(Minghui.org) Deux habitants de la ville de Shenyang, province du Liaoning, ont été jugés le 20 février 2025 parce qu’ils pratiquent le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
M. Jin Xiaofeng, 65 ans, et Mme Zhao Guiping, 71 ans, ont été illégalement arrêtés le 13 juillet 2024 alors qu’ils discutaient dans la rue. Le parquet du district de Dadong les a inculpés le 10 décembre 2024 et ils ont comparu devant le tribunal du district de Dadong le 20 février 2025.
Les avocats respectifs de M. Jin et de Mme Zhao et la défenseur de la famille de M. Jin (sa fille) ont demandé leur acquittement. Les deux pratiquants ont également témoigné pour leur propre défense. Mei a témoigné du pouvoir étonnant du Falun Gong. Elle a dit que son père, M. Jin, était une personne égoïste qui ne se souciait de personne d’autre que de lui-même. Il se disputait souvent avec sa famille et ne se concentrait que sur ses propres besoins. Sa famille était au bord de l’effondrement. Après avoir pratiqué le Falun Gong, il a abandonné ses mauvaises habitudes et a commencé à s’occuper de ses beaux-parents malades. Il ne disait plus non lorsque les autres membres de sa famille ou ses amis lui demandaient de l’aide. Il s’est également moins intéressé au gain personnel et ne s’est plus mis en colère lorsqu’il recevait des produits défectueux lors de ses achats en ligne.
Le juge président Zhang Jutao et la procureur Wang Yu n’ont cessé d’interrompre les avocats et les pratiquants pendant le procès.
Wang a accusé M. Jin et Mme Zhao d’« utiliser une organisation sectaire pour saper l’application de la loi », un prétexte classique utilisé par le régime communiste pour piéger les pratiquants de Falun Gong. La défense a souligné qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ou ne le qualifie de secte. Mei a également présenté un avis conjoint publié par le Bureau général du Comité central du PCC, le Bureau général du Conseil d’État et le ministère de la Sécurité publique le 9 avril 2000, intitulé Avis du ministère de la Sécurité publique sur certaines questions relatives à l’identification et à la suppression des organisations sectaires. Cet avis énumère 14 organisations sectaires, mais le Falun Gong n’y figure pas.
Le juge Zhang a refusé d’accepter la notification conjointe comme preuve de l’innocence des accusés et a crié : « Comment cela peut-il être utilisé comme preuve ? »
L’audience a duré quatre heures. M. Jin et Mme Zhao sont actuellement dans l’attente de leur verdict, avec le premier détenu au tribunal du district de Dadong et la seconde au Premier centre de détention de la ville de Shenyang. Avant cette dernière persécution, Mme Zhao avait déjà été condamnée à deux ans de travaux forcés en 2001 et à un an de prison en 2016.
La plupart des sympathisants sont interdits d’assister à l’audience
Les membres de la famille et les amis de Mme Zhao et de M. Jin – plusieurs dizaines de personnes – sont arrivées au palais de justice à 8 h 30 le 20 février 2025, une demi-heure avant le début du procès. En voyant tant de sympathisants, le juge a immédiatement appelé plus d’huissiers et de policiers pour patrouiller à l’intérieur et à l’extérieur du palais de justice.
Le juge Zhang a décidé d’autoriser seulement deux sympathisants de chaque pratiquant à assister au procès. Mei, la défenseur de la famille de M. Jin, a protesté contre cette violation de la loi et un huissier a prétendu qu’il n’y avait pas assez de places dans la galerie. Mei a dit qu’il y avait 40 sièges disponibles. L’huissier a répondu que les spectateurs devaient s’asseoir avec un espace entre eux. Mei a averti qu’elle pourrait porter plainte contre lui. Il s’est alors tu et Mei a réitéré ses inquiétudes au juge Zhang, qui a finalement autorisé cinq autres partisans de chaque pratiquant à assister à l’audience.
M. Zhang a promis d’autoriser l’entrée d’autres sympathisants après le début de l’audience. Les autres partisans de M. Jin et de Mme Zhao ont attendu plus de deux heures dans le couloir, mais n’ont jamais été autorisés à entrer dans la galerie. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’ils ont compris que Zhang avait menti. Ils n’ont eu d’autre choix que de quitter le tribunal. Un huissier a alors prétendu qu’ils ne voulaient plus assister à l’audience.
Selon la loi, chaque spectateur ne doit se soumettre qu’une seule fois aux contrôles de sécurité. Le juge Zhang a toutefois ordonné un second contrôle de sécurité pour Mei et les 14 sympathisants de M. Jin et de Mme Zhao. Un agent nommé Sun, dont le numéro de badge est 210662, a retourné le sac à main de Mei. Elle l’a arrêté et il a crié qu’il effectuait un contrôle de sécurité. Mei a exigé de savoir sur quelle base légale il s’appuyait. Il a alors demandé au juge Zhang de parler à Mei. Le juge Zhang n’avait pas non plus de base légale et a demandé à Sun de simplement scanner rapidement l’intérieur de son sac à main. Mei a fait valoir que le simple fait d’ouvrir son sac à main constituait une violation de la loi, car les défenseurs de la famille et les avocats devraient être traités sur un pied d’égalité avec les représentants légaux des accusés. Selon la loi, les avocats sont exemptés des contrôles de sécurité, tout comme les défenseurs de la famille.
Zhang a quand même fait vérifier le sac à main de Mei une deuxième fois. Son téléphone portable et sa carte d’identité ont également été retenus pendant le procès, tout comme les téléphones et les cartes d’identité des 14 sympathisants. Après être entrés dans la galerie, les sympathisants ont reçu l’ordre de s’asseoir avec un siège vide entre eux.
Un juge rejette une demande de récusation
Zhang a finalement commencé l’audience à 9 h 30, soit trente minutes plus tard que prévu. M. Jin, son avocat et son défenseur ont tous demandé que Zhang et Wang soient récusés. Zhang a rejeté leur demande et a dit que la défense n’avait pas le droit de demander un réexamen de leur demande de récusation.
Mei a souligné qu’en vertu de la loi, le tribunal devait immédiatement s’ajourner pour discuter de la demande de récusation et que Zhang n’avait pas l’autorité pour prendre une décision de son propre chef.
Mei a également noté que le procureur Hu Dan, dont le nom figurait dans les actes d’accusation, était celui qui devait être présent au procès. La procureur Wang a cependant été vu à sa place ce jour-là. Selon la loi, la défense doit être informée à l’avance d’un changement de procureur. Wang ne s’est pas prononcée sur ses commentaires.
La procureur ne parvient pas à prouver les allégations contre les accusés
La procureur Wang a accusé M. Jin et Mme Zhao d’avoir « utilisé une organisation sectaire pour saper l’application de la loi », mais elle n’a produit aucune base juridique permettant de prouver quelle loi les deux pratiquants auraient enfreinte ou d’identifier le préjudice qu’ils ont causé à une personne ou à la société dans son ensemble.
Lorsque Mei a réitéré le fait qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ou ne le qualifie de secte, Wang a insisté sur le fait que la pratique du Falun Gong par M. Jin et Mme Zhao était en soi suffisante pour prouver qu’ils avaient enfreint la loi. Elle n’a pas expliqué en détail en quoi les preuves de l’accusation étaient pertinentes dans l’affaire et n’a indiqué que les noms des preuves, comme les livres de Falun Gong confisqués au domicile des deux pratiquants. En outre, elle n’a pas présenté les preuves originales et s’est contentée d’en montrer des photos.
Mei a souligné que les preuves fournies par la police étaient également irrecevables. Après l’arrestation de son père, M. Jin, les agents du poste de police de Quanyuan lui ont promis de le libérer dans les trois jours s’il reconnaissait sa culpabilité. Il a refusé d’obtempérer et la police a fabriqué les procès-verbaux d’interrogatoire. Mme Zhao a répété que les procès-verbaux de ses interrogatoires étaient également entièrement inventés, car elle n’a jamais rien dit de ce qui est indiqué dans l’acte d’accusation. La vidéo de l’interrogatoire, que le juge Zhang n’a pas autorisé à montrer au tribunal, montre clairement qu’elle n’a pas dit ce qu’elle est censée avoir avoué pendant l’interrogatoire.
M. Jin a également témoigné contre la police qui l’accusait d’avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong le 13 juillet 2024. Ce jour-là, il se tenait à côté de sa voiture et parlait à Mme Zhao lorsque cinq agents en civil les ont envahis et arrêtés. La police a déclaré qu’elle le suivait depuis trois mois. L’arrestation préméditée a toutefois été présentée dans l’acte d’accusation comme une arrestation spontanée après l’avoir « surpris en train de distribuer des informations sur le Falun Gong. Bien qu’il n’y ait rien de mal à distribuer des informations sur le Falun Gong, M. Jin ne l’a pas fait le jour de son arrestation.
Compte tenu de la situation, les avocats de la défense et Mei ont demandé à plusieurs reprises que les preuves de l’accusation soient rejetées au cours du procès. Le juge Zhang a rejeté leurs demandes.
Traitement injuste envers le défendeur
La procureur Wang a lu l’acte d’accusation si rapidement qu’il était difficile d’entendre ce qu’elle disait. Les deux pratiquants et les défendeurs de ces derniers lui ont demandé de le répéter. Le juge Zhang a refusé leur demande, les a réprimandés et a dit : « Comment se fait-il que je l’ai entendue si clairement ? »
Lorsque M. Jin, qui n’avait pas pu dormir pendant deux nuits pour des raisons de santé, a parlé d’une voix faible alors qu’il présentait sa propre déclaration de défense, le juge Zhang lui a crié : « Rapprochez votre bouche du micro ! Vous m’entendez ? Rapprochez-vous du micro ! »
Zhang n’a cessé d’interrompre les deux pratiquants et leur défense. Lorsque Mei a témoigné contre la police pour avoir arrêté son père sans base légale, Zhang l’a réprimandée : « Vous ai-je autorisée à parler ? » Mei a répondu : « Vous violez la loi depuis le début de cette audience. Tout ce procès est un procès illégal contre des citoyens respectueux de la loi pour avoir défendu leur croyance spirituelle. » Zhang s’est tu.
Voir aussi :
Un homme du Liaoning a été jugé pour sa croyance qui l’a transformé en une meilleure personne
(Un autre article connexe est disponible dans la version chinoise.)
Traduit de l’anglais
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