(Minghui.org) Le 7 avril 2025, le tribunal intermédiaire de la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang, a confirmé la condamnation à quatre ans de prison d’une femme locale de 51 ans pour sa pratique du Falun Gong. Elle a été envoyée à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang à la fin du mois de mai 2025.

La famille de Mme Huang Shaobo a engagé un avocat pour déposer une demande de réexamen de son cas, mais la prison a rejeté sa demande de rencontre avec elle. Sa famille n’a pas non plus été autorisée à lui rendre visite parce qu’elle refuse de renoncer à sa croyance.

Mme Huang a été arrêtée le 15 septembre 2023 et condamnée à quatre ans de prison et à une amende de 20 000 yuans le 7 novembre 2024. Son défenseur familial Zhen (pseudo), non-avocat, qui l’a représentée pendant le procès, a continué à la défendre pendant son procès en appel.

Zhen a appelé le juge d’appel Jiang Liang à plusieurs reprises et lui a rendu visite en personne à deux reprises, demandant une audience publique. Jiang a finalement accepté de tenir une audience publique, mais a fermé les yeux sur les violations de la loi commises par le juge de première instance, telles qu’elles ont été relatées par Zhen.

Jiang a refusé à maintes reprises les demandes de Zhen d’examiner le dossier ou de rencontrer Mme Huang. Il a également refusé d’accepter les documents juridiques soumis par Zhen, notamment la « demande de réévaluation des preuves de l’accusation », la « demande de convocation de témoins au tribunal », la « demande de retrait des preuves de l’accusation recueillies illégalement » et les « plaintes pénales [on ne sait pas très bien contre qui]. »

Jiang a tenu une audience d’appel le 21 mars 2025. Zhen a souligné que Mme Huang avait été condamnée à tort parce que l’accusation portée contre elle, « utiliser une organisation sectaire pour saper l’application de la loi », était un prétexte couramment utilisé par le régime communiste pour piéger les pratiquants de Falun Gong. En Chine, aucune loi ne criminalise le Falun Gong ni ne le qualifie de secte. En outre, la pratique de la croyance spirituelle de Mme Huang n’a causé aucun préjudice à qui que ce soit ou à la société, et encore moins porté atteinte à l’application de la loi.

Zhen a ajouté que la police avait présenté des « preuves » supplémentaires à quatre reprises au cours du procès, les preuves ajoutées ultérieurement contredisant les preuves antérieures. Il a également témoigné contre le juge de première instance pour violation des procédures légales. Le juge de première instance a refusé d’accepter les documents juridiques qu’il a soumis en personne. Après avoir envoyé les documents par la poste, le juge ne lui a jamais répondu. Il n’a pas non plus été autorisé à photocopier le dossier. Le juge de première instance a fait en sorte que des personnes surveillent sa rencontre avec Mme Huang et l’empêchent de lui donner des conseils juridiques pendant la visite. Sa demande de récusation du procureur et du juge de première instance a été rejetée. Le juge de première instance n’a autorisé que très peu de personnes à assister aux audiences et n’a pas vérifié les preuves de l’accusation devant le tribunal.

Le juge Jiang n’a rien dit lorsqu’il a entendu la violation des procédures légales par le juge de première instance. Il a ordonné à Mme Huang de signer la procédure judiciaire, ce qu’elle a refusé de faire, car elle n’aurait pas dû être condamnée pour avoir exercé son droit constitutionnel à la liberté de croyance.

Le 7 avril 2025, le juge Jiang a rendu une décision défavorable à Mme Huang, qui a été envoyée à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang fin mai 2025. Sa famille a appelé la prison à de nombreuses reprises, mais personne n’a décroché le téléphone. Ils ont ensuite réessayé et quelqu’un de la section des affaires pénitentiaires a fini par leur parler. Ils ont demandé à rendre visite à Mme Huang et on leur a dit de demander à leur avocat d’appeler la prison.

L’avocat a appelé la prison le 9 juin 2025 et a été informé qu’aucune visite n’était autorisée parce que Mme Huang refusait de renoncer au Falun Gong.

La famille de Mme Huang est très préoccupée pour sa sécurité en prison. Tout en travaillant avec l’avocat sur son cas, la famille a suivi de près le cas d’un autre pratiquant, M. Ren Changbin, qui a été arrêté la veille de Mme Huang lors de la même opération de police. M. Ren a été condamné à trois ans de prison et est décédé le 28 septembre 2024, cinq jours seulement après avoir été envoyé à la prison de Shuangyashan. La famille de Mme Huang est inquiète de savoir si la même chose allait arriver à leur bien-aimée.

Voir aussi :

Après avoir été emprisonnée dans le passé, une femme du Heilongjiang est à nouveau condamnée à 4 ans pour sa pratique du Falun Gong

Un directeur de police arrête des pratiquants et leur famille, et menace d’éradiquer le Falun Gong

Ville de Jiamusi, province du Heilongjiang : Dix pratiquants de Falun Gong et deux membres de leur famille arrêtés en 24 heures

Traduit de l’anglais