(Minghui.org) Un habitant de la ville de Pingdu, province du Shandong, âgé de 73 ans, a été illégalement jugé le 21 mai 2025 pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle et méditative que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.
M. Li Zhengxun a été illégalement arrêté le 5 mars 2025 alors qu’il parlait du Falun Gong à des personnes. Les deux policiers qui l’ont arrêté, Hu Bing et Yang Benjin du poste de police de Yifengdian, l’ont placé en détention criminelle le lendemain et l’ont emmené au centre de détention du district de Jimo (également connu sous le nom de centre de détention de Pudong et de centre de supervision de la police de Qingdao) le 7 mars. Le parquet du district de Jimo a émis un mandat d’arrêt formel contre lui le 20 mars. Son avocat de Pékin s’est rendu à la prison pour le rencontrer le 7 avril.
Les gardiens du centre de détention ont conduit M. Li à l’hôpital Haici, puis à l’hôpital Seventh, pour des examens médicaux. À chaque fois, il a été diagnostiqué comme étant atteint d’une hernie, d’une tumeur au cœur et d’une masse dans l’abdomen, mais les autorités ont décidé de le maintenir en détention.
Lors du procès tenu le 21 mai au centre de détention, l’avocat de M. Li a contesté la déposition de l’épouse de son client comme témoin à charge, alors qu’elle n’avait jamais signé les procès-verbaux d’interrogatoire. Un autre témoin à charge mentionné dans l’acte d’accusation n’était pas présent au tribunal pour le contre-interrogatoire, ce qui aurait dû rendre son témoignage inadmissible.
Les documents d’information sur le Falun Gong confisqués au domicile de M. Li ont également été cités comme preuves à charge contre lui. Il a souligné que l’Administration générale de la presse et de la publication avait depuis longtemps abrogé son interdiction de publier des livres de Falun Gong en 2011. L’avocat de M. Li a poursuivi en affirmant que les ouvrages étaient des biens légitimes appartenant à M. Li et qu’ils ne causaient aucun préjudice à qui que ce soit ou à la société dans son ensemble.
Le procureur Wan Jun a prétendu que le Falun Gong était une secte, et M. Li lui a rappelé qu’aucune loi promulguée en Chine ne criminalise le Falun Gong ou ne le qualifie de secte. Il a raconté comment le Falun Gong l’avait aidé à surmonter ses problèmes de santé mentale et à retrouver un sens à sa vie. De plus, il a souligné que le Falun Gong avait contribué à faire de lui une personne plus empathique. L’usine où il travaillait utilisait des briquettes de charbon pour le chauffage en hiver. Les autres travailleurs ne voulaient pas déplacer les briquettes de la cour vers l’atelier. M. Li l’a fait tout seul pendant les pauses.
Jiang Bing, le président du tribunal, a ordonné à M. Li de signer la procédure judiciaire, ce qu’il a refusé. Il est toujours détenu au centre de détention.
Persécution antérieure
Avant la récente persécution, M. Li a connu une série d’arrestations au fil des ans. Il a été illégalement arrêté le 24 mai 2013 et le 13 octobre 2018. Les deux fois, il a été détenu pendant quinze jours. Vers le 10 octobre 2019, Guo Yucheng, chef adjoint du Bureau 610 local, a conduit deux personnes à l’intérieur du domicile de M. Li. Ils ont vérifié toutes les pièces avant de repartir. Quelques agents du poste de police de la ville de Nancun l’ont harcelé chez lui les 22 et 23 mai 2020.
M. Li a de nouveau été harcelé le 11 avril 2021 par trois agents du poste de police de Nancun. Ils ont pris des clichés de poèmes affichés sur sa porte et d’une décoration murale. Ils lui ont demandé s’il possédait un ordinateur ou un téléphone portable et s’il parlait du Falun Gong à d’autres personnes. Ils ont exigé de voir sa carte d’identité et l’ont contraint à remplir un formulaire.
La police est venue frapper à la porte de M. Li deux fois dans la matinée du 20 juillet 2022. Il n’y avait personne à la maison et ils sont partis. Le gouvernement de la ville de Nancun a appelé sa femme ce soir-là et l’a avertie que la police reviendrait le lendemain.
Trois agents du poste de police de la ville de Nancun se sont rendus sur le lieu de travail de M. Li un jour de septembre 2022. Son superviseur a dit qu’il était une bonne personne et que la police ne cessait de le harceler chez lui.
Deux agents du Bureau 610 local et trois policiers ont illégalement arrêté M. Li sur son lieu de travail le 17 octobre 2022. Ils ont prétendu que quelqu’un l’avait signalé. Il a refusé de signer le procès-verbal de l’interrogatoire et une personne qui semblait être un superviseur de la police a ordonné aux agents de le retourner chez lui. La police a confisqué ses livres de Falun Gong, le portrait du fondateur du Falun Gong et une plaque portant l’inscription « Zhen-Shan-Ren » [Authenticité-Bienveillance-Tolérance].
Deux jours plus tard, deux policiers en civil se sont présentés dans une voiture banalisée et ont ordonné à M. Li de les suivre au poste de police de la ville de Nancun. Il s’y est rendu et a reçu l’ordre de signer un avis indiquant qu’il était condamné à dix jours de détention criminelle, mais qu’il était exempté de détention en raison de son âge avancé. Il a refusé de signer. Le chef de la police et un instructeur du nom de Zhao lui ont alors ordonné de remplir un formulaire contenant des informations biométriques. Il a de nouveau refusé et le duo a rempli le formulaire à sa place en utilisant des informations provenant de leurs archives. Ils lui ont ensuite prélevé un échantillon de sang en lui piquant le doigt avant de le laisser partir.
En mars 2024, lors des conférences politiques annuelles du Parti communiste, la police a de nouveau harcelé M. Li à son domicile et l’a pris en photo.
(Des articles connexes sont disponibles dans les versions anglaise et chinoise.)
Traduit de l’anglais
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