(Minghui.org)

Devant le consulat chinois à Vancouver, au Canada, une jeune femme appelée Mme Zhou a rejoint le sit-in, qui a commencé en mars 2005, afin de protester et faire appel pour que soit mis fin à la persécution du Falun Gong par le parti communiste de la Chine (PCC). Mme Zhou et son mari ont été arrêtés trois jours après s'être mariés en Chine. Innocente de tout crime, elle a été tout de même, emprisonnée et torturée par le PCC. Après d'innombrables difficultés, le couple a pu venir à Vancouver. Voici son histoire :

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Mme Zhou pratique les exercices devant le consulat chinois et fait appel pour que soit mis fin à la persécution du Falun Gong par le PCC

Commencer à pratiquer le Falun Gong

Au début de 1999, la mère à Mme Zhou a soudainement développé une maladie coronaire. Après avoir subi des traitements dans plusieurs grands hôpitaux, elle ne voyait aucune amélioration. Un étudiant de deuxième cycle, à l'unité de travail de sa mère, est un pratiquant de Falun Gong et l’a introduite à la pratique du Falun Gong et lui a donné le livre Zhuan Falun. La mère à Mme Zhou a commencé à pratiquer le Falun Gong et elle a complètement récupéré et elle était de bonne humeur. C’est un miracle que tout le monde dans sa famille a témoigné.

Au début du mois de mai, a eu lieu une conférence locale de partage d’expériences de Falun Dafa. Plus d'un millier de gens ont assisté. Mme Zhou et sa mère ont aussi participé. Mme Zhou a été émue par les partages d'expériences des pratiquants et l'ambiance paisible à la conférence. Elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en mai.

Mme Zhou et sa famille sont persécutés seulement deux mois après qu'elle ait commencé à pratiquer le Falun Gong

Depuis la conférence, Mme Zhou et sa mère ont assisté aux pratiques de groupe et à la lecture des livres de Dafa, le matin et le soir. Mme Zhou était si heureuse en ces temps-là.

De façon imprévu, le PCC a débuté sa persécution brutale contre le Falun Gong, juste deux mois après qu'elle ait commencé à le pratiquer. Mme Zhou se rappelle : « Le 20 juillet 1999, ma mère et moi sommes allées au gouvernement provincial afin de faire appel pour que justice soit faite au Falun Gong. Plusieurs pratiquants de Falun Gong se tenaient debout sur les trottoirs autour de l'édifice gouvernemental. Des cortèges de voitures de policiers armés sont venus les uns après les autres, suivis de plusieurs autobus. Ils se sont arrêtés, à côté des pratiquants. Il faisait 40ºC (104ºF). Les pratiquants étaient silencieux et ordonnés. Ils avaient même ramassé tous les déchets à terre, incluant les canettes de boisson vides, laissées par les policiers. Plus tard, les policiers armés ont forcé les pratiquants de Falun Gong à monter dans des autobus. »

Elle continue : « Les autobus ont été conduits à un grand stade dans la banlieue. Tout le monde a été enregistré et renvoyé à la ville. Le lendemain, ma grand-mère a appelé et nous a demandé d’écouter les nouvelles à la télévision. A ce moment-là, la télévision, les postes de radio, et les journaux avaient commencé à diffamer et à accuser ouvertement le Falun Gong. Malgré la pression énorme que je ressentais, j'ai maintenu une croyance inébranlable en Dafa.

« En octobre 2000, je suis allé à Beijing faire appel, avec une compagne de cultivation-pratique de mon université. C'était mon deuxième appel à Beijing. J'ai vu plusieurs pratiquants ouvrant des banderoles sur la Place Tiananmen et criant : « Le Falun Dafa est merveilleux». J'ai aussi vu les policiers battre brutalement des pratiquants de Falun Gong, sur la place.

« Pendant cet appel-là, j'ai rencontré He, qui est actuellement mon mari. En juin 2003, ma mère, mon mari, et moi avons été arrêtés parce que nous clarifions la vérité au sujet du Falun Gong. C'était trois jours après avoir reçu notre licence de mariage. Nous n'avions pas encore eu notre cérémonie.

« Le 1er mars 2004, j'ai été condamné à un an en prison, mon époux à une peine de trois ans, et ma mère à deux ans. Après avoir été relâchée plus tard, dans l'année, je suis venue à Vancouver au Canada. »

Persécution cruelle

Durant les quatre ans et demi de persécution, Mme Zhou a subi diverses tortures physiques aussi psychologiques. Elle se rappelle : « En juillet 2000, ma mère et moi sommes allées à Beijing faire appel. Après notre retour, des fonctionnaires de mon université me surveillaient. En décembre 2000, j'ai été emprisonnée pendant six mois dans des centres de détention et de lavage de cerveau. Une fois, à minuit, une collègue professeur m'a sollicitée pour sortir de chez moi. Quand j'ai mis le pied dehors le bloc-appartements, cinq policiers m'ont entourée et m'ont amenée de force dans un véhicule de police. Ils m'ont interrogée à propos de la distributionn de dépliants de clarification de vérité et m'ont privée du sommeil. Je ne leur ai pas répondu. Deux jours plus tard, plusieurs pratiquants et moi avons été détenus à nouveau. Quelques jours plus tard, j'ai été amenée au centre de détention pour femmes No 1. Les pratiquantes là n'avaient pas le droit de parler entre elles. Les détenus criminels avaient été instigués à nous battre et à nous surveiller. Nous étions forcées de faire des travaux durs. Mes mains étaient engourdies l'hiver et je ne pouvais pas laver mes vêtements.

« Dans l’unité de contrôle intensive, des caméras de surveillance ont été installées dans chaque pièce. Le jour du Nouvel an chinois, nous avons tenu une pratique de groupe. Le garde nous a menotté une par une. J'ai vu certains gardes battre des pratiquants sur les mains. Se faire battre est une chose commune dans le centre de détention. Nous avons fait un grève de faim pour protester et la situation s’est améliorée un peu. Huit pratiquantes de mon université ont été arrêtées et quatre d'entre elles ont été condamnées à des camps de travaux forcés. »

Mme Zhou continue : « Après six mois de détention, je suis retournée à mon école. Les fonctionnaires de l'université m'intimidaient, disant que je serais renvoyée si je ne lâchais pas ma croyance. Je leur ai dit que je n'avais rien fait de mal. J’étais sélectionnée comme une excellente étudiante chaque année et que je n’avais jamais échoué un examen. Pourquoi devrais-je quitter l'école? »

Son époux, M. He, se rappelle : « Comme ma famille entière pratique le Falun Gong, nous étions surveillés par la police et le bureau 610 local. J'étais bien connu à l'université à cause de cette surveillance. Lors de ma graduation, mon université ne m'a pas donné mon diplôme. Je ne l'ai eu que plus tard.

« En juin 2003, j'ai été arrêté et mon épouse aussi. L'année suivante, j’ai été condamné à une peine de trois ans. Je souffrais de saignement sévère. Après un examen physique, des trous ont été trouvés dans mon poumon et on m’a diagnostiqué la tuberculose. Les gardes de la prison avaient peur de cette maladie et ont refusé de m'accepter. J'ai été mis sous une arrestation à domicile. »

En juin 2008, M. He a trouvé un moyen pour se rendre à Vancouver. Le couple est enfin réuni après une séparation de cinq ans.

Protestation 24 heures au consulat chinois

24 heures par jour, des pratiquants de Falun Gong à Vancouver maintiennent une protestation pacifique devant le consulat chinois. Ils ne sont pas seuls, car beaucoup de gens justes se tiennent de leur côté.

Mme Zhou dit : « J'ai été très impressionnée au sujet de quelque chose qui est survenu lors de l'Action de grâce en 2006. C'était le soir et il faisait très froid et il neigeait. Il n'y avait aucun piéton et peu d'autos. Les décorations de Noël et de belles lumières étaient visibles sur les maisons sur le chemin. Vers 21 h, un Chinois-Canadien, qui avait grandi au Canada, est venu à notre petite cabane bleue [un petit abri monté au site de manifestation par les pratiquants]. Je le connaissais. Il était livreur de courrier express pour le consulat chinois. Nous lui avions déjà parlé du Falun Gong et il savait. Il pensait que tous les magasins étaient fermés ce soir-là et que tout le monde en profitaient pour souper chez eux. Tout à coup il s'est demandé si des pratiquants de Falun Gong seraient devant le Consulat. Il est venu à la cabane bleue et a vu la faible lumière de loin. Il nous a raconté qu'il admire les pratiquants du Falun Gong. Avant de partir, il a dit : « ‘Toutes les portes sont fermées ce soir. Seule la porte de votre Falun Gong est ouverte.' »

Traduit de l’anglais au Canada le 4 février 2009