(Minghui.org) Bonjour vénérable Maître et compagnons de cultivation,
Je fais le design des documents avec des motifs de Shen Yun depuis plusieurs années. Je suis arrivé à comprendre beaucoup de choses, à la fois sur la coopération et sur ce qui est requis pour mon xiulian personnel.
Le chemin
J'ai commencé à pratiquer le Falun Dafa dans la vingtaine et je n'avais pas de connaissances en informatique. Les premiers dépliants que nous avons utilisés pour clarifier la vérité sur le Falun Dafa en Hongrie, et aussi en Allemagne, étaient faits à la main. Cependant, quand j'ai commencé à travailler pour l'édition allemande d'Epoch Times, je me suis familiarisé avec l'ordinateur.
Les pratiquants m'ont demandé si je voulais essayer de faire la conception des publicités, mais je me suis senti désemparé au début. Quand je regarde les conceptions que nous faisions, j'ai honte. Maintenant, je comprends que c'était supposé être comme cela et que d'une manière ou d'une autre, cela allait m'amener à faire le design des documents.
J'ai décidé d'apprendre tout seul, alors j'ai parlé à des graphistes professionnels et j'ai échangé des idées. Les conseils étaient si simples et si efficaces que même après quinze années, je m'en souviens encore. J'ai compris que les pratiquants de Dafa ont la sagesse d'apprendre plus vite que les autres. Peu de temps après, l'ordinateur est entré dans ma vie quotidienne, et je suis devenu de plus en plus efficace dans son utilisation.
Mais tout semblait incroyable ; je n'avais aucune formation professionnelle ni aucune connaissance antérieure en informatique, mais je suis devenu de plus en plus compétent. Je semblais acquérir les bonnes compétences au bon moment, comme lorsque je devais faire la conception imprimable du journal, puis la conception de magazines. Dès que les projets étaient terminés, je n'avais plus de compétences. Je savais que le Maître et les divinités me les donnaient quand elles étaient nécessaires.
Quand je n'étais pas dans le Fa, je faisais des erreurs ou la conception n'était pas bonne. Le plus souvent, on me critiquait : la conception était trop sombre, trop moderne ou trop dure. Je me demandais pourquoi ma conception était critiquée encore et encore. Peu à peu, j'ai compris que cela avait un rapport avec moi. Je copiais sur les meilleurs, mais c'étaient des gens ordinaires, vivant dans une société dégénérée, où le graphisme, comme toutes les autres formes d'art, était dénaturé.
Je me suis rendu compte que je devais regarder profondément en moi pour voir si mes pensées étaient trop noires et modernes. C'est à ce moment-là que je me suis rendu compte que je n'avais pas de pensée droite en ce qui concerne la conception et je n'avais pas la pensée droite en ce qui concerne le xiulian quotidien. Je n'étais pas immergé dans le Fa parce que j'écoutais la musique ordinaire pendant que je travaillais. Je ne me reposais pas sur l'authenticité à l'intérieur de moi en tant que pratiquant de Dafa.
Le Maître a dit :
« C’est pourquoi les soi-disant arts qui ont été fabriqués ne sont déjà plus une culture humaine. Car ils n’ont pas été créés avec raison, avec lucidité, ce ne sont pas des choses vraiment merveilleuses de l’être humain, issues d’une compréhension juste de la beauté artistique ayant la pensée droite et la pensée bienveillante de l’être humain. Dans ce cas, c’est une dépravation de l’art. » (« Enseignement de Fa au séminaire sur la création des beaux-arts », Enseignement de Fa au séminaire sur la musique et les beaux-arts)
Je n'étudiais pas le Fa en profondeur, et j'étais souvent occupé avec les projets, alors mon apprentissage des enseignements était dérangé par toutes sortes de pensées. Comment pouvais-je permettre à l'authenticité d'émerger de moi ? Après cette compréhension, j'ai compris que l'effet ne dépendait pas de combien j'avais appris, mais de comment je m'étais cultivé.
Le Maître a dit :
« Mais quel que soit son métier, si l’artiste lui-même a établi une base droite, lorsque vous allez créer des œuvres, les éléments droits vont émaner de vos œuvres, ce sont des choses merveilleuses, bienveillantes, qui peuvent apporter des bienfaits aux gens. C’est sûr. » (« Enseignement de Fa au séminaire sur la création des beaux-arts », Enseignement de Fa au séminaire sur la musique et les beaux-arts)
Je ne le savais pas encore, mais la voie avait été ouverte pour qu'un jour, je puisse faire les documents pour Shen Yun pour l'Allemagne.
Un grand honneur
Quand on m'a demandé si je pouvais travailler au design des documents de Shen Yun pour Epoch Times, j'ai hésité. Il y avait déjà une équipe établie qui avait un peu d'expérience, mais j'étais encore un novice. Au début, j'ai seulement conçu quelques petites publicités, mais mes contributions ont augmenté, et il y a cinq ans j'ai pris la relève de la coordination pour l'équipe de design. Je ne savais pas ce que cela signifiait vraiment, mais c'était comme si on m'avait conféré le titre de chevalier. Je me suis senti incroyablement honoré de me voir offrir une responsabilité aussi énorme.
Je pouvais maintenant utiliser tout ce que j'avais appris. Je me souvenais des compétences pour la conception du journal et du magazine, mais elles devaient être améliorées. Les difficultés ont aussi commencé parce que j'étais responsable de suivre les règles de Shen Yun.
J'ai agi comme un policier, avertissant chaque coordinateur de suivre les règles ! Je suis devenu inflexible, je me suis battu avec moi-même à l'intérieur et j'ai lutté. D'un côté se trouvaient les coordinateurs, de l'autre côté, le bureau de Shen Yun. J'ai vu que les deux côtés étaient en opposition, car les méthodes qu'ils utilisaient étaient totalement différentes. J'étais au milieu et j'essayais de justifier les décisions des deux côtés. J'avais l'impression d'être utilisé, d'être traité injustement et j'étais complètement fatigué par les conflits.
Nous n'avons pas eu véritablement de succès en Allemagne, ce qui a causé des pensées tristes. Très souvent, j'ai voulu abandonner. Ce qui m'a retenu était le fait que personne n'a offert de me remplacer. J'ai vu simplement qu'il n'y avait pas d'autre issue que d'endurer.
Le Maître a dit :
« “C’est difficile à endurer, mais on peut l’endurer, c’est difficile à faire, mais on peut le faire.” En fait, c’est ainsi. Une fois rentré chez vous, vous n’aurez qu’à essayer. Quand vous êtes vraiment en plein désastre ou au milieu des épreuves, essayez donc ; c’est difficile à endurer, endurez-le quand même. » (Zhuan Falun)
Certains coordinateurs voulaient changer la conception, une image différente, des couleurs différentes, même des polices de caractère différentes. J'ai même dû inclure huit polices différentes dans une publicité. J'ai essayé d'expliquer que c'était inhabituel et non professionnel, mais ce fut en vain. J'avais l'impression d'être un perturbateur, et c'est exactement ce qu'un pratiquant m'a dit : « Je ne peux pas travailler avec toi parce que tu rejettes tout et tu es un perturbateur. » Cela m'a fait très mal. L'ancienne coordinatrice a dit que je devrais prendre Han Xin en exemple et ramper entre les jambes, parce que ce n'était pas ma responsabilité, mais la sienne.
J'ai appris beaucoup de ce conflit et j'ai abandonné ma fierté. Même si chaque cellule de mon corps était contre, j'ai fait ce que les coordinateurs voulaient. Soudain, j'ai vu que je pouvais le faire : je pouvais endurer et abandonner ma fierté. Mais ce n'était pas sincère parce que ce n'était pas une coopération pure. Je ne faisais que participer et endurer, je ne faisais que ce qu'on me demandait de faire, mais dans mon cœur je luttais contre. Physiquement, je n'étais pas bien et j'avais souvent des maux de tête.
Le conflit était compliqué du fait que nous n'avions pas de succès avec les publicités. Je n'ai pas donné mon opinion honnêtement et ouvertement, mais j'ai simplement continué. Je pensais que c'était le type de coopération que le Maître voulait de nous.
Mais ce n'est pas ce que le Maître veut. J'aurais dû vraiment prendre plus de responsabilités et contribuer au succès des publicités. J'étais profondément impliqué dans une guerre si petite et je n'ai pas fait attention à la rationalité. Quand je me suis rendu compte de cela et que j'ai pu faire preuve de patience, la situation a changé, mais la sensation oppressante que cela n'allait pas bien est restée obstinément dans mon âme.
J'ai demandé : « Où était la confiance ? Pourquoi ne nous écoutez-vous pas, nous, les designers ? » Mais j'aurais dû poser d'autres questions : « Comment puis-je les aider à le reconnaître ? Comment puis-je les guider dans une direction qui permette aux publicités d'atteindre plus de gens ? » Parce que je crois que tout ce qui vient du bureau de Shen Yun est correct et devrait seulement être adapté au format requis.
Je me suis rendu compte que j'aurais dû abandonner mes attachements et ne pas être piégé dans des broutilles. Je n'ai fait que coopérer superficiellement et je n'étais ni sincère ni ouvert. Je pensais seulement à qui a raison et qui a tort.
Le Maître a dit :
« Pour qui cultive et pratique
On cherche toujours ses propres fautes
On enlève ainsi de nombreux cœurs humains de toutes sortes
Ne songez pas à échapper aux épreuves, grandes ou petites
C'est lui qui a raison
C'est moi qui ai tort
Qu’y a-t-il à débattre »
(« Qui a raison, qui a tort », Hong Yin III)
Prêter attention aux détails
Mais un des points de critique a pris plus longtemps à rentrer en moi. Je n'ai pas compris ce que cela signifiait au début, mais j'ai vu la lumière quand une pratiquante a dit : « Tu ne prêtes pas assez attention aux détails. » Je me suis demandé ce qu'elle essayait de me dire. J'étais diligent et solide. Mais ensuite, j'ai commencé à me rendre compte que cela ne se reflétait pas seulement dans le design, mais aussi dans mon xiulian et ma vie quotidienne.
Par exemple, à la maison, je ne faisais pas attention au niveau de propreté. Quand je faisais affaire avec les autres, je ne faisais pas attention à mes paroles, alors je créais parfois des malentendus. Et, finalement, quand il s'agissait du design, je ne faisais pas attention aux détails, qui sont particulièrement importants vu le standard professionnel des documents de Shen Yun.
Maintenant, j'ai commencé à y porter attention et à faire plus que juste revoir vite et superficiellement. Je me suis rendu compte que je voulais toujours être rapide pour devancer les autres. C'est une ambition cachée qui est enracinée dans la recherche de la célébrité. Il est plus important de penser attentivement aux choses que de les faire de façon impulsive. Depuis que je me suis rendu compte de cela, j'essaie d'être plus attentionné. Aussi, quand il s'agit de coopération, je remarque que nous prenons souvent plus de temps et qu'il est nécessaire de faire ainsi. Cela donne plus de substance à tout et je fais moins d'erreurs.
Quand j'ai assisté pour la première fois à une réunion de Shen Yun à New York il y a deux ans, et que le designer principal a parlé du design, j'ai été sidéré. Il a souligné les faiblesses de notre conception et a expliqué pourquoi certains éléments marchaient et d'autres non.
Je me suis enfoncé de plus en plus profondément dans mon siège parce que j'avais si honte. J'étais si angoissé de faire la prétendue « bonne chose » que je ne m'étais pas rendu compte que moi-même, j'avais mal fait quelque chose. Les exemples du designer principal m'ont clairement montré ce que j'avais mal fait dans la conception et ce fut une bonne leçon pour moi. Du point de vue du xiulian, je me suis rendu compte que je regardais trop à l'extérieur, je regardais trop ce que le coordinateur pensait ou faisait mal, sans vraiment coopérer et être dans un rôle de soutien.
La pilule a été dure à avaler et je me suis senti profondément honteux. J'étais si anxieux de faire ce qui était bien, ce qui m'avait empêché de me rendre compte que je faisais mal certaines choses.
Le Maître a dit :
« Ce que vous produisez ne contient ni les qualités esthétiques de l’art, ni les notions de couleur de l’art traditionnel, certains quand je les vois, je les trouve ringards, donc cela interfère avec la réputation de Shen Yun. » (« Enseignement du Fa à la Conférence de Fa de New York à l’occasion du 25e anniversaire de la transmission à grande ampleur de Dafa »)
Nous avons conçu tellement de publicités qui étaient exactement comme ce que le Maître a mentionné – d'innombrables publicités qui ne répondaient pas aux critères. J'ai remarqué combien il est fondamental de suivre les paroles du Maître et d'accomplir la tâche qu'il nous donne.
À partir de là, il n'y a plus eu de problème de qui a raison ou qui a tort. Mon cœur s'est calmé, la qualité de la conception s'est améliorée, et nous vendons de plus en plus de billets année après année.
(Présenté au Fahui 2019 de l'Allemagne)
Traduit de l'anglais
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