(Minghui.org) Une habitante de la ville de Fuzhou, province du Jiangxi, a été emprisonnée deux fois, pour un total de sept ans, depuis que le Parti communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999. Alors qu’elle purgeait sa deuxième peine à la prison pour femmes de la province du Jiangxi, elle a été soumise à des coups sauvages, à la privation de sommeil et à l’administration de médicaments contre son gré.
Le 9 août 2016, lorsque Mme Xia Jiping a été libérée, elle avait le regard hagard et était souvent confuse, avec de graves pertes de mémoire. Elle pouvait à peine lever les jambes et ses genoux lui faisaient constamment mal. Toutes ses dents se sont déchaussées et elle ne peut pas mâcher correctement. Pourtant, la police et les fonctionnaires de la communauté continuent de la harceler régulièrement à la maison.
Mme Xia Jiping dans sa jeunesse
Mme Xia Jiping après sa sortie de prison
Ci-dessous, Mme Xia raconte en détail les tortures qu’elle a subies pendant sa deuxième peine de prison.
***
J’ai été illégalement condamnée à quatre ans de prison par le tribunal du district de Linchuan à la fin de décembre 2012 et j’ai été forcée de signer le verdict. J’ai fait appel, mais la cour d’appel a décidé de maintenir le verdict initial dix jours plus tard.
J’ai été transférée du centre de détention de la ville de Fuzhou à la prison pour femmes de la province du Jiangxi au début de 2013. Les gardiennes m’ont obligée à recopier à la main le règlement de la prison et m’ont ensuite fait rester debout pendant de longues heures à partir de 5 heures du matin tous les jours. Je n’avais pas le droit d’aller me coucher avant 2 heures du matin. Elles m’ont également suspendue à un cadre de fenêtre élevé et ont demandé à des détenues de me surveiller.
Une gardienne du nom de Yang a déplacé toutes mes affaires personnelles dans son bureau pendant les trois mois d’été. J’ai été dépouillée de tout ce qui était nécessaire au quotidien et je n’avais pas de vêtements pour me changer. Je ne pouvais que laver mes sous-vêtements qu’avant de dormir, les sécher à côté de mon lit et les remettre le lendemain matin. Parfois, les détenues me réveillaient au milieu de la nuit et me forçaient à me lever. Dans ce cas, je n’avais pas d’autre choix que de porter les sous-vêtements humides.
Bien que les gardiennes ont dit que les détenues seraient punies si elles battaient ou insultaient quelqu’un, celles qui nous torturaient, nous les pratiquantes de Falun Gong, n’étaient jamais punies. Au contraire, plus elles nous maltraitaient, plus elles recevaient de récompenses.
En juin 2014, la gardienne Yang Bo m’a ordonné de regarder des vidéos diffamant le Falun Gong, et j’ai refusé d’obtempérer. En représailles, Yang m’a suspendue par les poignets au cadre de la fenêtre et m’a bandée la bouche avec du ruban adhésif. J’ai failli m’étouffer.
Reconstitution de torture : bandé la bouche avec du ruban adhésif
J’ai souvent pleuré de douleur à cause de la torture. Ma tension artérielle était extrêmement basse, parfois seulement 50/30 mmHg (le niveau normal est d’environ 120/80 mmHg). J’avais aussi des bleus sur tout le corps et j’avais facilement des vertiges. Pourtant, les gardiennes ont dit que tout était normal et elles ne m’ont pas prodigué de soins médicaux.
À cause de la torture en position debout pendant de longues périodes, ma jambe droite est devenue très enflée et d’autres détenues ont dit que c’était effrayant. Comme la détenue Zhu Jiejie m’a donné de violents coups de pied sur la jambe et les pieds peu après mon admission en prison, j’ai eu des douleurs persistantes au dos de mes pieds. J’avais du mal à garder l’équilibre en marchant et je tombais souvent. Mes genoux me faisaient aussi très mal, surtout les jours de pluie.
Reconstitution de torture : attaché sur une chaise en métal
Les gardiennes Huang Shanyu et Wang Ning m’ont mise dans une salle d’interrogatoire le 6 novembre 2015 et m’ont attachée sur une chaise en métal. Quatre détenues se sont relayées pour me surveiller pendant deux jours. On m’a donné très peu de nourriture et je n’ai été autorisée à utiliser les toilettes qu’une fois par jour. Je devais demander la permission si j’avais besoin d’aller aux toilettes à nouveau. Si ma voix était jugée forte, les détenues me bâillonnaient avec un gant de toilette sale. Elles m’obligeaient également à garder les yeux ouverts la nuit. Elles tiraient mes paupières et me giflaient au visage pour me maintenir éveillé.
Le troisième jour, j’ai été transférée dans une autre pièce aux rideaux fermés. J’ai été de nouveau attachée sur une chaise en métal. Les murs de la pièce étaient couverts de mots calomniant le Falun Gong. Elles ont également diffusé la vidéo de ma mère pleurant pour moi. Plus de dix détenues se sont relayées pour me surveiller. Certaines m’ont battue et d’autres ont essayé de me persuader de me soumettre. Comme je persistais à pratiquer le Falun Gong, elles m’ont menotté les mains derrière le dos et m’ont suspendu les pieds au-dessus du sol. Mes bras ont été gravement blessés et même neuf ans plus tard, mon bras gauche est toujours faible et je ne peux rien tenir.
La torture la plus atroce a été de me vaporiser la bouche et le nez avec des drogues inconnues. Peu de temps après, une épaisse couche de cicatrices brunes s’est formée autour de ma bouche et j’ai commencé à perdre la mémoire. J’ai aussi lutté contre la constipation et l’incontinence.
L’administration de médicaments a duré près de deux semaines. En même temps, j’ai été forcée de regarder des vidéos diffamant le Falun Gong. Je leur ai dit que la violence ne pourrait jamais changer mon cœur.
Plus tard, je suis devenue si faible que je n’avais même pas la force de parler. Mais je me suis dit : « Je dois vivre. »
Voir aussi :
Une femme du Jiangxi empoisonnée pendant sa détention
Traduit de l’anglais
Copyright © 2025 Minghui.org. Tous droits réservés.