Une femme du Jilin jugée pour sa croyance témoigne contre la violence policière et l'interrogatoire de police

(Minghui.org) Une habitante de la ville de Liaoyuan, dans la province du Jilin, a été jugée le 9 novembre 2020 pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999. L'avocat de M^me Yin Lanhua a plaidé non coupable pour elle et M^me Yin Lanhua a également témoigné pour sa propre défense.

La police est entrée par effraction au domicile de M^me Yin vers 21 heures le 6 juillet 2020 et l'a arrêtée. Ses livres sur le Falun Gong, le matériel y afférent, et certains billets de banque imprimés avec des messages sur le Falun Gong (afin de surmonter la stricte censure de l'information en Chine pour sensibiliser les gens à la persécution), ont été confisqués.

M^me Yin a été amenée au poste de police de Xiangyang après son arrestation. La police l'a immobilisée sur une chaise pour l'interroger pendant trois jours, les mains menottées dans le dos. Elle a été transférée au centre de détention de la ville de Liaoyuan le 9 juillet.

Le fils de M^me Yin s'est rendu au parquet municipal de Liaoyuan et a porté plainte contre le policier Guo Kaiming pour l'arrestation de sa mère. Le parquet a refusé d'accepter ses plaintes.

Le tribunal du district de Longshan a tenu une audience au moyen d'une vidéoconférence le 9 novembre. M^me Yin a été accusée « d'atteinte à l'ordre public par une organisation sectaire », un prétexte habituel utilisé pour piéger et emprisonner les pratiquants de Falun Gong. Elle a nié les accusations portées contre elle et a déclaré qu'elle voulait simplement être une bonne personne et qu'elle n'avait enfreint aucune loi.

M^me Yin a également témoigné qu'après qu'elle a été emmenée au poste de police, la police lui a mis une cagoule noire sur la tête et l'a battue. Elle a fait un arrêt cardiaque et a été envoyée à l'hôpital pour être réanimée. Après qu'elle a été renvoyée au poste de police quelques heures plus tard, la police l'a bloquée sur une chaise, lui a menotté les mains dans le dos et lui a également attaché les bras. Elle n'a pas été autorisée à se lever ni à utiliser les toilettes, et les gardiens ne lui ont pratiquement pas donné de nourriture pendant les trois jours d'interrogatoire.

Le juge a demandé à M^me Yin si elle avait fabriqué elle-même les documents du Falun Gong. Elle a répondu qu'elle n'avait pas l'équipement nécessaire pour le faire. Elle a ajouté que même si elle possédait ces documents, c'était totalement légal, car aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine et le Bureau de publication chinois a également levé l'interdiction sur les livres de Falun Gong en 2011.

L'avocat a souligné la divergence dans son dossier. Bien que M^me Yin ait été arrêtée le 6 juillet, la police a fixé au 8 juillet la date de son arrestation sans fournir d'explication. En outre, la police l'a également interrogée et a fabriqué des preuves contre elle. « Ce que la police a fait est en violation avec la loi, donc les preuves qu'elle a fournies ne peuvent pas être utilisées contre ma cliente », a déclaré l'avocat.

Le juge et le procureur ont gardé le silence.

Deux autres pratiquants, Yue Changyou et M^me Ji Fengxia, qui ont été arrêtés le même jour que M^me Yin pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong dans une zone résidentielle, ont également été jugés par le tribunal du district de Longshan le 9 novembre. Les détails de leurs audiences doivent encore être examinés.

Traduit de l'anglais