(Minghui.org)


Nom: Li Qiongying (李琼英)


Sexe: Féminin


Âge: 62 ans


Adresse: Village de Zhongyue, ville de Duwei, canton de Xianyou, province du Fujian


Emploi: Fermière


Date de la plus récente arrestation: 2004


Lieu de détention le plus récent: Prison pour femme de la province du Fujian (福建省女子监狱)


Ville: Fuzhou


Province: Fujian


Persécution endurée: Lavage de cerveau, condamnation illégale, bastonnades, suspendue dans les airs, emprisonnement, interrogatoire, détention


Quand la pratiquante de Falun Gong, Mme Li Qiongying a été illégalement arrêtée, elle a refusé de faire un faux témoignage contre une compagne de pratique. Elle a été par la suite torturée par le directeur de la Première division du département de police du canton de Xianyou, Zeng Jinxiong et condamnée à six ans et demie en prison. Ce qui suit est son compte rendu, dans ses propres mots.


La pratiquante de Falun Gong Mme Xie Liqian est morte des suites de la torture en 2004. Toute sa famille a été persécutée, dont certains ont été gardés en centre de détention et d'autres, emprisonnés dans des camps de travaux forcés. Ses parents n'ont pas voulu prendre en charge ses funérailles. Une autre pratiquante qui était aussi parente avec elle et moi-même les avons prises en charge. La police a pris des photos de nous en secret et Zeng Jinxiong et d'autres policiers sont venus fouiller mon domicile par la suite quand j'étais chez ma fille. Ils ont menti à mon mari et ils ont dit qu'un flacon d'oxytetracycline avait été trouvé chez-nous et qu'il pouvait être un poison et l'ont forcé à aller avec eux «au laboratoire». Une fois qu'il est monté dans leur voiture, ils lui ont demandé de les conduire au domicile de ma fille. Ils m'ont arrêtée là-bas et par après, ils ont arrêté la pratiquante qui s'était occupée des funérailles de Mme Xie avec moi.


Dans leur bureau, Zeng m'a menacée, «La famille de Xie Liqian vous servira d'exemple si vous ne coopérez pas.» J'ai gardé le silence et il ma menacé de nouveau: «Quelqu'un a rapporté le numéro et le lieu où vous avez donné des dépliants (d'information sur le Falun Gong ) et où vous gardiez des photocopieurs pour les autres.» Je gardais toujours le silence, comme si ça ne me dérangeait pas si ce qu'il disait était vrai ou non. Dire aux autres les faits concernant la persécution du Falun Gong était la bonne chose à faire. Ils m'ont menottée au cadre d'une fenêtre avec les mains derrière le dos.


Dans la soirée j'ai entendu une autre pratiquante qui pleurait et je me suis sentie très triste. Ayant été éduquée dans l'environnement culturel du Parti communiste, mon mari était habitué d'obéir et les policiers ont utilisé sa faiblesse pour nous faire arrêter. La famille de cette autre pratiquante dépendait de son salaire de servante. Comment pourrais-je faire face à sa famille si quelque chose de mal lui arrivait? J'ai dit à la police: «Relâchez les autres pratiquantes si vous voulez que j'admette que j'ai distribué des dépliants.» Zeng a accepté mes conditions et j'ai inventé un nombre de dépliants et quelques endroits où je n'étais jamais allée et dont je n'avais jamais entendu parler dans le canton. J'ai vu trois pratiquantes être libérées.


Le policier m'a ensuite demandé de reconnaître avoir obtenu les dépliants au domicile de la pratiquante décédée. Ils ont dit: «Coopérez sur ça et nous allons immédiatement vous ramener chez vous dans une voiture de police.» Je leur ai dit clairement «Ma conscience ne le permettra pas. Plutôt mourir.» Zeng m'a frappée au visage et je suis tombée sur le sol. Cette fois ils m'ont menottée au cadre de la fenêtre avec les mains derrière le dos pendant dix-huit heures. Par la suite les policiers m'ont menottée et m'ont poussée dans une voiture de police en disant qu'ils voulaient vérifier le lieu d'entreposage des photocopieurs dans la ville de Duwei. Ils ont dit sans relâche que l'expérience amère de la famille de Xie Liqian était le résultat de leur «non coopération».


J'ai maintenu mon silence et ils ont continué à parler : «Une famille qui pratique le Falun Gong tel que la famille de Xie Liqian, ils sont presque tous morts. Seulement la moitié de la famille de Lin Xue de la ville de Daji est en vie. Vous êtes une vieille femme, ne pensez-vous donc pas à vos enfants? Les expériences de ces deux familles ne vous effraient-elles pas?» J'ai fait de grands efforts pour contrôler ma colère. J'ai dit calmement: «Je suis la seule pratiquante de Falun Gong dans ma famille. Dieu ne peut pas être commandé par les humains et ce qui va arriver n'est pas orchestré par l'homme. Les Chinois de l'ancien temps disaient, «L'homme agit, dieu surveille.» «Une personne ne sera pas capable de dépenser toutes les choses qui appartiennent à ses enfants. Si vous n'écoutez pas, ce qui vous attend est votre rétribution karmique.»


Quand nous sommes arrivés au poste de police de Duwei, Zeng m'a demandé le numéro de téléphone des autres pratiquants. J'ai dit: «Toi et les policiers faites tellement de choses déshonorantes. Je suis dans la soixantaine et je suis une citoyenne avec un bon cœur; je ne le vous dirais pas même si je le savais.» Zeng a frappé sur le bureau et a crié: «Très bien voyons voir ce que nous pouvons faire. Pensez-vous que nous n'avons aucun moyen de vous faire parler? Votre façon de faire ne marchera pas ici.» Mon endurance a atteint ma limite et durant la lutte ma tête a frappé le nez de Zeng. Il a commencé à saigner et a été emmené à l'hôpital.


Plusieurs policiers ont attrapé mes cheveux et tenaient un de mes bras par-dessus mon épaule et ils ont menotté mes bras derrière mon dos. Ils m'ont poussée dans leur voiture de police et un policier s'est assis derrière moi. J'étais dans une posture assise mais pas vraiment assise. Les menottes serraient mes bras de plus en plus serrés comme la voiture démarrait et j'ai sentie que mes bras allaient se briser et que j'allais mourir à force de ne pas pouvoir respirer, alors que mon cou était fortement compressé. J'avais presque perdu conscience quand la voiture s'est arrêtée au centre de détention. Un policier sous les ordres de Zeng, Xie Shengde a pris mes empreintes digitales sur un formulaire avant de retirer mes menottes. Mes mains étaient ensanglantées.


Le lendemain matin au centre de détention les détenues ont vue que mon cou était courbé et enflé. Elles ont demandé quelle maladie j'avais au cou. Je ne pouvais ni manger ni boire et les gardiens m'ont menacée avec le gavage forcé et les détenues m'ont forcée à nettoyer le plancher. Quatre jours plus tard je pouvais manger et boire mais mon cou était toujours courbé et j'avais deux grosses ampoules. Même aujourd'hui mon cou ne s'est pas complètement rétabli.


Un an plus tard j'ai eu une lettre de ma famille. Mon fils avait un garçon nouveau né et mon beau-père était mort. Je me suis blâmée pour sa mort et ma famille me manquait désespérément et j'ai voulu me priver de manger par désespoir. Toutefois, je me suis rappelée de pratiquer le Falun Dafa. J'ai continué à faire les exercices pendant les 15 jours de ma grève de la faim. Le dernier jour de ma grève de la faim, j'ai soudainement réalisé qu'en tant que pratiquante je ne devrais pas mettre fin à ma vie. Je devrais valider le Fa en toutes circonstances. J'ai cessé ma grève de la faim et j'ai mangé une poire ce soir là.


Au cours des sept mois au centre de détention, les gardiens ont essayé à répétition de me contraindre d'admettre que les dépliants venaient de Xie Liqian, mais j'ai refusé. J'ai été condamnée à six ans et demie de prison.


J'ai été emmenée à la prison pour femmes de la province du Fujian le 13 janvier 2005. J'ai enduré les tactiques de lavage de cerveau, des méthodes de tortures de toutes sortes, l'humiliation et la douleur que ma famille soit impliquée. Les gardiens m'ont forcée à regarder des vidéos qui diffament le Falun Gong.


Après avoir été libérée le 19 novembre 2010, la police locale a continué de me harceler. Je n'ai pas fléchie devant à l'injustice et je parle aux autres des faits concernant la persécution du Falun Gong.



Traduit de l'anglais au Canada