(Minghui.org)


Par un pratiquant en Chine

Après que le Parti communiste chinois (PCC) ait lancé sa persécution du Falun Gong en 1999, M. Liu Tingheng a été arrêté quatre fois. Suite à la persécution à long terme, il a eu des problèmes de santé graves et est mort au printemps 1998. Le principal tortionnaire responsable de la mort de M. Liu est Liu Shaoshi du camp de travail de Benxi dans la province du Liaoning.

En septembre 2001, M. Liu a été envoyé au camp de travail de Weining. Alors qu’il était détenu en isolement, le gardien Guo a utilisé des menottes pour attacher ses bras derrière son dos. Les menottes étaient si serrées qu’elles lui entaillaient la chaire. Le lendemain ses mains et ses poignets étaient enflés. Il a été menotté 24 heures par jour pendant plus de 20 jours. L‘endroit était infesté d’insectes et il était couvert de piqures de moustiques. Il a perdu le contrôle de sa vessie et de son intestin, mais il a refusé de coopérer. Le commissaire politique Chen Zhongwei a demandé que sa peine soit prolongée de six mois. Après qu’on l’ait sorti de la cellule d’isolement, il a été envoyé à la sixième équipe où il a été forcé de s’asseoir sur un banc pendant plusieurs heures par jour. Le chef d’équipe était Liu Jiangpeng. Les gardiens de l’équipe ordonnaient souvent aux détenus d’agresser les pratiquants du Falun Gong. On obligeait les pratiquants à s’asseoir sur un banc 13 heures par jour, sans parler ou faire un seul mouvement. Ils devaient demander l’autorisation pour aller aux toilettes. La plupart du temps, seul un déplacement en groupe aux toilettes était autorisé. Les pratiquants avaient également les mains menottées derrière le dos ou bien au dessus de la tête et étaient suspendus. D’autres méthodes de torture incluaient, la détention solitaire, la torture par étirement (la personne est allongée, les bras et les jambes étirés et attachés et il reste dans cette position toute la journée. Après une telle torture, ses bras et ses jambes sont enflés. Suite à cela beaucoup n’arrivaient pas à lever les bras et quelques un marchaient en boitant. Certains pratiquants sont devenus paralysés à vie suite à cette torture). Liu Tingheng a été également soumis à cette torture d’étirement.

Après plusieurs années de persécution dans le camp de travail, M. Liu Tingheng est rentré chez lui. Toutefois, son épreuve ne s’est pas arrêtée car la police a continué à le harceler. En 2007, il a été illégalement arrêté pour la quatrième fois.

Le 12 avril 2007 à 11H00 du matin, la police de la ville de Benxi a arrêté M. Liu et son épouse ainsi que plusieurs autres pratiquants. Plus tard, ils ont également arrêté Fu Xiaodong, le beau fils de M. Liu. En quelques mois la police de Benxi a arrêté plus de 40 pratiquants.

Peu de temps après, M. Liu a été envoyé au centre local du camp de travail de Benxi, qui est une institution pour traiter les toxicomanes. Son beau fils Fu Xiaodong a été détenu sous la surveillance directe d’une équipe au camp et a été battu jusqu’à ce qu’il perde connaissance. En mai 2007, la fille de M. Liu et son fils de 8 ans sont venus rendre visite à leur mari et père. On leur a refusé la permission de le voir. Meng Lingxin, un policier du département administratif a dit : « Non, vous n’êtes pas autorisés à le voir. Poursuivez-moi en justice si vous voulez ! »

Le chef du centre judiciaire Liu Shaoshi était l'ancien chef de la clinique du camp de travail avant d’être transféré. Il était très fort pour présenter une apparence aimable et duper les gens, y compris les pratiquants et leurs familles. C' était un "tortionnaire expérimenté" grâce à ses années de participation à la persécution. Il parlait avec douceur tout en mettant en place des tortures brutales. Si on ne faisait pas attention, on pouvait facilement être entraîné dans son piège. Il a participé activement à des lavages de cerveau de personne sous prétexte de les "éduquer, influencer ou sauver».

Dans le centre de désintoxication (centre légal), les pratiquants étaient suivis de près par plus d'une personne. Ces personnes étaient généralement celles qui avaient trahi le Falun Gong. Ils utilisaient en général toutes sortes de méthodes, à la fois une approche dure ou souple, pour casser la détermination des pratiquants. Pendant la nuit, les gardiens venaient harceler les pratiquants et lisaient à voix haute des articles calomniant Falun Gong et son enseignant. Les gardiens forçaient également les pratiquants à regarder des programmes télévisés ou des vidéos pleines de mensonges et sur «l'incident d’auto-immolation." Ils n'hésitaient pas à user de violence sur ceux qui n'étaient pas d'accord avec leur propagande. Au cours des dix dernières années, le camp de travail de Benxi a tenu plus de 20 séances de lavage de cerveau et persécuté plus de 1000 pratiquants. Il a également détenu environ 400 pratiquants pour une longue période de travaux forcés. Beaucoup de pratiquants ont été soumis à la torture par étirement.

Après que M. Liu ait été envoyé au centre de désintoxication, le gardien Liu Shaoshi et d'autres ont tenté de le forcer à renoncer au Falun Gong. Les gardiens et leurs complices l’ont constamment harcelé, le forçant à regarder des vidéos et d'autres écrits et usant de pression et d'incitations. Les gardiens lui ont dit que s'il refusait, il serait envoyé dans une cellule d'isolement et serait mis sur une planche d’étirement. S’il acceptait, sa peine au camp de travail serait considérablement réduite. À long terme, la torture mentale et le stress ont ébranlé M. Liu qui a perdu beaucoup de poids et souffrait d'une hernie douloureuse. Sa demande d'une libération anticipée pour traitement a été refusée, parce que Liu Shaoshi lui avait dit de se présenter au camp de travail immédiatement après son intervention chirurgicale, ou il serait traité comme un fugitif. M. Liu n'a pas accepté cette condition. Il a été forcé de rester au camp et sa santé a continué à se détériorer. Enfin, un médecin du camp de travail lui a dit de rester au lit et de se nourrir et de boire le moins possible. Suivant les conseils du médecin, il est resté au lit pendant des jours. Mais Liu Shaoshi le harcelait chaque jour, en disant: "Arrête de faire semblant d’être malade, ta maladie n'est pas si grave." Il a également forcé M. Liu à se lever du lit et Liu Tingheng n'a pas eu d'autre choix que de sortir du lit.

Au cours de ses neuf mois de détention, M. Liu a été privé de la visite de sa famille. Après un mois d’alitement, sa condition s’est aggravée, son estomac montrait des symptômes d’œdème et il souffrait d’ascite au dessous de la poitrine. De crainte qu’il ne meure au camp, Liu Shaoshi a finalement autorisé une libération pour raison médicale et l’a renvoyé chez lui le 5 mai. 34 jours après être arrivé chez lui M. Liu Tingheng est décédé le 9 juin 2008 au petit matin. L’hôpital a diagnostiqué une cirrhose du foie et de l’ascite au stade final.

Traduit de l’anglais en France