(Minghui.org) Un habitant de la ville de Chibi, dans la province du Hubei, qui est détenu depuis deux ans pour sa croyance dans le Falun Gong, a récemment subi un examen physique complet. Son foie, ses poumons, son cœur, ses reins et ses cornées ont été spécifiquement examinés et des échantillons de sang et de moelle osseuse ont été prélevés de force.
M. Zhou Guoqiang est actuellement détenu en isolement. Les pratiquants de Falun Gong locaux soupçonnent qu’il est peut-être devenu un candidat non consentant au prélèvement forcé d’organes et demandent à la communauté internationale de prêter attention à son cas.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Il a été prouvé que des pratiquants vivants de Falun Gong ont été soumis à l’extraction forcée de leurs organes vitaux pour soutenir la lucrative industrie de la transplantation en Chine.
De nombreux pratiquants de Falun Gong détenus ont déclaré avoir subi des examens physiques complets et des prises de sang fréquentes. Ils ont également indiqué qu’ils étaient le seul groupe visé par ces examens, alors que les autres détenus ne l’étaient pas.
De nombreux experts médicaux soupçonnent que des échantillons de sang sont fréquemment prélevés auprès des pratiquants de Falun Gong pour constituer une banque d’organes pour les hôpitaux chinois, car certains hôpitaux ont annoncé sur leur site web des délais d’attente aussi courts que deux semaines pour l'obtention d'un organe compatible.
Arrestation et examen physique
M. Zhou Guoqiang, un cinquantenaire ancien employé de la Banque industrielle et commerciale a été arrêté vers 17 heures le 26 décembre 2018, alors qu'il travaillait dans la ville de Wuhan, dans la même province.
Il a d’abord été emmené au poste de police de Yujiatou. Les policiers l’ont attaché à une chaise de fer, l’ont interrogé et l’ont battu. Ensuite, ils l’ont emmené à l’hôpital pour un examen physique complet. Ils ont examiné ses yeux, son cœur, ses reins, son foie et ses poumons. L’infirmière lui a également prélevé plusieurs centaines de millilitres de sang, ce qui était bien plus que ce qui était utilisé lors d’un examen physique normal. Elle a également prélevé un échantillon de sa moelle osseuse.
M. Zhou a ensuite été emmené au centre de détention de Qingling avant d'être transféré au centre de détention de Hongmiao, puis de revenir au centre de détention de Qingling. Il a été rapporté que tous les pratiquants de Falun Gong détenus au centre de détention de Qingling se sont vu attribuer un numéro. Beaucoup ont été détenus pendant une longue période sans avoir été condamnés.
Huang Xiaojun, le directeur du Bureau 610 de la ville de Wuhan, une agence extrajudiciaire créée spécifiquement pour persécuter le Falun Gong, serait chargé du dossier de M. Zhou.
Persécution passée
Le 20 juillet 1999, le jour où le régime communiste chinois a officiellement commencé sa persécution du Falun Gong, M. Zhou et une dizaine d'autres pratiquants ont été arrêtés pour avoir fait les exercices de Falun Gong dans un parc et ont écopé de quinze jours de détention.
Travaux forcés
Pendant sa période de détention de quinze jours, M. Zhou a été emmené dans une carrière pour transporter des pierres et alimenter les concasseurs de pierres. À un moment donné, on lui a dit de nettoyer la poussière sous les concasseurs. Sans équipement de protection approprié, il a failli suffoquer et une épaisse couche de poussière s’est accumulée sur ses vêtements. Les gardes lui ont ordonné, ainsi qu’à d’autres pratiquants, de travailler sans aucune interruption ni pause.
Après le coucher du soleil, les gardes ont emmené les pratiquants dans un petit étang de boue malodorante pour se laver. Le dîner qu’on leur a donné était un petit bol de riz avec des radis marinés épicés. Ayant respiré la poussière de pierre, leur gorge leur faisait très mal après avoir mangé le riz sec et les radis épicés.
Torturé au centre de détention de la ville de Chibi
Après les quinze jours de détention, les gardiens ont refusé de libérer M. Zhou. Au lieu de cela, ils l'ont transféré au centre de détention de la ville de Chibi.
À son arrivée, M. Zhou a été soumis à toutes sortes de tortures par les détenus, notamment à des coups de poing et de pied sur la poitrine et à l’obligation de se tenir contre un mur avec une tasse d’eau entre les deux.
Au cours d’une séance de torture, les détenus lui ont enlevé ses vêtements, lui ont appuyé la tête contre le mur et lui ont versé lentement de l’eau sur la tête. L’eau couvrait son nez et sa bouche, le laissant incapable de respirer. Lorsqu’il se débattait, le détenu le battait.
Les gardes ont également ordonné à plusieurs pratiquants de s'agenouiller dans le couloir et les ont ensuite fouettés avec de fines bandes de bambou. M. Zhou a dit que la douleur était très vive, comme si un serpent ou une abeille le piquait. Certains pratiquants se sont roulés sur le sol à cause de la douleur. Les gardes ont appelé cela la torture du « porc frit avec des pousses de bambou ».
Dans un autre épisode de torture, les gardes ont menotté M. Zhou avec une main levée derrière son dos pour rejoindre l’autre main tirée par-dessus son épaule. Cette méthode de torture s’appelait « porter une épée ».
Trois ans de travaux forcés
Des semaines plus tard, la police a condamné M. Zhou à trois ans de travaux forcés. Le 31 décembre 1999, il a été emmené pour la première fois au camp de travaux forcés de Guanbuqiao, dans la ville de Xianning, où il a été contraint de suivre un entraînement physique intensif et réaliser des travaux durs comme la construction, creuser des étangs de boue et fabriquer des briques et des sacs en plastique.
Comme il a refusé de renoncer au Falun Gong, les autorités l’ont transféré au camp de travaux forcés de Qilihu dans la ville de Jingmen en septembre 2000. Les gardes ont continué à le contraindre à effectuer des travaux forcés non rémunérés, notamment à creuser des étangs et des canaux. La nuit, les gardiens l’ont forcé à regarder de la pornographie dans le cadre de leurs efforts de lavage de cerveau. Mais il a résisté.
Plus tard, M. Zhou a refusé de faire les travaux difficiles et a demandé à être acquitté. Les gardiens ont alors ordonné aux détenus de le traîner dans le champ et de l'attacher à un arbre, le laissant sous le soleil brûlant et la pluie pendant toute la journée. Après l'avoir ramené au camp de travail pendant la nuit, ils l'ont choqué avec des matraques électriques sur les oreilles, les talons et la bouche pour tenter de le forcer à travailler.
Torture physique
Comme M. Zhou refusait de renoncer à sa croyance, il a été transféré à la division de gestion stricte. Chaque pratiquant y était surveillé par un détenu. Ils ont reçu l’ordre de se lever vers 4 heures du matin et d'utiliser les toilettes à tour de rôle, avec seulement cinq minutes par personne le matin.
Avant l’aube, les pratiquants étaient obligés de courir pendant des heures en chantant des chansons pour louer le Parti communiste. Après avoir pris leur petit-déjeuner vers 8 heures, ils étaient obligés de se mettre au garde-à-vous, le corps droit, les jambes fermées et les bras sur le côté. Ils devaient garder les jambes droites même lorsqu’un garde leur donnait soudain un coup de pied dans les jambes par-derrière. Une paille était placée entre leurs doigts et le côté de leur pantalon. Si la paille tombait, ils étaient punis. Les gardes obligeaient également les pratiquants à se tenir face au soleil sans loucher, sinon ils étaient également punis. Une fois, M. Zhou a été choqué par des matraques électriques pour ne pas avoir satisfait à cette exigence.
Après la torture debout, les pratiquants étaient contraints de faire des squats d’une seule jambe. Dans cette torture, ils devaient s’accroupir sur leurs pieds gauches, tout en levant leur talon droit pour toucher leurs fesses et en gardant leur corps droit sans bouger. S’ils bougeaient, les gardiens leur donnaient des coups de pied par-derrière. La plupart des pratiquants étaient obligés de s’accroupir pendant plus d’une heure, et leurs jambes devenaient ensuite enflées.
Parfois, ils étaient obligés de courir toute la matinée ou de faire d’autres entraînements militaires, comme des sauts de grenouille, des pas d’oie et des pompes.
Pendant le déjeuner de midi, ils avaient l’ordre de réciter à haute voix les règles de la prison. L’après-midi et le soir, ils étaient obligés de regarder ou d’écouter la propagande diabolisant le Falun Gong. Si les pratiquants avaient enfreint des règles pendant la journée, comme ne pas plier correctement leur couette, ne pas chanter assez fort ou établir un contact visuel avec d’autres pratiquants, ils étaient soumis à un entraînement physique supplémentaire avant d’être autorisés à dormir.
Un garde les suivait de près avec une matraque électrique à la main pendant la « séance d’entraînement » du soir et choquait tous ceux qui ne pouvaient pas suivre. Lorsque le gardien était fatigué, il ordonnait à tous les pratiquants de se rendre à leur lit en dix secondes sans se nettoyer.
Après quelques heures de sommeil, une autre journée de torture commençait.
M. Zhou a été soumis à cette torture pendant plus de deux cents jours. Les gardiens ont prolongé sa peine de six mois parce qu’il a refusé de renoncer au Falun Gong.
Traduit de l'anglais
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