(Minghui.org) Un homme de la ville de Changchun, province du Jilin, est mort en détention, il y a seize ans, quatre-vingts jours après avoir été arrêté pour sa croyance dans le Falun Gong, une pratique de méditation persécutée en Chine depuis vingt et un ans. Son corps gît toujours dans le bureau du médecin légiste, et les autorités ont refusé de laisser sa famille le voir ou le photographier.
M. Jiang Yong n'est pas le seul membre de sa famille à avoir été soumis à la persécution pour sa croyance dans le Falun Gong. Sa sœur aînée, M me Jiang Shufang, était également pratiquante. Elle est décédée le 2 mars 2005 des suites de blessures causées par des décharges électriques administrées par la police.
L'épouse de M. Jiang, qui elle ne pratiquait pas, a également été affectée par la persécution. Elle a été arrêtée aux alentours de l'an 2000 et détenue dans un camp de travaux forcés pendant un an.
M. Jiang Yong
Changements stupéfiants après avoir appris le Falun Gong
M. Jiang a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996, et peu de temps après, sa jambe, qui avait été blessée dans un accident de voiture, a guéri. Il est devenu en bonne santé et en forme. Sa famille et ses voisins ont également été étonnés de voir à quel point son humeur s'était améliorée.
Arrestations fréquentes et harcèlement
Après que l'ancien dirigeant chinois Jiang Zemin, a lancé la persécution du Falun Gong le 20 juillet 1999, la vie de M. Jiang a pris une tournure dramatique parce qu'il refusait de renoncer à sa croyance.
En 1999, M. Jiang a été arrêté et détenu à deux reprises pour s'être rendu à Pékin pour protester contre la persécution. En juillet 2000, la police l'a arrêté pour avoir déployé une banderole du Falun Gong sur la place Tiananmen de Pékin, et l’a fait enfermer dans le camp de travaux forcés de Chaoyanggou pendant plus d'un an, où il a été torturé sans relâche.
Alors que M. Jiang était incarcéré dans le camp de travaux forcés, de 2000 à 2001, la police a arrêté sa femme qui a été enfermée dans le même camp de travail pendant un an, laissant derrière eux leur enfant.
Moins d'un an après sa libération, M. Jiang s'est rendu à Pékin pour protester, et a été emmené dans le centre de détention de Pékin en mars 2002.
Il a été à nouveau arrêté en novembre 2002. La police l'a suspendu par les poignets menottés pendant son interrogatoire.
La police de Changchun a également harcelé et menacé sa famille. Sa femme a développé un grave problème cardiaque en raison de la terreur constante. Leur jeune enfant est devenu trop effrayé pour rentrer chez lui en voyant les policiers qui les surveillaient à l'extérieur.
Mort quatre-vingts jours après la dernière arrestation
La dernière arrestation de M. Jiang a eu lieu le 13 avril 2004. Les agents du Département de police de Changchun n'ont informé sa famille que deux semaines plus tard. Sa moto, son téléphone portable et 30 000 yuans en espèces (environ 3800 euros) ont été confisqués.
M. Jiang a été secrètement transféré dans un endroit où il a été victime d'une brutalité indicible. Les policiers l'ont torturé par divers moyens, notamment en le suspendant par les poignets, en l’immobilisant sur un banc, en lui prodiguant des décharges avec des matraques électriques, en lui perçant les ongles avec des fers à brochettes, en le gavant avec de l'eau pimentée et en lui enveloppant la tête dans un sac plastique. M. Jiang s'est évanoui à plusieurs reprises à cause de la douleur atroce et du manque d'air.
La police a transféré M. Jiang au centre de détention de Tiebei huit jours plus tard. Les autorités l'ont envoyé à l'hôpital dès le lendemain en raison de ses blessures physiques. Après avoir été hospitalisé pendant un mois, il a été renvoyé au centre de détention le 26 mai 2004, où les tortures ont continué. Sa famille a fait de nombreuses tentatives pour lui rendre visite, mais leurs demandes ont été maintes fois rejetées.
Le 4 juillet 2004, les autorités ont informé la famille de M. Jiang qu'il était mort d'une « maladie soudaine à la suite de l'échec d'une réanimation ».
La famille de M. Jiang a vu sur son corps de profondes marques de strangulation autour du cou, du sang s'écoulant de la bouche, ses yeux grands ouverts, des ecchymoses sur la poitrine, et du papier de soie replié sous son anus. Il avait l'air émacié. Lorsque la famille a tenté de prendre des photos du corps, des dizaines de policiers se sont précipités pour les arrêter et ont agressé la famille.
Lorsque la famille a demandé à récupérer les vêtements de M. Jiang, les autorités du centre de détention ont déclaré qu'ils avaient été jetés. La famille soupçonnait la police de cacher des preuves de torture.
La famille est retournée voir le corps de M. Jiang le lendemain, et a constaté que le sang de sa bouche avait été essuyé, que l'ecchymose sur sa poitrine avait été blanchie et semblait bleu pâle, et que ses yeux avaient été fermés, montrant des paupières meurtries. l'alcool et des boules de coton ayant servi au nettoyage se trouvaient sur les lieux.
La famille de M. Jiang s'étant opposée à l'incinération, son corps est toujours conservé dans le bureau du coroner au moment de la rédaction du présent article. La cause du décès est inconnue de la famille, et lorsqu'elle a demandé à voir son corps, la police a décliné les demandes.
Voir aussi :
Le pratiquant Jiang Yong est mort en raison de la torture à Changchun
(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)
Traduit de l'anglais
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