(Minghui.org)
Récemment, Bakchich.info, un média français diffusé principalement sur Internet, a publié un reportage sur le « Centre d'aide à la démission du parti communiste chinois » de Paris.
Le reportage dit, Installée chaque semaine sur le Champ-de-Mars, l’association d’aide à la démission du Parti communiste chinois accueille les touristes chinois de passage à Paris.
"Bonjour, vous venez du Sud de la Chine ? Du Nord ?" L’homme s’écarte, presse le pas. Mme Sing, 74 ans, réfugiée politique en France depuis dix ans, finit par coincer trois hommes originaires de Pékin : « Nous sommes ici pour vous aider à connaître la vérité sur ce qui se passe en Chine, leur dit-elle. Nous pouvons vous aider à vous désinscrire des organes du parti communiste chinois (PCC). C’est une démarche symbolique, une démission qui vient du cœur – vous pouvez utiliser un pseudonyme si vous préférez. »
La militante leur tend une liste de faux noms pour les aider à trancher – le pseudo le plus populaire ici, à Paris, est la traduction d’« Homme de fer », en hommage à la tour Eiffel qu’ils sont venus visiter le jour où on leur propose de démissionner. Installée trois jours par semaine entre midi et 14 heures sur l’étendue du Champ-de-Mars, l’association d’aide à la démission du PCC accueille les touristes chinois de passage à Paris. Depuis juillet 2008, ils sont environ 10 000 à avoir démissionné aux pieds de la tour Eiffel.
Soutenu par le mouvement bouddhiste Falun Gong, durement réprimé en Chine et présent dans 134 pays, le centre d’aide à la démission est une initiative mondiale et s’est officiellement implanté dans toutes les grandes villes où voyage le touriste chinois.
Accueillis à la descente du bus par les banderoles, les groupes passent leur chemin. Certains se plantent à côté du stand, font mine de photographier la tour Eiffel, mais écoutent attentivement les informations diffusées en chinois sur haut-parleur : « En apparence, il n’y a aucune réaction de leur part, constate le responsable de l’association à Paris, Hauv Trang, mais dans leur cœur, les choses s’éclairent. »
Cet apparent désintérêt a une raison : « Au sein d’un groupe, on a toujours un surveillant du PCC. C’est le chef, le patron de l’usine ou de l’université d’où ils viennent. Observés, nos compatriotes ont peur de s’arrêter. Mais il existe toujours des courageux qui viennent vers nous et repartent avec de la documentation. »
En quelques années, ils seraient 69 millions à avoir symboliquement quitté le Parti. Et le tourisme contribuerait pour beaucoup à cette hémorragie. L’État chinois tente difficilement de prendre les devants : « Beaucoup connaissent l’existence de notre association avant même de quitter leur pays, explique Hauv Trang. Là-bas, les supérieurs hiérarchiques les mettent en garde et leur interdisent de prendre notre documentation. »
En autocar, les Chinois sillonnent l’Europe en une quinzaine de jours et l’association les accueille partout où ils vont. De quoi laisser mûrir leur réflexion au fil du voyage : « Ils refusent à Genève, saisissent furtivement un tract à Paris, se posent des questions à Rome et finissent par signer à Londres », résume Hauv Trang. Lors d’une première rencontre avec le Falun Gong dans une ville d’Europe, c’est toujours la surprise : « Le PCC leur dit que nous sommes considérés comme une secte et réprimés partout dans le monde. Or, en nous voyant avec nos banderoles au vu et au su de tous, ils réalisent que c’est faux. »
L’indifférence n’est pas le pire. Beaucoup de touristes chinois sollicités ont des mines méfiantes, voire agressives face aux pratiquants Falun Gong et les violences sont fréquentes : « Ils nous voient comme anti-Chine, antinationalistes. S’ils réagissent parfois mal, c’est qu’ils sont esclaves du lavage de cerveau du PCC. » Mi-février, Hauv Trang était agressé par un étudiant, une rixe dont il porte encore la marque au visage.
Deux Chinois justement, s’approchent, menaçants : « Vous êtes la honte de la Chine ! », lancent-ils à Mme Sing. M.Trang s’adresse alors à leur responsable : « Vous ne pensez pas un jour quitter le PCC ? » L’homme : « C’est fait ! Il y a cinq ans, j’ai démissionné après avoir passé des années au sein de la police nationale. Je vous soutiens. » Symboliquement adoubé par son chef, la totalité de ce groupe signe sa démission. Avant de regrimper dans le car, direction Barcelone, où ils rencontreront peut-être la branche hispanique de l’association.
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