(Minghui.org) Une femme de 58 ans de la ville de Chengde, dans la province du Hebei, a récemment vu sa peine de neuf ans de prison en raison de sa pratique du Falun Gong réduite à quatre ans par la cour d’appel.

Mme Chen Yanqiu, qui gagnait sa vie en vendant des paniers-repas à des ouvriers du bâtiment, était en train de cuisiner chez elle le 12 juillet 2024 lorsque des policiers en civil ont fait irruption et ont confisqué ses livres de Falun Gong, son imprimante, ses clés USB, ses lecteurs de cartes et 15 000 yuans en espèces. Ils n’ont présenté aucun mandat de perquisition. Son mari était en train de filmer les policiers avec son téléphone lorsqu’ils le lui ont arraché des mains.

Après cette descente, les policiers ont menotté Mme Chen dans le dos, l’ont transportée dans une voiture banalisée et l’ont emmenée au centre de détention de Shuangfengsi. Elle n’a jamais reçu la liste des objets qui lui ont été confisqués.

Le 12 novembre 2024, le parquet du district de Shuangqiao a transmis le dossier de Mme Chen au tribunal du district de Shuangqiao. Le juge présidant l’affaire a fixé la date du procès au 27 décembre 2024, mais n’en a pas informé ses proches. Il a affirmé que, comme elle était adulte, il n’était pas nécessaire d’informer sa famille. Son avocat a ensuite pris connaissance de la date de l’audience et en a informé sa famille.

Le juge n’a pas autorisé la fille de Mme Chen à la représenter en tant que défenseur non juriste au motif qu’elle avait été citée comme témoin dans l’affaire. Celle-ci a fait valoir qu’elle n’avait rien dit pendant l’interrogatoire de police qui puisse incriminer sa mère. Elle a accusé la police d’avoir fabriqué des preuves. Le juge s’est plaint qu’il était impossible de tenir une audience dans ces circonstances et a annulé la procédure environ une heure après le début de la séance.

Une deuxième audience a eu lieu le 7 janvier 2025. Cette fois-ci, le juge n’a autorisé qu’un seul membre de la famille de Mme Chen à y assister. Son avocat a protesté, mais en vain. Mme Chen a ensuite fait une rechute de sa maladie cardiaque et le juge a annulé l’audience. Sa famille s’est ensuite rendue au bureau local des recours pour se plaindre de la décision du juge de n’autoriser qu’un seul spectateur à l’audience.

Lors de la troisième audience tenue le 10 février 2025, l’avocat de Mme Chen a souligné qu’elle avait été arrêtée uniquement en raison de sa croyance dans le Falun Gong. La police l’a prise pour cible après qu’un fonctionnaire du gouvernement ait reçu une lettre du district de Chengde, l’exhortant à cesser de persécuter les pratiquants de Falun Gong. Bien qu’il ne soit pas illégal d’envoyer des lettres au sujet du Falun Gong, Mme Chen n’a ni écrit ni envoyé ladite lettre.

Les policiers ont insisté sur le fait que Mme Chen avait écrit la lettre, citant les objets confisqués à son domicile comme preuve. Ils ont également inscrit sa fille comme témoin à charge à son insu.

La police s’est également rendue sur le chantier où Mme Chen venait souvent vendre des paniers-repas et a offert une récompense de 500 yuans à toute personne qui témoignerait contre elle. Les ouvriers ont répondu que personne n’accuserait une personne aussi honnête que Mme Chen pour une somme aussi modique. Son avocat a enregistré les déclarations des ouvriers en sa faveur et a demandé qu’elles soient versées au dossier. Le juge a refusé d’admettre leurs témoignages comme preuves et n’a pas autorisé l’avocat à citer les ouvriers du bâtiment à comparaître devant le tribunal pour témoigner. Les « preuves » que la police aurait obtenues des ouvriers du bâtiment ont toutefois été admises.

Le procureur a cité l’arrestation antérieure de Mme Chen en 2016 (également pour sa croyance) comme preuve supplémentaire à son encontre. Elle avait été libérée sous caution cette année-là après avoir versé une caution de 8 000 yuans, qui lui a été restituée en 2022. Bien que ses arrestations en 2016 et 2024 n’aient aucun lien entre elles, le juge a autorisé le procureur à les relier afin d’avoir davantage de « preuves » contre Mme Chen.

L’avocat de Mme Chen a appris fin mai 2025 qu’elle avait été condamnée à neuf ans de prison. Elle a fait appel auprès de la Cour intermédiaire de la ville de Chengde, qui l’a entendue à deux reprises, le 8 août puis le 9 septembre. Davantage de membres de sa famille ont été autorisés à assister à ces audiences qu’à son procès initial.

Le 10 octobre, les membres de la famille de Mme Chen ont été informés par la cour d’appel que sa peine de prison avait été réduite à quatre ans. Ils ont reçu une autre lettre le 25 octobre, les informant que Mme Chen avait été incarcérée à la 14e division de la prison pour femmes de la province du Hebei le 16 octobre.

Voir aussi :

Une femme de 58 ans du Hebei passe en jugement pour sa pratique du Falun Gong

Traduit de l’anglais