(Minghui.org) Le site web Minghui.org a précédemment rapporté le décès suspect en détention d’un homme de 49 ans dans le district de Li, province du Hebei. On a récemment appris que sa famille a été contrainte d’enterrer son corps deux jours plus tard et de renoncer à son droit de demander justice pour lui.

M. Zhao Jiuzhou a été illégalement arrêté en 2016 pour avoir protesté contre la persécution de sa mère en raison de sa pratique du Falun Gong. Il a été atteint d’une déficience mentale après avoir reçu une injection pendant sa détention. Il a été illégalement arrêté à nouveau en septembre 2024 pour avoir écrit des messages de soutien au Falun Gong sur des poteaux électriques, et il est mort en détention le 26 avril 2025. Sa famille a été contrainte d’accepter une indemnisation de 180 000 yuans et de signer une décharge stipulant qu’il était mort de causes naturelles et qu’elle ne tiendrait pas les auteurs responsables. Ils ont enterré son corps le 28 avril 2025, sous l’œil d’un policier qui a filmé toute la procédure.

Ce qui suit décrit ce qui s’est passé après la mort de M. Zhao, selon les informations récemment obtenues par Minghui.org.

Décès subit

Le matin du 26 avril 2025, Liu Dongjiang, secrétaire du village de Nanguan, a appelé la fille de M. Zhao, Yuan (alias), pour lui dire que son père était en train d’être réanimé à l’hôpital de médecine traditionnelle chinoise du district de Li. Elle s’est précipitée sur place avec quelques membres de sa famille. Une personne de son lieu de travail était présente et lui a saisi son téléphone portable pour l’empêcher d’avertir d’autres membres de sa famille.

Yuan a vu des voitures de police et des véhicules du SWAT à l’extérieur de l’hôpital. Il y avait également des agents dans le couloir avec leurs caméras corporelles allumées. Elle a demandé à voir son père, et un chef adjoint de la police l’a conduite dans une pièce où le corps froid et raide de son père était recouvert d’une bâche bleue. Un médecin a déclaré que son père était déjà mort à son arrivée à l’hôpital.

Les agents qui gardaient la pièce ont d’abord refusé la demande de Yuan de voir le corps ou de prendre des photos, mais ils ont fini par céder et lui ont permis de jeter un rapide coup d’œil lorsqu’elle a protesté. Elle n’a pas vu de blessures externes sur les bras ou la poitrine de son père, mais a remarqué que sa bouche était grande ouverte. La police a rapidement remis la bâche sur le corps avant qu’elle n’ait eu le temps d’examiner d’autres parties.

Yuan a été choquée par la mort soudaine de son père. M. Zhao était en très bonne santé, à l’exception de ses crises d’épilepsie et de ses troubles mentaux, avant sa dernière arrestation. Son dossier médical indiquait que son état était bien contrôlé grâce à des médicaments et ne présentait aucun danger pour lui.

Le centre de détention du district de Li, où M. Zhao était détenu avant d’être transporté à l’hôpital, a refusé de divulguer la cause de son décès et a demandé à sa fille de remettre son corps à une entreprise de pompes funèbres. Le directeur de la ville de Liwu a également appelé le cousin de M. Zhao pour lui demander d’envoyer le corps au funérarium. Yuan et son oncle, ainsi que d’autres membres de la famille, ont décidé d’attendre au moins jusqu’à ce que son frère arrive à l’hôpital à 14 heures pour voir leur père une dernière fois.

Pression incessante des autorités

Dans la soirée du 26 avril 2025, le secrétaire du village, M. Liu, a convoqué certains membres de la famille de M. Zhao chez lui. D’autres représentants du gouvernement étaient également présents et ont proposé à la famille 40 000 yuans pour « régler l’affaire ». Les proches ont rejeté cette offre.

L’employeur de Yuan a alors reçu pour instruction de « travailler sur » elle. L’agent Wu Lixin du poste de police de Chengguan a ensuite harcelé sa grand-mère paternelle, Mme Cui Shumei. Il a filmé la maison de Mme Cui et a dit qu’il s’agissait d’un ordre venant d’en haut.

Le directeur de la ville de Liwu et Wang Zhanjie, secrétaire du village de Daizhuang, se sont présentés au domicile de la sœur cadette de M. Zhao, Mme Zhao Dongxue, et ont exigé qu’elle et sa famille « règlent cette affaire » avant le mariage de son fils, prévu quelques jours plus tard. L’agent Wu et une autre personne se sont ensuite rendus chez elle pour « jeter un coup d’œil ».

Le directeur de la ville de Liwu a également appelé le cousin de M. Zhao à plusieurs reprises, l’exhortant à « régler cette affaire ».

La famille de M. Zhao s’est rendue au funérarium le matin du 27 avril 2025, mais s’est vu refuser l’accès à l’intérieur. Le funérarium a dit qu’il fallait obtenir l’autorisation de la police. Le secrétaire du village, M. Liu, était présent et a dit que la famille devait accepter de ne pas filmer le corps. Ce n’est qu’alors que la famille a été autorisée à entrer.

Une voiture de police a été aperçue devant le domicile de la mère de M. Zhao dans l’après-midi du 27 avril 2025.

Le soir du 27 avril 2025, le secrétaire Liu a de nouveau convoqué les proches de M. Zhao chez lui pour discuter du montant de l’indemnisation qui serait « suffisant pour régler l’affaire ». Vers 22 heures ce soir-là, la sœur de M. Zhao préparait le mariage de son fils lorsqu’un groupe d’agents a fait irruption chez elle et l’a emmenée au poste de police de Chengguan. Ils ont dit qu’elle avait pleuré bruyamment à l’hôpital lorsqu’elle avait vu le corps de son frère, et qu’elle avait ainsi « perturbé l’ordre social ».

Une personne proche a appelé d’autres membres de la famille et leur a transmis la demande de la police : la famille devait accepter cette nuit-là d’enterrer le corps, sinon les autorités feraient la crémation sans offrir aucune indemnisation.

La famille contrainte de signer une décharge et d’enterrer leur proche

La famille de M. Zhao a accepté une indemnisation de 180 000 yuans et signé une décharge peu après 23 heures le 27 avril 2025. Elle a également été menacée de ne pas parler de l’indemnisation à des personnes extérieures. L’épouse de M. Zhao, Mme Cao Hongmei, sa fille Yuan et son fils ont été contraints de signer et d’apposer leur empreinte palmaire sur une décharge stipulant qu’ils ne porteraient plainte contre aucune des personnes impliquées dans l’affaire. Un homme qui se présentait comme le chef de la police a saisi la main de la mère de M. Zhao pour apposer ses empreintes digitales sur la même décharge.

Vers 9 h le 28 avril 2025, la sœur de M. Zhao a également été contrainte de signer la renonciation avant d’être libérée. Une heure plus tard, le corps de son frère a été inhumé, sous l’œil vigilant de l’agent Wu, qui a filmé l’enterrement.

Le secrétaire Liu a appelé la fille de M. Zhao, Yuan, le 15 mai 2025, et a demandé à sa famille de signer des documents au poste de police de Chengguan. Sa mère s’y est rendue et y a vu deux jeunes hommes du tribunal de Gaoyang. Ils ont dit que M. Zhao était encore en bonne santé lorsqu’ils l’ont interrogé au centre de détention et lorsqu’il a comparu devant le tribunal. Ils ont imputé la responsabilité de la mort de M. Zhao au centre de détention, mais sa femme savait que tout le monde, de la police au parquet, et du tribunal au centre de détention, avait contribué à causer cette tragédie inimaginable à sa famille.

Voir aussi :

Un homme souffrant de graves troubles mentaux décède après plusieurs mois de détention

Traduit de l’anglais