(Minghui.org) Une habitante de la ville de Chengdu, province du Sichuan, purgeant une peine pour sa pratique du Falun Gong se trouve dans un état de santé grave avec une hypertension. Elle fait une grève de la faim pour protester contre la persécution.

Mme Luo Yi a été admise à la deuxième division de la prison pour femmes de la province du Sichuan le 15 janvier 2025. La prison lui a interdit les visites de sa famille sous prétexte qu’elle refuse de renoncer au Falun Gong.

Sa famille a engagé un avocat pour lui rendre visite et l’avocat a dit que sa situation n’était pas bonne. Le 8 février 2025, la famille a reçu un appel de la prison informant que Mme Luo faisait une grève de la faim pour protester contre la persécution et qu’elle se trouvait dans une situation grave avec une hypertension. La famille s’est rendue à la prison le 10 février et a demandé à la voir, mais les autorités pénitentiaires ont quand même refusé leur demande. Ils ont fait appel au parquet local et au bureau administratif de la prison provinciale, mais toujours en vain.

Le 24 mai 2023, Mme Luo a été illégalement arrêtée avec cinq autres pratiquants. La police les a détenus au centre de lavage de cerveau de Xinjin et a dit à leurs familles qu’ils étaient sous « surveillance résidentielle » dans un lieu désigné pour « incitation à la subversion du pouvoir de l’État », sans révéler le lieu précis.

Le juge Hu Weiwi du tribunal du district de Wenjiang a divisé leur dossier commun en dossier individuel et a prévu huit audiences d’une heure pour le 25 juillet 2024. La fille de Mme Luo avait initialement été autorisée à être la défenseure de sa famille, mais le juge Hu ne l’a pas autorisé à réviser le dossier et l’acte d’accusation de Mme Luo, insistant sur le fait que seul un avocat pouvait le faire. N’ayant pas d’autres options, la fille de Mme Luo a engagé un avocat pour elle. Lorsqu’elle s’est rendue au palais de justice avec l’avocat pour réviser les dossiers de sa mère, le juge Hu a annulé sa décision et l’a autorisée à être la défenseure de la famille de Mme Hu, sous prétexte qu’elle était enceinte.

D’ailleurs, le juge Hu a seulement autorisé l’avocat de Mme Luo à lire et à recopier à la main les documents, l’avocat n’a pas pu faire de photocopies ou prendre des photos d’aucun document. L’avocat a déposé une plainte contre Hu, qui l’a finalement autorisé à faire des photocopies, mais il n’a toujours pas été autorisé à prendre des photos. Le juge Hu a également ordonné à l’avocat de signer un consentement de confidentialité.

Le jour de l’audience, la fille de Mme Luo a demandé aux juges présents quel était le fondement légal de leur décision. Parce qu’elle a insisté pour défendre sa mère, les juges ont ajourné l’audience et ont demandé à la fille de signer une décharge de responsabilités au cas où il lui arriverait quelque chose pendant la défense. Elle a finalement été autorisée à représenter sa mère.

La fille et l’avocat ont plaidé non coupables pour Mme Luo. Ils ont fait valoir qu’aucune loi en Chine n’avait jamais criminalisé le Falun Gong et que le procureur n’avait pas présenté de preuves pour démontrer comment sa mère avait « saper l’application de la loi avec une organisation sectaire », un prétexte couramment utilisé pour piéger et condamner les pratiquants de Falun Gong en Chine. Le juge président, Dong, n’a cessé d’interrompre leur défense et a affirmé que « le gouvernement a décidé depuis longtemps comment condamner les pratiquants de Falun Gong et que nous n’avions pas besoin d’en discuter ici. » Il a refusé de présenter les bases juridiques pertinentes lorsque la fille de Mme Luo l’a mis sous pression.

À la fin de l’audience, le juge a condamné Mme Luo à deux ans et huit mois.

Voir aussi :

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(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise)

Traduit de l’anglais