(Minghui.org) J'ai toujours été une personne introvertie et je parlais rarement avec les inconnus. En tant que pratiquants, cependant, nous devons parler aux gens. Même si j'ai fait de gros efforts, entamer une conversation reste encore un défi pour moi.

Quand je venais d'arriver aux États-Unis, j'habitais dans une grande ville et je suis sortie pour clarifier la vérité sur le Falun Gong dans des lieux touristiques bien connus. La plupart des touristes chinois qui voyagent en dehors de la Chine ont été avertis de ne pas parler avec les pratiquants de Falun Dafa et de ne pas accepter de documents de leur part, sinon ils pourraient avoir des problèmes à leur retour en Chine. À cause de cela, ils me faisaient en général signe de partir ou secouaient la tête quand je leur offrais des dépliants. Certains m'ont même lancé des injures. C'est devenu tel que j'hésitais dès que je les voyais.

Un jour, sept ou huit touristes venus de Chine se sont assis sur un banc pour se reposer. J'ai marché dans leur direction, je les ai salués et j'ai commencé à parler de la façon dont des millions de Chinois ont déjà démissionné du Parti communiste chinois (PCC) et de ses organisations affiliées. Sans surprise, ils m'ont tous fait signe de partir et certains m'ont dit : « C'est tellement ennuyeux. Nous voyons des pratiquants de Falun Dafa partout. »

Je suis allée vers l'extrémité du banc et je me suis assise. J'ai commencé à parler à un homme âgé qui était à côté de moi. Immédiatement, il s'est fâché et a dit à haut et fort qu'il ne voulait pas écouter. Il m'a dit que je ne pouvais pas m'asseoir à côté de lui. Je lui ai répondu calmement : « Vous avez le droit de vous asseoir ici, et moi aussi. »

Quelques minutes plus tard, il s'est levé et il est parti. Quatre ou cinq personnes sont parties avec lui. Je savais qu'il fallait vraiment que je lui parle, mais je craignais d'être à nouveau rejetée. J'ai regardé à l'intérieur et j'ai réalisé que cette crainte provenait de ma conception humaine, qui est de ne pas perdre la face. J'ai marché vers lui. Il a levé la main et a refusé de m'écouter. J'ai renoncé et je me suis à nouveau assise.

Il y a de nombreux touristes à cette attraction populaire et en général il est très difficile de trouver un endroit pour s'asseoir. Cependant, plusieurs places assises étaient libres entre nous et personne ne s'y était assis. Nous étions à la fois proches et en même temps si éloignés. J'ai pensé : « N'est-ce pas un indice du Maître ? Je dois surmonter ma crainte et briser mes conceptions à propos d'être rejetée et de perdre la face. »

Une fois de plus, je suis allée vers lui et je me suis assise à côté de lui. Je lui ai souri et j'ai dit : « Vous voyez, nous sommes tous deux des inconnus venus de Chine. Nous avons tous les deux parcouru des montagnes et traversé des océans afin de nous rencontrer ici, aux États-Unis, et nous asseoir sur le même banc. N'appelleriez-vous pas cela une relation prédestinée ? »

Le visage de l'homme s'est détendu. J'ai continué : « Vous avez dû beaucoup marcher aujourd'hui, et vous êtes fatigué. Je suis désolée de vous avoir dérangé. » L'homme avait l'air un peu embarrassé.

J'ai souri et j'ai dit : « En fait, je suis très timide et je ne parle pas aux inconnus. La raison pour laquelle je continue de vous déranger est que j'ai quelque chose de vraiment important à vous dire pour votre bien. Je ne veux pas prendre trop de votre temps. Je veux simplement rapidement vous expliquer pourquoi je vous invite à démissionner du PCC. Pourriez-vous, s'il vous plaît, m'écouter ? »

J'ai commencé à parler et à la fin, je lui ai demandé si je pouvais l'assister à démissionner du PCC avec un pseudonyme. Il a hoché la tête et acquiescé. Il a souri et m'a dit merci.

J'avais enfin pu passer outre mon attachement. Cependant, je n'étais pas heureuse, car cela pourrait se reproduire : cette crainte de déranger les autres ou d'être rejetée. Surmonter cela, c'était comme peler un oignon, couche par couche.

Un jour, j'ai parlé à deux hommes de démissionner du PCC. Bien qu'ils fussent réticents, ils n'avaient pas une mauvaise attitude. L'un d'eux a brusquement commencé à prendre des photos de moi. J'avais entendu dire que les espions prennent des photos pour faire un signalement auprès du PCC, je lui ai donc demandé d'arrêter. Il a continué et m'a même suivie. J'ai demandé si je pouvais voir les photos et ensuite, je lui ai demandé de les supprimer, mais il a refusé.

J'ai regardé à l'intérieur afin de voir quelle conception était la cause de cela. J'ai réalisé que c'était ma crainte. Je craignais d'être dénoncée au PCC. Qu'y avait-il de si horrible à être signalé au PCC ? Quand j'ai été arrêtée en Chine, la police a pris des photos de moi sous différents angles. Pourquoi aurais-je peur de ce touriste ?

Je me suis souvenue de ce que le Maître a dit :

« Donc, peu importe où se trouvent nos pratiquants, tant que tu préserves ton cœur et que tu cultives avec dignité et droiture, tu n’as pas besoin de t'inquiéter à propos de ces choses, tu n’auras aucun problème. Puisque ton inquiétude elle-même est un attachement, dès que tu as cet attachement, il doit être éliminé, donc même s’il semble que ce soit l’interférence provenant des autres, elle pourrait en fait être causée par ton propre cœur » (Enseignement du Fa à la conférence de Fa en Nouvelle-Zélande)

J'ai décidé de ne pas discuter avec lui. Pendant qu'il prenait des photos, je lui ai demandé, ainsi qu'à l'autre homme, de démissionner du PCC et ses organisations affiliées. L'homme qui prenait les photos n'était membre d'aucune d'entre elles. Je lui ai demandé de se rappeler : « Falun Dafa est bon ! Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ! »

Avant de partir, j'ai demandé à l'homme pourquoi il m'avait pris en photos, puisque nous ne nous connaissions pas. Il a souri et dit que c'était un souvenir. J'ai réalisé qu'il voulait juste se vanter quand il serait de retour en Chine. Aux États-Unis, il avait rencontré une pratiquante de Falun Dafa qui lui avait recommandé de démissionner du PCC ; c'est une bonne chose. J'espère qu'il parlera à d'autres de notre rencontre.

Penser d'abord aux autres

Une fois, alors que je clarifiais la vérité dans une bibliothèque, une femme m'a demandé un dépliant et m'a demandé de quoi il s'agissait. Dès que j'ai prononcé les mots Falun Dafa, elle a jeté le prospectus et m'a crié qu'elle n'en voulait pas. Elle a fait demi-tour et elle est partie.

J'ai pensé : « Je me trouve juste à côté d'un stand du Falun Dafa. Comment cela pourrait-il ne pas être à propos du Falun Dafa ? » Je n'ai pas pu me retenir et j'ai ri. La femme m'a entendue. Elle s'est arrêtée, a fait demi-tour et a ri elle aussi.

Son rire m'a émue. De nombreux Chinois me croisent dans la rue, et leur visage est amer et tendu. Ils ignorent toute personne qui leur adresse la parole. Cette femme a souri, ce qui indiquait qu'elle était gentille.

Le Maître a dit :

« Même quand dans ce monde humain vous passez vers quelqu’un tellement vite que vous n’avez pas le temps de prononcer ne serait-ce qu’une parole, vous devez quand même laisser cette personne avec votre compassion. Ne laissez pas tomber celui qui doit être sauvé, à plus forte raison celui qui a une affinité prédestinée. »(« Enseignement de la Loi à la conférence de Loi à Atlanta 2003 », Enseignement de Fa dans les conférences IV)

Ma compréhension des « liens prédestinés » n'est pas si profonde, car je ne sais pas avec qui j'ai des affinités prédestinées. Je suis gentille avec tout le monde.

La plupart des gens qui passent dans cette rue sont des ouvriers. Nombre d'entre eux n'ont pas l'habitude qu'on leur adresse la parole en disant : « Monsieur ». Petit à petit, de plus en plus de gens ont réagi à mon attitude aimable. Certains ont commencé à me parler : « Je ne vois pas très bien. Je ne peux pas le lire. » « Je ne sais pas lire. » « J'en ai déjà un. » « Je n'ai pas le temps de le lire. »

J'ai été très touchée quand ils ont commencé à interagir avec moi. De nombreuses personnes m'ont souri. Ceux qui avaient une mauvaise attitude ont maintenant une expression du visage plus douce.

Parfois, je vais à un arrêt de bus où les gens prennent un bus pour aller au casino. Quand on s'approche de l'heure de départ prévue, les gens attendent dans de longues queues. J'avais entendu dire qu'il y avait de nombreux espions chinois là-bas. Je voulais quand même leur parler.

Un jour, une dame qui attendait le bus pour le casino m'a demandé un dépliant. Un homme dans la queue lui a crié dessus : « Vous ne savez pas que ce sont des documents de Falun Dafa ? Pourquoi avez-vous accepté cela ? » Tout le monde écoutait. Quand il a vu que je le regardais, il a baissé la voix. Je n'entendais plus ce qu'il disait, mais je savais qu'il disait du mal de Dafa.

Je ne voulais pas intensifier le conflit, alors je n'ai pas marché tout de suite. Quand j'ai vu que l'homme se trouvait à la fin de la queue, je lui ai dit : « Monsieur, que savez-vous du Falun Dafa ? Je peux vous donner quelques informations. » Il a refusé. Les gens autour de nous pouvaient entendre notre conversation. Mon but était atteint. Je voulais simplement que les gens réalisent qu'il ne savait rien du tout à propos du Falun Dafa.

Je tiens toujours les documents de clarification de la vérité en hauteur afin que les gens puissent facilement lire les titres, même s'ils n'acceptent pas les documents. Au début, j'avais mal aux épaules et dans la nuque. J'ai pensé que je n'avais pas besoin de toujours les tenir en l'air et que je pouvais baisser les bras de temps en temps. Mais de nombreuses personnes ne pourraient alors pas voir les documents. Il est difficile de les maintenir en hauteur, mais la souffrance peut éliminer le karma. J'ai nié l'idée d'être à l'aise et j'ai gardé les bras en l'air.

Un jour, j'étais sur un site de clarification de la vérité près d'un bureau de poste. Une femme d'âge moyen est venue vers moi et m'a dit : « Donnez-m'en un s'il vous plaît. Je vois que vous n'en avez pas distribué depuis un petit bout de temps. » Je l'ai remerciée pour sa gentillesse.

Le mois de mai est en général pluvieux et il y a du vent, donc j'ai un parapluie en main. Mes vêtements se mouillent et mes chaussures sont trempées, mais je ne veux pas mettre d'imperméable. Quand je porte un imperméable, c'est plus difficile de sortir les documents à temps, car les gens passent en vitesse.

Une femme d'âge moyen qui avait l'air en colère est passée et a dit : « Il fait tellement froid. Pourquoi ne rentrez-vous pas chez vous ? » À travers ses paroles, j'ai senti l'attitude bienveillante des gens envers nous. Ce jour-là, mes chaussures étaient mouillées et mon corps tremblait dans le froid. Je n'arrêtais pas de réciter les paroles du Maître :

« Un pratiquant ne craint ni le froid ni la chaleur. Et le vent ne peut pas vous rendre malade. » (Enseignement de Fa à la conférence de Fa à Singapour)

Identifier mes attachements

Pendant que je distribuais les documents, j'ai remarqué que certaines personnes âgées utilisaient un déambulateur pour marcher, ou que des travailleurs déchargeaient des camions. Je pensais qu'ils ne pourraient pas prendre les documents, car ils n'avaient pas les mains libres. Cependant, d'autres pratiquants leur donnaient des documents et ils les acceptaient. J'ai réalisé que ma conception humaine me bloquait.

Les travailleurs mettaient les documents entre les boîtes et ils avaient toujours les mains libres pour pousser le chariot. Quand les gens acceptaient les documents, ils trouvaient un moyen de les garder.J'avais toujours cette conception qu'il ne faut pas déranger les autres. J'ai réalisé que c'était un obstacle qui allait affecter ma capacité à sauver les gens.

Quand les touristes chinois ne voulaient pas écouter, certains pratiquants mettaient en route l'enregistrement audio des Neuf commentaires sur le Parti communiste et marchaient avec eux. Je n'étais pas très sûre que c'était approprié de faire ainsi. Ces pratiquants disaient que peu importe si les gens voulaient écouter, ils pourraient toujours entendre un ou deux mots. Cela pourrait aider à éliminer le mal dans d'autres dimensions.

Je me suis souvenu de ce que le Maître a dit :

« Comment ceux qui doivent être sauvés peuvent-ils choisir comment eux-mêmes seront sauvés ? Tombés à l'eau, des gens veulent le sauver, pourtant il dit : vous ne pouvez pas me sauver directement avec les mains, vous devez me sauver avec le bateau qui me plaît. Comment cela peut-il aller ? » (« Enseignement de la Loi lors de la Conférence de Loi à Philadelphie aux États-Unis 2002 », Enseignement de Fa dans les conférences II)

Il y a différentes compréhensions du Fa à différents niveaux. J'ai regardé en moi et je me suis demandé pourquoi je ne voulais pas faire ça. J'ai réalisé que j'avais encore peur. Je ne voulais pas que les gens me rejettent et je ne voulais pas déranger les autres.

Le Maître a dit :

« Dafa rend harmonieux les êtres vivants, les êtres vivants rendent aussi harmonieux Dafa. » (« Dao Fa (Parler de la Loi) », Points essentiels pour avancer avec diligence)

Dafa est harmonieux. Peu importe la situation, on devrait regarder à l'intérieur afin de trouver quelles conceptions nous avons et les éliminer.

Le Maître a dit :

« Par ailleurs, sur les différents points de clarification que vous tenez, dans les activités que les disciples de Dafa ont spontanément organisées, tout ceci a eu un très grand effet sur la clarification de la vérité et le salut des êtres, c'est très bien ! Ce qui compte, ce n'est pas si tu as fait tout cela avec brio, mais si ce que tu as fait a été efficace, comment tu as positionné ton cœur, si tu es un pratiquant ou non. » (« Enseignement du Fa au Fahui de New York 2019 »)

Nous devrions nous cultiver nous-mêmes et éliminer nos conceptions afin de pouvoir sauver de façon plus efficace les êtres.

Traduit de l'anglais