(Minghui.org) Plusieurs députés du Parlement canadien ont dit que le gouvernement devrait prendre des mesures pour mettre fin à l’infiltration et à l’ingérence commises hors de Chine par le Parti communiste chinois (PCC), et rejeter la répression transnationale perpétrée par le Parti en mettant efficacement en œuvre des lois.

Un député propose une loi visant à sanctionner les responsables de répression transnationale

James Bezan, député et ministre fantôme de la Défense nationale, a récemment proposé le projet de loi C-219 qui modifiera à la fois la Loi sur les investisseurs spéciaux et la Loi Magnitsky afin de renforcer les mécanismes de sanction à l’encontre des ressortissants étrangers qui violent les droits de la personne, en ciblant en particulier les responsables et agents étrangers qui mènent des activités de répression transnationale au Canada.

James Bezan, député et ministre fantôme de la Défense nationale, a récemment proposé le projet de loi C-219 visant à renforcer le mécanisme de sanctions à l’encontre des ressortissants étrangers qui violent les droits de la personne au Canada.

M. Bezan a déclaré que le projet de loi C-219 est unique, car c’est la première fois qu’une loi au Canada définit clairement la « répression transnationale » : « Le projet de loi C-219 renforcera les lois sur les sanctions au Canada, notamment en poursuivant ceux qui se livrent à la répression transnationale ici et en veillant à ce que le Canada ne serve pas de refuge à ces responsables étrangers corrompus qui répriment les droits de la personne tout en s’enrichissant en Chine. »

La loi interdira l’entrée sur le territoire aux membres de la famille immédiate des personnes sanctionnées en tant que ressortissants étrangers. Le nom de toutes les personnes figurant sur la liste des sanctions sera rendu public et le projet de loi prévoit que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et le Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE) fournissent au ministère les renseignements pertinents pour l’élaboration, l’administration ou l’application du décret ou du règlement visant un ressortissant étranger.

Depuis de nombreuses années, les pratiquants de Falun Gong soumettent au gouvernement canadien une liste des responsables du PCC impliqués dans la persécution. En 2021, M. Bezan a remis une liste contenant les noms de 150 responsables du PCC au nom de l’Association de Falun Dafa. En décembre 2024, le gouvernement canadien a sanctionné huit hauts responsables du PCC en vertu de la « Loi sur les mesures économiques spéciales » pour des raisons incluant la persécution systématique des Ouïghours, des Tibétains et des pratiquants de Falun Gong.

Le député Bezan a précisé que le projet de loi C-219 était également approprié pour sanctionner les responsables de violations des droits de l’homme participant à la persécution du Falun Gong. Il espère mettre en place des mécanismes « afin de garantir que les Canadiens et les communautés de la diaspora aient la possibilité de comparaître devant les commissions parlementaires de la Chambre et du Sénat et de présenter les noms, accompagnés de preuves, des personnes qui devraient être sanctionnées en vertu de la Loi Magnitsky ou de la Loi sur les mesures économiques spéciales. »

En 2024, les pratiquants de Falun Gong ont soumis à 45 pays à travers le monde une liste de personnes ayant violé les droits humains, demandant que ces personnes soient interdites d’entrée dans ces pays et que leurs avoirs soient gelés. M. Bezan a dit qu’il espérait que le projet de loi C-219 soit modifié pour devenir la Loi sur les sanctions mondiales Magnitsky. « Cela garantirait que ceux qui se sont enrichis grâce à des comportements illégaux, que ce soit à l’encontre des Ouïghours ou d’autres minorités ethniques et religieuses en Chine, y compris les chrétiens, soient tenus de rendre des comptes. Et cela vaut également pour d’autres pays, comme l’Iran, la Corée du Nord et la Russie. »

La répression transnationale et l’ingérence étrangère sont des problèmes graves

Plusieurs sénateurs ont affirmé qu’au Canada, la répression transnationale est un problème grave et de longue date. Le sénateur Leo Housakos, chef de l’opposition au Sénat, a déclaré : « Nous devons être vraiment conscients qu’il existe actuellement certaines forces dans le monde qui intimident nos citoyens canadiens, ici même au Canada, à partir de l’étranger. »

Le chef de l’opposition au Sénat, le sénateur Leo Housakos, a exprimé son inquiétude concernant la répression transnationale exercée par le PCC. Il appelle le gouvernement canadien à défendre les intérêts et les droits des citoyens du pays.

Le 24 février 2022, le sénateur Housakos a présenté le projet de loi S-237 visant à mettre en place un système d’enregistrement des agents étrangers afin de lutter contre l’ingérence étrangère. En juin 2024, un projet de loi similaire, le C-70, proposé par le gouvernement fédéral, a été adopté par le Parlement.

Ces dernières années, selon de nombreuses enquêtes internationales, des espions du PCC ont surveillé, harcelé et même agressé physiquement des dissidents dans des lieux publics à l’étranger, notamment en Amérique du Nord, en Europe et en Australie. Le 2 octobre dernier, un pratiquant de Falun Gong a été harcelé devant le consulat chinois à Toronto. Un Chinois brandissant un drapeau du PCC a endommagé les panneaux d’information affichés par les pratiquants de Falun Gong, les a insultés et a tenté de les agresser physiquement.

M. Housakos a dit : « Il existe tant d’États non démocratiques dans le monde qui profitent de notre liberté et de notre démocratie, qui viennent ici et qui persécutent et intimident les Canadiens, y compris, bien sûr, les Canadiens d’origine chinoise.

« D’une certaine façon, le régime de Pékin considère que la communauté chinoise du Canada est composée de ses citoyens, qu’elle fait partie de son patrimoine, mais ce n’est pas le cas. Ce sont des Canadiens qui vivent dans ce pays, qui y travaillent, qui s’y développent, qui y contribuent et qui ont des droits. »

Le sénateur appelle le Premier ministre et tous les niveaux du gouvernement à envoyer un signal clair afin de traiter de manière décisive le problème du Front uni et des espions du PCC. Le sénateur Housakos a déclaré : « Lors de la dernière législature, nous avons également adopté de bonnes lois pour lutter contre l’ingérence étrangère. Le Code pénal contient divers éléments à cet effet, nous disposons donc de toutes les lois nécessaires. Ce qui nous manque actuellement, c’est la volonté politique. »

Costas Menegakis, député conservateur, appelle le gouvernement canadien à faire face à l’infiltration des forces étrangères et à la répression transnationale ayant lieu au Canada.

Au cours des récentes élections, le député conservateur Costas Menegakis a rendu visite aux électeurs, frappé à des milliers de portes et écouté les préoccupations des gens. Les membres de la communauté chinoise lui ont confié qu’ils avaient peur de s’exprimer, craignant que leurs propos n’incitent le PCC à se venger sur les membres de leur famille restés dans leur pays d’origine. Le député Costas leur a répondu : « Cela ne devrait pas exister au Canada, les gens ne devraient pas avoir ce genre de crainte.

« Le gouvernement canadien doit s’efforcer davantage de garantir l’absence de toute ingérence étrangère, car nous avons déjà été victimes d’ingérences étrangères, même lors d’élections canadiennes. Je pense donc qu’il est très important de mettre fin à tout cela et de donner aux gens ici la possibilité de vivre librement. »

Michael Chong, député conservateur, demande au gouvernement fédéral d’accélérer les mesures visant à lutter contre les ingérences étrangères.

Michael Chong, député conservateur, appelle également le gouvernement fédéral à accélérer les mesures contre la répression transnationale. « Ils doivent nommer un commissaire. Ils doivent ensuite mettre en place l’enregistrement et le rendre opérationnel dès que possible. Ce sera l’un des outils dont nous avons besoin pour lutter contre certaines des ingérences étrangères que nous avons constatées ici au Canada. »

Le député Chong a été sanctionné par le PCC pour avoir présenté une motion visant à condamner le PCC pour ses violations des droits humains. À la suite de ses déclarations, sa famille à Hong Kong a été menacée.

Les ingérences à l’encontre de Shen Yun soulignent la paranoïa du PCC

Shen Yun Performing Arts a été fondé en 2006 à New York. Créé par des pratiquants de Falun Gong, cette compagnie de danse de renommée mondiale a pour mission de faire revivre les 5000 ans de culture divine chinoise et de dénoncer la persécution du Falun Gong exercée par le PCC. Actuellement, huit compagnies effectuent chaque année des tournées mondiales, donnant des centaines de représentations devant des milliers de spectateurs.

Ces dernières années, les tentatives du PCC visant à réprimer Shen Yun se sont intensifiées pour devenir une « guerre sans limite ». Les méthodes spécifiques utilisées contre Shen Yun comprennent la diplomatie étrangère et la pression du Front uni, la guerre médiatique et informationnelle, la guerre juridique, ainsi que les menaces et la coercition. Au cours de l’année écoulée, les salles accueillant les spectacles de Shen Yun et le centre d’entraînement du groupe dans le nord de l’État de New York ont reçu des dizaines d’alertes à la bombe et de menaces de mort.

Au Canada, le PCC a également envoyé des alertes à la bombe et des alertes d’attaques à l’arme à feu aux salles où Shen Yun devait se produire. Les membres du Parlement ont condamné l’ingérence du régime dans les arts et la culture au Canada.

Melissa Lantsman, vice-présidente du Parti conservateur, s’est prononcée contre la guerre sans limite menée par le PCC contre Shen Yun Performing Arts.

Melissa Lantsman, vice-présidente du Parti conservateur, a condamné la campagne du PCC contre Shen Yun : « Des alertes à la bombe. C’est de la guerre juridique. C’est de la réduction au silence. Ce sont tous les outils d’une dictature communiste brutale qui étend ses bras à travers le monde pour faire taire les voix qui défendent la liberté, la démocratie, l’État de droit, tout ce qui est juste. »

Faisant référence aux menaces du PCC visant Shen Yun, le député Costas Menegakis a déclaré : « La répression est injuste. ... Shen Yun, d’après ce que j’ai vu et vécu, c’est un spectacle magnifique et multiculturel, avec une musique mélodieuse, des danseurs extraordinaires et des athlètes. Il n’y a aucune raison au monde pour que les gens ne puissent pas aller l’apprécier et profiter de la belle culture chinoise. »

M. Menegakis et son épouse ont assisté en janvier 2013 à une représentation de Shen Yun au Sony Centre for the Performing Arts de Toronto. Ils ont beaucoup apprécié le spectacle, qu’ils qualifient de meilleur représentant de la culture traditionnelle chinoise, et estiment qu’il ne devrait pas être la cible de répressions politiques.

Le député James Bezan a dit : « Et dire que le régime chinois à Pékin considère cela comme une menace pour son administration, pour sa façon d’agir, simplement parce qu’il est associé au Falun Gong. Cela montre à quel point Xi Jinping et son administration sont paranoïaques.

« Nous devons veiller à ce que leur ingérence étrangère, leur répression transnationale des ressortissants chinois, des Hongkongais, des Taïwanais et des pratiquants de Falun Gong ici même au Canada prennent fin. »

Traduit de l’anglais