(Minghui.org)
Par Ouyang Fei, Sun Sixian, Lin Zhanxiang
En 2006, le journal The Epoch Times a révélé une histoire stupéfiante au sujet de ce qui est indiscutablement une des atrocités les plus terribles commises par un gouvernement, non seulement à l’époque moderne, mais au cours de toute l’histoire enregistrée. Comme cela a été documenté dans le rapport d’enquête : ‘’Prélèvement meurtrier’’ par le célèbre avocat des droits de l’homme David Matas et l’ancien Secrétaire d’état pour la région Asie Pacifique, David Kilgour, il existe une preuve accablante du rôle effrayant du régime communiste chinois dans l’assassinat systématique des pratiquants de Falun Gong, la collecte de leurs organes, et les énormes profits engrangés en agissant de la sorte. En réponse au tollé international, le régime chinois a tenté d’expliquer un des principaux éléments de preuves circonstanciées—l’accroissement fulgurant du nombre de greffes d’organes et les temps d’attente extrêmement courts, dans une culture réfractaire aux donations d’organes—en déclarant qu’il s’agissait d’organes prélevés sur des criminels exécutés, après leur mort. Face à une preuve indéniable, il a tenté d’échapper à sa culpabilité pour une atrocité monstrueuse en admettant un crime moindre. Dans ce rapport, nous montrerons des preuves qui contredisent directement cette affirmation et donnent davantage de crédibilité aux graves accusations portées contre le régime chinois.
VII. Sources des organes supplémentaires
Si le nombre annuel d’organes provenant de détenus condamnés à mort tourne autour des 6 000, et le nombre de proches souhaitant être donneurs très limité entre 2003 et 2006, d’où provenaient les organes supplémentaires pour approvisionner les plus de 12 000—et jusqu’à 20 000-- greffes d’organes par an ?
1. Traits qui caractérisent probablement la nouvelle source d’organes
1.
Le nombre de personnes constituant la base d’approvisionnement
de donneurs est plus important que le nombre actuel de détenus
condamnés à mort.
2. Parce qu’il s’agit
d’une entreprise illégale, les donneurs doivent être
facilement accessibles et bien cachés une fois que les
étrangers découvrent la nouvelle source des organes.
3. En dépit des illégalités impliquées,
les participants n’encourent aucune conséquence légale.
En d’autres termes, les politiques gouvernementales actuelles
tolèrent l’exploitation de cette source d’organes.
Prélever des organes provenant de cette source serait
‘’transformer des déchets en quelque chose
d’utile.’’
4. Ces individus doivent être
détenues en grand nombre dans des endroits donnés pour
augmenter la probabilité des compatibilités d’organes.
5. Enfin et surtout, les médecins n’ont aucune
responsabilité légale ni obligation morale pour
l’assassinat de ces personnes pour leurs organes.
2. Les pratiquants de Falun Gong illégalement détenus – une nouvelle source d’organes
Utiliser des organes de condamnés à mort nécessite une autorisation légale. Les hôpitaux ne peuvent simplement se rendre dans une prison et collecter des organes provenant de détenus condamnés à mort. Mais qu’en est-il d’un groupe qui se trouve hors du système judiciaire et qui est réprimé et diffamé par le gouvernement ? Et s’il y a une partie importante de ce groupe illégalement détenue ? La possibilité que ce groupe soit une base idéale d’approvisionnement d’organes vivants est très élevée. En particulier, les hôpitaux de greffes d’organes pour l’armée et la police armée pourraient considérer cela comme une source idéale. Alors quel groupe réprimé correspond à cette catégorie ?
Depuis que la persécution de Falun Gong a commencé le 20 juillet 1999, un nombre important de pratiquants de Falun Gong a été détenu. Ces pratiquants détenus ont été rapidement perçus comme une source idéale d’organes parce que :
1. Ils se trouvent hors du système judiciaire. De nombreux pratiquants sont envoyés dans des camps de travail sans due procédure. Beaucoup de pratiquants qui sont allés faire appel au nom de Falun Gong ne révèlent pas leurs noms et adresses pour protéger leur famille et éviter d’impliquer leurs lieux de travail. Ces pratiquants sont détenus en nombres importants et concentrés.
2. Ils représentent une énorme base d’approvisionnement. Les pratiquants sont détenus sans autre raison que pour être persécutés et exécutés. En conséquence, la période d’attente pour les organes peut être raccourcie à 1 ou 2 semaines—caractéristique la plus attractive ayant permis à la Chine de devenir un centre pour le tourisme mondial de greffes d’organes.
3. Ils sont disponibles pour les donations de greffes d’organes. Les organes en vie sont toujours bien meilleurs que ceux provenant de cadavres et sont toujours les plus recherchés par les patients étrangers prêts à payer un supplément. L’utilisation des organes vivants dans les greffes accroît aussi le taux de survie des patients ; ceci signifie qu’une source vivante est intéressante pour les médecins en greffes désireux de faire avancer leur carrière.
4. La qualité de leurs organes est très élevée. Contrairement aux détenus condamnés à mort qui sont dépendants à l’alcool, au tabac et aux drogues, les pratiquants de Falun Gong doivent éviter de telles substances et sont généralement en très bonne santé. En particulier, on pense que les jeunes pratiquants des régions rurales sont devenus une cible clé pour les collectes de greffes d’organes.
3. Situation incertaine de nombreux pratiquants de Falun Gong
Depuis que la campagne menée par Parti communiste chinois (PCC) contre Falun Gong a débuté, les pratiquants se sont régulièrement rendus dans les bureaux d’appels locaux ou du gouvernement de Pékin ou dépliaient des bannières Place Tienanmen pour attirer l’attention du monde sur les violations des droits humains des pratiquants de Falun Gong. Le reportage ‘’Le voyage de Falun Dafa : Un parcours brillant mais ardu’’ sur le site Minghui/Clearwisom déclare : ‘’ Selon des informations internes du Bureau de la sécurité publique à Pékin, fin avril 2001, il y a eu un total de 830 000 arrestations de pratiquants de Falun Gong ayant fait appel à Pékin pour le droit à pratiquer Falun Dafa. Ce nombre n’inclut pas ceux qui ont refusé de donner leur nom ou n’étaient pas enregistrés par la police au moment de l’arrestation.’’ [38] Dans son ‘’Rapport sur les droits de l’homme 2008 : La Chine (y compris le Tibet, Hong Kong et Macao),’’ le département d’état américain affirmait : ‘’Certains observateurs étrangers ont estimé que les adhérents de Falun Gong constituaient au moins la moitié des 250 000 détenus officiellement enregistrés dans les camps de réhabilitation par le travail, alors que les sources du Falun Gong à l’étranger ont avancé un nombre encore plus élevé.’’ [39]
Le PCC ajoute ‘’l’implication du lieu de travail’’ à l’ancienne pratique d’ ‘’implication de neuf générations d’une famille.’’
Un phénomène méritant d’être mentionné ici, est que le PCC a adopté une politique d’implication vicieuse dans sa persécution des pratiquants de Falun Gong. Les membres de la famille d’un pratiquant peuvent être renvoyés de leurs emplois ; les superviseurs sur les lieux de travail peuvent être punis ; les collègues peuvent perdre leurs primes ; dans certains cas, même les fonctionnaires du gouvernement local peuvent perdre leur poste. Grâce à cette politique, le PCC isole les pratiquants de Falun Gong et tourne tout le monde contre eux. En conséquence, les autres sont plus près à participer à la persécution. Ceux qui auparavant compatissaient avec Falun Gong devenaient pleins de ressentiments une fois perdues leurs primes, et les fonctionnaires des gouvernements locaux faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour empêcher les pratiquants de Falun Gong de se rendre à Pékin faire appel de façon à pouvoir préserver leurs postes. Des membres de la sécurité publique locale ont été expédiés à Pékin pour empêcher les pratiquants locaux de faire appel au Bureau central des lettres et des appels ; le Bureau de Pékin du gouvernement local est devenu un poste de police pour arrêter et détenir les pratiquants de Falun Gong qui se sont rendus à Pékin.
Beaucoup de pratiquants de Falun Gong qui ont refusé de révéler leurs noms et adresses sont portés disparus
Beaucoup de pratiquants qui sont allés faire appel ont refusé de révéler leurs noms et adresses aux autorités. D’après les articles de partage d’expériences sur le site Internet MInghui, résister aux demandes de révéler identité et résidence est devenue une pratique commune. Qu’est-il arrivé à ces pratiquants ? Beaucoup d’entre eux ont été portés disparus et probablement détenus dans de vastes camps de concentration. Rétrospectivement, la détention de ces pratiquants en grand nombre aurait facilité les collectes d’organes à vif sur une large échelle.
Dans leur livre, Bloody Harvest, l’assassinat des Falun Gong pour leurs organes, les auteurs David Matas et David Kilgour ont interrogé de nombreux pratiquants de Falun Gong dans le monde, qui ont été détenus en Chine. Ces pratiquants ont tous mentionné qu’ils avaient rencontré dans les centres de détention de nombreux pratiquants ayant refusé de révéler leur nom et adresse, et qui finalement ont été portés disparus. Dans le même temps, beaucoup des familles de pratiquants disparus ne savaient pas que ces pratiquants étaient allés faire appel au nom du Falun Gong et n’avaient donc aucune idée de leur situation. La dure réalité est qu’ils ne savent pas où trouver leurs êtres chers.
Guo Guoting, avocat chinois vivant à l’étranger, a confirmé que l’un de ses clients, Huang Xiong, qu’il représentait alors qu’il se trouvait à Shanghai, se trouvait dans une situation similaire. Huang Xiong a été porté disparu de son dortoir de l’université Jiao Tong de Shanghai, et sa situation est inconnue.
Dans ‘’Nouveaux indices dans l’enquête sur le camp de concentration de Sujiatun,’’ un pratiquant a déclaré: ‘’Après le 20 décembre 2000, le nombre de pratiquants envoyé dans les centres de détention a soudain augmenté, passant de dizaines à jusqu’à plus de cent chaque jour, alors qu’auparavant seuls environ une dizaine étaient envoyés là…Tous les pratiquants recevaient un numéro. En quelques jours, les cellules étaient pleines. Les gardes les interrogeaient chaque jour et demandaient leurs noms. Ils utilisaient des matraques électriques et autres formes de tortures sur les pratiquants et encourageaient aussi les détenus les à battre. La plupart des pratiquants quand même de dire leur nom. Finalement, les gardes cessaient de les questionner et déclaraient : ’D’accord, si tu refuses de me le dire, je t’enverrai dans un endroit où tu le diras.’
Début 2001, des groupes de pratiquants étaient envoyés quelque part dans de grands bus, tôt le matin, chaque jour. Une jeune fille de 18 ans de la province du Shandong partageait la même cellule que moi. Son numéro était K28. Un matin, son nom a été appelé par erreur. Elle est montée dans le bus, mais est revenue un peu plus tard. Elle a déclaré que tous les pratiquants étaient envoyés dans le nord de la Chine. Plus tard, les gardes nous ont avoué ouvertement qu’ils y envoyaient les pratiquants. Durant cette période, beaucoup d’entre eux y ont été envoyés depuis Pékin.’’ [40]
Existence de ‘’camps de concentration’’
Une source interne qui travaillait autrefois dans un procuratorat de Chine continentale nous a affirmé qu’aucun camp de travaux forcés ou prison en Chine ne détenait longtemps une personne qui n’avait ni nom in adresse, parce qu’ils ne pouvaient achever la démarche d’enregistrement. Ces détenus étaient transférés dans d’autres endroits.
Alors qu’arrivait-il à ces pratiquants de Falun Gong portés manquants? En mars 2006, un informateur a alerté le monde sur la possibilité de prélèvements d’organes vifs sur des pratiquants de Falun Gong dans le centre de détention de Sujiatun dans l’agglomération de Shenyang, province du Liaoning. Ainsi, une nouvelle source potentielle d’organes a été identifiée.
Peu après, le mot ‘’camp de concentration’’ a commencé à apparaître dans les reportages de media pour décrire les installations où un grand nombre de pratiquants de Falun Gong étaient détenus.
Selon les pratiquants libérés des centres de détention et des camps de travaux forcés, certains pratiquants détenus qui étaient extrêmement déterminés dans leur croyance et ayant refusé d’être ‘’ transformés’’, ont été transférés dans des endroits inconnus. L’existence des camps de concentration a fourni un indice possible sur leur situation.
Camps de concentration contrôlés par l’armée
Puisque le système judiciaire ne pouvait accepter les détenus sans noms ou adresses, d’après la pratique habituelle du PCC, ils laissaient probablement l’armée gérer ces cas. Selon des sources internes au PCC, les camps de concentration sont directement liés aux zones contrôlées par l’armée.
Après que les allégations de prélèvements d’organes vifs sur des pratiquants de Falun Gong ont été rendues publiques en mars 2006, un médecin militaire vétéran du service logistique de l’armée de la zone militaire de Shenyang a écrit à The Epoch Times et révélé qu’il existe plusieurs dizaines de tels camps de concentration dans toute la Chine. Il a encore rappelé au monde extérieur de prêter attention aux installations militaires parce que les greffes d’organes sont administrées par les militaires, impliquant que beaucoup d’installations militaires ont été utilisées comme camps de concentration. [41]
Les avantages que l’armée soit responsable de la source des organes seront développés dans les sections ultérieures
4.
Tests sanguins sur les pratiquants de Falun Gong détenus
Certaines prisons chinoises ont pour règlement de fournir des ‘’examens physiques périodiques’’ pour les détenus. En réalité, c’est difficile à mettre en œuvre. Cependant, la liste de contrôle de santé pour les détenus de Falun Gong diffère de celle des détenus habituels. Selon un reportage du site Internet Xinhuanet de 2004, sur la prison Tilanqiao de Shanghai, les examens physiques communs pour les détenus habituels comprennent ‘’la prise de la tension, l’auscultation du cœur et des poumons, la palpation du foie et de la région de la rate, et des radios des poumons’’, pour un coût approximatif de 60 yuans. [42] Des tests sanguins ne sont pas effectués régulièrement sur les détenus habituels. Pour les pratiquants détenus au contraire, les tests sanguins, qui constituent une étape clé dans la compatibilité des organes sont très courants.
En juillet 2009, lors de l’enregistrement de ‘’Entre la vie et la mort’’, New Tang Dynasty Television (NTDTV) a interrogé plusieurs pratiquants ayant subi de tels tests sanguins durant leur détention.
Mme Gan Na, qui vit actuellement à Toronto, Canada, était de Pékin. Elle était une ancienne fonctionnaire des douanes à l’aéroport de Pékin. En 2001, alors qu’elle était détenue pour la troisième fois dans le camp de travaux forcés pour femmes de Xin’an, elle a subi un test sanguin, des rayons X, un électrocardiogramme, et des examens oculaires. Elle a déclaré à NTDTV : ‘’A l’époque, cela m’a semblé très étrange. Les gardes du camp de travaux forcés ne nous avaient jamais traité comme des humains, cependant on nous a fait subir un examen physique complet. J’ai trouvé cela très étrange.’’
Mme Zhang Yijie, ancienne directrice du Bureau des Affaires Etrangères de la division internationale du ministère du commerce avec l’étranger et de la coopération économique (MOFTEC), a été détenue sept fois pour sa pratique de Falun Gong. La dernière fois qu’elle a été détenue en juin 2001, lorsqu’elle se trouvait dans le camp de travaux forcés pour femmes de Pékin. Mme Zhang a affirmé : que ‘’Le MOFTEC offrait à ses cadres un examen physique tous les six mois. Pour un examen de routine sur la fonction du foie, habituellement, ils prenaient un petit tube de sang. La quantité qu’ils prenaient était plutôt importante. Mais ils prenaient plus que la quantité habituelle pour le test sanguin dans le camp de travaux forcés. Nous nous demandions tous pourquoi ils en prenaient tant.’’
En janvier 2000, Mme Zou Yuyun de Guangzhou a été emmenée dans le camp de travaux forcés pour femmes de Chatou, Guangzhou, où elle a été détenue pendant 22 mois. Après avoir été libérée du camp de travail, elle a été arrêtée et détenue dans cinq centres de lavage de cerveau différents. Mme Zou a déclaré à NTDTV : ‘’J’ai été finalement transférée dans le centre de lavage de cerveau du district Tianhe à Guangzhou. Là, le médecin m’a emmenée spécialement à l’hôpital pour un examen physique très complet. Ils m’ont fait passer un électroencéphalogramme, et bien sûr, un test sanguin.’’
Dans Bloody Harvest, les auteurs Matas et Kilgour ont aussi interrogé plusieurs pratiquants de Falun Gong qui ont été détenus en Chine, au sujet de la question des tests sanguins. Le test sanguin et les examens physiques sont une question déroutante pour ceux qui en ont eu une expérience de première main. D’un coté, les pratiquants étaient soumis à une torture inhumaine et aux mauvais traitements une fois en détention. Ils recevaient des pressions pour dénoncer Falun Gong et signer des déclarations dans le but d’abandonner la pratique. Puisque le taux de ‘’transformation’’ est directement lié aux accomplissements politiques du gouvernement local, la torture est communément utilisée sur les pratiquants, dont beaucoup ont été torturés à mort. D’un autre coté, les autorités ont aussi mis systématiquement effectué des tests sanguins et des examens physiques sur les pratiquants. Beaucoup d’entre eux ont mentionné que le test sanguin ciblait particulièrement les pratiquants de Falun Gong. Plus suspect, s’ils découvraient, en effet, quelque problème de santé que ce soit lors de l’examen physique, les autorités laissaient le pratiquant, plutôt que de lui fournir un traitement médical. En d’autres termes, l’examen physique était utilisé pour trouver les pratiquants en bonne santé.
Jusqu’à présent, nous avons seulement rassemblé les informations sur les tests sanguins dans les camps de travail et les prisons. Nous n’avons aucune information sur les pratiquants qui ont été placés en détention concentrée dans des endroits non révélés.
5. Pratiquants de Falun Gong détenus – un réservoir pour une compatibilité et le prélèvement d’organes à vif à grande échelle.
Nous avons mentionné précédemment qu’en principe, en n’importe quel endroit donné, à n’importe quelle période, les organes de détenus condamnés à mort ne peuvent être assortis qu’avec des patients de cet endroit spécifique, à cette période spécifique. Peu après que les détenus condamnés à mort soient exécutés, les organes ne sont plus utilisables. En tant que source d’organes, ils ont des limitations, parce que les exécutions se déroulent en différents endroits à différentes périodes. Sans un système de partage des organes, la compatibilité des organes de condamnés à mort est un processus de‘’petit échantillonnage’’.
Les pratiquants de Falun Gong détenus au contraire, peuvent voir leur compatibilité vérifiée de nombreuses fois jusqu’à ce qu’une compatibilité correcte soit trouvée. Ils sont une ‘’ressource en réserve.’’ Dans le même temps, un grand nombre d’entre eux ont été détenus dans plusieurs endroits non révélés en Chine, ainsi, ils sont aussi une ressource ‘de grand échantillonnage ».’’
Plus important, le prélèvement d’organes sur des pratiquants de Falun Gong en vie fournit une explication pour toutes les caractéristiques uniques du marché des greffes d’organes en Chine entre 2003 et 2006.
Légende – modèle de compatibilité pour le prélèvement à vif d’organes de pratiquants de Falun Gong (le texte dans la bulle : A la différence des détenus condamnés à mort, les pratiquants de Falun Gong servant de source d’organes peuvent être examinés de multiple fois jusqu’à ce qu’une compatibilité appropriée soit trouvée)
6. Contourner ‘’les tribunaux’’ dans la gestion des pratiquants de Falun Gong pour faciliter la collecte d’organes
Un acteur clé dans l’utilisation des organes provenant de détenus condamnés à mort est le tribunal, qui est tenu à l’écart du processus de gestion des pratiquants de Falun Gong, dont beaucoup ont été envoyés dans des camps de travaux forcés ou détenus dans des camps de concentration sans procès équitable. De plus, les autorités du PCC découragent les avocats chinois de représenter les pratiquants de Falun Gong, coupant ainsi court au système judiciaire. La pratique des prélèvements d’organes sur des pratiquants de Falun Gong en vie contourne ainsi les tribunaux et est traité directement entre les hôpitaux et les installations de détention. Les conséquences sont graves :
1.
Sans l’implication des tribunaux, les pratiquants de Falun Gong
deviennent potentiellement une source illimitée, importante
d’organes
2. Sans l’implication des tribunaux, les
hôpitaux ou les intermédiaires d’organes traitent
directement avec les installations de détention, sans la
nécessité de passer par une procédure légale
ou l’inconvénient d’avoir à prélever
l’organe sur le site d’une exécution. Le processus
est beaucoup plus efficace
3. Sans l’implication des
tribunaux, les auteurs sont libres d’inquiétudes. Passer
par les procédures légales signifie que les cas sont
traités ouvertement, soumis à des restrictions
extérieures ainsi qu’à celles des familles des
donneurs. Le fait que la situation des pratiquants de Falun Gong
détenus soit inconnue de leurs familles en fait des cibles
faciles.
Un point de clarification: Le manque d’implication des tribunaux signifie seulement qu’il n’y a pas de protection légale pour les pratiquants de Falun Gong alors qu’ils sont persécutés. Cela ne signifie pas que les tribunaux n’ont pas participé aux prélèvements d’organes à vif.
D’après des reportages fiables des medias, nous avons illustré l’organigramme suivant, qui montre le processus de prélèvements d’organes à vif sur des pratiquants de Falun Gong :
7. Les prélèvements d’organes à vif sur des pratiquants de Falun Gong suivent le ‘’modèle donné par l’armée
Une caractéristique clé de la collecte d’organes sur des pratiquants en vie est que la source des organes est contrôlée par l’armée et les hôpitaux participants sont dominés par l’armée ou ceux ayant des liens étroits avec l’armée. De par la nature de la sécurité militaire, la vérité est dissimulée au monde extérieur.
La Chine a un vaste système médical militaire. Il y a l’hôpital général de l’Armée de libération du peuple, et chaque université médicale militaire a son propre hôpital affilié. Les diverses branches de l’armée ont toutes leur propres hôpitaux. La transplantation d’organes est un des domaines se développant le plus rapidement dans les hôpitaux militaires. Zhang Yanling, ministre de la santé du département de logistique générale de l’Armée de libération du peuple et ancien président de la seconde université médicale militaire a été cité dans un article du site Internet Xinhuanet du 17 décembre 2008 : ‘’En 1978, il y avait seulement trois hôpitaux dans l’armée qui pouvaient effectuer des greffes de reins. À présent, il y a 40 hôpitaux militaires qui peuvent procéder à des greffes de foie,, de reins,, de cœur, de poumons et des greffes d’organes multiples. Cela représente un quart du total national.’’ [43]
Le catalyseur le plus important pour le grand bond dans les transplantations d'organes militaires a été le contrôle des ressources d'organes.
Le 18 juillet 2009, le Symposium académique sur les greffes d’organes de l’Armée de libération du peuple a été organisé à l’hôtel Xiangshan à Pékin. Il était accueilli par l’hôpital 309 de l’armée de libération du peuple et présidé par Shi Bingyi, directeur du Bureau de la santé du Département général du personnel, les fonctionnaires du département de logistique générale sont intervenus lors du symposium
Le magazine Life Week a rapporté en avril 2006 : ‘’98 pour cent des approvisionnements d’ organes est contrôlé par des systèmes extérieurs au Ministère de la santé.’’ En fait, qu’il s’agisse de prélèvement d’organes provenant de détenus condamnés à mort ou sur des pratiquants de Falun Gong de leur vivant, les hôpitaux militaires, y compris les hôpitaux de la police armée, ont l’avantage. Les hôpitaux civils qui effectuent des greffes d’organes sur une large échelle ont tous des liens étroits avec les hôpitaux militaires. Dans de nombreux cas, leurs chirurgiens en greffes d’organes proviennent des hôpitaux militaires.
Les hôpitaux militaires et des forces de police armée, ainsi que des hôpitaux le long du littoral chinois, constituent l’impulsion principale derrière la collecte d’organes à vif.
Après avoir bénéficié d’une croissance rapide sur une courte période de temps, l’ancien centre de greffes d’organes de l’hôpital central N° 1 de Tianjin a changé son nom en Centre Oriental de greffes d’organes, qui est le plus important d’Asie. En 2003, Shen Zhongyang a fondé l’ ‘’Institut de recherche sur les greffes de foie des forces de la police armée’’ à l’hôpital général des forces de la police armée de Pékin et est devenu son premier directeur. Le fait que Shen Zhongyang (et les nombreuses installations pour greffes qu’il dirige) ait facilement accès aux stocks d’organes est largement dû au fait que cette installation fait partie des forces de la police armée.
Shi Bingyi est un autre personnage clé très actif au sein de la communauté des greffes d’organes et souvent sous les projecteurs des médias. Il est le directeur du Centre de greffes d’organes de l’Armée de libération du peuple, situé à l’hôpital général du personnel général de l’Armée de libération du peuple, aussi connu sous le nom de 309eme hôpital.
Dans Boody Harvest, Matas et Kilgour ont interviewé plusieurs patients qui se sont rendus en Chine pour des greffes d’organes. Les chirurgiens de ces patients avaient tous un environnement militaire. Un des patients a été admis à l’hôpital du peuple N° 1 de Shanghai. Son chirurgien était le Dr Tan Jianming, chirurgien en chef de l’hôpital général Fuzhou de la région militaire de Nanjing (anciennement connu comme étant le 93eme hôpital). Tan a aussi effectué des opérations au 85eme hôpital de la région militaire de Nanjing, à Shanghai.
Un autre patient s’est d’abord rendu à l’hôpital Huashan de Shanghai (affilié avec l’université de Fudan) pour une greffe de foie. Il a été placé sous les soins de Qian Jianmin, directeur adjoint du centre hépatique de l’hôpital de Huanshan. Lorsque aucun organe compatible n’a pu être trouvé après quelques jours, Qian a suggéré qu’il soit transféré à l’hôpital Changzheng de Shanghai, qui est affilié avec la seconde université médicale militaire, déclarant qu’il serait plus aisé d’y obtenir des organes. Un foie compatible a été découvert pour le patient, le jour où il a été transféré à l’hôpital Changzheng.
Les auteurs ont alors interviewé un patient qui s’est rendu à l’hôpital du peuple de Taiping, agglomération de Dongguan, province de Guangdong, pour une greffe de rein. Son chirurgien était le Dr Gao Wei. L’hôpital du peuple de Taiping est un hôpital général non militaire, mais le Dr Gao Wei est aussi médecin au département de greffes de reins de l’hôpital de Zhujiang, affilié avec la première université médicale militaire. Le Dr Gao est encore chirurgien à temps partiel à l’hôpital des gardes côtes des forces de la police armée, dans la province de Guangdong.
Sound of Hope a interviewé le Dr Peng Xuemei, en septembre 2009. Le Dr Peng travaille dans le département d’anesthésie de l’hôpital chinois pour les étrangers de Guangzhou et aide dans les opérations de greffes d’organes. Le Dr Peng a révélé que l’hôpital avait de nombreux canaux par lesquels il peut obtenir des organes. Elle a affirmé : ‘’Dans de nombreux cas, l’hôpital de Nanfang obtenait d’abord les reins, puis les envoyait à notre hôpital. C’est pourquoi j’ai dit qu’il y avait plusieurs canaux. Mais nous ne pouvons discuter ouvertement de ce point. ‘’L’hôpital de Nanfang est le premier hôpital affilié de l’université médicale du sud, qui est l’ancienne première université médicale militaire, qui a été remis au gouvernement provincial de Guangdong en 2004.
En août 2008, le ministre chinois de la santé a lancé le ‘’Registre scientifique chinois de greffes de reins,’’ ou CSRKT (www.csrkt.org). Son centre de données est géré par le 309eme hôpital. Ceci nous donne une idée claire du rôle que les hôpitaux militaires jouent au sein de la communauté des greffes d’organes, en Chine.
Alors que la Chine est devenue le centre pour le tourisme mondial des greffes d’organes, les hôpitaux le long du littoral chinois ont été particulièrement favorisés our leur emplacement. Ayant attiré un nombre croissant de patients, ils ont besoin de développer plus de canaux pour les approvisionnements en organes. Les courtiers en organes pour ces hôpitaux font tout ce qu’ils peuvent pour établir des liens étroits avec les hôpitaux militaires ou les hôpitaux ayant un environnement militaire.
Bien que le monde extérieur en sache peu sur la façon dont l’armée mène les prélèvements d’organes, les rôles actifs que l’armée et les forces de la police armée jouent dans le marché des greffes d’organes et leurs avantages sur les approvisionnements d’organes est la résultante du contrôle qu’ils exercent sur les camps de concentration et les sources d’organes associées.
8. Questions ouvertes supplémentaires - Derrière la publicité ‘’Rein à vendre’’
Pendant que nous abordons le sujet des ressources d’organes, certains lecteurs pourraient avoir vu la publicité ‘’Rein à vendre’’, affichée sur des poteaux électriques. Quel est l’importance du marché que ces donneurs, qui font de la publicité pour un de leurs reins, pour survivre, peuvent créer ?
Tout d’abord, ce type de commerce d’organes est illégal. Ceux qui y sont impliqués peuvent être condamnés à la prison. Les vendeurs potentiels de reins prennent avantage d’une faille légale concernant les donneurs vivants parmi la famille. Dans ce cas, le vendeur aurait besoin de fournir un document prouvant que le donneur et le récipiendaire sont liés. Il s’agit d’une entreprise risquée, mais les profits élevés ont entraîné ce comportement sur une large échelle. Le 14 janvier 2004, le site Internet Xinhuanet a publié un reportage du Morning News. Le reportage affirme que les toilettes dans les salles d’hôpital étaient l’endroit où la plupart des annonces pour les ‘’Reins à vendre’’ étaient affichées. Une infirmière a déclaré au journaliste : ‘’Il y a des annonces pour des ‘ Donations de reins,’ ‘Reins à vendre’’ partout. Elles ne peuvent être lavées à l’eau et doivent être grattées,. Il n’y rien que nous puissions faire pour les empêcher.’’ [44]
Une autre question est de savoir combien de ces personnes ont vendu avec succès leur rein. En réalité, la probabilité de compatibilité d’organes reste le problème majeur. Des experts ont décrété : ‘’Les chances pour que deux parfaits étrangers se rencontrent par accident et aient des organes compatibles sont rares sauf si les parties ont eu une bonne préparation avant les tests hospitaliers. Mais il existe un autre obstacle—aucun médecin chinois n’encouragerait ni ne s’impliquerait dans ce type de marché clandestin parce que c’est illégal.’’ [45]
Certains médecins ont affirmé que les coûts de prélever des organes de détenus condamnés à mort sont faibles, et que le processus prend seulement quelques minutes. De plus, il n’est pas nécessaire de payer les donneurs et les soins médicaux antérieurs à l’opération ne sont pas nécessaires pour les donneurs (de même que dans les cas de collecte d’organes sur des pratiquants de Falun Gong). D’un autre coté, le coût pour obtenir un rein de la part d’un vendeur privé devrait être plus élevé. Non seulement, cela coûte entre 10 000 et 30 000 yuans pour un rein, mais les soins médicaux antérieurs à l’opération, tels que les séjours à l’hôpital, doivent aussi être fournis au vendeur. Dans un entretien avec le journal Huashang, fin 2004, Wu Gang, professeur associé du département de greffes d’organes du premier hôpital de l’université médicale de Chine, a déclaré au journaliste : ‘’ Acheter imprudemment et illégalement des reins de parfaits étrangers en se basant seulement sur des annonces, revient à risquer de perdre de l’argent et à gaspiller du temps sur des organes inutilisables.’’ [46]
Nous devrions établir que les ventes illégales de reins existent bel et bien, et il y a des personnes qui ont obtenu des reins de cette façon. Néanmoins, cela ne peut pas être une source satisfaisante d’organes. Même le gouvernement chinois a admis que la croissance du marché des greffes d’organes est largement dirigée par les énormes profits de ce marché. L’introduction d’organes de vendeurs privés augmenterait les coûts, en particulier en comparaison avec les organes collectés gratuitement, sans aucun soin médicaux antérieurs à l’opération, et réduira le solde final des hôpitaux. Bien qu’on trouve des annonces ‘’Reins à vendre’’ dans de nombreuses régions, les vendeurs de reins privés en tant que ressource d’organes ne peuvent mener le ‘’développement vigoureux’’ du marché des greffes d’organes. Plus important, entre 2003 et 2006, les pratiquants de Falun Gong détenus ont fourni une meilleure source d’organes. Wu Gang a aussi révélé dans l’entretien de 2004 : ‘’Il n’existe pas de marché pour ces annonces ‘’Reins à vendre’’ parce qu’actuellement il y a beaucoup de reins dans l’agglomération de Shenyang !’’
Le Centre d’assistance du réseau de greffes international de Chine, ou CITNAC, sous l’égide du premier hôpital de l’université médicale de Chine, a affirmé sur son site Internet, que la période d’attente la plus courte pour un rein est d’une semaine, avec une période d’attente moyenne de moins d’un mois. Si l’opération échoue, une seconde opération peut être prévue en moins d’une semaine. Il a aussi déclaré que la période d’attente pour un foie était inférieure à un mois. (Voir Appendice 7) D’où proviennent ces sources abondantes d’organes ? De toute évidence, pas des annonces ‘’Reins à vendre’’ affichées sur les poteaux électriques ou dans les toilettes des hôpitaux. Nous avons aussi noté, qu’entre 2003 et 2006, les greffes de foie ont augmenté significativement alors que peu d’annonces de ‘’Foie à vendre’’ ont été vues.
Dés 2007, la source des organes provenant de collecte d’organes à grande échelle sur des pratiquants de Falun Gong en vie a commencé à disparaître ou à décliner. Dans le but de développer une nouvelle source d’organes, le gouvernement chinois a lancé de vigoureuses campagnes de propagande afin de promouvoir les donneurs vivants au sein de la famille. Ceci pourrait avoir ouvert une porte pour forger des relations et stimuler un commerce clandestin de reins endémique, mais il s’agit d’une autre question. Le point central de ce rapport se situe sur la période comprise entre 2003 et 2006, lorsque le marché des greffes d’organes en Chine est monté en flèche.
Une augmentation du nombre d’hôpitaux effectuant des greffes pourrait-il mener à un accroissement des greffes d’organes?
Certains pourraient se demander si l’accroissement important du nombre d’hôpitaux effectuant des greffes d’organes était la cause de l’augmentation du nombre des greffes d’organes. Ce n’est pas le cas. La pénurie de l’approvisionnement en organes est le goulot d’étranglement le plus important pour les greffes. Si l’approvisionnement ne peut même pas satisfaire un nombre moindre d’hôpitaux, l’accroissement du nombre d’hôpitaux ne peut seulement qu’aggraver la situation plutôt que de créer plus de donneurs. De plus, selon la formule d’estimation dont nous avons discuté dans les sections précédentes, le nombre d’organes provenant de détenus condamnés à mort est fixé. Un accroissement du nombre d’hôpitaux ne peut simplement pas produire plus de donneurs.
[38] Clearwisdom.net, "The Journey of Falun Dafa: A Bright But Arduous Path," (‘’Le voyage de Falun Dafa: Un chemin brillant mais ardu") http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2004/9/26/52823.html
[39] Département d’état des Etats-Unis, rapport 2008 des droits de l’homme: La Chine (y compris le Tibet, Hong Kong et Macao), 25 février 2009, http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2008/eap/119037.htm
[40] Clearwisdom.net: ‘’Nouveaux indices sur l’enquête sur le camp de concentration de Sujiatun,’’
[41] The Epoch Times: ‘’Un médecin militaire révèle le processus officiel du vol et de vente des organes de pratiquants de Falun Gong en vie, par le PCC,’’ http://www.epochtimes.com/gb/6/4/30/n1303902.htm
[42] Xinhua Net: ‘’L’audition des cas de commutation est une exploration bénéfique,’’ http://news.xinhuanet.com/comments/2004-06/10/content_1518473.htm
[43] Xinhua Net: ‘’Trente ans d’un grand bond dans les soins de santé militaires chinois condensés en sept groupes de données,’’ http://news.xinhuanet.com/newscenter/2008-12/17/content_10520230.htm
[44] Morning News: ‘’Les annonces de reins à vendre prennent avantage d’Internet, le gouvernement de Shanghai tente de rompre la chaîne clandestine du commerce de reins,’’ http://news.xinhuanet.com/legal/2004-01/14/content_1274416.htm
[45] Centre Sina News: ‘’Le commerce illégal de reins endémique à Shanghai, le marché noir édifié sur une faille légale,’’ http://news.sina.com.cn/c/2004-01-14/15361586708s.shtml
[46] Journal Huashang: ‘’Les hôpitaux infestés d’annonces d’organes à vendre, un médecin affirme que Shenyang a beaucoup de reins, ‘’ http://news.hsw.cn/gb/news/2004-12/24/content_1520547.htm
Traduit de l’anglais en France
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