Journaliste pour The Epoch Times

Le 24 août 2008

 De nouvelles preuves de l'existence d'un traffic d’organes sur les pratiquants de Falun Gong par le régime chinois font surface suite aux aveux d'un médecin chinois.

 Un enregistrement audio d’un médecin admettant avoir participé à des prélèvements d’organes sur des pratiquants de Falun Gong, ainsi qu'un documentaire approuvé par l’état dans lequel le même médecin admet sa participation à la conversation, est « un aveu indéniable et accusateur de l'existence des prélèvements d'organes dans un but lucratif sur les pratiquants de Falun Gong prisonniers, » ont déclaré l'avocat des droits de l'homme David Matas, et David Kilgour, ancien secrétaire d'état canadien (Asie Pacific), dans une lettre publiée hier. (Voir la lettre à la fin de l'article)

La lettre, adressée à l'ambassadeur de la République populaire de Chine (RPC) au Canada, demande aux autorités de la RPC d'admettre officiellement qu'ils sont impliqués dans les prélèvements d'organes et « de mettre un terme à cette pratique. »

Les enquêteurs de Matas et Kilgour ont téléphoné aux hôpitaux pour se renseigner sur des greffes d'organes, en particulier s'ils pouvaient obtenir des organes de pratiquants de Falun Gong, le raisonnement étant que les pratiquants de Falun Gong sont généralement en bonne santé.

Dans un cas, Dr. Lu Guoping à l'hôpital de Minzu de la région autonome de Guangxi a dit que son hôpital avait eu dans le passé des organes des pratiquants de Falun Gong, mais qu'il n’y en avait plus maintenant. Voici une partie de la retranscription:

Enquêteur : … ce que vous utilisiez auparavant, est-ce que ça provenait des centres de détention ou des prisons?

Lu Guoping : Des prisons.

E : Ah, des prisons. Et ça provenait de pratiquants de Falun Gong en bonne santé, la pratique saine du Falun Gong, c'est bien ça ?

LG : C’est exact ! Nous choisissons les bons, parce que nous assurons la qualité de nos opérations.

E : Cela signifie que vous choisissez les organes vous-même ?

LG : C’est exact !

Il a plus tard envoyé le visiteur à un hôpital du Guangzhou, en disant que cet hôpital aurait des organes du Falun Gong.

Dans un documentaire diffusé par la télévision Phoenix, Lu Guoping admet avoir reçu l'appel et avoir également envoyé le visiteur à un hôpital du Guangzhou.

Cependant, il nie que la transcription soit exacte, disant dans l'entrevue, « Je lui ai dit [à la personne qui a appelé] que je n'étais pas impliqué dans les opérations chirurgicales et que je n'avais aucune idée de la provenance des organes. Je lui ai dit que je ne pouvais pas répondre à ses questions. Elle m'a alors demandé si ces organes viennent des prisons. Je lui ai clairement répondu que non. »

Quant on a montré une retranscription de l'entrevue en vidéo, Dr. Lu a déclaré que c'était une version déformée de la conversation. Cependant, il n’y a eu aucune remise en cause de l'existence de l'enregistrement audio qui est la base de la retranscription.

Matas et Kilgour résument la preuve: « Ici nous avons dans notre enregistrement l’aveu d'un médecin selon lequel lui et ses collègues avaient l’habitude d’aller à une prison pour choisir les pratiquants de Falun Gong pour leurs organes. Il ne dit pas simplement que quelqu'un d'autre l’a fait. Il dit que lui et ses collègues avaient l’habitude de le faire eux-mêmes. D'ailleurs, nous avons une autre confirmation que la voix dans notre enregistrement est bien la voix de la personne qui décline elle-même son identité dans notre enregistrement. »

Le documentaire en question est disponible aux consulats et aux ambassades chinoises.

[En conséquence], « Kilgour et Matas on déclaré dans leur lettre, au sujet du documentaire, « Ces prélèvements ont l'approbation du gouvernement chinois. Cette approbation est, en conséquence, une approbation qui est sanctionnée et approuvée par le gouvernement chinois et ne peut pas être niée par le gouvernement. »

Kilgour et Matas enquêtent sur les déclarations de prélèvements d'organes sur les pratiquants de Falun Gong depuis 2006. Une partie des preuves inclut 40 000 greffes qui ont eu lieu en Chine avec des donateurs qui ne sont pas enregistrés, ceci depuis que la persécution du Falun Gong a commencé en 1999. De plus, les délais d'attente pour des organes en Chine sont de quelques semaines tandis que dans les pays occidentaux, l'attente peut se compter en mois ou en années.

La lettre à l'Ambassade chinoise de Matas et Kilgour se trouve ci-dessous. Les liens à la vidéo de Phoenix TV (avec les sous-titres en anglais) sont ici.

Les copies de la retranscription de la conversation en chinois et en anglais avec Dr. Lu et l'enregistrement audio de Dr. Lu, sont disponibles à : http://organharvestinvestigation.net/Dr.Lu-Voice-Recording

La lettre de Matas et Kilgour à l'Ambassadeur chinoise à Ottawa au Canada

Le 22 août 2008

Ambassadeur
Gouvernement chinois
Ottawa, Ontario
Canada

Nous demandons au gouvernement chinois de reconnaître que des pratiquants de Falun Gong dans les prisons chinoises ont été tués afin que leurs organes puissent être vendus pour des greffes. Nous demandons aussi avec insistance au gouvernement de mettre un terme à cette pratique.

Jusqu'ici, la position chinoise officielle est que ces mauvais traitements ne se produisent pas. Cependant, comme le prouve les attachements à cette lettre, des preuves irréfutables se sont accumulées pour prouver que ces mauvais traitements se produisent.

La preuve est un enregistrement vidéo d'un chirurgien chinois spécialisé en greffes qui en admet l'existence et lorsque la vidéo est comparée avec un enregistrement audio de ce même médecin, c'est un aveu indéniable et accusateur de l'existence, dans un but lucratif, des prélèvements d'organes sur les pratiquants de Falun Gong prisonniers. La vidéo est disponible aux ambassades et aux consulats chinois ; par conséquent, ce trafic est sanctionné par le gouvernement chinois. L'admettre montre, par conséquent, que cela est sanctionné et approuvé par le gouvernement chinois et ne peut pas être nié par le gouvernement.

Nier les faits face à une telle preuve d'évidence sanctionnée officiellement par le gouvernement n'est plus une alternative. Le seul choix qui reste est de mettre fin à ce crime horrible.

Sincèrement,

David Matas David Kilgour

http://en.epochtimes.com/n2/world/admission-organ-harvesting- undeniable-says-lawyer-3249.html

 
Traduit de l’anglais au Canada le 29 août 2008