mon recours à la loi pour clarifier la vérité sur la persécution. J’ai demandé à d’autres pratiquants de m’aider à rédiger ce récit.

J’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa après avoir constaté la transformation de mon mari

Deux pratiquants de mon lieu de travail m’ont suggéré de pratiquer le Falun Dafa. Ils m’ont dit que cette méthode avait des bienfaits extraordinaires pour la santé et m’ont donné plusieurs livres, dont Falun Gong et Zhuan Falun. Après avoir lu les livres et regardé trois conférences enregistrées du Maître, j’ai trouvé que le Falun Dafa était une bonne chose. Je n’ai pas fini de regarder les conférences, car j’ai dû partir en voyage d’affaires. À mon retour, je n’ai pas continué à pratiquer : j’étais occupée par mon travail et influencée par l’athéisme, je n’avais aucune conception de ce qu’étaient la cultivation, les bouddhas et les divinités, et je ne pratiquais donc pas vraiment Dafa.

J'ai demandé à mon mari de pratiquer, mais il n'a pas voulu. Il était occupé à jouer au mah-jong, à danser et à sortir avec ses amis. Nous avons déménagé en 1997 et ne connaissions personne dans notre nouveau quartier. Mon mari n'avait pas d'amis pour lui tenir compagnie et restait à la maison. S'ennuyant, il a remarqué le Zhuan Falun et a commencé à le lire. Il a trouvé ce livre extraordinaire et a dit qu'il n'avait jamais lu un livre comme celui-là auparavant. Il l'a lu attentivement, d'un bout à l'autre.

Trois jours plus tard, il a ressenti un Falun tourner dans son ventre, dans le sens des aiguilles d’une montre puis dans le sens inverse, comme décrit dans le Zhuan Falun. Il a su que le Maître lui avait donné un Falun, car il le ressentait véritablement.

Mon mari est resté cloîtré à la maison pendant quatre jours et il a tranquillement lu le livre en entier. Dès lors, il a été convaincu par les principes enseignés et a compris qu’il s’agissait d’un enseignement vertueux qui guide véritablement sur le droit chemin.

La famille de mon mari est bouddhiste. Peut-être a-t-il été influencé par cette croyance, car il pratiquait le Falun Dafa avec beaucoup de diligence. Les changements en lui ont été significatifs. Trois jours après avoir lu le Zhuan Falun, il a arrêté de fumer et son humeur s'est améliorée. Ce simple changement a impressionné nos amis et notre famille, car tous savaient qu’il aurait donné sa vie pour une cigarette, et que ses colères étaient parfois effrayantes.

En 1986, il souffrait fréquemment de douleurs à l’estomac et on lui a diagnostiqué un ulcère duodénal. Il a subi une intervention chirurgicale pour retirer les quatre cinquièmes de son estomac. Le médecin lui répétait sans cesse d’arrêter de fumer, sous peine de voir son corps s’effondrer. Il a acquiescé, mais n'est pas parvenu à arrêter. Cependant, après avoir commencé à pratiquer le Falun Dafa, il a arrêté de fumer en trois jours. Il ne se mettait plus en colère lorsque je le critiquais. Sa santé s’est améliorée de jour en jour.

Profondément inspirée par l’immense transformation de mon mari en si peu de temps, je me suis engagée sur la voie de la cultivation, suivant les enseignements du Maître. Mon mari et moi cultivons et pratiquons depuis plus de vingt ans et n’avons jamais dépensé un centime en médicaments. Nous avons toujours été en excellente santé.

Un jeune homme découvre les bienfaits du Falun Dafa

Je sortais souvent pour distribuer des documents clarifiant la vérité après le début de la persécution en 1999.

Une fois, une jeune pratiquante et moi sommes allées distribuer des dépliants dans la rue et nous nous sommes séparées. La jeune pratiquante est venue me voir et m’a dit que quelqu’un me suivait et avait même passé un coup de fil. Je lui ai dit de monter rapidement dans un bus. Il se trouvait qu’il y avait un bus et elle est montée dedans.

Je suis partie dans la direction opposée. Le jeune homme qui avait passé l’appel m’a suivie. Je lui ai dit : « Jeune homme, ne faites pas de mauvaises choses. » Il n’a rien dit et a continué à me suivre. Après avoir marché longtemps, j’ai vu qu’il était toujours derrière moi. Je lui ai dit : « Souviens-toi, une bonne personne recevra des bénédictions toute sa vie. Celui qui protège les pratiquants de Falun Dafa sera béni et aura une belle carrière à l’avenir. » Il n’a pas dit un mot.

J’ai vu un bus arriver et j’ai voulu y monter. Soudain, un homme a crié : « C’est une pratiquante de Falun Dafa ! » Je me suis retournée, j’ai ôté mon chapeau et j’ai dit : « Et alors quoi, si je pratique le Falun Dafa ? J’ai plus de 70 ans et ma santé s’est améliorée grâce à cette méthode. Où est le problème ? » Le bus s’est arrêté et je suis montée.

À ce moment-là, le jeune homme a levé la main et a crié : « Un homme bon vivra une vie paisible ! » J’ai souri et lui ai fait un signe de la main : « En effet, un homme bon sera en sécurité toute sa vie ! »

Il s’est avéré que cet homme détestait le Falun Dafa à cause des mensonges propagés par le Parti communiste chinois (PCC). Ce jour-là, sa conscience a écouté une pratiquante. C’était formidable.

Mon mari a été persécuté

Mon mari et moi n’avons pas renoncé à notre croyance après le début de la persécution du Falun Dafa par le PCC. Nous avons continué à faire les trois choses avec assiduité. Mon mari a été incarcéré dans des centres de détention, condamné à des camps de travail et contraint de quitter le domicile pour échapper à la persécution. Il a subi des tortures physiques et psychologiques et a enduré de grandes souffrances. J’ai également été détenue.

Mon mari a été arrêté une nouvelle fois au cours du premier semestre 2019. Nos biens personnels, y compris les livres de Dafa et le matériel servant à fabriquer des documents et des dépliants pour clarifier la vérité, ont été confisqués. Il a ensuite été traduit en justice. Avec l'aide d'autres pratiquants, j'ai demandé à défendre mon mari en tant que membre de sa famille avant le procès. Mais comme je ne savais pas quoi faire et que je ne m'étais pas préparée à l'avance, je me suis contentée de déclarer que mon mari était innocent lors du procès. Je ne savais pas quoi dire d'autre pour le défendre.

Lors du procès, l’avocat a demandé au juge de présenter des preuves. Le juge a sorti des porte-bonheur contenant les mots « Authenticité, Bienveillance, Tolérance ». L’avocat a demandé comment un objet aussi bien fait, promouvant des vertus traditionnelles, pouvait être considéré comme preuve d’un crime. Pourtant, le procureur et le juge ont insisté sur le fait que mon mari avait porté atteinte à l’application de la loi en fabriquant ces porte-bonheur en grande quantité. Après le procès, j’ai présenté des documents prouvant légalement que le Falun Dafa (Falun Gong) a toujours été une pratique légale en Chine.

Mon mari a été injustement condamné à plus de huit ans de prison et à une amende après le premier procès. Il a demandé à quelqu’un de m’informer qu’il avait décidé de ne pas faire appel, estimant que cela ne servirait à rien.

Les pratiquants ont rapidement consulté le Forum de la Justice et, après discussion, j’ai décidé de faire appel. Ils ont préparé les documents d’appel dans un délai très court. Mon mari a appris mon intention et a rempli les formulaires dans les temps.

Après que l’appel concernant mon mari ait été reçu, mon mari a déposé une requête me demandant de le défendre en tant que membre de sa famille lors du procès en appel. J’ai ensuite envoyé au tribunal divers documents juridiques, ainsi que des lettres demandant à chacun de ne pas participer à la persécution des pratiquants.

J’ai rencontré le juge en charge de l’appel à deux reprises et nous avons parlé de nombreuses fois au téléphone. Après le dépôt de ma plainte, le juge s’est montré plus conciliant et a cessé de m’interrompre lorsque j’exposais les faits.

Avec le soutien des pratiquants du Forum de la Justice et de pratiquants locaux, j’ai alors entrepris de recourir intensivement au droit pour lutter contre la persécution et sauver mon mari.

Envoi de documents juridiques aux différents services

On m’avait demandé d’envoyer des documents à une quarantaine, voire une cinquantaine d’endroits. J’ai hésité et j’ai choisi de ne les envoyer qu’aux établissements qui, selon moi, pouvaient contribuer à l’annulation du jugement. Par la suite, les pratiquants n’ont cessé de me demander à combien d’endroits j’avais envoyé des courriels, et j’ai fini par admettre que je n’en avais envoyé que quelques-uns. J’ai été effrayée après avoir vu à la télévision un reportage sur un avocat lourdement condamné suite à une plainte déposée par sa famille.

Après plusieurs discussions avec les pratiquants, j’ai éliminé mes conceptions et pris plus d’assurance. J’ai finalement pu envoyer des courriels à tous les endroits mentionnés dans la plainte.

Je me souviens que nous avions préparé une dizaine de documents, totalisant près de 200 pages, afin de rétablir la vérité auprès du système judiciaire. Nous en avons envoyé une quarantaine ou une cinquantaine d’exemplaires. À la fin, le directeur du bureau local de la justice a été muté dans un lieu considéré par le public comme un exil. Ce bureau figurait en dernière position du classement de satisfaction établi par l’administration locale. Je suis devenue célèbre dans le système.

J’ai envoyé des documents juridiques ouvertement par la poste. Mais un jour, alors que je me rendais à nouveau à la poste pour envoyer des lettres, le personnel m’a dit que je n’y étais pas autorisée. J’ai demandé : « Pouvez-vous me montrer les documents qui prouvent ce que je n’ai pas le droit d’envoyer du courrier ? » On m’a répondu : « S’ils contiennent des informations sur le Falun Gong, vous ne pouvez pas les envoyer. »

J'ai dit : « Veuillez me montrer les dispositions légales. Nous avons été maltraités parce que nous pratiquons le Falun Gong. Si je n'écris pas sur le Falun Gong, que puis-je écrire ? Vous m'avez privé de mon droit de communiquer, ce qui est contraire à la loi. Où est votre supérieur ? Veuillez l'appeler. » J'ai été autorisée à envoyer les documents après qu'ils ont passé des coups de téléphone. Par la suite, chaque fois que je me rendais à la poste, le personnel appelait le responsable. À chaque fois, j'étais autorisée à envoyer les documents.

Plus tard, je suis allée dans un autre bureau de poste. Le personnel y était aimable. Le directeur m’a expliqué que les documents légaux étaient rédigés par des avocats et que je pouvais simplement les envoyer, à condition qu’ils ne contiennent pas de slogans révolutionnaires. Une employée s’est montrée très serviable et m’a souvent aidée à enregistrer les documents que j’envoyais. Je n’avais qu’à payer l’affranchissement. Je savais que le Maître m’aidait.

Alors que je continuais d’utiliser divers moyens légaux pour sauver mon mari et expliquer la vérité, mes cheveux sont rapidement devenus blancs et j’ai beaucoup maigri. À plusieurs reprises, je me suis sentie épuisée et j’ai dit aux pratiquants que je voulais abandonner. Cependant, après avoir partagé nos points de vue, j’ai pris l’habitude de réfléchir aux choses du point de vue du Fa et de prendre le temps de la réflexion. Ainsi, je n’ai jamais baissé les bras et je suis allée dans de nombreux endroits tout en envoyant divers documents légaux, appels, plaintes, etc. Souvent, j’envoyais aussi des lettres exhortant les gens à ne pas participer à la persécution des pratiquants.

Un jour, j’ai trouvé dans le panier de mon vélo un dépliant qui était une lettre adressée à la Commission des affaires politiques et juridiques. Je l’ai trouvé bien écrit et cela m’a enthousiasmée. J’ai immédiatement pensé à la Commission des affaires politiques et juridiques de ma province. Si seulement ils connaissaient ces faits sur le Falun Gong, ce serait merveilleux. Non seulement ils cesseraient de commettre le mal, mais ils protégeraient aussi les pratiquants de la province. C’est donc avec cette pensée en tête que j’ai écrit une lettre à la Commission des affaires politiques et juridiques de ma province en mon nom. Quelques jours plus tard, la police est venue me voir.

Votre plainte est bien rédigée

Un jour, j’ai été convoquée au poste de police. On m’a demandé si j’avais envoyé une lettre à la Commission des affaires politiques et juridiques. J’ai demandé ce qu’il y avait de mal à écrire une lettre. Le policier m’a demandé : « Pourquoi envoyez-vous autant de lettres à différents services ? » J’ai répondu : « Mon mari a été injustement emprisonné. Je veux que tout le monde soit au courant et que la vérité se répande. J’espère aussi que chacun pourra nous aider. »

À ce moment-là, ma fille m’a appelée pour me demander de rentrer à la maison pour déjeuner. Le directeur adjoint m’a dit : « Pourquoi ne rentrez-vous pas d’abord chez vous, je vous imprimerai quelque chose plus tard. Revenez le chercher, s’il vous plaît. » Le lendemain matin, je suis retournée au bureau. Les rideaux de la pièce étaient tirés et il faisait sombre. On m’a demandé de signer un document. Comme ils avaient été polis, même si ma vue n’était pas bonne, j’ai signé sans lire le document et j’en ai emporté une copie chez moi.

Une fois chez moi, j’ai compris qu’il s’agissait d’une sanction administrative. On m’avait infligé une amende pour avoir diffusé par courrier des documents relatifs au Falun Gong à divers services gouvernementaux. Il était indiqué que ces documents faisaient la promotion du Falun Gong, portaient atteinte à l’intégrité du système judiciaire et entravaient le fonctionnement de l’administration et de la justice. Il était décidé qu’une détention administrative de sept jours n’entrerait pas en force, mais j’ai écopé d’une amende de 300 yuans, à régler sous peu, sous peine d’augmentation.

Je savais que j’avais été dupée. Plus tard, le poste de police a dit agir sur ordre de sa hiérarchie. J’ai alors écrit à la préfecture pour demander l’annulation de la sanction administrative et j’ai déposé une demande de réexamen. J’ai également contesté la validité de ma signature. Le poste de police ne m’a pas réclamé l’amende de 300 yuans et je ne l’ai pas payée.

Dans ma demande de réexamen, j’ai écrit : « J’ai envoyé par courrier aux organismes gouvernementaux compétents une déclaration destinée à servir de preuve devant le tribunal pour la défense de mon mari. N’est-il pas absurde de prétendre que cela entrave le fonctionnement de l’administration et de la justice ? »

L’administration du district, en sa qualité d’organe de contrôle légalement désigné, a manqué à ses obligations légales et n’a pas répondu dans le délai de soixante jours imparti pour le recours administratif. Quinze jours après l’expiration de ce délai, j’ai directement saisi la cour populaire intermédiaire de la ville.

Une jeune employée du service à la clientèle de la cour populaire intermédiaire a longuement examiné ma plainte avant de la transmettre à sa supérieure. Après une longue attente, cette dernière est venue me demander qui avait rédigé ma plainte. Elle a dit qu’elle était bien rédigée, mais que je devais m’adresser au Bureau de la sécurité publique pour régler le problème.

Révélation publique des détails de la persécution de mon mari

Après l’arrestation de mon mari, des pratiquants ont rédigé des articles dénonçant la persécution, les ont compilés et les ont envoyés au site web Minghui.org. Je suis allée distribuer ces documents. Comme les articles relataient des faits réels et parlaient d’habitants du quartier, les gens voulaient lire la compilation dès qu’ils voyaient le titre.

J’avais deux sacs de dépliants à distribuer. Quand je croisais des jeunes, je leur disais : « Laissez-moi vous donner ce dépliant. Pourquoi ne pas vous mettre à la place d’un juge et voir comment vous trancheriez cette affaire ? » Ils le prenaient avec plaisir.

Un jour, j’ai vu une voiture garée sur le bord de la route, avec un homme à l’intérieur. Je lui ai dit : « Laissez-moi vous donner un dépliant. » Il a répondu : « Je travaille pour le Bureau de la sécurité publique. » J’ai dit : « Et alors ? Vous êtes humain, vous aussi ! Je n’ai aucune mauvaise intention, je veux juste que vous puissiez distinguer le bien du mal. » Il l’a pris.

Après que mon mari a décidé de faire appel, nous avons préparé une déclaration de défense. Je l’ai ensuite diffusée. Ce document, rédigé avec l’aide d’experts du Forum de la Justice et de pratiquants locaux, expliquait clairement que la pratique du Falun Gong était légale et que persécuter les pratiquants était un crime. Ceux qui le liraient comprendraient la vérité. Ainsi, tout en affichant massivement les documents, j’en ai également distribué en main propre dans les rues.

Clarifier la vérité auprès des différents ministères

Dans le passé, je clarifiais la vérité face à face et je me sentais très bien en rentrant chez moi après avoir aidé des gens à démissionner du PCC. Après l’arrestation de mon mari, j’ai senti que je devais clarifier la vérité aux personnes du Bureau de la sécurité publique, du parquet et du tribunal. Même s’il y avait un fort sentiment d’accomplissement, si les personnes du Bureau de la sécurité publique, du parquet et du tribunal apprenaient la vérité et cessaient de participer à la persécution, cela serait également significatif.

Un jour, un pratiquant m’a dit qu’il avait été signalé alors qu’il distribuait des dépliants près d’un poste de police. Ce soir-là, alors que le pratiquant parlait au chef du poste de police, il a rapidement senti que celui-ci connaissait déjà la vérité. Il lui a demandé s’il avait déjà parlé à un pratiquant dans le passé. Il a répondu que oui. Lorsque le pratiquant lui a demandé de qui il avait entendu la vérité, le chef a répondu que c’était Zhou (pseudonyme). Zhou est mon mari. En fait, je leur avais déjà raconté les faits et remis des documents, notamment la déclaration défendant mon mari devant le tribunal. Ensuite, le chef a dit au pratiquant : « Vous pouvez partir, mais ne retournez pas distribuer des dépliants à cet endroit, car il y a des caméras de surveillance là-bas. »

J’ai repris confiance après avoir entendu le témoignage de ce pratiquant. Cela a prouvé que mes efforts n’avaient pas été vains. Le chef du poste de police connaissait la vérité et n’a pas persécuté les pratiquants.

À ma connaissance, la majorité des employés du Bureau de la sécurité publique, du parquet et du tribunal n'ont entendu que des mensonges et ont exécuté des ordres injustifiés venant d'en haut. Très peu ont pu entendre la vérité directement de la bouche des pratiquants, en particulier les bureaux de gestion des prisons au niveau provincial, les bureaux de la justice, les fonctionnaires des gouvernements provinciaux, qui ont pourtant encore plus besoin d'entendre la vérité. Si nous pouvons leur expliquer clairement la vérité, ils ne démissionneront peut-être pas du PCC, mais ils pourront discerner le bien du mal dans leur cœur et il y aura un changement.

De plus, ces hauts fonctionnaires acceptent généralement des « missions » qui leur sont confiées par leur hiérarchie. Ils ne s’adressent qu’à leur entourage immédiat et entrent rarement en contact avec les citoyens ordinaires. Habituellement, nous n’avons aucune raison de les aborder, mais c’est aujourd’hui l’occasion de le faire pour leur expliquer la vérité.

Cela me donne le courage de me rendre dans des villes de province situées à plusieurs kilomètres de chez moi pour rencontrer des responsables de différents services et leur faire connaître les faits concernant le Falun Gong à travers la situation de mon mari. J’ai pris le train pour rencontrer les directeurs de la prison, située à plusieurs kilomètres de là, afin de demander la libération de mon mari. J’ai également parcouru les routes à vélo et en bus pour me rendre dans différents services administratifs de ma ville et leur signaler que mon mari a été injustement emprisonné.

Certains ne le disent pas ouvertement, mais au fond d’eux-mêmes, ils nous admirent, nous les pratiquants. Parfois, je préparais des notes avec des informations tirées du site web Minghui et je les distribuais. Ils souriaient, acquiesçaient et prenaient les notes.

Je me suis rendue au bureau de gestion pénitentiaire. Au début, les employés m’ont compliqué la tâche et se sont montrés très méchants à mon égard. Je leur ai patiemment expliqué la situation et ils ont cessé d’être aussi méchants. Lorsque je suis allée voir le chef du bureau judiciaire, j’ai évoqué la persécution subie par mon mari en prison. Un jeune homme a dit : « C’est un criminel. C’est ainsi qu’il doit être traité. » J’ai répondu : « Qui a commis un crime ? Il n’existe en fait aucune loi prouvant que le Falun Gong est illégal. Pouvez-vous me montrer une base juridique ? Nous, les pratiquants, sommes injustement condamnés. » L’homme s’est tu.

Je me suis rendue au tribunal après que le Bureau de la sécurité sociale a demandé à mon mari de rembourser la pension qui lui avait été versée. J’ai dit au juge que cette pension était notre argent et qu’elle devait nous être versée. De quel droit peuvent-ils nous demander de la rembourser ? Tout comme à la banque, l’argent que nous déposons nous appartient, qui pourrait prétendre qu’il appartient à la banque ? La pension versée par le Bureau de la sécurité sociale est l’argent accumulé grâce au travail que nous avons effectué toute notre vie, et elle est censée être versée après notre départ à la retraite. Tant que la personne est en vie, la pension doit continuer à être versée, mais vous voulez que nous rendions cet argent. C’est contraire à la loi.

Le juge a répondu: « Cela concerne le Bureau de la sécurité sociale. Vous ne devriez pas vous adresser à moi. » J’ai répondu : « À qui dois-je m’adresser ? Vous vous êtes rendu à la prison et avez annoncé la décision devant mon mari, lui disant que sa pension serait suspendue et qu’il devait restituer les sommes qui lui avaient été versées. Cela a ajouté une pression mentale supplémentaire à mon mari et a aggravé sa maladie. Que faites-vous ? Je suis venue vous voir aujourd’hui pour vous faire savoir que ce que vous avez fait est illégal. »

J’ai aperçu un jeune homme près du juge et je lui ai dit : « Jeune homme, vous êtes encore jeune, vous devez savoir faire la différence entre le bien et le mal, et vous aspirez à un bel avenir. Si vous continuez à les suivre et à faire le mal, vous vous retrouverez dans une situation désespérée. Vous devriez savoir à quoi sert un tribunal. » L’homme a souri et baissé la tête. Finalement, je n’ai pas restitué la pension de mon mari et on ne me l’a pas réclamée non plus.

Je suis allée voir le président de la cour populaire intermédiaire concernant ma plainte contre le juge du premier procès de mon mari. Il était absent, mais je suis restée l’attendre. J’ai expliqué la situation à plusieurs jeunes employés. L’un d’eux a dit : « Tante, arrêtez de dire ça. On va bientôt rejoindre la pratique du Falun Gong. Regardez, notre chef arrive ! » Ils ont aussitôt cessé de me parler.

J’ai demandé à leur chef : « Pourquoi refusez-vous mon affaire ? Sur quelle base ? » Il a répondu : « Un document récent stipule que nous ne pouvons pas prendre en charge les affaires liées au Falun Gong. » J’ai saisi l’occasion et j’ai dit : « Montrez-moi le document. Je ne peux pas me contenter de votre parole, vous devez me le montrer. » Il n’a pas répondu et est entré dans la pièce. Il n’en est jamais ressorti.

Poursuite contre le Bureau municipal de la sécurité publique et le gouvernement municipal

Au cours du premier semestre 2021, j’ai déposé une demande auprès du Bureau municipal de la sécurité publique, demandant que des informations gouvernementales soient rendues publiques. J’ai demandé au gouvernement de rendre publiques toutes les informations concernant la période pendant laquelle mon mari a été détenu dans le centre de détention. Dans sa réponse, le Bureau municipal de la sécurité publique a dit que ces informations ne relevaient pas du domaine public et a refusé de donner suite à ma demande. J’ai alors demandé un réexamen administratif auprès du gouvernement municipal. Le gouvernement a maintenu sa décision initiale. J’ai alors intenté un recours administratif, les défendeurs étant le Bureau de la sécurité publique et le gouvernement. Le tribunal a refusé d’accepter l’affaire, affirmant que le délai était dépassé. Je me suis rendue à la poste pour obtenir une copie du statut de livraison des documents. Après de nombreux efforts, j’ai finalement reçu une convocation du tribunal et un procès a eu lieu au tribunal municipal à la fin de l’année 2021.

Le jour du procès, je m’étais habillée de façon professionnelle, car je représentais l’image des pratiquants. Ma belle-sœur m’accompagnait, m’aidant à tenir une tasse et des documents, se comportant comme mon assistante. Elle était assise à côté de moi. Étant les plaignants, nos places étaient plus hautes que celles des défendeurs, ce qui était très appréciable. Bien qu’il s’agisse d’un procès public, la salle d’audience était vide.

J’ai appris plus tard qu’une dizaine de pratiquants du canton s’étaient rendus au tribunal pour émettre la pensée droite.

Assis à la place des défendeurs, en face de nous, se trouvaient le représentant du maire, deux policiers représentant le Bureau de la sécurité publique et deux avocats représentant le gouvernement et le Bureau de la sécurité publique, soit cinq personnes au total.

Un incident cocasse s’est produit au début du procès. L’agent de police représentant le Bureau de la sécurité publique s’est levé et a commencé à parler en se présentant comme le plaignant. Le juge l’a immédiatement interrompu. Il lui a dit : « Vous êtes le défendeur », et lui a demandé de s’asseoir et de laisser la parole au plaignant. L’agent, habitué à être le plaignant, a été stupéfait et s’est rassis, l’air sombre. En voyant cela, ma pensée droite s’est renforcée.

Je n’avais pas peur, malgré la présence de cinq personnes, car les avocats du Forum de la Justice avaient préparé des documents pour moi, ils m’avaient expliqué la procédure et m’avaient indiqué quoi dire à chaque étape, ainsi que la manière de gérer les situations particulières qui pourraient survenir. Ils avaient tout rédigé pour moi ; je n’avais qu’à lire mon texte.

L’audience a duré moins d’une heure. J’ai plaidé avec éloquence et les accusés ont paru pudibonds face à la force de mes arguments. Bien que victimes de cette persécution politique, nous n’avons jamais reconnu les accusations portées contre nous par le PCC. Ainsi, nous ne nous sommes jamais sentis inférieurs à qui que ce soit. Je peux me tenir en tant que plaignante et être respectée. Ma belle-sœur m’a dit après l’audience : « Ce que tu as dit était excellent. »

J’ai demandé une copie de l’enregistrement vidéo et audio de l’audience, mais le tribunal, nerveux, a invoqué toutes sortes de raisons pour refuser ma demande. Je ne l’ai jamais obtenue.

Je n’ai pas engagé d’avocat pour le procès, car j’avais le soutien de pratiquants et du Forum de la Justice. Je ne jugeais pas nécessaire de dépenser de l’argent pour un avocat. J’ai préféré utiliser cet argent pour envoyer davantage de documents juridiques.

Je pensais que puisque le PCC utilisait la loi pour nous persécuter, nous devions utiliser la loi pour nous opposer à cette persécution et clarifier la vérité. Sinon, qui saurait que leurs actions étaient illégales ? Si nous ne les poursuivions pas en justice pour avoir enfreint la loi, aurions-nous l’occasion de nous présenter en tant que plaignants et de clarifier la vérité ? Quel que soit le résultat, pour l’instant, le Bureau de la sécurité publique et le gouvernement municipal étaient les défendeurs. Bien que le tribunal n’ait finalement pas rendu justice et ait maintenu la décision initiale, j’ai profité de cet incident pour faire entendre mon discours aux fonctionnaires, aux avocats, au juge, etc., et j’ai clarifié la vérité en tant que plaignante.

(À suivre)

Traduit de l’anglais