(Minghui.org) Le 9 décembre 2020, veille du 72e anniversaire de la déclaration de la Journée internationale des droits de l'homme, l'Association canadienne du Falun Dafa et le Centre Raoul Wallenberg pour les droits de l'homme ont organisé un webinaire en ligne sur les violations des droits de l'homme en Chine. Alex Neve, ancien secrétaire général d'Amnesty International au Canada, a prononcé un discours et a condamné la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois, qui dure depuis plus de vingt et un ans.

Alex Neve, ancien secrétaire général d’Amnesty International au Canada

Alex Neve, qui vient de quitter ses fonctions après avoir passé vingt ans à Amnesty International, Canada, à défendre les droits de l'homme, a déclaré que, depuis que le Parti communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999, il y a eu 22 journées des droits de l'homme, mais que la persécution continue à sévir en Chine.

Pendant toute cette période, a-t-il dit, année après année les violations implacables, cruelles et systématiques des droits de l'homme par le gouvernement chinois à l'encontre des pratiquants de Falun Gong et des membres de leur famille n'ont fait que s'aggraver et continuer sans relâche.

« Au cours de ces années, j'ai souvent rejoint les pratiquants de Falun Gong ici au Canada, qui se réunissaient sur la Colline du Parlement et devant l'ambassade de Chine à Ottawa pour attirer l'attention sur cette cruelle et interminable répression des droits de l'homme. J'ai été aux côtés de tant de membres de famille ici au Canada qui se sont sérieusement inquiétés du sort de leurs proches emprisonnés en Chine. J'ai tout du long été soutenu par la conviction et la clarté des pratiquants et de leurs proches, par leur résilience, par leur détermination à persévérer, et assurément par leur force et leur courage absolu en refusant de se taire », a-t-il déclaré.

Il a souligné que les gens ont le droit à la vie et que toutes ces violations des droits de l'homme doivent cesser. « Cela signifie assurément que le gouvernement canadien doit accroître ses efforts pour travailler à la fois de façon bilatérale et multilatérale afin d'intensifier considérablement la pression sur le gouvernement chinois pour qu'il cède », a-t-il dit.

« Cela signifie également que les droits de l'homme doivent passer en premier dans nos relations avec la Chine, au centre de tous nos engagements dans l'ensemble du gouvernement et dans toutes les relations d'affaires. Cela signifie que les droits de l'homme ne peuvent pas être relégués au second plan, par exemple en matière de commerce et d'investissement. »

Il a ajouté que la persécution se poursuit depuis bien trop longtemps. « Nous devons absolument voir s'intensifier les efforts au sein de la communauté internationale, en travaillant avec un large éventail de gouvernements, aussi large que possible, pour faire comprendre qu'il faut s'attaquer au bilan atroce de la Chine en matière de droits de l'homme. »

Il a dit que le régime communiste chinois est devenu notoire pour sa répression du peuple, y compris avec deux décennies de persécution à l'encontre du Falun Gong, la détérioration de la situation à Hong Kong, les camps de concentration détenant des Ouïghours, les abus contre les Tibétains et les Mongols, ainsi que la constante répression des avocats, défenseurs et militants des droits de l'homme. Il a également mentionné la pratiquante de Falun Gong et sino-canadienne Sun Qian, qui purge actuellement une peine de huit ans en Chine, et s'est dit inquiet de la torture et des abus auxquels Sun est assurément confrontée dans la prison chinoise.

M. Neve a également déclaré qu'au cours des trois dernières années, le Parti communiste chinois a étendu sa répression et ses abus sur le sol canadien et que cela a été ressenti par toutes les communautés et groupes de défense des droits de l'homme au Canada, comprenant les pratiquants de Falun Gong, les Hongkongais, les Ouïghours, les Tibétains, et les militants pro-démocratie et les défenseurs des droits de l'homme.

« Les pratiquants de Falun Gong à travers le Canada ont fait l'objet de toute cette gamme d'interférences et d'attaques », a-t-il déclaré.

« Les menaces s'étendent aux personnes qui se trouvent au Canada, ainsi qu'aux membres de leur famille qui vivent encore en Chine. Cela a lieu sur les médias sociaux, par la surveillance, le contrôle et le piratage de téléphones, d'ordinateurs et de sites web ; dans la presse écrite et audiovisuelle sur les campus des universités et des hautes écoles lors de rassemblements publics et d'événements culturels. »

Ceux qui sont responsables des menaces restent souvent anonymes ou invisibles. Mais il est clair qu'elles sont « dirigées, soutenues ou encouragées par des fonctionnaires chinois », a-t-il déclaré. Les menaces sont de nature intimidante, raciste et fanatique ; certaines menaces directes de violence comprennent des violences sexuelles et même la mort.

En réponse à de tels harcèlements, menaces et ingérences, Amnesty International a publié en mai 2020 un rapport détaillant les infractions violentes commises à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme au Canada. Le rapport a également documenté la détérioration du bilan de la Chine en matière de droits de l'homme.

M. Neve a déclaré qu'il existe des défis géopolitiques pour presser le gouvernement chinois de s'abstenir de graves violations des droits de l'homme, mais que ces défis ne peuvent jamais être une excuse pour l'inaction ou une approche tiède et dispersée pour traiter les violations des droits de l'homme au Canada ayant des liens directs ou indirects avec le gouvernement chinois. « Il est temps d'agir », a-t-il dit.

Il a déclaré que le parti d'opposition au Canada a présenté une motion demandant au gouvernement de répondre aux défis immédiats. « Ce que nous voulons assurément, c'est que le gouvernement mette en place une réponse en consultation avec les groupes et les individus qui subissent les abus et l'intimidation. Cela comprendra une combinaison de réformes législatives… [ou] des changements institutionnels et politiques. »

« Il est temps pour le monde de trouver sa voix en ce qui concerne le bilan abyssal de la Chine en matière de droits de l'homme », a déclaré M. Neve.

Traduit de l'anglais