(Minghui.org)

Par un pratiquant en Chine

J’ai appris que durant la révolution culturelle (1966-1976) le camp de travaux forcés Wangcun était un endroit très actif, et que de nombreux intellectuels y ont été envoyés pour être persécutés. Le camp est situé dans une région assez retirée, donc même si les gens étaient assassinés, on ne l’apprenait pas immédiatement. Après que la révolution culturelle ait pris fin, de nombreux gardiens qui y travaillaient ont été renvoyés. Le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter Falun Gong en juillet 1999, et a établi le camp de travaux forcés de Wangcun comme endroit pour détenir les pratiquants. Le camp a été prêt en trois jours en 2000, et a réemployé beaucoup des anciens gardiens. Ces malfaiteurs et leurs enfants se sont rassemblés en un rien de temps dans le camp le jour de son achèvement, comme s’ils s’étaient spécifiquement préparés pour ce jour.

Le camp de travaux forcés de Wangcun est aussi connu comme le camp de travaux forcés pour femmes N° 2 de Shandong. Durant la ou les deux premières années, il y avait seulement un vieux bâtiment pour contenir plus de mille pratiquantes. Le camp a été divisé en sept divisions et il y avait environ une dizaine de gardiens de prison dans chaque division. Depuis que le PCC a fondé le camp, il a continué à s’étendre. Il y a de nouveaux bâtiments partout et les salaires des gardiens ont aussi été augmentés. Les gardiens ont même soumis les pratiquantes au travail d’esclave de façon à pouvoir gagner de l’argent supplémentaire.

Au cours des huit dernières années, le nombre de pratiquantes détenues dans le camp de travaux forcés Wangcun est resté supérieur à 200, et les sept divisions ont été réduites à quatre. Durant les Jeux Olympiques de Pékin, le PCC a arrêté un grand nombre de pratiquants et prés de trois à quatre cent ont été envoyés dans le camp. Les gardiens ont sélectionné plusieurs dizaines de détenues agressives du camp de travaux forcés de Jinan, et les ont transférées à Wangcun pour aider à persécuter les pratiquantes.

La division N°2 a emprisonné de nombreuses droguées. Durant les Jeux Olympiques de Pékin, les gardiens ont envoyé ces droguées dans les cellules des pratiquantes et les ont incitées à attaquer celles qui refusaient de renoncer à Falun Dafa. Les gardiens observaient à distance les passages à tabac.

Les gardiens du camp mettaient habituellement les pratiquantes nouvellement arrivées en incarcération solitaire et ordonnaient aux autres pratiquantes qui s’étaient éveillées sur une voie perverse (collaboratrices) de les surveiller à tour de rôle. Ces collaboratrices ont utilisé toutes sortes de tours, y compris les mensonges et les menaces, pour forcer les pratiquantes à renoncer à Falun Dafa. Si cela ne fonctionnait pas, elles forçaient les pratiquantes à rester immobiles de longues périodes temps, les privaient de sommeil ou de l’utilisation des toilettes. Soumis à cette pression intense, certaines pratiquantes se sont relâchées, et ont écrit les trois déclarations. Dénoncer Falun Dafa leur a causé une angoisse extrême, et certaines d’entre elles ont, en conséquence, écrit une ‘’déclaration solennelle’’ niant les trois déclarations et déclarant qu’elles continueraient à pratiquer Falun Gong, lorsqu’elles redevenaient claires d’esprit. Les gardiens étaient très en colère lorsque ceci se produisait, ainsi, ils mettaient ces pratiquantes en incarcération solitaire. Depuis 2007, de plus en plus de pratiquantes se sont réveillées.

Selon les pratiquantes détenues dans la division N°3, seules quelques-unes d’entre elles ont fait des déclarations solennelles au début de leur condamnation, mais en mai ou juin, presque toutes les pratiquantes qui avaient écrit les trois déclarations ont déclaré que leurs déclarations étaient nulles et non avenues. Plusieurs dizaines de pratiquantes ont fait un pas en avant pour résister à la persécution. Il n’y avait pas suffisamment de cellules pour toutes les pratiquantes en incarcération solitaire, nous avons donc toutes récité la Loi, ensemble dans la pièce et nous sommes encouragées mutuellement. Grâce à la récitation de la Loi, nous avons amélioré notre compréhension de la Loi et sommes devenues de plus en plus déterminées. Nous sentions toutes que le Maître était prés de nous et nous donnait des forces. A cette époque, les pratiquantes ont réellement formé un corps de sorte que le champ d’énergie était très fort. Les gardiens ont été vraiment intimidés, disant qu’ils n’avaient jamais vu autant de pratiquantes résister ensemble à la persécution.

Le nombre de gardiens dans le camp s’était accru et plusieurs patrouillaient dans les couloirs, jour et nuit. Leur présence avait cependant un impact limité, ainsi, ils ont préparé un rassemblement pour interroger les pratiquantes. Lorsqu’un gardien nommé Chen a calomnié Falun Dafa, Mme Qu Jiaxu s’est levée et a dit : ‘’Ce que vous dites n’est pas juste. Nous avons la liberté de croyance (dans ce pays).’’ Plusieurs gardiens se sont rués sur elle et l’ont traînée en incarcération solitaire. A l’intérieur de la cellule, il n’y a pas de lit. Celles qui étaient envoyées là étaient suspendues par les menottes au plafond. Les gardiens ont utilisé toutes sortes de tortures pour persécuter Mme Qu, mais la torture a échoué à la faire céder et elle a été finalement libérée.

À un moment, le PCC a accentué sa persécution et cinq pratiquantes du camp ont été placées en incarcération. Puisqu’il n’y avait pas suffisamment de gardiens, ils ont créé une équipe de contrôle strict. Ils ont enfermé une dizaine de pratiquantes en une équipe. Les pratiquantes n’étaient pas autorisées à utiliser les toilettes et ne recevaient pas de nourriture suffisante. Elles ont aussi été forcées à rester debout pendant prés de vingt heures par jour et n’étaient pas autorisées à bouger. Si elles bougeaient, leur peine de travail forcé était prolongée. Les gardiens lisaient des articles calomnieux jour et nuit. Quiconque résistait était puni. Elles étaient battues ou verbalement maltraitées.

Mme Yu Jingtao a refusé de participer à l’une de ces équipes. Plusieurs gardiens sont entrés et l’ont maintenue au sol. Puis quatre gardiens l’ont portée, chacun portant un de ses membres, et l’ont torturée alors qu’elle était complètement étirée. Mme Yu était petite et mince. Elle a été détenue dans une cellule humide, faisant face au nord, et ne pouvait pas voir le soleil de toue l’année. Elle était très ferme et osait parler au nom de ses compagnes de pratique si elles étaient inhumainement traitées.

Mme Li Ruizhen, sexagénaire, a écrit les caractères chinois: ‘’Marcher sur un chemin droit’’ sur le rembourrage de sa chaussure. Lorsque les gardiens de la prison ont fouillé son sac, ils ont emmené Mme Li au groupe strictement contrôlé, où elle n’a pas été autorisée à utiliser les toilettes. Elle s’est souillée lorsqu’elle n’a plus pu se retenir plus longtemps. Les gardiens de la prison ont prolongé sa détention. Mme Li a demandé : ‘’Qu’y a t-il de mal à ce que je marche sur un chemin droit ? Vous ne voulez pas que les gens deviennent bons. Voulez-vous que les gens deviennent mauvais et marchent sur un chemin pervers ?’’

Lorsque les gardiens ont découvert que Mme Liang Hongzhi était si déterminée, ils l’ont forcée à rester debout toute la journée pendant plusieurs mois, puis lui ont interdit de dormir. Ils ont ordonné aux détenues de la torturer toute la journée. Après plusieurs mois d’une telle torture ses jambes et ses pieds avaient beaucoup enflé. Elle ne pouvait porter ses chaussures, mais elle continuait à croire fermement en Dafa et en Maître.

Les gardiens ont enfermé Mme Liu Hongixa dans une petite pièce et l’ont forcée à rester debout pendant une longue période de temps, tous les jours. Elle a été torturée de la sorte pendant plusieurs mois. Sa peine de travaux forcés a été aussi étendue, mais lorsque la peine originale a pris fin, elle a montré quelques symptômes inhabituels, ainsi, elle a été libérée et n’a pas eu à effectuer la période supplémentaire.

Les gardiens du camp de travaux forcés Wangcun ont commis d’énormes crimes contre les pratiquantes, et les méthodes utilisées étaient extrêmement cruelles. Ils ont perpétré des atrocités d’une sauvagerie sans pareille. Mme Zhu Huizhen et Yang Shuping étaient aveugles suite à la torture inhumaine. Lorsque le fils de Mme Zhu est allé rendre visite à sa mère et a découvert qu’elle était aveugle, il a suffoqué en larmes. Les gardiens ont déclaré que Mme Zhu faisait semblant d’ être aveugle, mais un examen de l’hôpital a confirmé sa cécité.

Mme Zhang Min, Mme Wang Xumei, et plusieurs autres pratiquantes ont été enfermées dans une petite pièce, où elles ont été soumises à des tortures inhumaines dépassant l’imagination. Lorsque les visiteurs étaient autorisés à les voir, elles étaient déjà mentalement désorientées suite à la torture. Les médecins leur ont diagnostiqué des désordres psychiatriques causés par une angoisse extrême.

Une des jambes de Mme Qi Dongmei était endommagée suite à la torture brutale et elle ne pouvait plus marcher correctement. Cependant, les gardiens et leurs hommes de main riaient souvent d’elle et la qualifiaient d’infirme

Les jambes de Mme Chen Guangxia ont été paralysées suite à la torture. Les gardiens lui ont donné des injections de drogues inconnues qui l’ont laissée extrêmement faible et léthargique. Seulement alors, le camp de travail a demandé à sa famille de la ramener chez elle.

Les pratiquantes détenues dans cette petite pièce humide et froide, comprenaient aussi Mme Wang Xunlan et Mme He Lingdi. Elles ne pouvaient pas utiliser les toilettes et dormir normalement. Ceux qui travaillaient dans le couloir entendaient souvent le cliquetis des menottes. Elles semblaient lutter pour supporter la douleur. Mme He en particulier parce qu’elle était handicapée et avait besoin de s’appuyer contre le mur, simplement pour marcher. Cependant, les gardiens l’ont encore persécutée agressivement. Parce qu’elle croyait fermement en Dafa, elle a été secrètement détenue pendant une longue période de temps. Personne ne l’a vue après qu’elle ait été emmenée.

J’ai appris une chanson que les pratiquantes ont écrite pour s’aider à rester ferme:

’Cela fait longtemps et le temps file
Nous aspirons tout le temps à voir notre Maître mais ne le pouvons pas.
Nous pouvons seulement être avec lui dans nos rêves.
Bien que nous soyons emprisonnées, nous gardons Dafa dans nos cœurs.
Nous sommes incapables de rembourser la grâce de Dafa, mais notre volonté est ferme.
C’est seulement lorsque le sable sera passé au crible que la Loi de Bouddha pourra briller.
Nous n’avons pas peur s’agissant de la vie et la mort,
Nous ne regrettons pas si nous devons abandonner nos corps physiques.
C’est une opportunité sacrée depuis les âges, et nous retournerons chez nous dans cette vie.’’

Mme Lin Kuimei était une pratiquante de la campagne qui a refusé de renoncer à Falun Dafa. Lorsque les gardiens ont réalisé que lui interdire les toilettes n’était plus efficace, ils ont incité les détenues la faire tomber et à la battre à terre jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus bouger, puis ont saisi ses mains et ont maintenu son pouce pressé sur une déclaration de ‘’transformation’’pré-écrite.

Les gardiens ont enfermé Mme Yu Xiuhua dans l’équipe strictement contrôlée, puis l’ont isolée des autres pratiquants lorsqu’ils ont découvert qu’elle croyait encore fermement en Dafa. Les malfaiteurs ne lui ont pas permis de voir sa famille ou d’avoir des contacts avec eux. Les gardiens craignaient que sa situation ne puisse affecter celles qui avaient déjà renoncé à Dafa.

Une pratiquante a soudain disparu du centre de détention fin 2007. L’information a frappé le camp de travaux forcés comme une bombe. Les gardiens ont compté les détenues encore et encore. Un gardien nommé Li tremblait de peur. Tous les gardiens ont œuvré jour et nuit pour tenter de découvrir la pratiquante manquante. On a aussi appris que les gardiens se sont aussi rendus dans la ville natale de la pratiquante disparue pour harceler sa famille. Ils ont aussi fait des descentes au domicile familial durant les fêtes et les vacances. Mais tous leurs efforts ont été vains et ils n’ont pas trouvé la pratiquante.

Depuis cet incident, les gardiens étaient encore plus déchaînés. Wang Yonghong, responsable du lavage de cerveau, a diffusé des programmes calomniant et diabolisant Falun Dafa tous les jours, ou forcé les pratiquantes à lire des articles calomnieux. Il a souvent créé de nouveaux tours trompeurs utilisés pour le lavage de cerveau. Les gardiens avaient épuisé leurs ressources, ainsi, ils battaient et injuriaient souvent les pratiquantes. C’était une lutte manifeste entre le bien et le mal, et les pratiquantes résistaient au mal au sein du camp de travaux forcés.

Le camp de travaux forcés Wangcun a commis les crimes les plus haineux, a été la cause de nombreuses tragédies, et a cruellement blessé d’innombrables personnes innocentes. Ce qui est mentionné ne représente que la pointe de l’iceberg. Tandis que vous lisez cet article, la torture inhumaine des pratiquants continue en Chine.

J’aimerai dire quelques mots à mes compagnons de pratique. Lisez assidûment la Loi. Dans le camp de travaux forcés, il était très difficile de trouver la Loi du Maître. La douleur causée par le fait de ne pas pouvoir trouver et lire la Loi était au-delà de toute description. Je me suis profondément éveillée au fait que c’est seulement lorsque nous sommes capables de réciter la Loi, que nos pensées et actions seront droites. Une fois que nous oublions la Loi, les pensées humaines émergeront en peu de temps. Si nous ne pouvons réciter la Loi, les forces perverses prendront avantage de nos limitations alors que nous tentons d’éliminer nos attachements. Il y a de nombreuses leçons amères. Etudier la Loi, étudier la Loi, étudier réellement bien la Loi. Seulement lorsque nous étudions bien la Loi, pourrons-nous vaincre les forces anciennes. Il y aura des conséquences différentes de penser à Loi ou ne pas penser à la Loi dans les moments critiques.

Traduit de l’anglais le 11 janvier 2009