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Comparaison entre la couverture de la pandémie et la dernière campagne de persécution du PCC

3 juillet 2020 |   Écrit par un pratiquant de Falun Dafa hors de Chine

(Minghui.org) Depuis qu'il est au pouvoir, régulièrement, le PCC ordonne une campagne politique visant un groupe spécifique afin de renouveler son intimidation du peuple chinois. Alors que le qigong devenait à la mode dans les années 1990, le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale basée sur le principe « Authenticité-Bienveillance-Tolérance », s'est rapidement distingué des milliers d'écoles de qigong par la gratuité de son enseignement, ses profonds enseignements spirituels et ses puissants bienfaits pour la santé.

Alors que le gouvernement avait commencé par faire la promotion du Falun Gong, car la discipline réduisait les coûts de santé du pays, sa popularité écrasante et son indépendance totale du contrôle gouvernemental ont finalement incité le PCC à le choisir comme cible d'une nouvelle campagne politique. En 1999, dix ans après le massacre des étudiants prodémocratie sur la place Tiananmen, le PCC a ordonné la persécution du Falun Gong.

En associant ses décennies d'expérience à mener des luttes politiques avec le développement rapide des technologies modernes, le PCC a pu rendre la persécution du Falun Gong plus secrète, plus rusée et plus sophistiquée que toutes ses campagnes précédentes. Avec une censure en ligne stricte et la promesse de bénéfices économiques pour l'Occident, non seulement les Chinois, mais aussi le reste du monde ont fermé les yeux sur les arrestations massives, la détention, la torture et le meurtre des pratiquants de Falun Gong.

Si l'on observe l'évolution de la persécution du Falun Gong au cours des deux dernières décennies, on ne peut s'empêcher de constater l'étonnante similitude des tactiques de dissimulation utilisées tant dans la persécution du Falun Gong que dans la pandémie de coronavirus.

« Si le reste du monde avait été plus agressif et s'était battu contre toutes ces fausses représentations, ces dissimulations, ces dénégations et contre-récits concernant les crimes de transplantations d'organes, si le système mondial avait insisté sur la transparence et la responsabilité concernant les crimes de transplantations d'organes ; et si la Chine avait tenu compte de la pression mondiale pour la transparence et la responsabilité de son système de santé concernant les crimes de transplantations d'organes, nous n'aurions pas ce coronavirus aujourd'hui » a déclaré M. David Matas, un avocat canadien des droits de l'homme qui a enquêté sur les prélèvements d'organes perpétrés par le Parti-État sur des prisonniers d'opinion.

« On peut supposer que le Parti communiste chinois n'avait pas l'intention de provoquer la propagation du coronavirus, mais ce à quoi il s'est engagé activement, c'est la cécité volontaire. Et je dirais que le reste du monde s'est également joint à eux dans cette cécité volontaire. Et nous en subissons tous les conséquences », a poursuivi M. Matas.1

Ci-dessous, nous revenons sur l'histoire du PCC dans l'espoir qu'il puisse fournir quelques indices sur la manière d'empêcher que cette tragédie ne se reproduise.

Censure

Tout comme le PCC n'a permis à personne ayant des informations sur l'épidémie de coronavirus de les divulguer, il a également empêché les pratiquants de Falun Gong d'exposer la persécution de leur croyance. Les médias privés et publics, les sites web et les blogs personnels ont reçu l'ordre de ne pas publier d'informations sur la persécution.

De même, le fait que les autorités bloquent la publication des séquences du génome du coronavirus s'apparente à l'interdiction de publier des livres et du matériel audiovisuel sur le Falun Gong. En conséquence, les gens ne pouvaient pas voir d'informations authentiques, seulement la propagande du gouvernement.

Un pratiquant de Falun Gong a déclaré à Minghui.org en 2011 qu'il avait participé à une réunion de travail au niveau du canton pour lancer un nouveau cycle d'édition de chroniques locales. Le rédacteur en chef a déclaré : « Il n'est absolument pas permis d'écrire un seul mot lié au Bureau 610 (une agence extrajudiciaire créée spécifiquement pour persécuter le Falun Gong) ou au Falun Gong dans les articles. La société internationale critique la situation des droits de l'homme en Chine. La persécution du Falun Gong ne peut pas apparaître dans les chroniques locales. Dans certains endroits, les articles ont été rejetés et ont dû être republiés uniquement parce qu'ils contenaient des informations en rapport avec le Falun Gong. »2

Selon un employé de Baidu, le plus grand moteur de recherche en Chine, une partie importante des « mots sensibles » qu'il a censurés étaient liés au Falun Gong, tels que les variations du nom, les méthodes de torture décrites par les pratiquants, Gao Zhisheng, un avocat chinois connu pour avoir défendu les pratiquants de Falun Gong, et le livre des Neuf commentaires sur le parti communiste qui fait la lumière sur l'histoire faite de tromperie et de meurtres du PCC.3

Après avoir arrêté et torturé les pratiquants de Falun Gong, la police les menace souvent pour qu'ils ne disent rien à Minghui.org, la plateforme centrale d'information et de communication pour les pratiquants de Falun Gong du monde entier. Parallèlement, la police surveille également les téléphones portables, les lignes fixes et les courriels des pratiquants pour tenter de les empêcher de faire connaître la persécution. Au début de la pandémie, les autorités ont surveillé les médias sociaux du Dr Li Wenliang et l'ont réprimandé pour avoir « répandu des rumeurs » sur l'épidémie.

Mais la censure n'a pas empêché les pratiquants de Falun Gong de faire passer le message. Tous les canaux d'information étant strictement contrôlés par le PCC, certains pratiquants ont choisi d'intercepter les signaux de la télévision pour diffuser des informations sur la persécution. Entre 2001 et 2005, 129 pratiquants, dont près d'un tiers de femmes, ont été arrêtés pour avoir intercepté la télévision câblée afin de faire passer le message. Plus de 85 % des pratiquants, totalisant 110 pratiquants, ont été condamnés à des peines de prison allant de 3 à 20 ans, avec une durée moyenne de 12,5 ans.

En 2017, 11 des pratiquants condamnés sont morts de blessures ou de problèmes de santé causés par la torture, tandis que 10 autres pratiquants ont également perdu la vie au fil des années. Certains des pratiquants survivants sont toujours en prison, tandis que d'autres, bien que libérés, ont du mal à surmonter les dommages à long terme qu'ils ont subis pendant leur détention.4

D'autres pratiquants ont été condamnés et torturés juste pour avoir parlé du Falun Gong à des gens ou pour avoir distribué des documents sur la persécution. Mme Liu Wei, une habitante de la ville de Tonghua, dans la province du Jilin, a été arrêtée le 17 août 2011 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Elle a été condamnée à 4,5 ans de prison vingt jours plus tard par le tribunal de la ville de Ji'an.5

Dans une autre affaire, M. Wang Baoshan, un pratiquant de la ville de Tangshan, dans la province du Hebei, a été arrêté au travail le 3 juillet 2017, quelques jours après qu'une banderole portant l'inscription « Le monde a besoin d'Authenticité-Bienveillance-Tolérance » a été trouvée dans un quartier. Il a ensuite été condamné à 5,5 ans de prison et à une amende de 20 000 yuans.6

Désinformation

Parallèlement à la dissimulation de la persécution, le PCC a également diffusé de la désinformation et de la propagande pour diaboliser les pratiquants de Falun Gong et justifier la persécution.

À la fin de l'année 2000 - un an et demi après le début de la répression du Falun Gong par le PCC - la campagne n'avait pas réussi à recueillir le soutien de nombreux membres de la base du PCC. Jiang Zemin, alors leader du PCC, avait fait une tournée dans les provinces du sud au début de l'année 2000 pour renforcer le soutien à la campagne parmi les leaders locaux. Pendant ce temps, le soutien du public à la campagne avait diminué.

Le 23 janvier 2001, cinq individus se seraient prétendument immolés sur la place Tiananmen à Pékin. La scène entière a été filmée sous de multiples angles. Quelques heures seulement après l'événement, les médias contrôlés par l'État ont été inondés d'informations selon lesquelles les auto-immolés étaient des pratiquants de Falun Gong. Ces reportages comprenaient des images macabres des victimes, présentant les enseignements du Falun Gong comme directement responsables de la tragédie.

Dans les semaines qui ont suivi, les médias d'État ont continué à en parler sans arrêt, faisant rapidement passer les gens à travers la Chine du respect et de la sympathie pour le Falun Gong à l'indignation et à l'attaque de cette pratique. Les crimes de haine visant les pratiquants du Falun Gong ont augmenté, et le PCC a intensifié ses persécutions avec une augmentation des arrestations, des tortures, des meurtres, et les prélèvements forcés d'organes.

Deux décennies plus tard, le coup monté des auto-immolations reste la plus grande idée fausse que la plupart des Chinois se font du Falun Gong.7

Fausse représentation

Lors de la pandémie, les patients atteints de coronavirus ont été reclassés comme ayant d'autres maladies afin que le PCC puisse dissimuler la gravité de l'épidémie. Dans la persécution du Falun Gong, cependant, des mauvaises étiquettes ont été mises dans les deux sens : les pratiquants en bonne santé étaient étiquetés comme malades mentaux, emmenés dans des hôpitaux psychiatriques et on leur injectait des drogues toxiques, devenant ainsi de véritables patients ; pendant ce temps, d'autres personnes atteintes de maladies mentales, mais qui n'avaient jamais pratiqué le Falun Gong étaient étiquetées comme étant des pratiquants et on disait qu'elles étaient devenues folles après avoir appris la pratique.

Dans une autre campagne de propagande contre le Falun Gong, le PCC a fabriqué « 1400 cas de décès » et a prétendu que ces personnes étaient mortes de la pratique du Falun Gong. Un examen plus approfondi des cas a révélé que certaines des « victimes » n'ont jamais existé, que certaines n'ont jamais pratiqué le Falun Gong, et qu'une personne qui aurait refusé une intervention médicale est morte dans les bras des médecins qui l'ont traitée.8

Dans un exemple, Wang Anshou, un ouvrier de l'usine de machinerie de Taishan dans la ville de Xingtai, province du Shandong, a tué ses parents avec une pelle quand il a fait une rechute de ses troubles mentaux. Le verdict du cas civil du tribunal populaire de la ville de Xingtai, rendu le 10 novembre 1999, mentionne : « La cour remarque que l'intimé souffrait d'un désordre mental avant de se marier et avait essayé de cacher ce fait. Après son mariage, l'intimé a eu des périodes de maladies mentales de nombreuses fois et il a eu des problèmes pendant longtemps pour essayer de guérir de ses troubles mentaux. L'intimé a tué ses parents avec une pelle quand il a fait une rechute de sa maladie mentale ... » « La demande ferme de la femme de l'intimé pour un divorce est soutenue par le tribunal. »

Le PCC a imputé la folie meurtrière de Wang à sa pratique du Falun Gong, malgré le fait que le verdict du tribunal ne dit rien de sa pratique du Falun Gong. De plus, il souffrait de troubles mentaux depuis 1988, quatre ans avant la présentation publique du Falun Gong en 1992.9

Dissimulation

La résilience des pratiquants et leurs efforts persistants pour contrer la calomnie ont permis à un plus grand nombre de personnes de voir clair dans les mensonges du PCC. Cela s'est transformé en un dilemme pour le Parti. À partir de 2003, le PCC a adopté une stratégie appelée « lâche à l'extérieur, mais tendu à l'intérieur » transformant la persécution d'un spectacle visible par tous en un programme caché et clandestin. Les initiés du PCC ont appelé cela « une guerre sans fumée ».10

Quand la persécution est passée dans la clandestinité, le PCC a affirmé que le Falun Gong avait été vaincu et qu'il avait disparu de Chine, essayant de détourner l'attention internationale de ses violations des droits de l'homme. Cette tactique ressemble à la revendication de victoire du PCC dans la lutte contre le virus.

Destruction des preuves

En 2006, « Annie » l'ex-femme d'un chirurgien, a été la première à dénoncer les prélèvements forcés d'organes perpétrés par le PCC sur des pratiquants de Falun Gong vivants pour les vendre à de riches Chinois et à des étrangers. Cela explique pourquoi le nombre de transplantations d'organes est monté en flèche en Chine après le début de la persécution du Falun Gong, malgré l'absence d'un système de don d'organes établi.

Annie, qui a fait sa première déclaration publique sur l'atrocité des prélèvements d'organes en mars 2006, a déclaré que son mari lui avait dit qu'il avait personnellement prélevé les cornées d'environ 2000 prisonniers de Falun Gong à l'hôpital de Sujiatun, dans la ville de Shenyang, au cours des deux années précédant octobre 2003. Il a déclaré qu'aucun des « donneurs » de cornées n'avait survécu après la procédure, car la plupart de leurs organes avaient également été prélevés et leurs corps avaient ensuite été incinérés.11

En réponse à ces allégations et aux enquêtes internationales sur les prélèvements forcés d'organes, le Bureau du PCC de la province du Heilongjiang a publié une annonce le 25 mars 2006, ordonnant à tous les départements concernés de détruire les documents classifiés, tout comme le PCC a détruit des échantillons de virus lors de la pandémie actuelle.

L'annonce précise que « en détruisant ces documents, on s'assurera qu'il n'y a aucun moyen de récupérer les documents originaux. Les documents sur papier doivent être brûlés ou déchiquetés et transformés en pâte à papier. Les déchiqueteuses à papier utilisées doivent répondre aux exigences relatives au déchiquetage des documents classifiés. Les documents déchiquetés sont envoyés à des endroits désignés pour être détruits. Deux personnes ou plus doivent être présentes, et personne ne doit quitter les lieux avant que les documents ne soient entièrement détruits ».12

En fait, lors de la persécution, beaucoup plus d'ordres ont été donnés verbalement, en particulier ceux donnés par le Bureau 610, un bureau extralégal ressemblant à la Gestapo, et ceux à qui on donnait les ordres n'avaient pas le droit de les enregistrer.

En 2010, pour essayer de dissimuler les crimes de prélèvements d'organes, le PCC a mis en place un programme de dons volontaires de donneurs décédés, mais a reçu peu d'enregistrements en raison des barrières culturelles qui découragent les Chinois de donner leurs organes. Selon le Centre chinois de recherche sur les prélèvements d'organes (COHRC), « les comptes officiels indiquent que le pourcentage d'organes provenant de dons est passé de 23 % en 2013 à 80 % en 2014, les dons volontaires devenant la seule source officielle d'organes en 2015. Il n'est pas plausible qu'une transition aussi complète dans ce système ait pu avoir lieu en seulement un ou deux ans ».13

Une étude rapportée dans BMC Medical Ethics a conclu qu'au lieu du “système volontaire non corrompu promis par les responsables”, un “système volontaire” semble fonctionner parallèlement à l'utilisation continue de donneurs non volontaires (le plus vraisemblablement des prisonniers) qui sont classés à tort comme “volontaires”. L'étude indiquait également que l'objectif des données fabriquées était de “créer une impression trompeuse pour la communauté internationale des transplantations concernant les succès de la réforme du don volontaire d'organes en Chine, et de neutraliser les critiques des militants qui prétendent que des crimes contre l'humanité ont été commis lors de l'obtention d'organes en vue de transplantation”.14

Réorientation des responsabilités

Souvent, lorsque des pays comme les États-Unis condamnent le PCC pour son tristement célèbre bilan en matière de droits de l'homme, le PCC leur reproche de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine. Pendant ce temps, à l'intérieur de la Chine, le PCC blâme les pratiquants de Falun Gong étrangers qui exposent les persécutions de « collusion avec les forces étrangères anti-Chine » et « atteinte à l'image de la Chine ».

Lorsque le porte-parole du PCC Zhao Lijian a accusé l'armée américaine d'avoir apporté le virus à Wuhan pendant les Jeux mondiaux militaires en octobre 2019, on ne peut s'empêcher de se rappeler comment l'ancien président du PCC Jiang Zemin a personnellement distribué une brochure diffamant le Falun Gong à plus de dix chefs d'État pendant le sommet de la Coopération Économique Asie-Pacifique (APEC) qui s'est tenu en Nouvelle-Zélande fin 1999. En France, Jiang Zemin a qualifié le Falun Gong de « secte maléfique » auprès des médias étrangers afin de faire avancer sa politique de persécution.15

L'histoire se répète. Quoi qu'il en soit, le PCC « toujours glorieux » n'admet jamais de méfaits. Il joue parfois le rôle de victime, et parfois celui du sauveur du monde. Mais, quel que soit le visage qu'il affiche à chaque fois, sa nature répressive et autoritaire ne changera jamais.

Références

[1] Minghui.org Un avocat des droits de l’homme : « Nous subissons les conséquences d’avoir fermé les yeux sur les violations des droits de l'homme en Chine »

[2] Minghui.org Le Parti communiste chinois n'ose pas documenter la persécution du Falun Gong par le Bureau 610 dans les chroniques locales

[3] Jonathan Stray. "What China is Censoring This Week" 5 mai 2009

[4] Minghui.org Intercepter des signaux TV en Chine : Un regard en arrière sur la résistance pacifique des pratiquants de Falun Gong face à la persécution

[5] Minghui.org Mme Liu Wei condamnée à la prison pour avoir parlé du Falun Gong en public

[6] Minghui.org Une banderole mène à une peine d'emprisonnement de cinq ans et demi

[7] Minghui.org La fausse histoire des auto-immolations sur la place Tiananmen

[8] Minghui.org 1400 décès présumés

[9] Minghui.org Exposer les mensonges des « 1400 cas de décès »

[10] Minghui.org Why the Persecution of Falun Gong Went from Public Spectacle to Hidden Agenda

[11] China Organ Harvest Research Center. "The Killing of Prisoners of Conscience for Organs in China - Whistleblowers."

[12] Minghui.org CCP Orders Destruction of Classified Documents

[13] Minghui.org Nouveau rapport : « L'abus des transplantations se poursuit en Chine malgré les déclarations de réforme »

14 Minghui.org Le nouveau rapport sur la liberté religieuse met en lumière les reportages quotidiens de Minghui sur la persécution du Falun Gong en Chine

[15] Minghui.org The Collusion of Jiang Zemin with the Chinese Communist Party to Persecute Falun Gong

Traduit de l'anglais