(Minghui.org)

Nom : Guo Wenyan (郭文燕)
Genre : Femme
Age : inconnu
Adresse: inconnue
Profession : inconnue

Date de la dernière arrestation : août 2001
Dernier lieu de détention : Poste de police de
Xincheng (新城公安分局)
Ville : Yinchuan
Province :
Ningxia
Persécutions infligées :
Détention, interrogatoires, domicile saccagé, passages à tabac, surveillance à domicile.

Mme Guo Wenyan et sa famille de la province de Ningxia ont été violemment persécutés. Comme elle refusait de renoncer à ses convictions, elle a été licenciée par son entreprise. Des policiers locaux et de la section de sécurité de son précédent lieu de travail sont allés chez elle régulièrement pour harceler sa famille, ont confisqué ses biens personnels et ils l'ont même arrêtée à plusieurs reprises. Son deuxième enfant a été tué par des policiers du Parti communiste chinois local (PCC) par avortement forcé. Son mari, qui était policier auparavant, a attrapé une maladie mentale suite aux persécutions.

Voici la description que fait Mme Guo des persécutions subies par sa famille :

Depuis que j'ai commencé à pratiquer le Falun Gong en mai 1999, j'en ai beaucoup bénéficié à la fois mentalement et physiquement. Ensuite en juillet 1999, le PCC a commencé à lancer de fausses accusations contre le Falun Gong, diffamé Dafa et Maître. Le 20 juillet, j'ai rejoint un groupe d'étude de la Loi et j'ai partagé avec cinq autres pratiquants. Soudain beaucoup de policiers du poste de Xihuayuan à Yinchuan ont fait irruption dans la pièce. Ils ont tout saccagé, ils nous ont arrêtés pour nous emmener au poste de police. Un policier m'a interrogée. Je lui ai dit : « En pratiquant le Falun Gong, je me suis améliorée, j'ai commencé à aider les autres. Le Falun Gong requiert que nous soyons des gens de bien. » En entendant cela, il m'a relâchée, mais ils ont confisqué tous mes livres de Dafa et mes cassettes.

Le 28 février 2000, je suis allée à Pékin fait appel pour le Falun Gong. J'ai été arrêtée et emmenée dans un poste de police. Environ 30 personnes y étaient déjà détenues. Nous étions enfermés dans des cellules séparées. Les policiers ont commencé à nous interroger les uns après les autres. Ils nous frappaient quand nous refusions de répondre. Quand deux policiers ont commencé à m'interroger, je n'ai pas répondu. Un jeune policier a utilisé une cigarette, qu'il l'a trempée dans de l'huile de moutarde noire, pour en mettre sur mes yeux et dans mes narines. Je n'avais pas peur, cela ne m'a rien fait. En voyant que ça ne marchait pas, il a arrêté. Quand il a commencé à m'insulter, je lui ai dit: «  Je n'ai rien fait d'illégal. Je suis venue ici pour dire aux gens « Falun Dafa est bon ! » Vous, en tant que policier, vous devriez être au service des gens de bien. Que voulez-vous ? » En entendant cela, il est parti sans rien dire. Ensuite nous avons été envoyés au bureau de liaison de Ningxia à Pékin et ils ont informé le département de la sécurité publique de Ningxia. Un policier de Yinchuan nous a emmenés au poste de police de Xincheng pour nous transférer ensuite au Centre de détention de Yinchuan. J'ai fini par être relâchée après avoir été détenue pendant plus d'un mois.

En septembre 2000, les policiers Jiang Bo et Guo sont venus à l'usine électrique du bureau électrique de Yinchuan, où je travaillais, pour m'arrêter, ils m'ont emmenée au sous bureau de la sécurité publique. Ensuite ils ont saccagé le dortoir. Bien qu'ils n'aient rien trouvé, j'ai été détenue pendant dix jours au Centre de détention de Yinchuan. Quand j'ai été relâchée, mon frère aîné et moi sommes allés à mon travail pour voir le chef du département. Il a dit que j'étais une bonne employée et m'a autorisée à garder mon travail. Mais un mois plus tard, des policiers du sous bureau de la sécurité publique ont fait pression sur lui. Le directeur de l'usine avait peur, il a refusé que je continue à travailler là.

En avril 2001, je me suis mariée avec un autre pratiquant qui était autrefois policier. Après le 20 juillet 1999, il a refusé d'écrire une déclaration de garantie et il a été licencié. Par la suite il a retrouvé un travail à la Fabrique de bière de Yinchuan. Le 20 juillet 2001, vers minuit plusieurs policiers du district de Jinfeng, à Yinchuan sont allés sur le lieu de travail de mon mari pour le forcer à signer une déclaration de garantie pour qu'il promette qu'il n'irait pas à Pékin. Ils ont aussi tenté de le forcer à rentrer chez nous pour ouvrir la porte. Comme il refusait, ils lui ont pris les clefs de force pour essayer d'ouvrir la porte. J'étais à la maison et j'ai entendu beaucoup de voix à l'extérieur. J'ai alors fermé la porte de l'intérieur. J'ai entendu un policer crier qu'il fallait trouver quelqu'un pour défoncer la porte. Comme il était très tard, ils n'ont trouvé personne et sont partis. Mon mari est ensuite rentré et m'a dit qu'ils l'avaient forcé à signer. Pour éviter d'autres persécutions, nous avons été obligés de quitter notre domicile pendant plus d'un mois. Durant tout ce temps mon mari n'est pas allé au travail. Les gens du poste de police et de la section de la sécurité de son travail sont allés régulièrement chez ma belle mère pour la harceler.

Un soir, en août 2001, nous sommes rentrés à la maison. Le lendemain matin, plus de 30 personnes sont venues chez nous pousser contre la porte. Ils étaient du Bureau de police de Yinchuan, du Poste de police de Xincheng, de la Section de la sécurité de la fabrique de bière de Yinchuan, les officiers de police Wan Jucai et Li Dongguo du Poste de police de Tiedong et des gens du comité des résidents locaux. Nous avons refusé d'ouvrir. Finalement ils sont entrés par effraction et ont confisqué nos biens, notamment deux exemplaires de Zhuan Falun et deux de Minghui Weekly. Nous avons été emmenés au poste de police de Xincheng et mon époux leur a crié : « Falun Dafa Hao (Falun Dafa est bon) ! »

Nous avons été enfermés dans des cellules séparées et soumis à des interrogatoires pendant deux jours, mais nous avons refusé de leur dire quoi que ce soit. Le policier Li Cun et plusieurs gardiens sont venus dans ma cellule. Ils m'ont menacée avec une longue corde fine, en disant qu'ils allaient m'accrocher à l'encadrement de la fenêtre, me torturer, etc. Une gardienne dans la quarantaine m'a interrogée. Comme je refusais de répondre, elle a commencé à me frapper le bras avec une tapette à mouches. J'ai pleuré en lui disant : « Nous ne demandons qu'à faire le bien. Pourquoi vous me frappez ? » Comme il était tard, mon époux m'a entendue pleurer et a eu peur que l'on ne soit en train de me torturer. Comme nous n'avions pas bien étudié la Loi et que nous avions des attachements à la peur, nous leur avons donné les noms d'autres pratiquants. Encore aujourd'hui, mon mari et moi avons honte de cela. Mon mari est tombé malade suite aux tortures, il a été emmené à l'hôpital. Il regrettait terriblement d'avoir donné le nom d'autres pratiquants aux policiers. Par la suite, ma famille est venue me chercher avec mon mari.

Une fois que nous étions rentrés à la maison, nous entendions tous les jours les habitants du dessus frapper le sol et jeter des objets en verre. Nous vivions dans la peur en permanence. A l'époque j'étais enceinte. Dès que nous allions quelque part, les policiers et les gens du comité des résidents locaux le savaient tout de suite. Ils venaient aussi chez nous de temps en temps pour tout saccager. Nous avons été surveillés et persécutés pendant plus d'un an.

Un jour une dénommée Lou, du comité des résidents locaux, est venue frapper à la porte chez nous. Nous avons refusé d'ouvrir mais elle refusait de partir. Une demi heure plus tard, j'ai ouvert la porte pour lui demander ce qu'elle voulait. Elle voulait me donner un livre et un journal sur les meilleures méthodes d'accouchement et d'éducation des enfants, je l'ai pris. Mon mari a dit qu'il allait les lire d'abord. Cette nuit là il a commencé à avoir de la fièvre et ça a duré pendant trois jours. Comme il n'était pas allé au travail depuis trois jours à cause de la fièvre, la fabrique de bière Yinchuan avait besoin d'un certificat médical. Ils l'ont licencié parce qu'il n'avait pas produit ce certificat.

En mai 2002, j'ai eu mon premier enfant. En 2003, j'étais de nouveau enceinte. Nous avons décidé de retourner dans notre ville d'origine pour notre deuxième enfant. Nous avons loué la maison d'un proche et mon mari a trouvé un travail. Le 20 juillet 2003, le policier Wan Jucai du poste de police Tiedong est allé sur le lieu de travail de mon beau-père pour lui demander où nous étions. Finalement, sous la forte pression, mon beau-père lui a dit où nous étions. Un policier du poste de Tiedong a faxé des photos de mon mari et moi au poste de police du comté de Jingbian dans la province de Shanxi. Le policier Gao et un autre policier sont venus chez nous, ont tout saccagé et nous ont arrêtés pour être interrogés. Ensuite ils ont obligé nos proches à nous surveiller et à leur faire des rapports quotidiens. Très vite, plusieurs policiers de la province Ningxia sont venus à Jingbian en voiture, ont emmené mon mari dans une pièce et l'ont interrogé pendant longtemps avant de relâcher. Le policier Gao du comté de Jingbian nous a forcés à rentrer à Yinchuan. Nous sommes rentrés par bus. Quand le bus est arrivé à la gare routière de Nanmen, la personne qui vendait les billets ne nous a pas permis de partir en disant que nous étions recherchés par la police. Plusieurs policiers du poste de Tiedong sont vite arrivés pour nous conduire chez ma belle mère. Ils n'ont pas remarqué que j'étais enceinte car je portais des vêtements très amples.

Comme nous avions loué notre appartement, quand nous avons décidé de rentrer dans notre ville, nous sommes restés chez ma belle mère. Beaucoup de gens vivaient dans cette petite maison et des conflits familiaux ont commencé à apparaître. Nous sommes sortis pour éviter cela et avons remarqué que nous étions suivis par le policier Wan Jucai. Il a découvert que j'étais enceinte, a appelé un car de police et nous a ramenés chez moi. Ensuite plus de 30 personnes – du poste de police, du comité des résidents, etc – sont venus chez nous. Ils m'ont emmenée à l'hôpital de contrôle des naissances de Dongmen contre ma volonté pour me forcer à avorter et forcer ma famille à signer les papiers. Le bébé avait presque sept mois. Elle était vivante et criait après l'avortement. Ma belle mère a dit qu'elle allait la ramener à la maison. Quand le médecin a entendu cela, il a tué le bébé en l'étranglant. Ils ont tué mon deuxième enfant.

Comme nous étions de retour, mon mari avait perdu son troisième travail et notre deuxième enfant venait d'être tué. Mon mari était à bout de ces persécutions, un jour il a attrapé un problème mental. Il refusait de manger, de boire et même de parler. Il est devenu comme un légume et a passé six mois au lit. Durant ce temps, nous lui avons fait écouter les conférences de Maître jour et nuit. Le 13 mai 2005, il s'est réveillé et a recommencé à parler. Il a recouvré sa santé. Nous savions que le Maître compatissant l'avait sauvé une nouvelle fois.

Ma belle mère et le frère cadet de mon mari pratiquent aussi le Falun Gong. Nous étions une famille heureuse. Depuis le 20 juillet 1999, nous avons beaucoup souffert : notre domicile a été saccagé ; nous avons été forcés à signer des déclarations ; nous avons été arrêtés, harcelés et détenus. Tout le monde dans la famille a souffert – ma belle mère a été arrêtée à quatre reprises. Le frère cadet de mon mari a aussi été arrêté et mon beau-père qui était profondément affecté par tout cela est mort en 2006. Il n'avait que 53 ans.

Traduit de l'anglais en France