(Minghui.org)

Les autorités policières du Bureau 610 de la ville de Fuzhou et de la Division de la Sécurité Intérieure ont menacé la pratiquante du Falun Gong Ye Qiaoming ainsi que son fils âgé de 18 ans, les contraignant à congédier les avocats qu’ils avaient engagés. Le Tribunal du District de Cangshan a annulé la première audience et reprogrammée dans la matinée du 9 avril. Mme Ye n’a pas été représentée par un avocat.


Annulation des procédures légales après que les avocats de la défense aient mis en doute les pièces à conviction

Mme Ye Qiaoming travaille dans le Centre Sportif de l’Université Normale de la Province du Fujian. Dans la matinée du 16 septembre 2009, elle a été arrêtée à son travail par des fonctionnaires du Département de Police de la Division de la Sécurité Intérieure de la ville de Fuzhou, dont Zhou Xun et Lin Feng. Elle a été détenue dans le Centre de Détention N°2 de la ville de Fuzhou.

Mme Ye a écrit à ses parents à deux reprises leur demandant d’engager un avocat pour la défendre. Son mari étant décédé, c’est son fils, âgé seulement de 18 ans, qui l’a représentée et qui a engagé deux avocats de Pékin. Les avocats ont rendu visite à Mme Ye dans le centre de détention, et les deux parties ont signé un accord d’engagement.

Les avocats ont découvert après examen des pièces enregistrées de nombreux points discutables. Mme Ye était accusée d’avoir envoyé 2 338 lettres, alors qu’aucune lettre n’avait été enregistrée comme preuve à conviction. La police a prétendu avoir trouvé sept empreintes digitales sur les lettres en question et affirmé que six d’entre elles étaient celles de Mme Ye. Cependant, ils n’ont pas précisé sur quelles lettres ils avaient trouvé les empreintes et n’ont présenté aucune lettre comme preuve. Ceci a incité les avocats à croire qu’il s’agissait d’une fausse accusation avec preuves falsifiées. En outre, un citoyen n'enfreint pas la loi simplement en envoyant des lettres qu'elle qu'en soit la quantité.

Une audience au Tribunal de District de Cangshan était prévue le 4 mars pour entendre l’affaire de Mme Ye. Les avocats ont envoyé une requête écrite en bonne et due forme le 3 mars pour réclamer au Procureur la présence d’un expert judiciaire dans la salle d’audience. L’audience programmée du 4 mars a été annulée.

Les Avocats et les pratiquants locaux ont été menacés

Le 5 mars, après que les deux avocats soient rentrés à Pékin, ils ont été convoqués au Bureau de la Magistrature de Pékin et mis en garde concernant leur implication dans cette affaire.

Dans le même temps, les pratiquants locaux de la ville de Fuzhou ont également reçu des menaces de diverses sources. Le 4 mars, de nombreux pratiquants se sont rendus au Palais de Justice du District de Cangshan et ont attendu paisiblement pour assister à l’audience. Ils sont repartis calmement après avoir eu la confirmation que celle-ci avait été annulée. L’atmosphère au Palais de Justice ce jour là était très tendue. La porte côté jardin, qui en temps normal est ouverte, était solidement fermée. Chaque visiteur devait passer par une petite porte au niveau de la réception et passer par un contrôle de sécurité. De nombreux policiers et des fonctionnaires de police en civil étaient dans la zone de la réception. Les visiteurs ont été discrètement photographiés. Les jours suivants, ces pratiquants ont reçu la visite de la police locale et des responsables de leurs quartiers résidentiels. La police de la division de la sécurité intérieure est même allée dans les unités de travail de certains pratiquants et ont demandé à ce que ces pratiquants soient placés sous surveillance. L’objectif visé semblait être d’empêcher que les pratiquants assistent à l’audience.


Mme Ye Qiaoming et son fils ont été menacés, les obligeant à congédier leurs avocats

Pas à pas, les agents du Bureau 610 de Fuzhou ont contraint Mme Ye à congédier ses avocats. Le fils de Mme Ye est étudiant à l’université en première année. Il a engagé les avocats pour défendre sa mère, se sentant responsable et usant de son droit en tant que fils de l’accusée. On lui a dit que, s’il n’annulait pas son accord avec les avocats, il serait accusé de soutenir le Falun Gong et que ses études en seraient affectées. Une semaine après cette menace, il a été emmené au poste de police par les agents Zhou Xun et Li Feng. Comment un si jeune homme pourrait-il supporter une telle pression psychologique? Il a cédé et signé leur document, acceptant de congédier les avocats. Il a ensuite été forcé de persuader sa mère à faire de même. Le 9 avril, le Tribunal de District de Cangshan a informé les avocats de Pékin, avec la lettre de Mme Ye et de son fils, de l’annulation de leur accord.


Pas d’avocat pour l’accusée

Le 9 avril, sans avocat présent pour assurer la défense de Mme Ye Qiaoming, l’audience a pu commencer.

Les avocats avaient suspecté que l'affaire contre Mme Ye puisse être une fausse accusation après avoir lu les pièces enregistrées, et ils en étaient encore plus convaincus après avoir entendu que l’audience du 4 mars avait été annulée. Ils espéraient avoir confirmation de leurs doutes lors de l’audience. Cependant, après que l’accusée ait été contrainte d’annuler son engagement avec ses avocats et que l’audience ait été immédiatement reprogrammée, les avocats en ont conclu que les accusations étaient fausses et que trois parties étaient impliquées dans cette affaire: la police, le parquet et le Tribunal.


Fonctionnaires impliqués:

Bao Shaoshen, chef du Comité Légal et Politique de la Province du Fujian
Wu Baowei, chef du Bureau 610 de la Province du Fujian
Fu Zhaiming, adjoint chef du Bureau 610 de la Province du Fujian
Niu Jigang, Liu Xihui et Zhang Xuemo, agents du Bureau 610 de la Province du Fujian
Wang Xin, chef du Département de Police de Fuzhou
Zhou Xin et Lin Feng, fonctionnaires de police de la Division de la Sécurité Intérieure de Fuzhou
Cai Wenjian, juge au Tribunal de District de Cangshan
Chen Xiaoyan et Chen Junyun, procureurs généraux au Parquet du District de Cangshan

Traduit de l’anglais en France