Interviewant une victime de la persécution qui a été torturée en Chine, Ya Jun, ainsi que le président de l’Association Falun Gong France et un ancien journaliste de Radio France International, ce journaliste des radios France Bleu et France Info révèle à la fois la persécution du régime chinois contre le Falun Gong, la campagne de diffamation ainsi que les prélèvements d’organes criminels.

L’interview de ces trois personnes, fait plus de deux minutes et a été multi diffusée en mai 2008 sur ces deux radios nationales. Elle envoie aussi le message que les hommes politiques occidentaux ne doivent pas craindre d’élever la voix devant le régime communiste pour faire cesser les atrocités.

Transcription de l’interview :

« Mon frère a été torturé et je l’ai vu, ses habits couverts de sang. Ma mère est morte sous la torture. »

Malgré la douleur FENG Ya Jun veut raconter. La famille fait partie du Falun Gong, mouvement d’inspiration bouddhiste qui pratique en Chine une culture ancestrale. En 1999 la librairie familiale qui vend les enseignements du mouvement est pillée par les militaires. L’année d’après, Ya Jun est condamnée aux travaux forcés.

« Pendant ma détention, mon père est mort sans que j’en sois informée. Dans le camp de détention pendant 23 jours de suite on m’a empêchée de dormir [dit-elle en larmes]. J’ai perdu toute sensation dans les jambes. Je devais fabriquer des objets artisanaux destinés à l’exportation. Nous devions travailler jour et nuit. »

Ya Jun parle aussi des prélèvements d’organes sur des personnes vivantes :

« Le cœur battait encore, c’est tellement inhumain et cruel. »

Libérée du camp de travail après des problèmes de santé, elle en profite pour s’enfuir en Thaïlande.

Depuis neuf ans des dizaines de milliers de membres du Falun Gong ont été arrêtés et torturés. Plus de 3000 personnes sont mortes. Le parti communiste chinois accuse le mouvement d’être une [terme diffamatoire omis]. Alain Tong est le président de l’association culturelle en France.

« C’est purement une propagande du régime pour se justifier de cette répression afin que les pays qui veulent condamner cette répression n’élèvent pas la voix. 80 millions de personnes pratiquent dans toute la Chine et le Falun Gong a deux fois plus de membres par rapport au Parti communiste. Ca représente à peu près toutes les couches sociales. C’est un régime le plus dictatorial du monde, qui n’admet pas du tout qu’il y ait une prétendue « force » qui représente une menace pour le pouvoir totalitaire.

Michel Wu est journaliste, ancien de l’Agence de presse Chine Nouvelle, qu’il a quitté après la répression de la Place Tienanmen en 1989. Depuis plus de 20 ans il dénonce la terreur communiste et en appelle aujourd’hui à la responsabilité politique occidentale. Qu’ils soient de gauche ou de droite il faut que les hommes politique élèvent la voix. La France a du poids. Je suis triste pour la France parce qu’elle se fait rouler dans la farine. Les communistes chinois n’ont qu’un seul culte, c’est le culte de la violence. C’est leur drame.

Le peuple chinois persécuté sait qu’il aujourd’hui a une seule arme : l’information.

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