(Minghui.org) Le « centre d'éducation juridique » de la province du Hubei a été créé en mars 2002 dans le but exprès de persécuter les pratiquants de Falun Gong. Il est situé dans la communauté Banqiao dans le district de Hongshan de la ville de Wuhan, province du Hubei. Parmi les pratiquants envoyés là-bas à ce jour, par le Parti communiste chinois (PCC), Mme Wang Haoyun, Mme Yang Xianfeng et Mme Zheng Yuling ont été torturées à mort. D'autres ont été physiquement ou mentalement blessés ou handicapés à la suite de la torture qu'ils ont subie là-bas.
Arrivée
Deux agents de sécurité sont en service à l'entrée 24 heures sur 24, et tous ceux qui arrivent ou qui en sortent doivent recevoir l'approbation. Après mon arrivée, un médecin a vérifié ma tension artérielle et mon rythme cardiaque, et une autre personne a pris ma photo. J'ai ensuite été emmené dans une pièce au premier étage et isolé des autres pratiquants. Les gardes ont pris mon argent et autres effets personnels. À partir de là, je n'ai pas été autorisé à quitter la cellule, et les gardes nous appelaient par notre numéro de chambre au lieu de notre nom.
Il y a environ 20 chambres au premier étage, donc ils peuvent détenir jusqu'à 20 pratiquants. Chaque chambre mesure environ 20 mètres carrés pour trois personnes : le pratiquant en détention et deux surveillants. Il y a trois lits simples. J'ai remarqué que les draps avaient des taches de sang. Les deux personnes affectées à la surveillance m'ont parlé pendant un moment, puis ont commencé à nettoyer la couette et le drap. J'ai demandé s'il y avait de la drogue sur les draps. Ils ont dit oui et qu'il valait mieux les nettoyer par mesure de prudence. En entendant cela, j'ai aussi commencé à nettoyer la couette et le drap.
Selon le règlement, la lumière ne pouvait pas être éteinte la nuit. La télévision était souvent allumée et les deux tubes fluorescents éclairaient toute la chambre. Les deux surveillants m'ont dit : « Ceci [la lumière] est pour vous empêcher de faire les exercices. En outre, le gardien vérifie chaque pièce deux fois par nuit. Notre rémunération sera réduite si la lumière est éteinte, même scénario si vous faites les exercices ou si nous dormons. Pour éviter de dormir, nous devons manger et regarder la télé toute la nuit. » C'est ainsi que j'ai passé la première nuit là-bas, avec la lumière et la télévision allumées. Quand je me suis retourné dans mon lit, les deux surveillants ont fait du bruit pour montrer qu'ils ne dormaient pas.
Ceux qui sont affectés à notre surveillance doivent écrire ce qu'ils voient durant la nuit et donner un rapport détaillé lors d'une réunion le lendemain matin. Lorsque l'un d'eux fait preuve de conscience et dit des choses en faveur des pratiquants, ces fonctionnaires sont immédiatement remplacés par d'autres. En outre, les responsables les classaient périodiquement et donnaient des récompenses à ceux qui avaient des cotes élevées.
Un pratiquant a refusé d'être « transformé » après que des responsables aient essayé divers moyens. Les gardes ont alors dit à une prostituée de rester avec lui pour le séduire. Ce pratiquant s'est mis en colère et l'a chassée.
En juin 2002, Mme Wang Haoyun, qui travaillait à l'École normale de l'Université de Huazhong, a été arrêtée et détenue pendant un mois. Elle a été soumise à toutes sortes d'humiliations et de persécutions dans leurs tentatives pour la « transformer », et elle a souffert d'une dépression nerveuse. Elle fut la première pratiquante à décéder à cause de la persécution dont elle a souffert.
Chaque pratiquant doit verser 20 000 yuans pour son séjour d'un mois. Si le délai est prolongé de deux mois, le pratiquant doit payer 40 000 yuans. Pour autant que je sache, une fois, Mme Liu Limin a été détenue pendant neuf mois. Les gardes l'ont électrocutée avec des matraques électriques tous les jours et ont essayé d'autres façons pour la torturer, mais elle a refusé d'être « transformée ». Quand la nouvelle année approchait et qu'il n'y avait pas de gardes en service, les fonctionnaires l'ont libérée. À cette date, Mme Liu était très maigre en raison de la torture, et elle pouvait à peine marcher.
Lorsque Mme Wang Xiaoming était détenue ici, les gardiens l'ont battue brutalement et ont appuyé sur ses pieds nus avec les pieds d'un tabouret, lui brisant presque les os. Le gardien Jiang Lili l'a traînée par les cheveux et lui a frappé la tête contre le mur. Les gardes l'ont également giflée au visage et humiliée.
Les séances de lavage de cerveau n'ont cessé que durant le temps du Nouvel An. Par ailleurs, elles ont eu lieu pour les pratiquants de différentes villes, du moment que les responsables locaux payaient la somme de 20 000 yuans. Cet argent était utilisé pour les primes des gardes, ce qui est une des raisons pour laquelle les gardes travaillent si dur pour « transformer » les pratiquants.
Lavage de cerveau
Après avoir été « transformé », un pratiquant devient collaborateur et est souvent utilisé pour tenter de « transformer » d'autres. Chaque pratiquant était accompagné de deux collaborateurs pour une session de 13 heures quotidienne, de 8 heures à 21 heures. Le pratiquant n'avait aucune pause tandis que les deux collaborateurs se relayaient pendant la pause de midi. Pendant le cours, les collaborateurs faisaient pression auprès des pratiquants pour les « transformer » en leur ordonnant d'écrire des déclarations pour mettre fin à la pratique et renoncer au Falun Gong. Si un pratiquant refusait d'être « transformé », les collaborateurs le menaçaient souvent en lui disant : « Si tu n'es pas transformé, alors aucun de nous ne pourra sortir d'ici. Par ailleurs, les gardes vont utiliser toutes sortes de méthodes pour te 'transformer'. »
Les gardes battent souvent les pratiquants qui refusent d'être « transformé », avec l'aide des collaborateurs. Les autres pratiquants et moi avons été privés de sommeil et de nourriture, gavés de force, injectés de substances illicites, non autorisés à aller aux toilettes, nous devions nous tenir debout pendant longtemps, nous avons été giflés, humiliés et avons subi des électrochocs. Les gardiens et les médecins ajoutaient des médicaments à la nourriture et l'eau des pratiquants. Bien que les pratiquants fussent en bonne santé à leur arrivée là, ils eurent bientôt des étourdissements, des œdèmes, des vomissements, de la diarrhée et de l'hypertension. Lorsque l'intoxication était grave, nous devions nous tenir au mur juste pour marcher. Néanmoins, la session continuait sans aucune pause.
Lorsque l'entraîneur de tennis M. Zhang Shu arriva en 2011, il était très en forme et en bonne santé. Plus tard, les gardes ont ajouté des drogues à sa nourriture, ils l'ont battu et lui ont administré des électrochocs avec des matraques électriques. Quand M. Zhang Weijie est arrivé, il était également en bonne forme. Les gardes l'ont forcé à rester debout pendant 15 jours et plus tard ils l'ont privé de nourriture. Pendant le gavage, les gardes lui remettaient le vomis sur le visage pour l'étouffer. Même les collaborateurs ont dit qu'ils allaient « trop loin ».
Le policier Liu Cheng de la Division n°1 a frappé Mme Xiao Yingxue à la poitrine avec son coude, lui rendant la respiration difficile. Il a également maltraité M. Zhang Su et M. Zhang Weijie, par des coups, le gavage et des électrochocs.
Après avoir été détenu pendant 20 jours, le pratiquant devait ensuite regarder la télévision du matin au soir. Le contenu qu'ils visionnaient contenait des scènes sanglantes de meurtre et de suicide, ce qui rendait le sommeil difficile. Les pratiquants n'étaient pas autorisés à fermer les yeux lorsqu'ils visionnaient des vidéos, sinon, les collaborateurs les forçaient à le regarder encore une fois le lendemain. En outre, les gardes ont ordonné aux pratiquants d'écrire chaque jour des déclarations pour diffamer le Falun Gong et son fondateur. Plusieurs dizaines de pratiquants sont morts en raison de mauvais traitements là-bas. Après leur retour à la maison, beaucoup d'entre eux ne se sont pas remis de la violence mentale et physique qu'ils ont vécue dans ce centre de lavage de cerveau, et pour finir ils sont morts.
Actes ignominieux
Selon les règles du centre de lavage de cerveau, un pratiquant doit fournir des informations sur d'autres pratiquants (nom, numéro de téléphone, adresse, etc.) avant de pouvoir partir. Afin de rentrer à la maison, certains pratiquants ont trahi leurs mères, leurs maris ou d'autres pratiquants. Quand ils retournent dans leur chambre, ces pratiquants sanglotent souvent pleins de regrets. Les fonctionnaires sont toutefois très heureux après avoir obtenu ces informations, et ils commencent à contacter la police afin d'arrêter plus de pratiquants. En outre, les autorités forcent les pratiquants à travailler comme informateurs pour fournir davantage d'informations après leur retour à domicile.
Un pratiquant forcé de rester éloigné de chez lui (pour éviter davantage de persécution) m'a dit qu'un pratiquant de la ville de Wuhan agissait comme informateur depuis de nombreuses années, et même sa femme, aussi une pratiquante, n'était pas au courant. Lorsque M. Feng Zhen a été poursuivi en justice, plus tôt cette année, cette personne a été témoin pour la police à la Cour de Wuchang. Quand lui et son épouse visitaient des pratiquants, ces pratiquants étaient souvent suivis et arrêtés par la police peu de temps après leur départ.
Dans ce centre de lavage de cerveau, les gardes maltraitent les pratiquants de plusieurs façons, y compris en ajoutant des médicaments dans leur nourriture, en les frappant, en les gavant, par des séances debout pendant de longues périodes, par l'injection forcée de drogues, par des électrochocs avec des matraques électriques et par l'humiliation. Ils maltraitent les pratiquants d'abord physiquement, puis les détruisent psychologiquement, poussant ces pratiquants à l'extrême.
Même en ce moment, des crimes au-delà de notre imagination sont commis ici. Nous demandons une attention toute particulière de la part de la communauté internationale face à cette injustice.
Traduit de l'anglais au Canada
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