(Minghui.org) J'habite dans une ville de campagne isolée en Australie occidentale. J'ai commencé à pratiquer le Falun Dafa fin 2010 quand j'avais 40 ans. Il y avait peu de pratiquants dans ma ville quand j'ai commencé, mais en quelques années, ils avaient tous déménagé ou avaient cessé de pratiquer.
Pendant les premières années, j'ai participé à des activités organisées par une pratiquante de longue date. Elle s'est montrée très proactive dans l'organisation d'activités pour expliquer les faits sur le Falun Gong. Mais en 2016, je cultivais seule.
Les cinq premières années de ma cultivation m'ont semblé difficiles et extrêmement déroutantes. En y repensant, je suis étonnée d'avoir réussi à continuer, mais l'idée d'arrêter ne m'est jamais venue à l'esprit. J'ai appris beaucoup de leçons, mais les principales étaient d'étudier le Fa et de regarder à l'intérieur.
J'ai observé que le fait de faire beaucoup d'activités pour parler du Falun Gong et d'être occupé ne signifie pas nécessairement que vous cultivez. De mes expériences de ces premiers jours, j'ai fermement décidé de prendre le Fa comme maître et d'étudier le Fa tous les jours sans faute. Je savais que je devais regarder en moi sans équivoque et examiner mes propres pensées pour trouver mes erreurs et mes attachements, aussi inconfortables que cela puisse être. C'est ce qui m'a donné une base solide de cultivation.
Tracer son propre chemin
De 2013 à aujourd'hui, j'ai repensé mes efforts pour expliquer les faits sur le Falun Gong et j'ai ouvert ma propre voie. La seule activité originale que j'ai tenue est un stand à un salon agricole de deux jours une fois par an. Je savais l'importance de bien faire les trois choses, donc je ne pouvais pas négliger de parler du Falun Gong, mais comment le faire par moi-même ?
J'ai essayé de m'impliquer dans les appels vers la Chine, car cela semblait être un projet idéal pour une pratiquante isolée, mais l'ordinateur portable que j'utilisais n'était pas compatible avec le logiciel utilisé pour faire ces appels. Je me sentais coupable de ne pas avoir fait plus d'efforts pour surmonter ce problème, mais je ne pensais pas que ce projet me convenait. J'ai senti que faire quelque chose par culpabilité n'était pas en accord avec le Fa.
Une année, j'ai fait de fréquents voyages à Perth pour participer aux activités et vendre des billets pour Shen Yun toutes les deux semaines, mais c'était un voyage de mille kilomètres à chaque fois. De plus, il était prédestiné à ce que je vive dans ma région, donc mon objectif principal devrait être dans cette région.
Je savais que je devais parler du Falun Gong pour sauver les êtres et je me demandais quoi faire. J'ai lu de nombreux articles sur Minghui à propos de la façon dont les pratiquants en Chine sortent tous les jours et approchent des étrangers dans la rue, sur les marchés, aux arrêts de bus et même dans les petits villages pour parler aux gens. Mon cœur aspirait à être aussi proactive qu'eux. Bien que cette méthode de parler du Falun Gong semble bien fonctionner en Chine, elle ne semblait pas appropriée pour l'environnement dans lequel je vis.
Pendant un certain temps, j'ai essayé d'imiter les pratiquants chinois, et chaque fois que j'avais un jour de congé, je me tenais devant le supermarché en ville avec une pancarte et une pétition et j'offrais aux gens des dépliants. J'ai aussi essayé de parler à toutes les personnes que je rencontrais dans ma vie quotidienne. Mais quelque chose n'allait pas, alors avec le temps, j'ai arrêté de le faire. Je me sentais mal d'avoir arrêté et j'étais très confuse quant à ce qui était la bonne chose à faire. Mon esprit n'était tout simplement pas à l'aise, car j'avais l'impression que la population locale me considérait comme une fanatique ou une extrémiste. J'avais peur de laisser les attachements m'arrêter. J'ai pensé que je devais me pousser à faire une percée. Mais je sentais aussi qu'il n'était pas juste de me forcer à continuer à cause de l'inquiétude et de la culpabilité – c'était un attachement en soi.
Adopter une approche rationnelle pour informer les gens de la persécution
Le Maître a dit :
« Alors que, quand les gens de Chine continentale font quelque chose, ils veulent le faire d’un coup jusqu’à l’extrême, jusqu’au summum, jusqu’au bout, ils ont tous cet état d’esprit. Ce n’est pas l’état normal des êtres humains, alors avec de telles pensées, de tels comportements dans la communauté internationale, on peut provoquer des réactions négatives chez les gens. » (« Enseignement du Fa au Fahui de New-York 2019 »)
Dans la société occidentale, il est socialement acceptable qu'une personne soit obsédée par le sport. Une personne peut être tellement obsédée par le sport qu'elle paiera pour avoir une chaîne de télévision consacrée au sport, elle pratique un certain nombre de sports et fait partie de plusieurs équipes sportives, elle est bénévole pour entraîner ou aider des jeunes dans des sports et elle soutient avec passion les équipes sportives professionnelles de son choix. Ce comportement est considéré comme physiquement et mentalement sain dans notre société.
Mais d'un autre côté, le fait d'être un défenseur dévoué des droits de la personne et de sensibiliser les gens à une question particulière semble les aliéner. Je savais que l'erreur venait de moi et j'ai regardé à l'intérieur. Dans ces premières années, les gens disaient que j'avais beaucoup de passion, mais ce n'était pas un compliment. J'avais trop d'enthousiasme en parlant de la persécution, et pas assez de rationalité et de calme. J'ai passé des heures à réfléchir à la façon de parler du Falun Gong sans ennuyer mes amis, ma famille et mes collègues.
Le Maître a dit :
« Si parmi les gens ordinaires tout le monde croit que vous avez le cerveau dérangé, si les autres ne vous considèrent pas sur le même pied, si on vous tient à distance, si personne ne vous donne l’occasion d’élever votre xinxing, si personne ne vous prend pour quelqu’un de normal, je dis que là, ça ne va pas ! » (Huitième Leçon, Zhuan Falun)
J'ai décidé qu'il fallait que j'arrête de parler de la persécution devant mes amis et ma famille. Ils savent tous que je pratique le Falun Gong ; ce doit être mon comportement qui naturellement leur clarifie la vérité. Il y a encore des moments où je saisis des occasions de parler du Falun Gong à quelqu'un face à face, mais maintenant je suis très perspicace quant au moment où il est approprié de le faire.
J'ai maintenant compris que je devais me concentrer sur l'aide aux étrangers dans ma région qui, autrement, n'auraient peut-être jamais entendu parler de la persécution du Falun Gong. Ces étrangers sont sous ma responsabilité. Mais comment les atteindre sans avoir l'air dérangé ?
J'ai toujours pensé que les dépliants sur les prélèvements d'organes étaient un outil du Fa qui peut sauver les êtres. J'ai commencé à recevoir des boîtes de dépliants venant de Perth et à les distribuer dans les boîtes aux lettres. Cela me semblait discret et je savais que les personnes prédestinées allaient lire l'information. Je n'ai pas trouvé la marche très efficace, alors j'ai emprunté le scooter d'un ami et j'ai pu faire beaucoup de choses. Cela s'est avéré être un tournant dans mes efforts pour expliquer les faits sur le Falun Gong. À partir de ce moment-là, de plus en plus de projets pour parler du Falun Gong m'ont été proposés les uns après les autres.
Le Perth Chinese Epoch Times avait décidé d'avoir deux pages en anglais dans chaque édition. Le rédacteur en chef m'a demandé si je pouvais lui préparer plusieurs articles parmi lesquels il pourrait choisir chaque semaine, et si je pouvais relire les deux pages une fois qu'elles seraient terminées. J'étais très heureuse d'y participer, mais pendant un certain temps, je n'ai pas réussi à savoir qui lirait ces pages. Récemment, deux pratiquants chinois sont venus visiter ma ville pendant quelques jours, et nous avons discuté pendant que je leur faisais visiter la ville. Un des pratiquants a vendu de la publicité pour le journal et il m'a expliqué à quel point ces deux pages en anglais sont précieuses pour montrer aux propriétaires d'entreprises occidentales le calibre du contenu du journal. Après cela, tout avait un sens, et je me sentais encore plus honorée de jouer un rôle.
Sauver les gens dans les régions éloignées
Ensuite, mon travail m'a obligée à me rendre dans une petite ville rurale et à y passer quelques jours. Pendant que j'y étais, j'ai pensé que ce n'était pas une coïncidence et que je devais atteindre toutes ces bonnes personnes de la campagne. Pendant mon temps libre, je suis retournée dans ma ville et j'ai ramassé une boîte de dépliants. J'ai essayé de me déplacer en voiture pour les distribuer dans la petite ville, mais dans les zones agricoles, les maisons sont éloignées les unes des autres et la plupart d'entre elles n'ont pas de boîtes aux lettres en bordure de route. Je me suis rendu compte que je devais utiliser les services postaux, alors je suis allée au magasin général local et je me suis arrangée pour envoyer un dépliant à chaque foyer de la ville.
Après cela, j'ai voulu toucher toutes les communautés paysannes près de chez moi. Je pense que c'est ce que le Maître voulait que je fasse. Au début, je me suis rendue dans les villes voisines et j'envoyais les dépliants à partir du magasin général. J'ai contacté plusieurs villes, mais on m'a donné une sérieuse indication pour que j'utilise mon bureau de poste local. J'ai un budget d'environ 100 $ par mois et je vais continuer à le faire, pour atteindre des villes de plus en plus éloignées. Je suis ravie d'avoir toujours une indication au moment opportun sur la prochaine ville à contacter. Je ressens la divine guidance du Maître dans ces moments.
J'ai aussi fait un projet après avoir réalisé qu'il y avait un Institut Confucius dans une des universités voisines. J'ai donc compilé une base de données de plus de 1000 écoles et je leur ai envoyé un courriel expliquant les faits sur les Instituts Confucius. J'ai pu suivre les courriels et j'ai pu constater que ce projet a eu un effet certain. J'ai même pu écrire un article à ce sujet, qui a été publiée sur Minghui.
Récemment, on m'a demandé de diriger un projet de médias sociaux. Quelqu'un d'un groupe mondial de Falun Dafa m'a posé des questions sur les projets pour les pratiquants isolés, alors j'ai écrit un commentaire décrivant comment j'envoyais du courrier aux communautés agricoles. Grâce à cela, deux choses se sont produites.
D'abord, une personne qui a lu mon commentaire a décidé qu'elle pouvait faire cette activité dans son pays et elle m'a demandé des détails. Plus tard, quand j'en ai parlé à un pratiquant d'une banlieue de Perth, il a décidé qu'il devrait le faire dans sa région aussi.
Des opportunités naturellement présentées
Une personne du New York Epoch Times m'a contactée. Elle m'a dit que mon commentaire sur les médias sociaux lui tenait à cœur. Elle m'a demandé combien de temps je pourrais avoir chaque semaine. Elle m'a mis en contact avec quelqu'un du Sydney English Epoch Times, et maintenant je l'aide dans la relecture chaque semaine.
L'année dernière, à la foire agricole, une dame m'a fait une offre. Elle aime la méditation et savait que les exercices de Falun Gong étaient enseignés gratuitement. Elle travaille pour un agent immobilier local. Elle m'a demandé si je pouvais enseigner les exercices après le travail dans une grande salle de leur bureau une fois par semaine. Je souhaitais avoir un site de pratique local et maintenant, on m'en offrait un ! J'ai remercié le Maître pour l'arrangement.
En septembre dernier, j'ai acheté mon propre scooter et je peux maintenant faire aussi quelques heures de livraison dans les boîtes aux lettres de ma ville chaque semaine.
Ma participation à tous ces projets s'est faite très naturellement et il n'y a aucun sentiment de culpabilité et aucun sentiment d'extrême. C'était vraiment le reflet de « …le seul moyen juste est de l’apprendre sans aucun but. » (« Apprendre la Loi », Points essentiels pour avancer avec diligence) Je voulais bien faire les trois choses et accomplir mon vœu, et le Maître pouvait voir mon souhait. Maintenant, je travaille sur tellement de projets que je dois être très organisée pour les équilibrer, avec mon travail à plein temps, ma vie de famille, les exercices quotidiens, l'étude du Fa et la pensée droite.
Le sérieux de l'étude du Fa
Une bonne routine d'étude du Fa régulière est essentielle. Je me souviens que le Maître a insisté sur le sérieux de l'étude régulière du Fa. Depuis le début, j'ai été stricte avec moi-même sur l'étude du Fa tous les jours, mais cela ne signifie pas que la qualité de mon étude était bonne. Il y a eu de graves interférences qui ont pris différentes formes.
Étant une pratiquante éloignée, je n'ai pas l'occasion d'étudier directement avec qui que ce soit, alors j'ai commencé à étudier une conférence entière chaque soir sur Internet avec des pratiquants chinois. Ils lisent tous en chinois et j'ai dû me concentrer à fond pour les suivre et être dans le bon paragraphe. J'ai lu avec concentration et très sincèrement.
Puis des anglophones nous ont rejoints et nous avons formé un groupe de langue anglaise. Je suis devenue plus complaisante, parce que même si je n'étais pas concentrée, je savais toujours à quel paragraphe nous étions. Ce groupe est rapidement passé à la lecture le matin après les exercices et la pensée droite. À cause des conceptions humaines fortes, j'ai développé de mauvaises habitudes et pendant longtemps je n'ai pas pensé à considérer cela comme un problème.
Mes pensées se déchaînaient. Je lisais avec une forte mentalité de parade et j'accentuais les mots. J'étais irritée par les voix et les styles des autres. Parfois, mes heures de travail changeaient, alors je lisais vite parce que je voulais avoir un peu de temps libre avant d'aller au travail. Parfois, j'avais une forte somnolence. Parfois, je regardais quelque chose sur Internet quand ce n'était pas à mon tour de lire, ou je rêvais même quand je lisais à haute voix. J'ai même pris l'habitude de regarder l'heure et de vérifier combien de pages il restait dans la conférence.
Il y a eu encore une autre forme d'ingérence quand je pensais à quelque chose d'ordinaire que je devais dire à quelqu'un, ou que j'avais une bonne idée de quelque chose, ou que je pensais à une corvée que je devais faire. J'avais peur de ne pas m'en souvenir plus tard et je ressentais un sentiment d'urgence, alors j'envoyais un texte, je m'écrivais une note ou j'écrivais un courriel. Les idées venaient dès que l'étude du Fa commençait. Elles me semblaient être de si bonnes idées et j'étais convaincue que je les perdrais si je ne les notais pas immédiatement. Ce n'est que très récemment que j'ai réalisé à quel point j'ai été irrespectueuse envers le Maître et le Fa.
Le Maître a dit :
« Évidemment, changer d’un coup votre manière de penser n’est pas chose facile ; mais à partir d’aujourd’hui, en suivant mes conférences, vous modifierez graduellement votre manière de penser, aussi je souhaite que chacun écoute attentivement. » (Première Leçon, Zhuan Falun)
En 2016, un autre pratiquant de Perth et moi-même avons commencé un deuxième groupe d'étude quotidien six soirs par semaine. Nous lisons systématiquement toutes les conférences d'avant 1999 sur FalunDafa.org. Nous lisons pendant 30 minutes, nous émettons la pensée droite, puis nous lisons pendant encore 15 minutes. Nous avons lu tous les documents au moins trois fois. Nous ne sommes pas pressés et nous lisons attentivement. Parfois, nous relisons même un paragraphe si l'un d'entre nous n'était pas concentré ou voulait mieux comprendre. Je ne saurais trop insister sur les bienfaits que cela a procurés.
Quand j'ai commencé à cultiver, je n'ai lu ces premiers documents qu'une seule fois, puis je me suis concentrée sur les nouvelles conférences, mais sans une compréhension très solide des bases, j'ai lutté pour comprendre les concepts de la rectification de Fa. Après trois ans de lecture de ces premiers documents, ma compréhension s'est améliorée et j'ai l'impression de rattraper mon retard.
Bien que j'aie encore des interférences quand je lis le Zhuan Falun, j'en suis consciente maintenant et je m'améliore. L'autre jour, un pratiquant avec qui j'ai lu a dit que ma façon de lire avait changé et qu'il lui semblait que je comprenais ce que je lisais plutôt que de juste me contenter d'avancer. En fait, j'ai commencé à avoir de nouvelles compréhensions en lisant.
Mes habitudes d'étude du Fa sont routinières et disciplinées, même si mon esprit humain ne l'est peut-être pas. J'ai récemment remarqué que j'avais un désir ardent de connaître des moments d'amélioration soudaine et spectaculaire de la cultivation. Mais en écrivant ce partage et en jetant un coup d'oeil sur la façon dont j'étais dans les premières années de ma cultivation je peux voir que mon amélioration a été vraiment spectaculaire ; c'est arrivé si progressivement que je ne l'ai pas remarquée. L'étude du Fa et regarder à l'intérieur étaient la clé du succès.
La gratitude humaine est insuffisante pour ce que le Maître nous a donné. Merci Maître. J'ai encore beaucoup d'attachements et de choses que je ne sais pas bien gérer. Je terminerai ce parcours avec une diligence sincère. Merci à vous, compagnons de cultivation. Même si je suis si loin de vous tous dans cette dimension humaine, je sais que nous sommes tous ensemble. S'il vous plaît indiquez-moi si j'ai dit quelque chose qui n'est pas conforme avec le Fa.
Merci Maître ! Merci à vous compagnons de cultivation !
(Présenté au Fahui d'Australie 2019)
Traduit de l'anglais
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