(Minghui.org)
Mon nom est Pei Fei et je suis une pratiquante de Falun Gong de la ville de Jilin dans la province du Jilin. Le 29 avril 2009, ma mère, aussi une pratiquante, et moi-même sommes allées à la sixième équipe à Yongqing pour distribuer du matériel de Falun Gong. Nous avons été rapportées aux autorités par une jeune femme et nous avons été arrêtées par plusieurs fonctionnaires du gouvernement habillés en noir, dont certains étaient des policiers. Notre matériel a été confisqué et j'ai été sauvagement battue. Ils ont aussi tenté de m'envoyer au camp de travaux forcés de la ville de Changchun.
Nous avons été emmenées au poste de police de Dachangtun dans le district de Fengman. Juste après être sortie du véhicule, un homme à la stature imposante est apparu et m'a frappé à la tête et a crié après ma mère, qui a plus de 70 ans. Je lui ai demandé pourquoi il me battait et quel était son nom. Nous ne l'avons plus revu.
Les autorités nous ont séparées et nous ont interrogées. Je leur ai parlé seulement au sujet de Falun Gong. Le policier qui prenait des notes (ils l'appelaient Liang Zi) n'a cessé de poser des questions. Parce que je ne disais rien de ce qu'il voulait entendre, il a quitté la pièce. Un autre policier (numéro de badge 204029) est entré dans la pièce et m'a crié après. Réalisant que je n'allais pas lui dire ce qu'il voulait savoir, il a frappé durement mon visage. J'ai soudainement senti que quelque chose avait frappé mon dos et le derrière de ma tête très fort. Quand j'ai regardé derrière moi, j'ai vu un grand policier.
Je lui ai demandé : « Comment se fait-il que vous, un policier chargé de faire ce qui est bien, puisse illégalement battre les gens ? » Il a menti : « Je ne suis pas un policier. » J'ai dit à l'autre policier : « Il m'a frappé. » Il a répondu : « Je n'ai rien vu. » Plus tard, un troisième policier est arrivé, m'a crié aprés, a frappé mon visage et m'a forcée à me lever. Plus tard j'ai appris qu'il était le chef de police Ye Jianmin. Ensuite le policier qu'ils appellent Liang Zi est entré de nouveau et m'a demandé plus de questions et a pris des notes. Je continuais toujours à lui parler de Falun Gong. Durant l'interrogatoire une personne qui prétendait être le directeur du bureau 610 du poste de police de Fengman est entré et m'a dit qu'il ferait un accord avec moi d'une façon ou d'une autre.
Les autorités ont utilisé le nom de ma mère pour chercher sur l'internet, ont obtenu quelques informations à mon sujet et ont averti ma famille. Après cinq heures en après-midi, je me suis sentie faible et je ne pouvais plus supporter l'interrogatoire. Ma mère ne se sentait pas bien non plus. Les autorités nous ont dit qu'elles nous emmèneraient pour un examen médical. À la place, elles nous ont emmenées dans une branche de la police et ont fabriqué des preuves pour une détention de 15 jours. Parmi les policiers on en comptait un qui s'appelait Yan Suo, un surnommé Li et trois autres.
Nous avons été emmenées à l'hôpital à 20 h, ce soir là. Mon électrocardiogramme était anormal et je ne pouvais m'empêcher de frisonner. Après 21 h, nous avons été emmenées au centre de détention de la ville de Jilin. Les médecins de garde au centre de détention m'ont examinée et ont dit que tout était OK, que je feignais les symptômes. Conséquemment le centre m'a admise. Durant ma détention, les policiers Liang Zi et Wang Liqun, un policier de la division du renforcement de la loi du poste de police de Fengman m'a interrogée. J'ai résisté et je n'ai pas coopéré. Ils m'ont dit qu'il me condamneraient à un an et demi de camp de travaux forcés. Un peu après, je ne pouvais arrêter de frissonner et j'avais des douleurs à la poitrine et des battements cardiaques anormaux. Le onzième jour de ma détention, mes symptômes sont devenus très sévères alors les autorités du centre de détention ont placé un appel au poste de police et leur ont demandé un examen pour moi. Ils ont découvert une grosse masse sur la parois de mon utérus. L'hôpital a recommandé une mise en liberté provisoire pour des traitements médicaux. Toutefois, les autorités ont par après révoqué la décision de permettre une libération provisoire et ont demandé un second diagnostic à l'hôpital du centre de détention. Puisque je ne pouvais pas marcher seule, mon plus jeune frère devait me transporter de haut en bas des escaliers pour les différents examens médicaux. Après quelques jours, les autorités ont demandé une autre opinion médicale, disant que la précédente n'avait pas été faite avec la présence d'un policier. Après le troisième examen, les autorités ont insisté pour que je sois emmenée au camp de travaux forcés de la ville de Changchun. Comme j'étais extrêmement faible et que je ne pouvais pas marcher, ils m'ont trainée aller retour pour subir les examens avant l'admission au camp de travaux forcés. Finalement, en se basant sur les preuves médicales, ils n'ont pas pu m'admettre au camp de travail et ont dû me relâcher.
Poste de police de Dachangtun, district de Fengman, ville de Jilin, province du Jilin
Ye Jianmin, chef de police : 86-13159557256 (Tél. portable)
Traduit de l'anglais au Canada
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