(Minghui.org) J'ai accroché une banderole « Falun Dafa est bon » pour la première fois le 31 décembre 1999. D'innombrables pratiquants ont risqué leur vie pour demander justice et clarifier la vérité sur la persécution depuis que la Parti communiste chinois (PCC) a lancé sa brutale répression du Falun Gong (aussi connu sous le nom de Falun Dafa) le 20 juillet 1999.

J'ai reçu une banderole « Falun Dafa est bon » d'un pratiquant en décembre 1999. Ce pratiquant s'est retrouvé à la rue, comme de nombreux autres qui ont dû quitter leurs foyers pour éviter d'être arrêtés. Ainsi, cette banderole était très précieuse à mes yeux et je devais la placer à l'endroit le plus visible possible. L'entrée du poste de police local me semblait être un bon endroit.

Accrocher des banderoles

Je suis partie de chez moi à l'aube ce jour-là. Il neigeait et il faisait très froid. Mon cœur battait la chamade alors que j'accrochais la banderole à l'entrée principale du poste de police. Afin d'éviter que mes pas ne soient retracés dans la neige, j'ai pris un itinéraire différent pour rentrer chez moi.

En ce temps-là, les pratiquants de Falun Gong de notre région voulaient faire quelque chose pour Dafa mais ne savaient pas quoi. Pour commencer, nous avons affiché de simples posters dans notre voisinage pour que les gens les voient.

Quelques pratiquants et moi avions pour projet de peindre « Falun Dafa est bon » sur les murs de notre village le 20 juillet 2000. À 3 h du matin, alors que nous étions en train de nous préparer à partir, nous avons entendu des pas qui faisaient des allers-retours à l'extérieur de la porte principale.

Nous avons attendu environ une demi-heure jusqu'à ce que tout soit silencieux. Nous sommes bien arrivés à l'endroit prévu et avons accompli notre mission. J'ai écrit « Falun Dafa est bon » à la peinture rouge sur un mur. Plus tard, mon écriture à été repeinte, mais on voyait toujours la couleur rouge à travers la peinture blanche, et c'est encore visible aujourd'hui.

Huit ans en prison

J'ai été arrêtée pour la pratique de ma croyance en 2007 et détenue dans le centre de détention de Shenyang. J'ai refusé de suivre les règles du centre de détention parce que je n'étais pas une criminelle. Là-bas, les détenues devaient s'accroupir en gardant les mains derrière la tête pendant l'appel. Elles devaient aussi marcher avec les mains derrière la tête, mais j'ai refusé de m'y soumettre.

Une fois, j'ai entendu deux gardes qui parlaient entre eux. L'un demandait : « Pourquoi est-ce qu'elle ne se tient pas la tête ? »

« C'est une Falun Gong », a répondu l'autre.

Mon estomac s'est noué quand j'ai entendu cela car je me suis demandé combien de pratiquants de Falun Gong avaient été persécutés ici avant moi pour que j'obtienne cette faveur des gardes.

J'ai été condamnée à huit ans de prison et emmenée dans la prison pour femmes du Liaoning. J'ai continué à refuser de suivre les règles de la prison.

On m'a donné un mois pour mémoriser les règles de la prison. Ma réponse a été : « Je suis une pratiquante de Falun Dafa et je ne suis que les principes de Dafa. »

Les autorités de la prison ne m'ont plus pressée sur ce sujet. Cependant, ils ont tenté de me manipuler pour que j'admette que j'avais enfreint la loi. Il n'y sont pas parvenus.

Au début, comme il restait un peu de peur en moi, je participais aux travaux forcés. En travaillant, j'ai vu des gardes battre une pratiquante de Falun Gong. Pour protester, j'ai arrêté le travail que j'étais en train de faire et j'ai refusé de continuer.

Le garde m'a dit : « On la bat parce qu'elle a désobéi. Es-tu en train d'essayer de nous désobéir toi aussi ? »

J'ai dit : « Elle n'était pas comme cela auparavant, elle doit avoir ses raisons. » Dès lors, j'ai cessé de participer aux travaux forcés.

Quelques jours plus tard, les gardes ont menacé une vieille prisonnière de mon équipe : « Si elle (se référant à moi) reste assise là toute la journée sans travailler nous allons t'enlever tes points. »

Le système de point est directement lié à un allègement de la peine de prison. Plus un prisonnier accumule de points, plus nombreux seront les jours retirés de sa peine.

La femme âgée pleurait.

J'ai dit au garde : « Ne pas travailler est mon choix. Pourquoi voulez-vous punir une femme âgée à ma place ? »

Cette menace n'a jamais fonctionné et je ne crois pas que cela a affecté la femme âgée non plus.

Ma peur a refait surface quand il y a eu un changement de personnel dans notre secteur. Je me suis dit : « Ce nouveau chef de section ne me connait pas, est-ce-que j'aurai des ennuis parce que je ne travaille pas du tout ? »

Ma pensée droite m'est rapidement revenue : Je n'ai commis aucun crime. Ce sont ces gardes qui devraient se sentir coupables de me garder en prison.

Je n'ai plus eu peur et je n'ai jamais participé au travail forcé.

Sauver plus de gens

Mon foyer n'était plus le même après ma sortie de prison en 2015. Mon mari était décédé d'une maladie. Nous avons perdu toutes nos économies et notre appartement pour payer ses dépenses médicales. Ma fille s'était mariée et avait maintenant un enfant. Elle m'a trouvé un endroit où vivre et j'ai immédiatement rejoint un groupe de pratiquants locaux.

En décembre 2015, nous avons fait du porte à porte pour parler du Falun Gong aux gens et les encourager à démissionner du PCC et de ses organisations affiliées.

Une jeune femme pleurait de joie quand nous lui avons donné un porte-bonheur : « C'est génial ! J'ai la protection de Dafa. Je n'aurai plus peur désormais. »

Une veille dame pleurait en tenant une brochure de Falun Gong : « Pourquoi n'ai-je pas connu cela plus tôt ? » D'autres villageois lui ont posé des questions sur nous. La dame a répondu : « Ils nous donnent le secret pour être en sécurité. »

Nous avons été très émus en entendant cela.

Des pratiquants étaient souvent harcelés et arrêtés dans notre région, mais ces nouvelles déchirantes ne nous ont jamais empêchés de sortir pour parler aux gens.

Nous sommes allés dans un village pour distribuer des prospectus de Falun Gong. La veille, un pratiquant avait été arrêté dans ce village, mais cela ne nous a pas dissuadés.

Nous nous somme divisés en deux groupes. Un groupe couvrait le côté est du village, l'autre le côté ouest. Nous avons vu une voiture de police patrouiller dans la zone, mais nous sommes restés calmes et avons fini la dernière douzaine de maisons avant de quitter le village.

En y repensant, si nous étions partis à la hâte, ces douze dernières maisons auraient manqué leur chance de connaître le Falun Gong.

Parfois, nous distribuions des brochures dans la rue. Si les gens auxquels nous parlions décidaient de renoncer au PCC, je leur donnais une brochure et leur disais : « Je n'ai pas pu tout vous dire au sujet du Falun Dafa. S'il vous plaît lisez ceci, vous y trouverez plus d'informations. »

S'ils refusaient de nous écouter, je leur disais : « Je suis désolée, je ne vous ai pas expliqué clairement. S'il vous plaît, prenez une décision après avoir lu ceci et ne manquez pas cette opportunité. » Ensuite je leur donnais la brochure.

J'ai commencé à produire des brochures d'information sur Dafa dans notre région en 2017. Je travaillais presque tout le temps en solitaire, mais je ne me sentais jamais seule, car je récitais le Fa en travaillant.

Parfois, je passais la journée entière à faire des brochures et je prenais seulement une pause pour prendre un repas simple, comme des nouilles.

Mon cœur est rempli de bonheur, car je sais que je suis une pratiquante de Falun Gong et que je suis en train d'être forgée par le Fa.

Traduit de l'anglais