(Minghui.org)

Je suis une pratiquante de Falun Gong dans la soixante. Parce que j'ai parlé à des gens au sujet de la persécution contre le Falun Gong, j'ai été arrêtée par la police à Shenyang. Ce qui suit est mon expérience personnelle et des témoignages sur la façon dont le personnel du camp de travaux forcés de Masanjia dans la province de Liaoning sont cruellement abusifs envers les pratiquantes et violent la loi.

Le camp de travaux forcés de Masanjia emprisonne des femmes pratiquantes de Falun Gong. Il est aussi connu sous le nom de « Deuxième camp de travail » Les dirigeants du camp sont les policiers Liu Yong, Ma Jishan, et Li Jun (tous des hommes).

Un jour du mois de mars 2006, les pratiquantes de Falun Gong au deuxième étage du camp de travail se sont opposées à la détention illégale en refusant de porter les uniformes de prison. Alors deux hommes gardiens ont pénétré dans la pièce et l'un d'eux a demandé: «Pourquoi avez-vous refusé de porter l'uniforme? N’aimez-vous pas la nourriture ici? » J'ai dit: «Nous sommes de bonnes personnes qui suivent les principes de Authenticité-Compassion-Tolérance, et nous n'avons pas commis de crimes, donc nous ne portons pas des uniformes de prison comme des criminels ordinaires. Au cours des dernières années, il y a eu environ 10.000 pratiquants de Falun Gong envoyés à cette prison. Les gens ne savent pas que cela se produit, parce qu'ils ont été trompés par des programmes de télévision saturés de propagande. Vous, en tant que gardiens ici, devriez le savoir mieux que quiconque! » «  Il a répondu: «Le problème est que nous faisons ce qui est exigé de nous par le Parti communiste chinois (PCC). » Je lui ai dit: « Vous devriez faire les choses en fonction de votre conscience. Sinon, comment pouvez-vous, vous distinguer d’un robot? »

Il s’est levé brusquement et m’a injuriée. Il a crié, «Je vais vous torturer à mort!" Il m'a traînée à la porte et piétiné sur moi. Parce que j'étais encore debout, il m'a donné des coups de pied afin que je tombe au sol. Puis il m’a donné des coups de pied dans les côtes, à plusieurs reprises, ce qui a provoqué un choc respiratoire chez moi suite au manque d'air et chacun de mes mouvements est devenu douloureux.

Il m'a traînée au bureau du gardien. Ning Shi chef d'équipe, chef de la direction Zhou Qian, Xiang Kuili, Zhao Laixi adjoint, et plusieurs autres gardiens que je n’ai pas reconnus m’ont donné des coups de pied, tiré les cheveux et secoué la tête. Une personne a demandé, «Qui a organisé ce ralliement sans uniformes de prison? Si elle ne lève pas debout pour l’admettre, je vais imposer une extension à votre peine dans le camp! » Zhao Laixi a dit: « Il est facile d'obtenir les éléments de preuve nécessaires pour une extension. Je n’ai qu’à demander à deux personnes de rédiger des déclarations, ce qui devient tous les éléments de preuve dont j'ai besoin »

Le lendemain, plusieurs femmes policières, dirigées par Zhang Xiurong et Xiang Kuili, sont entrées en colère dans la cellule et ont crié: «Allez-vous porter l'uniforme de prison ou pas? Non? Alors demandons à des hommes d'entrer et de vous rendre un peu service» pour un certain temps! " Ils nous ont injuriées par d’autres paroles grossières. Deux jours plus tard, quand une pratiquante de Falun Gong de Fushun a refusé de porter un uniforme, elle a été sévèrement battue par des gardiens jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus ni marcher ni bouger. La pratiquante de Falun Gong Mme Zhao Shuyun a également été battue si violemment qu'elle aussi a souffert d’une telle douleur qu’elle n’a pu marcher.

Plus tard, Shi Yu chef m'a remis à trois gardiens, un nommé Wang Qi, qui m'a emmenée dans une chambre du « Bâtiment compréhensif ». Il y avait huit hommes dans la chambre. Un gardien m'a demandé: «Quel est votre nom et où vivez-vous? » J'ai dit: «Tout d'abord, je dois savoir ce que vous avez l'intention de faire et pourquoi vous m’avez amenée ici». Ensuite, j'ai essayé de leur parler de la bonté de Falun Gong. Ils n’ont pas voulu écouter et m'ont ordonné de me taire. J'ai continué à parler. Plusieurs policiers se sont précipités sur moi, et l'un d’eux a crié, «Tant qu’à moi, je vous brûlerais à mort, creuserais un puits, et vous enterrais dedans! »

Li Jun a fait un signe à trois hommes gardiens. Deux m’ont retenue tandis que l’autre m’a mise l’uniforme de prison, de force. Les trois gardiens m’ont alors retournée à ma cellule. Durant plusieurs jours, la plupart des femmes pratiquantes ont été battues sans merci par les hommes gardiens pour ne pas avoir porté l’uniforme.

En juillet 2006, il y avait presqu’un an que les pratiquantes de Falun Gong dans une cellule de prison au deuxième étage ont refusé de faire les travaux forcés. Un jour, j'ai entendu un gardien dans le couloir dire: « Je veux que celles qui sont nommées sortent de la cellule et apportent un petit tabouret avec elles » Après un certain temps, le gardien est apparu à la porte de la cellule avec plusieurs hommes policiers d’apparence très féroce.

Shi Yu m’a appelée. Si quelqu'un était appelé et n’entrait pas dans le hall, la police la traînait et piétinait sur elle. Un homme gardien a jeté une pratiquante de Falun Gong de Dalian au sol si violemment qu'elle ne pouvait pas bouger.

Ils ont enfermé les pratiquantes de Falun Gong dans plusieurs pièces et les ont forcées à faire le travail de forçat comme peler l’ail. Si quelqu'un refusait de travailler, elle était battue, giflée au visage, foulée aux pieds, piétinée, forcée à s'agenouiller, menottée, et torturée. Les pratiquantes de Falun Gong ont été battues si souvent que leur visage est devenu très enflé. Certaines avaient de la fièvre, certaines ne pouvaient pas marcher, et certaines tremblaient de manière incontrôlable. La pratiquante de Falun Gong qui avait été violemment traînée hors de la cellule n'a pas été capable de bouger durant plusieurs jours.

À la fin de septembre 2006, Shi Yu m'a remis à un autre chef de police qui m'a emmenée dans une pièce. Ma Jishan, chef des gardiens, est arrivé et m'a demandé si j’étais d'accord pour la « transformation ». J'ai dit, « Non » Il m'a immédiatement menottée au rail supérieur d'un lit superposé. J'ai dit: «Qu’allez-vous faire?" Il m’a répondu: « Vous transformer ». Aujourd'hui, il faut décider si vous allez « être transformée » ou non. Nous avons beaucoup de moyens pour vous faire faire ce que nous voulons. Si vous ne coopérez pas, nous vous nourrirons de médicaments et détruirons votre gong. »

J'ai essayé de lui dire les bienfaits du Falun Gong. Il ne m’a pas permis de parler et de plus, il m’a giflée au visage. Il est allé chercher un autre gardien du Secteur éducatif. Il m’a alors menottée chacune de mes mains aux rails du lit et m’a poussée la tête sous la couchette supérieure. Ainsi, je ne pouvais ni m’accroupir ni me tenir debout. Mes bras ont été tirés à la limite de mes tendons et j'ai rapidement ressenti une douleur extrême dans les bras.

J’ai dit, « Vous avez également des parents, frères, une femme et des enfants. Ne craignez-vous pas la rétribution? »

La police savait qu’elle faisait fausse route alors ils sont sortis dans le couloir..

J'ai été forcée de rester dans cette position pendant environ cinq heures et la douleur a été tellement intense que j’ai presque perdu conscience. Environ quatre jours plus tard j'ai appris que la plupart des femmes pratiquantes de Falun Gong avaient aussi été torturées et, pour beaucoup, leur corps était devenu difforme. Pour certaines, elles avaient la bouche gonflée et déformée, le visage d’autres étaient tellement gonflé qu'elles étaient méconnaissables, et certaines sont devenues handicapées suite à la torture. Mme Shen de Fushun a été torturée pendant plus de deux mois et est devenue mentalement désorientée alors qu'elle avait été une personne en bonne santé au départ. Elle ne pouvait même pas se prendre soin. Les écorchures et les plaies croûtées sur ses poignets provoquées par les menottes ont été très grandes et épaisses. Je lui ai demandé si sa bouche avait été étirée. Elle a dit: « Oui. » Je lui ai demandé: «Combien de fois? » Elle a dit: « Je ne me souviens pas parce que j'ai perdu conscience »


Malgré ces mauvais traitements, les gardiens ont forcé les pratiquantes de Falun Gong à faire les entraînements militaires, chanter les chansons du Parti communiste chinois pervers et réciter les règlements de prison. Quiconque ne coopérait pas a été assujetti à la torture. La police a assigné à une pratiquante de Falun Dafa le rôle de  « membre du comité récréatif » et elle devait mener les pratiquantes dans le chœur de chant de chansons de propagande. Elle était battue si elle ne coopérait pas.

Ci-haut, un échantillon seulement de la persécution subie par les pratiquantes au camp de travaux forces de Masanjia. Beaucoup d’autres actes ignobles ont lieu et ont été dissimulés.

Traduit de l'anglais au Canada le 28 janvier  2009