(Minghui.org) Le 4 juin 2000, je suis allé à Yinchuan dans la région autonome de Ningxia Hui avec une autre pratiquante, que j'appellerai Ling, pour séjourner chez sa tante. Nous avons entendu dire que les pratiquants locaux n'avaient pas de matériel d'information sur le Falun Dafa (aussi connu sous le nom de Falun Gong) à distribuer, alors nous sommes allés les aider.
Nous avons été arrêtés et transférés dans trois postes de police avant d'être envoyés au centre de détention de Yinchuan. J'étais un peu bouleversé sur le chemin du centre de détention, mais après m'être rappelé que j'étais un pratiquant de Dafa qui avait déjà été détenu illégalement à deux reprises auparavant, je me suis progressivement senti à l'aise.
Les détenus de ma cellule n'étaient pas si mal. Le « chef des détenus » m'a donné un insigne portant l'inscription « Secte » et m'a dit de le porter sur ma poitrine. J'ai dit : « Le Falun Gong n'est pas une secte ! » J'ai fermement refusé de porter le badge et je l'ai déchiré.
Il m'a dit que je ne pouvais aller nulle part sans porter un badge, puis il m'a donné un badge vierge sur lequel j'ai écrit « Falun Dafa ». Les trois caractères chinois étaient très visibles.
Le deuxième jour, à l'heure de l'exercice du matin, les détenus des cellules voisines ont été surpris lorsqu'ils ont vu mon insigne. Certains d'entre eux criaient excités, « Falun Dafa, nous avons le Falun Dafa ici ! » Ils m'ont souri amicalement.
Le centre de détention de Yinchuan s'assure que tous les détenus font les exercices du matin, y compris les criminels endurcis. Les détenus ordinaires suivaient une émission de radio pour faire des mouvements de gymnastique en ligne. Les criminels professionnels, qui portaient des chaînes et des menottes, avaient l'ordre de regarder.
J'ai vu deux femmes menottées et enchaînées se diriger lentement vers nous. En regardant plus attentivement, j'ai réalisé que l'une d'elles était Ling. Elle était persécutée parce qu'elle était si inébranlable dans sa cultivation. J'ai pensé que je devais essayer de faire savoir aux gens que les pratiquants étaient persécutés et que le Falun Dafa est bon. J'ai levé les bras, fermé les yeux et commencé à faire un des exercices de Dafa.
Quelqu'un a crié, « Il pratique le Falun Gong », et le chaos a suivi. Quelqu'un a essayé de me tenir les mains, mais j'ai résisté et j'ai continué à faire les mouvements. J'ai entendu le garde dire : « Amenez-le à l'avant. » Quelques détenus m'ont tenu les bras et m'ont poussé vers l'avant. Je me suis dit : « Puisque tu ne me permets pas de pratiquer, je vais réciter le Fa pour te faire savoir ce que notre Maître enseigne. » J'ai récité l'introduction au texte principal, le Zhuan Falun, d'une voix forte. Ils m'ont tous écouté, intrigués.
Sept jours plus tard, j'ai entamé une grève de la faim et j'ai été menotté et enchaîné en conséquence. On m'a également demandé de me tenir aux côtés des criminels professionnels et de regarder les exercices du matin. Un détenu à côté de moi m'a dit : « Ce que tu as récité l'autre jour était vraiment bien ; cela semblait très raisonnable. » Il a même répété quelques phrases. J'étais très heureux et j'ai réalisé combien Dafa était puissant.
Je leur ai dit qu'il avait été écrit par Maître Li, le fondateur du Falun Dafa, et qu'il faisait partie d'un ensemble d'enseignements complètement justes. Une détenue a dit : « Ma mère aussi pratique le Falun Dafa, elle va très bien et je suis heureuse qu'elle pratique. » Un autre a dit : « Aujourd'hui, nous sommes solidaires, mais demain, nous pourrions être condamnés. Nous aurons beaucoup de chance si nous ne sommes pas immédiatement exécutés. Cependant, nous soutenons tous le Falun Dafa. » Voyant que ces gens face à la mort avaient encore des pensées justes à propos de Dafa, j'ai été vraiment ému.
Je n'ai pas arrêté de réciter les enseignements du Maître à voix haute. Les gardes m'ont menotté les mains derrière le dos, avec une main à l'arrière du cou et l'autre touchant ma taille. C'était vraiment douloureux, et je savais que le fait de rester longtemps dans cette position pouvait laisser une personne handicapée. Cependant, j'ai continué à réciter les enseignements parce que j'attachais vraiment de l'importance à cette opportunité et je voulais que les gens qui avaient une affinité prédestinée les entendent.
Illustration de l'atroce menottage dans le dos que le Parti communiste chinois utilise.
Voyant que je n'avais pas cessé de réciter le Fa alors même que je souffrais de la position inconfortable de mes bras, un gardien m'a emmené dans un bureau. Je n'ai pas arrêté de réciter le Fa. Le gardien s'est assis là et a écouté ce que j'avais à dire. Quand les détenus ont eu fini de faire les exercices, le gardien m'a demandé : « Tu as fini ? » J'ai dit : « Oui. » Puis il a déverrouillé les menottes et m'a laissé partir.
Ce matin-là, j'ai récité une sélection d'articles de Points essentiels pour avancer avec diligence et quelques autres poèmes du livre Hong Yin. Mon but était de faire en sorte que les gens près de moi entendent le plus de Fa possible, même ceux qui me persécutaient.
Mon rythme cardiaque n'a pas été affecté pendant une grève de la faim
J'ai fait une grève de la faim pour protester contre la persécution du Falun Dafa. Un détenu d'une cinquantaine d'années m'a dit qu'il était médecin de médecine traditionnelle chinoise et qu'il voulait vérifier mon pouls. Après avoir senti mon pouls, il m'a dit : « Ton cœur bat bien maintenant, mais sans manger, tu ne tiendras pas encore deux ou trois jours. »
Deux jours plus tard, il a de nouveau senti mon pouls et m'a dit : « C'est toujours bon, mais tu ne peux pas continuer comme ça pendant encore deux ou trois jours. Tu devrais au moins boire un peu d'eau. »
Sans rien manger ni boire, je communiquais normalement avec les détenus et je leur expliquais la vérité. Après trois jours de plus, le médecin a de nouveau vérifié mon pouls. Il a dit : « Incroyable ! Ton cœur bat plus fort que le mien ! » Sa voix était pleine d'admiration. Les autres détenus ont également été témoins de la merveille et de la nature miraculeuse de Dafa.
Six jours ont passé, et j'étais en aussi bonne santé et énergique qu'avant. Le matin du septième jour, les gardiens sont venus et ont déclaré que j'avais enfreint les règles de la prison en faisant une grève de la faim. Ils m'ont mis des menottes et des chaînes et m'ont transféré dans une autre cellule.
Sur le chemin vers la nouvelle cellule, des détenus m'ont regardé pendant que nous passions, montrant du soutien et du respect pour le Falun Dafa. L'un des détenus a dit : « Viens dans notre cellule. Nous prendrons soin de toi. Un autre pratiquant a déjà été détenu ici, tu le connais ? Lui aussi était pratiquant de Falun Dafa et il a été torturé. Un homme aussi formidable, nous l'admirions tous. On s'est bien occupés de lui. Les gars dans la cellule où tu vas ne savent pas comment s'occuper des gens, nous si. Laisse-nous prendre soin de toi tous les jours. »
J'ai été profondément ému par ses paroles. Les anciens pratiquants avaient bien travaillé et avaient créé un bon environnement pour les pratiquants qui viendraient plus tard.
Voir mes bras dans une autre dimension
Le détenu en chef dans ma nouvelle cellule m'a aussi bien traité. Il a demandé à quelqu'un de déchirer une vieille serviette en bandes et de couvrir mes chevilles pour qu'elles ne soient pas meurtries par les chaînes. Comme j'avais les mains menottées dans le dos, il a chargé un détenu d'une quarantaine d'années de m'aider à me laver le visage, à me brosser les dents et même à uriner.
Je n'avais pas de selles, mais j'urinais comme d'habitude quand j'étais en grève de la faim ; je ne sais pas d'où venait le liquide parce que je ne buvais rien. Après que ce détenu serviable a quitté notre cellule, un autre détenu de moins de 20 ans a été assigné à s'occuper de moi.
La première nuit, les menottes se sont déverrouillées. J'ai dit avec excitation : « Mes menottes sont ouvertes. » Les détenus m'ont dit de ne pas parler fort pour que je souffre moins. J'ai bien dormi cette nuit-là.
J'ai été menotté à nouveau le matin. Les bras dans le dos, je me sentais comme un homme handicapé ; je ne pouvais rien faire. Je souffrais surtout quand je dormais. Je ne pouvais pas m'allonger sur le dos, et peu importe de quel côté je dormais, je devais me retourner régulièrement pour soulager le bras sur lequel je me reposais, ce qui me rendait le sommeil très difficile.
Tôt un matin, dans un mi-sommeil, j'ai senti que mes bras reposaient confortablement sur ma poitrine. J'étais allongé sur le dos, cela m'a surpris, « Mes mains ne sont-elles plus menottées ? »
Quand je me suis complètement réveillé, j'ai senti mes bras bouger lentement de sorte que dans cette dimension ils étaient encore menottés. J'ai vu que mes bras dans une autre dimension ressemblaient à du jade transparent. Je pensais que le Maître m'encourageait en me laissant voir mon corps dans une autre dimension.
Depuis que j'ai commencé à pratiquer Dafa en 1996, je n'avais rien vu dans d'autres dimensions bien que beaucoup de pratiquants aient vu des Falun colorés et autres choses magiques. J'ai remercié le Maître pour les encouragements qui m'ont aidé à m'élever au-dessus de toutes les souffrances.
J'étais encore en bonne santé après vingt jours de grève de la faim
Les gardiens ont ordonné aux détenus de me nourrir de force. À Pékin, ils utilisaient habituellement du lait en poudre pour cela, mais comme Yinchuan est une région pauvre, ils ont broyé du pain et l'ont trempé dans l'eau pour me le donner à manger. Ils ont essayé de m'ouvrir les dents avec une brosse à dents. J'ai fermement résisté et mes dents ont failli être cassées. À la fin, ils ont abandonné.
Le détenu en chef leur a dit de me gaver de son lait en poudre personnel. J'ai quand même résisté, et presque tout son lait en poudre a été gaspillé. Il s'est mis en colère et a tenu une « session de critique » au cours de laquelle les détenus se sont relayés pour me critiquer. Le chef des détenus a essayé de me convaincre de protéger ma santé parce que c'était être responsable envers ma famille.
J'ai compris qu'ils étaient tous des gens gentils et bien. Comme j'ai réussi l'épreuve du sentimentalisme humain, l'environnement a changé le lendemain. Ils ne m'ont plus nourri de force, mais ont fait semblant de le faire pour montrer aux gardes. Le détenu en chef m'a traité comme son ami intime et nous nous sommes parlé sans réserve.
Les gardes m'ont aussi bien traité. Il y en avait un en particulier qui me rendait souvent visite. Au début, il m'a suggéré de manger quelque chose en secret. Je lui ai dit qu'en tant que pratiquant de Dafa, j'appréciais la vérité et que je ne pouvais pas le faire. Il a montré de plus en plus de sympathie envers moi. Il a dit qu'il parlerait aux policiers de la Division de la sécurité nationale pour m'aider à obtenir ma libération le plus vite possible.
Plus tard, j'ai appris qu'il s'était rendu de la banlieue au centre-ville et était allé plusieurs fois à la Division de la sécurité nationale. Il leur avait dit que j'étais toujours en grève de la faim et leur avait demandé de me libérer rapidement. Ses efforts m'ont aidé à me faire libérer.
Un matin, le détenu en chef s'est précipité avec excitation dans la cellule en criant : « Tu rentres chez toi. Tu vas être relâché. » Il m'a accompagné au bureau pour faire enlever les menottes et les chaînes, mais un gardien avait emporté la clé chez lui. Ils ont utilisé un marteau pour briser les menottes et les chaînes.
Je suis sorti et j'ai vu le chef de la Division de la sécurité nationale qui m'attendait. J'ai vu la surprise dans ses yeux quand il a vu à quoi je ressemblais. Peut-être avait-il supposé que j'étais au seuil de la mort après plus de vingt jours sans manger ni boire.
J'ai revu Ling après une longue séparation. Elle était aussi de bonne humeur et pleine de vigueur. Nous sommes sortis ensemble. Les gens qui se trouvaient dans le centre de détention ont une fois de plus été témoins de l'extraordinaire caractère de Dafa.
De retour à Pékin, des pratiquants locaux avaient participé à notre sauvetage. La mère et la grand-mère de Ling, qui a plus de 80 ans, s'étaient rendues au poste de police local et avaient demandé notre libération avec dignité. Ma femme émettait la pensée droite tous les jours. Elle a également écrit aux gardiens du centre de détention de Yinchuan pour leur parler des faits à propos du Falun Dafa et de la persécution. Ma mère a abandonné la sentimentalité et nous a fortifiés par la pensée droite. Beaucoup d'autres pratiquants nous ont également renforcés avec leur pensée droite.
Dix-huit années se sont écoulées (note : cet article a été écrit en 2018), et en tant que pratiquant de Dafa, j'ai vécu tant de choses. Avec le recul, mon cœur est plein de gratitude envers le Maître et Dafa. La seule façon d'exprimer mon appréciation est d'être plus diligent, de mieux me cultiver et de sauver plus d'êtres.
Traduit de l'anglais
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