(Minghui.org)

Nom : Huang Min

Nom chinois : 黄敏

Sexe : Masculin

Âge : 77 ans

Ville : Jiamusi

Province : Heilongjiang

Profession : Ancien maître de conférences

Date de décès : 24 décembre 2022

Date de la dernière arrestation : 23 janvier 2003

Lieu de détention le plus récent : Prison de la province du Shandong

M. Huang Min

Avant son décès, le 24 décembre 2022, M. Huang Min pensait être encore en prison en train de purger une peine de vingt ans pour avoir dénoncé la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois. Habitant de la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang, il avait été placé en liberté conditionnelle dans un état critique en 2017, mais avait dû faire face à un harcèlement constant de la part des autorités durant les dernières années de sa vie. Il était souvent hébété et sa santé s’est détériorée. Il est décédé cinq ans plus tard.

M. Huang, né en mai 1944, a commencé à pratiquer le Falun Gong en mai 1995 et s’est rapidement remis de ses nombreuses maladies. Après huit ans d’absence, il a pu enseigner à nouveau au département d’ingénierie électronique de l’Université de Jiamusi. Il a été arrêté à maintes reprises après le début de la persécution en juillet 1999. Il a été condamné à un an de travaux forcés en juin 2000, lorsqu’il s’est rendu à Pékin pour la troisième fois pour faire appel en faveur du Falun Gong.

M. Huang a été licencié et a ensuite quitté son domicile pour éviter d’être arrêté. Dans la province du Shandong, il a travaillé avec trois autres pratiquants et a intercepté des signaux de la télévision pour diffuser des émissions dénonçant la persécution. Il a été arrêté le 23 janvier 2003 et condamné à vingt ans de prison le 15 août 2003. Il a été admis à la prison de la province du Shandong le 1er septembre 2003. En raison des maltraitances subies, il a reçu des avis d’état critique trois fois en quatre mois en 2017 et a finalement été mis en liberté conditionnelle le 21 août 2017.

Consultez les rapports correspondants pour plus de détails sur les bienfaits de la pratique du Falun Gong pour M. Huang, ses incarcérations répétées et les mauvais traitements en détention. La suite de cet article détaille les événements avant et après sa libération conditionnelle.

Trois avis d’état critique en quatre mois

Le premier avis d’état critique a été émis le 26 mars 2017, lorsque M. Huang a été victime d’un accident vasculaire cérébral et est tombé dans le coma. Sa famille a parcouru environ 1600 kilomètres depuis la province du Heilongjiang jusqu’à la prison de la province du Shandong, mais sa demande de libération conditionnelle a été refusée.

Le deuxième avis d’état critique a été émis le 26 mai 2017, après que M. Huang a soudain perdu connaissance et a eu des convulsions. Sa famille a de nouveau parcouru une longue distance pour le voir, mais sa demande de libération conditionnelle a été une nouvelle fois rejetée. Le gardien Zheng Jie a répété à la famille qu’ils ne libéreraient pas M. Huang tant qu’il lui resterait un souffle.

Un troisième avis d’état critique a été émis le 27 juillet 2017. À ce moment-là, M. Huang était hospitalisé depuis plusieurs jours, mais la prison refusait de le libérer. Il a confié à sa fille qu’il craignait de mourir à l’hôpital, car on ne lui donnait qu’une petite tasse de congee (bouillie de riz) à chaque repas et personne ne lui donnait d’eau lorsqu’il avait soif. Les personnes chargées de le surveiller lui fouettaient le visage avec des serviettes humides.

Au cours des jours suivants, la fille de M. Huang a fait trois voyages entre le Heilongjiang et le Shandong pour traiter sa demande de libération conditionnelle (la prison exigeant l’approbation des autorités de la province du Heilongjiang pour accepter certains points).

Le 18 août 2017, l’épouse de M. Huang est arrivée à Jinan, où se trouve la prison, mais n’a pas été autorisée à le voir. À 13 heures ce jour-là, une ambulance a emmené M. Huang à l’hôpital de la police (également appelé hôpital d’Ankang). Sa fille est arrivée par avion à midi trois jours plus tard. Elle a immédiatement appelé sa mère pour qu’elle la rejoigne à l’hôpital. Son frère s’est également rendu d’urgence dans le Shandong.

Liberté conditionnelle et suivi médical dans deux hôpitaux civils du Shandong

Pour éviter que M. Huang ne meure pendant sa détention, un chef de section du nom de Li a demandé sa libération au directeur. La prison a finalement accordé sa libération conditionnelle le 21 août 2017.

Li a suggéré à la famille d’emmener d’abord M. Huang dans un hôpital civil de la province du Shandong. Ils ont accepté et une ambulance a conduit M. Huang à l’hôpital de Qilu. Les lits dans l’unité de soins intensifs (USI) étant tous pris, M. Huang a été placé sur un simple petit lit dans le couloir à l’extérieur. Les médecins lui ont administré de l’oxygène à haute pression et des médicaments hypotenseurs à l’aide d’une pompe. Son corps était si enflé que le gardien n’a pas pu lui retirer son uniforme carcéral et a dû l’ouvrir avec des ciseaux. Il portait également un cathéter.

La famille de M. Huang a reproché au directeur de la prison de ne pas l’avoir libéré plus tôt et d’avoir retardé ses soins, notamment en raison de la défaillance d’un de ses organes. Un gardien du nom de Zhang est intervenu et a dit qu’il dirigeait l’équipe de détention de M. Huang, qui l’avait filmé. La famille ne l’a pas écouté.

Dans le couloir, le lit était trop petit pour retourner M. Huang. Il n’y avait pas de médecin traitant. Sa famille a décidé de le transférer à l’hôpital de Qianfoshan.

Dès son admission à l’hôpital de Qianfoshan, un spécialiste du foie et de la vésicule biliaire du nom de Teng a demandé aux médecins et aux infirmières de se procurer un kit chirurgical. Il a ensuite sectionné la veine claviculaire superficielle et fabriqué une perfusion pour administrer à M. Huang des médicaments, des protéines et du plasma.

M. Huang a subi un examen complet le jour même, le 21 août 2017. Admis aux soins intensifs le lendemain, il a subi une thoracentèse avec 500 ml de liquide et une importante extraction de pus.

Le Dr Teng a réuni la famille de M. Huang le 23 août 2017 et a indiqué qu’on lui avait précédemment demandé d’examiner M. Huang à l’hôpital de la police. Il avait averti les médecins que M. Huang était dans un état critique et que même une intervention chirurgicale pourrait s’avérer inefficace. Le Dr Teng a demandé à la famille de se préparer mentalement.

Le Dr Teng a pratiqué une intervention chirurgicale de trois heures sur M. Huang dans l’après-midi du 24 août 2017. Il a ensuite informé la famille que M. Huang ne souffrait d’aucune tumeur maligne et qu’il était optimiste quant à son rétablissement.

Le Dr Teng a montré trois piles de choses prélevées sur le corps de M. Huang, dont la peau antérieure de son foie après la rupture d’un abcès, un calcul contenant également du pus et trois gros calculs de 1,5 cm de diamètre chacun prélevé dans son canal biliaire.

Après dix jours aux soins intensifs, l’état de M. Huang s’est stabilisé et il a pu sortir.

Malheureusement, M. Huang a rapidement développé une infection fongique des poumons. Son état s’est rapidement aggravé. En raison des mauvais traitements répétés subis en prison, il était faible et souvent hébété. Le Dr Teng a réussi à contrôler l’infection, mais M. Huang est retombé dans le coma. À un moment donné, sa tête tremblait sans cesse.

Après avoir dépensé plus de 360 000 yuans de ses propres deniers, la famille de M. Huang a décidé de le ramener dans sa ville natale, dans la province du Heilongjiang.

Le Dr Teng a organisé le transport en ambulance, qui a coûté 12 000 yuans à la famille. Le médecin, Cao, diplômé de l’Université du Shandong, et deux chauffeurs, était à bord. M. Huang a eu huit drains pendant tout le trajet.

Hospitalisation continue dans le Heilongjiang

Le groupe a quitté Jinan à 13 heures le 4 septembre 2017 et est arrivé à Jiamusi, dans le Heilongjiang, 20 heures plus tard. Ils ont été directement emmenés à l’hôpital local.

Après un traitement, les symptômes de pneumonie de M. Huang se sont améliorés et il a été admis au service de gastro-entérologie pour traiter sa maladie du foie. Il a ensuite été transféré au service de chirurgie générale, où les huit drains ont été retirés. Il a ensuite été transféré dans un hôpital de réadaptation, d’où il est sorti le 26 novembre 2017. À ce moment-là, la famille avait épuisé toutes ses économies.

Harcèlement avant le décès

Avant que l’état de M. Huang ne s’améliore, la police et les autorités judiciaires de Jiamusi sont venues frapper à sa porte. Elles se sont déclarées choquées que la prison de la province du Shandong l’ait libéré alors qu’il n’avait pas signé de déclaration de renoncement au Falun Gong. Elles l’ont accusé d’être une bombe à retardement pour elles, car elles devaient le surveiller en raison de sa pratique du Falun Gong. Elles l’ont harcelé et photographié.

Aucun ami ni aucun membre de sa famille n’a osé rendre visite à M. Huang. Son état de santé a continué de se dégrader et il est décédé le 24 décembre 2022. Il était dans un état second avant de mourir et pensait être encore en prison.

Voir aussi :

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(D’autres articles connexes sont disponibles dans l’article en anglais.)

Traduit de l’anglais