(Minghui.org)

Nom : Xia Jinyu
Sexe : féminin
Age : 57 ans
Adresse : inconnue
Profession : retraitée.

Date de la dernière arrestation : 26 juillet 2001
Dernier lieu de détention
: Centre de Détention No. 2 de Qinghuangdao
Ville : Qinghuangdao
Province :
Province du Hebei
Persécution subie
: Détention, contrainte physique, interrogatoire, tabassages, vivre sous surveillance

Mme Xia Jinyu de la ville de Qinghuangdao, province du Hebei, est une retraitée de 57 ans. Mme Xia a été détenue pendant quarante jours, après avoir soigné une pratiquante de Falun Gong le 26 juillet 2001. Ci-dessous le compte-rendu de cette expérience.

Le 26 juillet 2001, vers 15 h, j'ai soigné une pratiquante de Falun Gong qui avait de la fièvre. Son mari a été emmené dans un camp de travaux forcés. Une autre pratiquante est venue la voir aussi. Plus tard, trois policiers en civil sont entrés par effraction chez elle et ont essayé d'arrêter cette pratiquante avec l'intention de la prendre pour [l'emmener à] l'hôpital de la police pour [lui faire subir] davantage de persécution. L’autre pratiquante a résisté aux tentatives des policiers et finalement ils ne l’ont pas arrêtée mais nous avons été conduites à l'hôpital de la police.

Les agents de sécurité de notre compagnie, Liu, Ma Xingsheng et Ma Xingwang sont allées à l'hôpital. Ils m'ont emmenée au poste de police avec l’autre pratiquante. Un agent de police est resté pour surveiller la pratiquante qui avait de la température.

Vers 19 h, nous avons été attachés avec des menottes à des chaises en métal dans des pièces séparées. Les agents sont partis diner puis sont revenus pour nous interroger. Ils voulaient surtout qu'on leur donne les noms d'autres pratiquants. Je leur aie dit : « Il y avait tellement de pratiquants avant la persécution. Depuis la persécution, personne ne m'a dit pratiquer encore le Falun Gong. - Je ne sais pas ». Alors les policiers m'ont fait des menaces, en disant qu'ils m'enverraient au Xinjiang. Ils ont dit également qu'ils étaient des policiers de la « criminelle » et qu'ils faisaient souffrir les gens, pire que la mort.

Un agent de police, dans la cinquantaine, m'a frappée en disant que ce qu’il faisait était bon pour moi. Je leur ai demandé, comment cela pouvait être bon pour moi. Malgré le fait que je sois sous arrestation, je n'aurais pas permis que d'autres souffrent une telle torture. Alors ce policier s'est levé et m'a frappée à nouveau. Je saignais sur le coté gauche de mon visage et le côté droit portait des tâches de sang. Après minuit, ils m'ont emmenée dans une pièce infestée de moustiques et m'ont attachée avec des menottes, à un tabouret en métal.

Le lendemain matin, ils m'ont emmenée dans leur bureau et m'ont demandé si je connaissais une certaine personne. J'ai dit que je ne la connaissais pas puis ils m'ont demandé si je connaissais la vielle dame qui avait été arrêtée avec moi. Je leur ai dit que je ne connaissais pas son nom. Ils ont vérifié si ma réponse coïncidait avec ce qu’avait dit la vieille dame ; j’ai vu ses menottes attachées à un tabouret en métal. Ensuite nous avons été emmenées au Centre de détention No. 2 de Qinghuangdao. Nous avons été détenues pendant quarante jours.

Au cours de cette période ma pression artérielle est montée à des niveaux dangereux et je ne pouvais pas manger. Les autorités n’ont pas voulu me relâcher. On me donnait trois repas, par jour, de soupe en sachet ou un petit pain mélangé à quelque chose non consommable. J'étais incapable de le manger, ni de le digérer. Il n'y avait aucun légume, ce n’était que de l'eau salée dans laquelle il y avait des morceaux de feuilles et du concombre. L'eau du robinet avait une forte odeur de javellisant et était impropre à la consommation. J'ai demandé aux autorités pourquoi elles ne voulaient pas me libérer. Elles ont répondu que Jiang Zemin était à Beidaihe pour les grandes vacances et qu'ils me relâcheraient après les vacances. Mais après les grandes vacances, ils m'ont encore gardée en détention. Les autorités ont dit que l'Université de Beijing organisait une rencontre sportive pour les écoles. Je n'ai été libérée que le 4 septembre et à la condition qu’un collège donne une garantie.

Depuis ma libération, je suis sous surveillance constante. J'ai souffert de nombreux outrages et j'ai été blessée tant dans mon corps que dans mon esprit.

Traduit de l'anglais en France