(Minghui.org) Dans les supermarchés chinois en Amérique du Nord, vous pouvez souvent voir voir une collation particulière bien connue - Gâteau aux graines de sésame Zhoucun. Il est produit dans la région de Zhoucun dans la ville de Zibo, province du Shandong. Toutefois, ceux qui aiment cette savoureuse collation ne sauront jamais que l'établissement où il est fait, dans l'ancienne capitale de l'État de Qi, avec une histoire de plus de 2.000 ans, a été transformé en un lieu d'horreur depuis le début de la persécution du Falun Dafa en juillet 1999.

Le camp de travaux forcés notoire de Wangcun est situé dans la ville de Wangcun dans la zone de Zhoucun.

J'y ai été illégalement enfermée pendant trois ans. Même aujourd'hui, neuf ans plus tard, je frémis encore quand je me rappelle mes jours dans ce camp de travaux forcés.

Exercice de fonctions officielles ? Ou des voyous qui réalisent un enlèvement ?

Je vivais dans un immeuble résidentiel de notre unité de travail à ce moment-là. Le 5 novembre 2001, je rentrais chez moi avec des collègues en autobus. C'était le crépuscule. Lorsque l’autobus est arrivé à notre destination, je suis descendue. Immédiatement, quelques personnes sont venues vers moi et m'ont frappée au sol. Je suis tombée durement et mes dents de devant ont heurté le sol et mes doigts ont été écorchés.

J'ai été poussée à terre par derrière et je ne pouvais pas lever la tête pour voir qui m'attaquait. J'ai entendu le bruit d'une lutte entre mes collègues et les voyous, puis quelqu'un a crié : « Nous sommes de la police ! » Immédiatement après, j'ai été poussée dans une voiture.

Dans la voiture, l'un de mes agresseurs a dit : « C’était bien que nous soyons rapides. Plus de vingt personnes étaient déjà rassemblées autour. » Il a ajouté : « C'est bien que ce soit le crépuscule, de sorte qu'ils ne pouvaient pas nous voir clairement. » Comme j’avais la tête renversée vers le bas dans la voiture, je ne pouvais pas voir quoi que ce soit, mais j'ai clairement entendu ce qu'ils disaient. J'ai pensé : « Si ce sont des policiers dans l'exercice de leurs fonctions officielles, pourquoi ont-ils tellement peur d'être vus ? »

J'ai entendu que l'un d'eux s'appelait Tao Zhifeng, directeur adjoint de section du Bureau 610 de la ville de Yantai. Selon les règlements de l'organisation, les agents du Bureau 610 ne sont pas des policiers et n'ont pas le pouvoir d'arrêter des gens.

Ma terrible expérience

J'ai été emmenée dans un bureau au sous-sol du poste de police de Zhifu du Département de police de Yantai et j’ai été menottée à une chaise. Je leur ai demandé pourquoi j'avais été arrêtée mais personne ne m'a donné une réponse ou ne m'a posé de questions. Le lendemain, Wang, directeur de la section de la Division politique et de la sécurité, du poste de police de Laishan m'a mise dans une voiture et m'a menottée au siège. Lui et quelques autres m'ont emmenée à l'hôpital pour un examen médical. J'ai refusé d'y aller, mais quelques policiers m'y ont emmenée de force.

L'un d'eux a attrapé les menottes et les a tirées très fort et les a serrées. Je souffrais tellement que je pouvais à peine respirer et je me suis presque évanouie.

L'« examen » était inhabituel et très spécifique ; c'est seulement un test sanguin et un contrôle de mes organes internes. J'ai refusé de faire le test sanguin. Le médecin, avec un visage sombre et froid, a dit que si je ne coopérais pas, il utiliserait une seringue plus grande et plus épaisse pour prendre mon sang. Je suis devenue inconfortable et j’ai senti que quelque chose de sinistre se passait, alors j'ai refusé de leur permettre de faire une prise de sang. En fin de compte ils ont abandonné.

J'ai ensuite été emmenée dans une autre salle pour un examen interne. J'ai été retenue de force sur un lit pour une scanographie afin de vérifier mes reins. Sept ou huit jours plus tard, la police a dit que j'avais des problèmes de santé et que j’avais besoin d'un nouvel examen. Ils m'ont de nouveau emmenée à l'hôpital pour un test sanguin.

Envoyée dans un camp de travaux forcés sans aucune procédure légale

Après avoir quitté l'hôpital, ils m'ont emmenée dans un autre endroit et j'ai dû passer par une grille. Quand j'ai demandé où nous étions, la police a gardé le silence. J'ai demandé à d'autres et on m'a dit que c'était un camp de travaux forcés et que j'avais été condamnée à trois ans de travaux forcés.

Il n'y avait eu aucun suivi de procédures légales, ni audience et ni de procès. Quand j'ai demandé, la police ne pouvait même pas se donner la peine d'expliquer pourquoi j'étais envoyée là-bas. Je n'ai vu aucun document ou toute autre possibilité de faire appel. Encore aujourd'hui, je n'ai aucune idée s'il y avait des documents ou ce qui a été écrit au sujet de ma détention.

Des lois qui ne servent que de fausse façade

J'ai demandé aux gardiens du camp de travaux forcés si je pouvais jeter un regard sur les documents de ma détention. Ils ont refusé. Quand je leur ai demandé pourquoi j'étais détenue, ils ont dit : « La police ne vous l’a pas dit ? Vous êtes ici parce que nous n'aimons pas votre façon de penser. Vous ne serez pas en mesure de partir d’ici jusqu'à ce que vous ayez changé vos pensées et non jusqu'à ce que nous soyons satisfaits de votre changement. » Ils ont ouvertement dit qu'ils étaient là pour « transformer » les esprits des pratiquants de Falun Gong.

J'ai dit : « La liberté de pensée est un droit humain le plus fondamental. Ce que vous faites est illégal. Je veux voir un avocat. » Li Aiwen, directeur adjoint de la division no 3, a déclaré : « Les avocats ne servent que le Parti communiste chinois, pas vous. » Je lui ai répondu : « Alors, je vais écrire ma propre plainte. » Chen Suping, directrice de la division no 3, a déclaré : « Tout ce que vous écrivez, nous ne l’enverrons pas. Quel est le point ? »

Torturée en enfer

Pendant les trois années de détention, j'ai été enfermée dans une cellule d'isolement pendant 13 mois où j'ai subi diverses formes de torture : privation de sommeil (parfois pendant des mois), gavage, tout mon corps ligoté, menotté dans une position semi-accroupie (je n'ai pu ni me tenir debout, ni m'accroupir pendant quatre jours entiers), enfermée dans les toilettes, debout dans un cercle d'un diamètre de 50 cm pendant 24 heures, assise sur un tabouret étroit (un petit tabouret rond, d'un diamètre de 30 cm (le tabouret a trois vis qui dépassent de la surface, causant une douleur extrême après avoir être assise longtemps), lavage de cerveau coercitif (étant entouré par un certain nombre de personnes qui calomnient le Falun Dafa 24 heures par jour).

De novembre 2001 à janvier 2012, j'ai souvent été privée de sommeil et forcée de rester debout avec mon visage contre le mur, tout en étant soumise à un lavage de cerveau coercitif. Au cours des dix derniers jours, j'ai été forcée de rester debout toute la journée et je n’avais pas le droit de dormir.

Mon corps restait baissé vers le sol tandis que je pouvais à peine tenir debout. J’avais l’impression de dormir même avec mes yeux ouverts et j'avais des hallucinations devant mes yeux de temps en temps. Les gardes ont dit à ceux qui s'étaient égarés et qui avaient développé une compréhension tortueuse, de veiller sur moi, trois à chaque quart de travail. Ils m'ont entourée et à chaque fois que je tombais, ils me relevaient pour continuer la punition debout.

Comme je tombais tout le temps, ils ont dû changer l’équipe toutes les trois heures. Chen Suping, une gardienne malveillante leur commandait également : « Vous ne devez pas lui causer de blessures apparentes à son corps. »

Plus tard, le gardien Li Qian a tracé un cercle de 50 cm de diamètre sur le sol et m'a forcée à me tenir debout à l'intérieur du cercle 24 heures par jour. J'ai été forcée de manger et de me soulager dans ce même cercle et je n'étais pas autorisée à me laver. Je me sentais extrêmement fatiguée et toute mon énergie était épuisée. Ma tête était lourde et confuse.

Deux mois plus tard, les gardiens m'ont ramenée à une cellule qui avait plus de dix mètres carrés et partagée par plus d'une douzaine de détenues. Les gardiens ont assigné deux détenus à veiller sur moi toute la journée. Je n'étais pas autorisée à parler à qui que ce soit.

La nuit, quand les autres dormaient, j'étais traînée pour un lavage de cerveau et je n’avais pas le droit de dormir avant 2h00. Alors que je devais me lever à 5h00. Cela a duré jusqu'au mois de mai de l'année suivante.

Techniques de lavage de cerveau

Une des méthodes de lavage de cerveau vous oblige à rester debout tout en étant entouré par un groupe de collaborateurs avec des pensées tordues ; ils se tiennent à environ 20 cm de votre visage. Cette forme de torture se poursuit sans arrêt, 24 heures sur 24, 7 jours par semaine. Pendant tout ce temps ils continuent de calomnier Dafa et ils le font à tour de rôle. Vous n'êtes pas autorisé à dormir et vous êtes étroitement surveillé tout le temps.

Quand ils voient que vous allez vous endormir, ils utilisent toutes sortes de façons malveillantes pour vous garder éveillé. Une telle torture peut se poursuivre pendant plusieurs jours, le plus longtemps de trois ou quatre mois. En raison de la pression intense et prolongée, la victime souffre habituellement d'un effondrement mental à la fin.

J'ai été soumise à un tel lavage de cerveau en 2002. Il a commencé le 2 juin et a continué jusqu'au début d’août. J'ai été enfermée dans une cellule au sous-sol. Elle était très petite et seulement trois ou quatre personnes au maximum pouvaient y entrer, assises étroitement les unes à côté des autres. J'ai été enfermée là dans un isolement complet du monde extérieur.

Pendant plus de 40 jours, je n'ai pas été autorisée à dormir. Les collaborateurs aux pensées tordues ont été assignées pour me laver le cerveau, trois fois par jour. Ils continuaient de me regarder les yeux dans les yeux alors qu'ils calomniaient Dafa. Dès qu'ils voyaient que je m’endormais, ils me pinçaient durement sur le corps et les bras à l'aide de leurs ongles. Mes bras étaient couverts d'ecchymoses.

Ils ont également utilisé des pointes de stylo pointues pour piquer ma tête. C'était très douloureux et je criais souvent à cause de la douleur. Parfois, ils m’attrapaient par les cheveux et me tiraient de haut et en bas des escaliers. Ils ont également écrit des mots qui calomniaient Dafa sur mes bras. Parfois, ils me traînaient dans la salle d'eau et m'arrosaient avec de l'eau froide.

Normalement, si une personne est privée de sommeil pendant une longue période, elle devient très anxieuse et agitée et elle subira un effondrement mental dans les sept jours.

Je crois profondément que c’est grâce à la protection du Maître que j'ai pu passer à travers une persécution aussi perverse.

Infirme en raison de la torture

J'ai été, de nouveau, enfermée en isolement en mars 2003, lorsque le SRAS a éclaté en Chine. J'ai été mise dans un bureau de gardiens. Un jour de mai, la gardienne Li Ying a fabriqué un prétexte pour me forcer à rester en punition. J'ai refusé, alors elle a appelé Liang Yan et quelques autres pour mettre un morceau de chiffon dans ma bouche et attacher mes jambes ensemble. J'ai été attachée de cette façon pendant une journée entière. Dans la soirée, la gardienne Li Qian est venue pour me forcer à me lever et a dit à deux détenues de me surveiller.

J'ai été forcée de rester debout pendant neuf jours et neuf nuits et je n'ai pas été autorisée de dormir pendant toute cette période.

Après sept jours, je ne pouvais plus le supporter et j’ai maintenu mes yeux fermés. Ceux qui me surveillaient m’ont fait faire quelques pas pour me réveiller, puis m’ont forcée à retourner au stand où je me trouvais. Ils ont tour à tour continué de me surveiller pour s'assurer que je ne fermais pas les yeux.

Finalement, mes jambes sont devenues très enflées et je ne pouvais plus porter de chaussures. Donc, je devais rester debout les pieds nus. Les collaborateurs ne cessaient de me répéter : « Vos jambes seront bientôt paralysées ; de l'eau sortira de vos jambes. »

Plus tard, un de mes pieds est devenu infirme et je ne pouvais plus garder mon corps droit.

Quand les gardiens étaient de bonne humeur, ils me permettaient de m'asseoir sur un petit tabouret pendant une couple d'heures. Quand ils étaient de mauvaise humeur, ils ne me permettaient pas de dormir de toute la nuit. De temps en temps, j’étais autorisée à dormir dans un lit pendant deux ou trois heures. Une telle torture a continué jusqu'en août.

Mon corps est devenu gravement déséquilibré et peu importe la manière dont j’ai fortement essayé, je ne pouvais pas le redresser. D'autres m'ont dit qu’un côté de mon visage était plus élevé que l'autre. Quand je l'ai touché, c'était vraiment comme cela. La gardienne Yin Guihua ne m'avait pas vue depuis un certain temps et quand elle m’a revue, elle a été choquée par la façon dont je regardais.

La torture est traitée comme un « jeu »

Une autre série de persécution a commencé en septembre de cette année-là et j'ai été battue chaque jour. Zhang Fang et Xu Liyun, qui avaient tous deux développé des pensées tordues, ont imaginé un « jeu de coups de pied. »

Ils me traitaient comme une balle et me frappaient d’un côté à l'autre. Alors, tout en me donnant des coups de pied, ils criaient avec enthousiasme : « C'est vraiment amusant ! » Pendant que tout cela se passait, la gardienne Li Qian était assise dans la salle, mais elle faisait semblant de ne rien voir. Quand je lui ai demandé pourquoi elle leur a permis de me frapper de cette façon, elle a dit :  « Qui vous a frappé ? Je n'ai pas vu personne vous donner des coups de pied. » Mes cuisses étaient rouges et enflées d’avoir reçu des coups de pied.

Une nuit, j'ai été frappée si fortement que j'en criais. Beaucoup de gens ont été réveillés par mes cris. Les gardiennes m’ont ensuite conduite dans une salle de toilette qui étaient exclusivement utilisée par elles. La gardienne Li Qian a dit : « Si vous deviez mourir ici, personne ne le saurait. » Je n'ai pas pu dormir de la nuit et je pouvais seulement somnoler pendant une courte période. J'ai été enfermée là jusqu'en novembre.

Les responsables sont récompensés

Les coups étaient particulièrement graves en octobre et les auteurs sur chaque quart de travail ont essayé différentes façons de me battre. Xu Liyun a appelé l’exercice « garder la forme ». Liu Xiaoyan m'a dit que quand la gardienne Chen Suping les a appelées pour une réunion, elle les a encouragées à me battre et a dit que si elles le faisaient bien, elles seraient récompensées par des peines réduites.

Je n'ai pas pu dormir de tout le mois d’octobre. De temps en temps, j'étais autorisée à m'asseoir sur un petit tabouret et je fermais les yeux pendant cinq minutes. Mais cela est arrivé que quelques fois. Le reste du temps, j'étais forcée de me tenir debout et je ne pouvais pas du tout dormir. J'ai été constamment battue, jour et nuit.

Il y avait un gros bâton en bois dans la salle de bain où j’étais gardée. Liu Xiaoyan a utilisé ce bâton pour me battre, me frapper durement sur les rotules ou les zones déjà blessées sur mes cuisses. Parfois, elle me forçait à marcher autour de la toilette et me battait chaque fois que je m’arrêtais. Mes cuisses et mes rotules étaient couvertes d'ecchymoses et je pouvais à peine m’accroupir pour me soulager.

Travail d’esclave

J'ai été obligée de faire toutes sortes de travaux forcés à partir de la fin de 2002. J'ai été surtout forcée d’enrouler des fils de cuivre émaillé pour la zone industrielle de source chaude de Weihai, province du Shandong. J'ai entendu dire que ce produit était pour être exporté vers la Corée du Sud.

Nous étions obligés de travailler de 5h30 à 23h00 tous les jours, parfois jusqu'à minuit. Parfois, nous avons dû travailler jusqu'à 2h30, le lendemain, 21 heures. Les repas étaient envoyés aux cellules. Nous avions d'abord droit à 10 minutes pour manger mais le temps a ensuite été réduit à 5 minutes et chaque jour, nous avions à travailler le reste du temps.

La surface du fil est très brillante et c’est extrêmement intense pour les yeux si l'on doit le regarder 17 heures par jour. Un jour, une détenue du nom de Wei Jinzhi, qui était très rapide avec ses mains, est tout à coup devenue aveugle.

Après être sortie du camp de travaux forcés, le lendemain, je me suis rendue à un magasin d'optique pour des lunettes. Je ne pouvais pas clairement voir les lettres, même avec des lunettes pour la myopie forte de 1.000 degrés. Le dommage à mes yeux a également été causé par la longue période de privation de sommeil et le fait que mon lit était à côté d'une lumière qui restait allumée toute la nuit.

Fils de bobinage en cuivre sont également très intenses pour les doigts. La gardienne Li Ying nous faisait enrouler des fils épais (généralement un emploi pour les hommes). Les fils sont très durs et inflexibles et nous devions faire beaucoup d'efforts pour les enrouler. La douleur dans mes doigts m'a souvent empêchée de dormir. Plus tard, mes doigts sont devenus très rigides et je ne pouvais pas les plier, ce qui me causait de la difficulté même à déboutonner mon pantalon quand j’allais aux toilettes.

Plus tard, j'ai été obligée d'emballer des mines de crayon dans des boîtes. Il n'y avait aucune protection d'aucune sorte pour ce travail. J'ai aussi été obligée de coller des étiquettes sur des bouteilles de vinaigre de cidre de pomme. En 2003, on nous a donné du travail supplémentaire, couper les fils indésirables sur les jeans et enlever la mousse dans les poches ou utiliser un morceau de pierre pour enlever la mousse sur les poches.

La mousse formait une sorte de poussière de couleur bleue flottant dans les airs. Nous n'avions pas reçu de masques anti-poussière à porter et il n'y avait pas de ventilateur pour amener de l'air frais. On pouvait voir la poussière même dans notre bouillie de maïs et les mucosités que nous crachions.

Un grand atelier a été mis en place après 2004 et nous avons commencé à utiliser des machines à coudre électriques pour la production de vêtements. Les jeans que j'ai mentionnés plus tôt et les vêtements étaient faits pour l’usine de vêtement de Luyun de Zhoucun. Le directeur de l'usine se nommait Bi Luwei. Tous les vêtements étaient destinés à l'exportation et nous étions utilisées comme main-d'œuvre non-payée ou du travail d'esclave. Bi Luwei venait souvent à l'atelier pour superviser notre travail.

Humiliation mentale

Pendant une longue période de temps, j'ai été menottée dans la salle des toilettes, juste à côté de la cuvette des toilettes. Le gardienne Li Qian se soulageaint juste à côté de moi.

Au cours de la période de « l'intensification » de la persécution, je n'étais même pas autorisée à me laver. L'été venu, je n'avais pas le droit de me laver pendant des mois, et je ne sentais pas bon. Elles voulaient vous faire vivre dans l'humiliation. Quand j'avais besoin de me soulager, les détenues affectées à me surveiller, apportaient un seau et me regardaient me soulager. Par la suite, je n'avais même pas le droit de me laver les mains.

Pendant le travail, nous étions autorisés à utiliser les toilettes en groupe deux fois par jour pendant la journée. Environ une douzaine de personnes faisaient la queue pour utiliser les toilettes et chaque fois on nous donnait cinq ou six minutes au total. Parce que notre utilisation des toilettes était si limitée, nous n'osions pas boire beaucoup d'eau. Si l'on devait prendre un peu de temps, il fallait le signaler et demander la permission aux gardiennes, qui très souvent vous obligeaient à calomnier Dafa, sinon vous n'étiez pas autorisé à aller aux toilettes.

Quand il n'y avait pas assez de travail, nous étions obligées d'écrire des « expériences ». Très souvent, nous étions amenées à regarder les soi-disant vidéos de « transformation », qui étaient remplies de calomnies contre Dafa. Celles qui étaient « transformées » devaient croire à l'athéisme et s'opposer à toutes les valeurs éthiques traditionnelles. Elles ont même été forcées de critiquer l’authenticité, la bienveillance et la tolérance.

Pour les êtres humains, rien ne peut être plus douloureux que d'être obligé de dire des choses contre sa conscience et de regarder lsa propre conscience être détruite.

Utiliser la persécution des pratiquants du Falun Gong pour faire des profits lucratifs

Quand j'ai été emmenée au camp de travaux forcés, j'ai été envoyée à l'hôpital du camp de travail pour un examen de santé. J'ai entendu un médecin dire : « Celle-ci a une mauvaise santé. » Wang, le directeur de section du poste de police de Laishan et qui m'a envoyée là-bas a dit : « Celle-ci a de l'argent. Du moment qu’elle est transformée, sa famille a des tas d'argent. » Au moment de partir, j'ai entendu Wang dire à un autre policier : « Ces médecins font beaucoup d'argent. Au moment du Nouvel An, des coffrets cadeaux en provenance des postes de police de partout sont entassés dans le couloir, presque à la hauteur de votre taille. »

Dès que j'ai été admise au camp de travaux forcés, Xiao Aihua, directeur de la section de discipline, a exigé 2.000 yuans à la police, disant que c'était pour mes « dépenses de nourriture ». Plus tard, j'ai entendu dire que la police avait extorqué de l'argent à ma famille.

Le gavage a également été utilisé pour extorquer de l'argent. J'ai été gavée quatre jours après avoir commencé une grève de la faim pour protester contre la persécution. Ils m’ont attachée les mains et ont inséré un tube dans ma narine, après le gavage, au lieu de tirer sur le tube, ils l'ont gardé dans ma narine et ils l’ont fixé sur ma tête à travers mon visage pour l’utiliser la prochaine fois. C’était extrêmement inconfortable. Pour chaque gavage, ils m’exigeaient 70 yuans, en disant que c'était pour sauver ma vie.

Semer la discorde parmi ma parenté

Je n'ai pas été autorisée à écrire des lettres pendant les trois années de ma détention. Si je voulais écrire une lettre, je devais demander la permission et en faire vérifier le contenu. Cependant, ils se sont retournés et ont dit à mes parents que j'étais devenue froide et insensible en raison de ma pratique du Falun Gong et qu’ils ne me manquaient pas et que je ne pensais pas à eux.

Ils ont également refusé de me donner des lettres de ma famille, mais ils ont menti et ont dit que mes parents et amis leur avaient écrit, leur demandant fortement de me « transformer ».

Parce que ma famille a constamment continué de me demander, j'ai été autorisée à deux brèves réunions avec les membres de ma famille en trois ans. Chaque réunion était strictement surveillée par les gardiennes qui étaient assises là, pour la réunion.

En mai 2004, ma peine était terminée et ma famille était prête à me ramener à la maison. Mais la gardienne Li Aiwen a refusé de me libérer parce que j'avais toujours des blessures et elle avait peur d'être dénoncée. Elle a menti à ma famille, en disant qu'elle ne pouvait pas me libérer parce que je résistais à la « transformation » et ainsi de suite.

Détruire les preuves

En septembre 2004, quand j'ai finalement été libérée, les gens du Bureau 610 sont venus me chercher. L'un d'eux était un directeur de section, avec le nom de famille Yang. Il a dit qu'ils avaient initialement prévu de m'envoyer dans un centre de lavage de cerveau, mais il a décidé de me laisser aller cette fois. Il m'a demandé de lui donner le certificat de libération pour l'enregistrement des ménages et a affirmé qu'il me le rendrait plus tard. Mais il ne me l'a jamais retourné.

Plus tard, j'ai entendu dire que c’était arrivé à d'autres pratiquants. Même dès 2004, le Bureau 610 avait déjà commencé à détruire les preuves.

Les camps de travaux forcés vont se perpétuer

J'ai récemment entendu dire que le régime chinois a l'intention d'abolir le système des travaux forcés. Je pense que tant que le PCC existera, il va continuer la persécution, mais seulement d'une manière encore plus cachée.

En fait, dès 2004, le camp de travaux forcés pour femmes no 2 de Shandong avaient deux noms - l'autre était le « Centre de réhabilitation pour femmes droguées ». Les détenues comprenaient des toxicomanes et des personnes issues des groupes religieux clandestins. Il comptait sept divisions en 2001, chacune avec environ 120 détenues et le nombre total s'élevait à huit ou neuf cents. En 2004, le nombre de détenues avait baissé à environ cinq cents.

Toutefois, durant cette période, au moins cinq nouveaux bâtiments ont été construits, y compris le bâtiment de la police (qui contient des salles de « contrôle strict », des salles de torture), bâtiment de production, bâtiment d'accueil, un nouveau bâtiment d’hôpital et un bâtiment dortoir.

On peut se demander : qu'est-ce qui a fait changer ces mères et épouses aimantes en ces policières et gardiennes cruelles avec peu de conscience ? C'est l'éducation par lavage de cerveau du PCC. Après avoir subi cette éducation de lavage de cerveau, elles considèrent la torture comme leur travail et sont encouragées et récompensées pour cela.

Le PCC attribue également d'énormes quantités de fonds pour développer leur lieu de travail. Chen Suping, la gardienne malveillante, m'a dit une fois qu'elle est allée à une classe de formation donnée par le Ministère de la Justice, où ils ont appris certaines méthodes de torture, même au-delà de son imagination, y compris transpercer quelqu'un avec du fil métallique.

Bi Hua, un ancien directeur d'un camp de travail pour hommes (plus tard promu au poste de directeur adjoint du bureau de rééducation par le travail) a dit que, au début, ils ne savaient pas comment faire face à des pratiquants de Falun Gong parce que ce sont toutes des personnes bienveillantes. Aussi, le Ministère de la Justice leur a permis d'être entraînés au Camp de travail de Masanjia, où ils ont été informés que l'un des moyens efficaces de torture est d’utiliser des matraques électriques sur les pratiquants.

Traduit de l’anglais au Canada