Le 5 novembre 2008

Le Centre d'information du Falun Dafa a appris qu'un fermier de 45 ans de la Chine du nord-est est mort en raison de la torture après avoir été illégalement détenu pendant trois mois. Ses empreintes digitales sur une confession fabriquée ont été prises alors qu'il était sans connaissance. [La confession avouait] le « soi-disant crime » de transporter 100 dépliants sur le Falun Gong.

« L'utilisation de 'confessions fabriquées' pour des crimes qui n’existent même pas sont trop souvent employées contre les pratiquants de Falun Gong victimes de la torture, » a dit le porte-parole Gail Rachlin du Centre d'information du Falun Dafa.

Des avocats chinois des droits de l'homme bien connus comme Gao Zhisheng et Li Heping ont soutenu que la possession de documents sur la question des droits de l'homme ne viole aucune loi chinoise et est un droit qui devrait être protégé par la constitution de la Chine. En conséquence, ces avocats eux aussi ont été torturés.

M. Dong Liantai, un pratiquant de Falun Gong victime de la torture, vivait à la campagne dans le bourg de Zhengjiu dans la province la plus au nord de la Chine, le Heilongjiang. Il est mort après avoir été envoyé à un camp de travail dans la capitale provinciale de Harbin.

« La province du Heilongjiang a l’un des taux de mortalité les plus élevés en ce qui concerne les pratiquants de Falun Gong tués par la torture, » a dit Rachlin. « Ses camps de travail sont particulièrement notoires pour l'usage de méthodes brutales de torture, y compris le gavage forcé des pratiquants de Falun Gong. »

Quand il rentrait à la maison en bicyclette à 19 h le 24 juin 2008, deux fonctionnaires du bourg ont abordé M. Dong et l'ont détenu sans explication. Le policier Fan Zimin a alors fouillé sa maison et l'a emmené au Département de la police locale de la ville de Shuangcheng pour l’interroger.

Pendant l’interrogatoire, M. Dong a perdu conscience après avoir été frappé au visage. Selon une connaissance de M. Dong qui n’a pas voulu révéler son identité, les policiers l’ont alors traîné et ont pressé ses empreintes digitales sur une « confession ». Son crime : être en possession de 100 dépliants sur le Falun Gong.

Il a alors été détenu au centre de détention de la ville de Shuangcheng et a encore été interrogé. Il a été condamné pour avoir perturbé l'ordre social.

« Je n'ai pas perturbé l'ordre social en rentrant chez moi à vélo, » a dit M. Dong avant de mourir. « Ces dirigeants ont menacé de me condamner à deux ans de travaux forcés. »

Dong a alors été envoyé au camp de travaux forcés de Wanjia pendant dix jours et par la suite, au camp de travaux forcés de Changlinzi pour « rééducation ». Afin de briser sa volonté et sa croyance, les gardes l’ont torturé en l'attachant à un banc du tigre et en le « gavant de force » avec de l’huile de moutarde et une eau fortement concentrée en sel .

La torture a fait gravement tousser M. Dong. Il ne pouvait pas dormir et sentait une brulure dans sa poitrine et dans son estomac et il s’est ensuite évanoui.

Le 10 juillet 2008, on a annoncé à la famille de M. Dong qu'il avait été condamné aux travaux forcés et sa famille a essayé de lui rendre visite. Mais les fonctionnaires du camp de travail ont dit qu’il n'était pas là et n’ont donné aucune information supplémentaire.

Deux mois plus tard, M. Dong était à l’article de la mort en raison de la torture. Craignant qu'il ne meure en détention, les administrateurs du camp l’ont renvoyé au gouvernement local de la ville de Shuancheng pour que sa famille vienne le chercher.

On sait que les camps de travail chinois libèrent régulièrement les pratiquants de Falun Gong qui sont au seuil de la mort, espérant ainsi éviter l'examen minutieux local ou international qui accompagne parfois une mort en détention. Si le prisonnier meurt chez lui, les fonctionnaires du camp de travail peuvent éviter plus facilement des accusations de responsabilité.

Selon des témoins, la nuit avant de retourner chez lui, les gardes du camp ont dit a M. Dong : « Nous te ramenons chez toi, parce que tu ne passeras pas la nuit. »

A ce moment- là, M. Dong crachait des fibres de poumon et a dit qu'il sentait une brûlure dans son corps. Ses organes internes et son dos lui causaient une douleur insupportable.

Il est mort à 18 h 40 le 19 septembre 2008, avec une fièvre élevée et dans une grande souffrance, huit jours après avoir été libéré. Source : http://faluninfo.net/article/827/?cid=84


Traduit de l’anglais au Canada le 6 novembre 2008