"Utiliser la raison pour prouver la Loi, utiliser lasagesse pour expliquer clairement la vraie image, utiliser la compassion pourque la Loi soit immensément répandue et pour donner le salut aux gens de cemonde" (Rationalité)
"Clarifiezla vérité intégralement, ayez la pensée droite pour éliminer la perversité,apportez le salut aux êtres, préservez résolument la Loi" (La GrandeLoi est indestructible).
Reportage, U Magazine, pp36-38, juillet 2001
À cause de leurs croyances religieuses, desmilliers de chinois sont incarcérés de force dans des camps de travail. DaradeFaoite a appris le cauchemar continu subit par un étudiant chinois du TrinityCollege.
Zhao Ming est arrivé de Chine à Dublin leJour de la St Patrick en 1999 afin d’obtenir un cours de troisième cycle enscience d’informatique au Trinity College. Il n’a jamais terminé ses études.Une rentrée en Chine, au mois décembre de cette année, l’a mené à être arrêtéet incarcéré dans un camp de travail forcé à l’extérieur de Beijing. Cela faitmaintenant 14 mois qu’il s’y trouve.
Le seul crime de Ming est qu’il pratiquequotidiennement la forme d’art méditative du Falun Gong, qui est interdite enChine est considérée comme « [leterme diffamatoire utilisé par le gouvernement de Jiang Zemin est omis] »en juillet 1999. Depuis cela le gouvernement Chinois a arrêté, emprisonné ettorturé prétendument plus de 50'000 adeptes.
Des personnes de tous âges ont été envoyéspour une « rééducation » ainsi que dans des camps de travail forcé deChine. Ceux qui pratiquent à l’étranger sont exilés et leurs famillesintimidées.
Les amis de Ming à Dublin n’ont rien pu savoirde sa condition mentale et physique depuis qu’il a été amené, au mois de mai,dans le camp de travail de Tuan-He.
Chaque année, plus de deux millions depersonnes sont arrêtées sous formes de « détention administrative ».Selon le groupement pour les droits de l’homme en Chine, basé aux USA, 5 %parmi eux sont des enfants.
Les pratiquants du Falun gong - incluant desexercices de respiration (c'est une compréhention du journaliste, en chinoisQi, veut dire énergie. ndt.) et l'accord avec les principes de vérité,bienveillance et tolérance – sont parmi un des groupes qui subit une répressiondes plus virulentes sous le régime [nom du parti omis].
« Il est trèsintelligent et il a été capable d’égarer la police et de se mêler à des amiscar il connaissait bien la ville »
Dai Dongxue (34 ans), employée chezMicrosoft, gère des classes de Falun Gong à Trinity et n’a pu avoir sonpasseport renouvelé par l’ambassade Chinoise. Elle est tout à fait conscienteaujourd’hui qu’elle serait arrêtée comme une importante « [terme injurieuxutilisé par le gouvernement de Jiang Zemin omis] » si elle rentrait enChine.
« Le passeport de Ming a été confisqué àson arrivée en Chine et il a été surveillé par des agents du gouvernement commeun membre suspecté du Falun Gong, » a expliqué Dai.
« Il est très intelligent, ayant étudiéet travaillé à Beijing plus de 10 années, il a été capable d’égarer la policeet de se mêler à des amis car il connaissait bien la ville,» a t-elle dit.
Ce n'est seulement que lorsque Ming a du chercher un emploi que les autorités ontpu le rattraper au début de l’année dernière.
« Nous n’avons plus eu de signe de luidurant plusieurs mois jusqu'à que sa famille le retrouve dans un camp detravail à l’extérieur de Beijing, » a dit Dai.
Selon des rapports, Ming a été battu par desgardiens utilisant des matraques électriques et ne pouvait dormir que deuxheures par jour. Ses ravisseurs ont même essayé de le forcer à écrire deschoses contre le Falun Gong.
Certaines sources du Falun Gong déclarent quela torture dans les camps de détention a conduit à 140 morts depuis que leurcroyance a été interdite en juillet1999.
Le gouvernement de Beijing dénie toutetorture, mais admet que plusieurs membres du Falun Gong sont morts en prison.
Dai et Ming ont fait leur dernière visite enChine en décembre 1999, à deux semaines d’intervalle, mais tous deux étaienttrès conscients des dangers encourus.
« J'étais très inquiète en passant la douane en Chine, »a expliqué Dai. « Mes mains étaient moites car on m'avait dit que s’ilsdécouvraient ou suspectaient que je pratiquais le Falun Gong, je seraisarrêté. »
« Nous avons juste voulu rentrer à lamaison et voir ce qu’il s’y déroulait car nous avions entendu de terriblesnouvelles de nos familles et amis. »
Ming a connu le Falun Gong par sa mère en1994. Deux mois avant qu’il retourne en Chine il a accueilli une exhibition deFalun Gong, à la convention de médecine alternative du corps et de l’esprit, auRDS de Dublin.
« J’ai fait découvrir l’Irlande à Mingcar je sentais que c’etait un pays beau, tranquille avec beaucoup de verdure quiserait très approprié pour pratiquer,» a dit Dai.
« Avant l’interdiction, presque chaqueparc de Beijing et d’autres villes de Chine était utilisés comme centres deméditation, » a t-elle dit. « Il y avait deux sites de pratique àcinq minutes de chez moi et chaque jour il devait y avoir de 50 à 60 personnesméditant le matin – maintenant ils sont vides. »
« Jen’ai jamais de regrets, j’ai découvert cela bien que de terribles choses seproduisent »
Pendant que Ming vit et travaille en Irlandesans passeport valable, sa famille en Chine a été persécutée à cause de leurparticipation au Falun Gong.
« Mon frère a été emprisonné et torturéà plusieurs reprises. Une de mes sœurs a passé trois années dans un camp detravail. Une autre sœur s’est échappée alors que la police venait l’arrêter àson travail, » a dit Dai. « Elle a été très courageuse, elle a sauté,depuis une fenêtre du troisième étage, dans une cheminée et quelques personnesdans la rue l’ont aidé à prendre la fuite. Elle a dû quitter sa maison etvagabonde depuis cela comme une sans domicile fixe. »
« Le parti [nom du parti omis] veutcontrôler nos pensées. Quand j’étais à l’école, je pensais que le parti étaitla vérité absolue et qu’il n’y en avait aucune autre. Je ne veux pas retourneren Chine maintenant, car je sais que j’y serais arrêtée. Si cela se produisait,je ne pourrais plus aider personne alors qu’au-dehors de la Chine je suis plusutile. »
En dépit de son exil et de la persécution desa famille, Dai n’a pas de regrets de faire partie d’un mouvement spirituelqu’elle n’a rejoint que depuis un peu plus de cinq ans.
« En 1996, deux semaines avant que jevienne en Irlande, un homme était assis en face de moi dans un train, » adit Dai. « Je lisais un livre sur le Qiqong dont le Falun Gong faitpartie. Il m’a demandé si j’étais intéressé par ce dernier et m’a donné unlivre que j’ai commencé à lire alors que je voyageais pour l’Irlande. »
Laissant derrière elle le cruel régimeChinois [nom du parti omis], les principes du livre de « vérité,bienveillance et tolérance » établis comme les « caractéristiques del’univers que chaque être vivant devrait suivre » ont interpellé Dai.
« Je n’ai jamais de regrets, j’aidécouvert cela bien que de terribles choses se produisent. Je considèretoujours que ce jour dans ce train a été la chance de ma vie » a dit Dai.« Je souffrais de migraine, ma nuque et mon dos étaient toujours fatigués.Après toutes sortes de médecines le Falun Gong à été la seule chose qui m’aaidée. »
Des militants pour les Droits de l’Homme telqu’Amnesty International mettent en lumière la situation de personnes commeMing et des cas tels que celui de Li Mei, 28 ans, décédée suite à des blessuresprolongées au camp de travail pour femme de Heifei. Sa famille n’a pas reçu lapermission d’examiner son corps.
Un rapport d’Amnesty International du débutde cette année déclare que sur les 120 pratiquants du falun Gong décédés, 17 seseraient suicidés et 15 auraient chuté selon des rapports officiels.
Le groupe d’étude a aussi révélé l’évidenced’une alimentation forcée menée par des personnes sans formation médicale,ayant pour résultat un dommage de la trachée et d’autres complicationsphysiques.
L’avenir de Ming reste incertain. Selon Dai,il pourrait être relâché si une pression suffisante était exercé sur legouvernement Chinois par des puissances internationales ou « il pourraitrester là où il est pour toujours ».
Elle a soulevé la question avec le Ministredes Affaires Etrangère d’Irlande, Brian Cowen, où dans son départementaujourd’hui on étudie son cas et celui de Ming. Cependant, même face à descritiques venant du monde entier et des instances mondiales documentées sur latorture et la répression systématique, le gouvernement Chinois resteprovocateur.
Selon la propagande d’état, le Falun Gong estun mouvement motivé politiquement par le but de renverser le gouvernementChinois.
Le gouvernement a rapporté, au mois defévrier, que plus de 1'000 pratiquantes du Falun Gong avaient été« rééduquées » avec succès par un « institut de travail ».
« Le président a dit qu’il élimineraitle Falun Gong en trois mois, mais vingt mois ont passé depuis cela, » adit Dai.
En avril 1999, afin de mettre un terme àl’accroissement des persécutions, un rassemblement pacifique a eu lieu devantle QG des dirigeants près de la cité interdite à Beijing.
Plus de 10'000 adeptes, personnes, retraités,femmes au foyer et même des membres du parti ont entouré le QG du Président. Lerassemblement s’est dispersé pacifiquement, mais les persécutions ont continué.
Le piètre record de la Chine quant aux droitsde l’homme est encore une fois sous les projecteurs de la scène internationalealors que Beijing a été choisi pour accueillir les Jeux Olympiques en 2008.
Les délégués du comité olympique ontdéjà été emmenés dans les ruesimpeccables de Beijing, mais sont-ils préparés à fermer les yeux sur la cruautésous-jacente d’un système qui dénie à la personne le droit de pratiquer sescroyances ?
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2001/8/5/12756.html