(Minghui.org)

Nom : Huang Cheng (黄成)


Sexe : masculin


Âge : 56


Adresse : ville de Jinzhou, province du Liaoning


Occupation : employé d'une usine de textile


Date du décès : 24 février 2011


Date de la dernière arrestation : 25 février 2008


Dernier lieu de détention : prison de Panjin (盘锦监狱)


Ville : Panjin


Province : Liaoning


Persécution soufferte : condamnation illégale et détention, privation de nourriture, chocs électriques, interrogatoire, privation de sommeil, insertion des aiguilles sous les ongles, tabassage, lavage de cerveau obligatoire, suspension par des menottes, mauvais traitements et insultes, travail forcé, gavages, privation de prendre la douche et d'utiliser les toilettes.


Le pratiquant de Falun Dafa, M. Huang Cheng, de la ville de Jinzhou, province du Liaoning, a été brutalement torturé par les employés de la prison de Panjin et du Bureau de la sécurité publique de Taihe à Jinzhou. La police l'a torturé en piquant ses doigts avec de grosses aiguilles. Il a été torturé par différentes méthodes brutales, ce qui a rendu son état critique. Le 24 février 2011, il est mort à l'âge de 56 ans.


M. Huang Cheng était un ex-employé de l'usine de textile de Nuerhe à Jinzhou. Il a eu de graves et nombreux problèmes de santé durant plusieurs années, mais après avoir appris le Falun Gong, il en a bénéficié physiquement et mentalement, et toutes ses maladies ont disparu. Le 20 juillet 1999, lorsque le Parti communiste chinois (PCC) a commencé la persécution du Falun Gong, M. Huang a été illégalement arrêté. Durant les années suivantes, il a été détenu 15 fois et assujetti à de mauvais traitements dans un poste de police, un centre de détention, un centre de désintoxication, des centres de lavage de cerveau, des camps de travaux forcés et en prison. Aussi, il s'est fait extorquer de l'argent, a subi constamment du harcèlement, a eu beaucoup de ses choses personnelles confisquées et a été brutalement torturé de nombreuses fois.


黄成


Huang Cheng


Lorsque M. Huang purgeait sa peine dans la prison de Panjin, la police a offert à d'autres détenues des incitatifs pour le torturer. Ils ont tenu les mains de M. Huang contre le mur et ont utilisé dix grosses aiguilles médicales pour piquer ses doigts entre les ongles et la chair. Cette torture extrêmement douloureuse a fait saigner ses doigts.


酷刑演示:在指尖插针


Démonstration de la torture : piquer les bouts des doigts


En septembre 2009, M. Huang Cheng était dans un était critique. La prison a dû le relâcher sur caution pour des traitements médicaux. Après le retour de M. Huang à son domicile, le poste de police de Nuerhe l'a constamment harcelé. La torture infligée auparavant et le harcèlement continue ont causé la mort de M. Huang.


Voici le compte rendu personnel de M. Huang Cheng sur la torture qu'il a endurée avant sa mort prématurée.


* * *


Le matin du 25 février 2008, vers 6 h du matin, Ju Jiuchun, directeur de la résidence communautaire de l'usine de textile de Nuerhe, et plus d'une vingtaine de policiers du Bureau de la sécurité publique de Taihe et du poste de police de Nuerhe de Jinzhou sont entrés par effraction dans mon domicile et ils m'ont arrêté. Une des personnes du Bureau de la sécurité publique de Taihe s'appelle Gao Bao.


J'ai été emmené au Bureau de la sécurité publique de Taihe, menotté à une chaise de fer et ils sont partis. Ils ne m'ont rien donné à manger pour le reste de la journée. À la tombée de la nuit, Dai Yong, chef d'équipe de la sécurité publique, et trois autres agents du Bureau de la sécurité publique de Taihe ont commencé à me torturer. Ils ont renversé la chaise de fer afin que ma tête soit face au sol. Ils ont enveloppé du fil électrique autour de moi et ont utilisé des matraques électriques pour m'électrocuter et me torturer continuellement pendant trois heures jusqu'à minuit. Lorsqu'ils m'ont finalement enlevé de la chaise de fer, les os dans mes deux mains étaient brisés et un tendon dans mon pied gauche était exposé. Ils ont vu que je ne pouvais plus marcher, alors ils ont ordonné à deux personnes de m'emmener au centre de détention numéro 1 de Jinzhou.


L'agent au centre de détention a vu que j'étais très blessé et il a refusé de me prendre. Ensuite j'ai été emmené à l'hôpital du Bureau de la sécurité publique de Jinzhou. Le médecin m'a regardé et il leur a dit : « L'équipement de radiographie est brisé, donc je ne peux pas faire son examen. » Un agent a déclaré : « Il est un pratiquant de Falun Gong. Vous n'avez pas besoin de le prendre au sérieux. » Le médecin a fait seulement un traitement superficiel sur moi, et j'ai été ramené au centre de détention. Mais le centre de détention a tout de même refusé de m'accepter à cause de mes blessures. Après que la police ait pris les agents sur le côté pour leur parler en privé, le centre de détention m'a accepté.


刑具“铁椅子”


Illustration de l'instrument de torture, la chaise de fer. Elle est faite de tuyaux de fer soudés ensemble.


Le dos est fait d’une plaque de métal. Le corps du pratiquant est complètement fixé à la chaise et ne peut bouger.


Dans le centre de détention, même si je ne pouvais ni manger ni m'occuper de mes propres blessures, les agents du Bureau de la sécurité publique de Taihe m'ont menotté à un cerceau en métal pendant plusieurs jours. Les agents ont utilisé ces cerceaux pour menotter des criminels condamnés à la peine de mort. Dai Yong m'a souvent interrogé entre 2 h et 3 h. Il m'a menotté à la chaise de fer et ne m'a donné aucune eau et il m'interdisait de dormir. Il avait l'habitude de me railler en disant : « Cela ne me dérangerait pas du tout de tous vous tuer, les gens du Falun Gong. Je suis libre de vous frapper sans jamais être tenu responsable. »


Le 4 août 2008, la Cour de district de Taihe, à Jinzhou, a intenté un procès illégal des pratiquants Liu Fengmei, Zhang Xiulan, Qu Chengye et moi, et nous avons été obligés de nous présenter au tribunal. Nous étions défendus par huit avocats de Pékin, qui ont plaidé notre innocence. Me Lin Xiaojian et Liu Jingshen, qui me défendaient, ont fait ressortir dans le procès que la police a extrait une confession de moi en me torturant durant un interrogatoire. Mais Dai Yong, du Bureau de la sécurité publique de Taihe, a confirmé par écrit au juge qu'il ne nous a pas torturés, même si tout le monde dans la Cour pouvait voir que mes bras et jambes étaient brisés et que j'étais mutilé. Les juges n'ont pas tenu compte du tout de mon état. La Cour du district de Taihe, à Jinzhou, m'a condamné à six années de prison.


Le 16 décembre 2008, Dai Yong, du Bureau de la sécurité publique de Taihe, m'a envoyé à la prison de Panjin, dans la province du Liaoning, Les agents à la prison ont vérifié mon état de santé et ont ensuite refusé de m'accepter, car j'étais une responsabilité pour eux. Dai Yong a dit aux gardes : « S'il meurt en prison, tu ne seras pas du tout tenu responsable. Tu n'as qu'à t'adresser à moi. » Même si je faisais de l'hypertension à l'époque, les agents de la prison de Panjin m'ont quand même pris.


J'ai été détenu dans la 5e équipe, dans la section de la première prison. Le chef d'équipe, Wang Yanguang, m'a dit de couper les cheveux des autres détenus, mais j'ai refusé. Alors, il m'a envoyé au « pavillon de l'éducation », qui était utilisé spécifiquement pour persécuter les pratiquants de Falun Dafa. Les gardes ont utilisé huit matraques électriques à haute tension pour m'électrocuter pendant une heure. Je me suis évanoui et ensuite ils ont coupé mes cheveux.


Lorsque je suis arrivé dans la cellule de la prison, un pratiquant m'a donné un exemplaire de  « Zhuan Falun », mais un gardien l’a trouvé et il a demandé qui me l’avait donné. Je ne voulais pas le lui dire. Alors un chef d'équipe a déclaré : « Il va parler si nous le frappons. » Trois à quatre gardes sont venus et m'ont électrocuté pendant deux heures. Ensuite, ils ont demandé aux prisonniers de mettre leur pied sur mon visage et ils ont brisé deux de mes dents. Le côté droit de mon visage a encore la cicatrice. Un détenu ayant une conscience a déclaré : « J'abandonne. Vous ne pouvez pas torturer des gens comme ça. Je ne veux pas les points en prime que vous m'avez offert. » (Les points en prime sont utilisés pour encourager les prisonniers à persécuter les pratiquants de Falun Dafa. Un point signifie une réduction d'un jour de la sentence.) Certains détenus ne pouvaient plus tolérer la brutale torture. Les gardiens devaient demander à une douzaine de détenus avant qu'un d'entre eux accepte de continuer de me torturer.


Pendant le Nouvel An en 2009, les agents de la prison de Panjin ont intensifié leurs méthodes pour « transformer » les pratiquants de Falun Dafa. L'instructeur de la prison, Hu, de la section de la première prison, le chef de section, Li Feng, le chef d'équipe, Yang Guanjun, le 2e chef d'équipe, Yu Zhong, les criminels, Meng Xianglin (de Panjin), Wang Suo (trafiquant de drogue de Dashiqiao) et d'autres m'ont électrocuté avec huit matraques électriques pour m'obliger à renoncer à ma croyance à Authenticité-Compassion-Tolérance. Ils ont couvert ma tête afin que je ne les reconnaisse pas. Ils ont utilisé des matraques électriques pour me torturer deux fois chaque jour pendant une ou deux heures chaque fois. Je me suis évanoui de nombreuses fois. Après que je me suis réveillé, ils ont eu peur que mon corps ait des cicatrices à cause de l'électrocution. Alors, ils m'ont suspendu et ne m'ont pas donné d’eau, ni de la nourriture pendant trois jours. Pour une raison quelconque, ils croyaient que les victimes de leur torture ne développeraient pas de cicatrices si elles ne mangeaient pas ou ne buvaient pas. Ensuite ils m'ont descendu et le chef d'équipe de la section de l'instruction m'a dévêtu et menotté à la chaise de fer. Il a utilisé une matraque électrique pour m'électrocuter encore. Le chef d'équipe, Yang Guanjun, et les prisonniers, Meng Xianglin et Wang Suo, ont tenu mes mains contre le mur et ont utilisé de grosses aiguilles médicales pour piquer mes dix doigts. La chair de mes dix doigts s'est resserrée. Quand ils retiraient l'aiguille, la chair et beaucoup de sang sortait avec elle. À cause de la douleur intense, j'ai inconsciemment frappé ma tête contre le mur. Ils ont dit que cela signifiait que j'avais accepté d'être « transformé ». Le chef d'équipe de la section de l'instruction a déclaré : « Tu as accepté de toi-même. Personne ne t'a frappé. » Ensuite deux agents ont pris mes mains et ont pressé de force mes empreintes sur la lettre de confession déjà préparée.


Yu Zhong, le chef d'équipe de la 2e équipe, battait fréquemment les pratiquants de Falun Dafa et les prisonniers quand il était ivre. Une fois, il a utilisé une matraque électrique sur moi sans arrêt pendant une heure. Je pouvais à peine fonctionner et il m'a quand même obligé à faire des travaux forcés. Il a giflé mon visage à l'improviste.


En septembre 2009, j'ai déclaré que la lettre de confession sur laquelle ils avaient pressé mes empreintes digitales était nulle et non avenue. Le chef de la section de l'instruction, Hu, a apporté quelques papiers et a écrit un mot sur chaque papier. Puis il a mis les papiers dans le tiroir. Comme j'étais illettré, je ne savais pas ce qu'il avait d’écrit. Le troisième jour, le chef, Hu, et le chef d'équipe, Yang Guanjun, sont venus dans l'atelier pour faire une inspection. J'ai questionné Hu : « Qu'est-ce que vous avez écrit l'autre jour? » Jiang Guanjun a entendu cela et est devenu très furieux. Il a giflé mon visage plus de 200 fois dans l'atelier. Hu a déchiré ma déclaration solennelle et m'a emmené dans le «pavillon de l'éducation ». Un chef d'équipe a ensuite utilisé une paire de menottes pour frapper ma poitrine très fort. Le gardien, Li Feng, a tiré mes mains derrière mon dos et Yang Guanjun a commencé à me gifler encore. J'ai commencé à vomir. Plus tard, quand les prisonniers m'ont ramené dans la salle de prison, je me suis évanoui. Le lendemain, ils m'ont envoyé à l'hôpital de la prison. À l'hôpital, j'étais encore inconscient. Ils ont menotté mes mains au lit et inséré le tube de gavage dans le nez jusqu'à ma gorge pour me gaver brutalement pendant un mois. J'avais les symptômes d'une attaque, mon corps entier était enflé, et l'hypertension m'a donné une haute tension artérielle de 270 et une basse tension de 170. J'ai aussi développé une forte fièvre de 40˚C (104˚F). La prison m'a réclamé des frais d'examen et du scanner, et ils ont pris le montant de l'argent que ma famille a donné. J'ai été hospitalisé pendant deux mois environ. Je suis devenu paralysé et je ne pouvais pas m'occuper de moi. J'ai été relâché sur caution pour des traitements médicaux le 19 août 2010 et je suis retourné à mon domicile.


Le jour précédant ma libération, le gardien, Hu, a pris une caméra vidéo pour m'enregistrer. Il a essayé de me faire dire que le PCC était bon parce qu'il me relâchait. J'ai refusé fermement, et ils ont dû abandonner.


Quand je me remémore la souffrance que j'ai endurée dans la prison de Panjin, c'était comme l'enfer sur la terre. En sus de la brutalité de la torture, les conditions de vie là-bas étaient extrêmement pauvres. Nous ne pouvions pas avoir une gorgée d'eau propre pendant la semaine. Nous pouvions boire seulement de l'eau rance provenant des haricots verts trempés. J'étais chanceux si je pouvais laver mon visage chaque deux semaines, encore moins prendre une douche ou un bain. Quand les autorités de la hiérarchie supérieure sont venues inspecter la prison, la police de la prison a caché dans le grenier les pratiquants et les prisonniers qui avaient été brutalement persécutés. Durant mes deux années d'emprisonnement et de brutale persécution, mes cheveux sont devenus blancs et mon apparence a vieilli, de 20 ans, à cause des mauvais traitements subis.


Quand je suis retourné à mon domicile, les policiers, Zhang Zhongxin et Leng Jie, du poste de police de Nuerhe à Jinzhou venaient fréquemment à mon domicile pour me harceler. Ils m'interdisaient de rendre visite à mes proches et amis et restreignaient ma liberté personnelle. Bien que je sois retourné à mon domicile, je pensais souvent aux atrocités subies dans la prison de Panjin.


Traduit de l'anglais au Canada