(Minghui.org) Une enseignante à la retraite qui a trouvé une nouvelle vie en commençant à pratiquer le Falun Gong a subi une grande épreuve pour avoir fermement tenu à sa croyance. Le mari de Mme Sun Zhighui a obtenu le divorce et l’a expulsée de la maison après sa première arrestation pour sa croyance en 2000. La femme âgée de 71 ans a été arrêtée de nombreuses fois durant les années qui ont suivi, avec pour conséquence deux peines, les travaux forcés et la prison.

Le Falun Gong aussi appelé Falun Dafa est une discipline méditative et spirituelle ancestrale qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Mme Sun est une employée à la retraite de l’école de formation du canton de Yiliang, ville de Zhaotong, province du Yunnan. En 1997, avec plus de dix maladies, elle a dû s'absenter sur une longue durée. Au début 1998, elle avait épuisé toutes les économies de sa famille en frais médicaux, en ayant finalement tout son côté droit paralysé. Incapable de supporter la pression financière et les problèmes de santé, elle a envisagé de mettre fin à ses jours à plusieurs reprises.

Son destin a changé lorsqu’elle a rencontré le Falun Gong en mai 1998. Quelques mois après avoir appris la pratique, elle est devenue en bonne santé. En mars 1999, elle était complètement rétablie et elle a pu retourner au travail.

La persécution a commencé en juillet 1999 et continue jusqu’à ce jour. Mme Sun n’a jamais vacillé dans sa croyance malgré les terribles tribulations dues à la persécution.

Une famille déchirée

Mme Sun a été arrêtée en novembre 2000 et a refusé de renoncer à sa croyance lorsqu’on le lui a ordonné.

Son mari était policier, il a demandé le divorce pour éviter d’être impliqué dans la persécution. Le tribunal a approuvé le divorce sans le consentement de Mme Sun et a accordé leur fils et tous leurs biens y compris leur résidence à son mari.

Mme Sun a dû louer un logement. La police l’a retrouvée et est souvent allée chez elle pour la harceler et la menacer.

Tôt un matin de novembre 2001, la police a frappé à la porte de Mme Sun, après avoir découvert qu’un parent était venu lui rendre visite. Elle a refusé d’ouvrir la porte, mais les policiers revenaient toutes les heures. Ils ont même amené l’ex-mari de Mme Sun. Ils ne l’ont laissée seule qu'après 18 h. Elle a été si effrayée pendant toute la journée que sa maladie cardiaque, qui avait été guérie grâce à la pratique du Falun Gong, est revenue. Elle s’est effondrée et a été clouée au lit pendant quelques mois.

Trois ans de camp de travaux forcés

Le 3 mars 2003, plus d’une dizaine de policiers de la Division de la sécurité intérieure du canton de Yiliang sont entrés par infractions dans le domicile de Mme Sun. Ils l’ont poussée sur le canapé et ont fouillé sa maison. Après avoir confisqué ses documents de Falun Gong, incluant des affiches, des livres, des enregistrements audio et vidéo, ainsi que des biens personnels d’une valeur de plus de 5000 yuans, ils l’ont emmenée au Département de police local.

La police l’a interrogée pendant plus d’une semaine et elle a refusé de répondre aux questions. Ils ont convoqué et interrogé son fils, affirmant qu’étant donné que son fils était spécialisé en informatique à l’université, il devait avoir aidé Mme Sun a imprimé des documents.

Afin de l’humilier et de la dénigrer, ils l’ont fait défiler dans la rue. La chaîne de télévision locale a enregistré la scène et l'a diffusée.

Après deux mois de détention, Mme Sun a été condamnée à trois ans de travaux forcés et a été envoyée au camp de travaux forcés pour femmes de la ville de Kunming.

Mme Sun a été soumise à plus de dix heures de lavage de cerveau chaque jour et a souvent été forcée d’écrire une déclaration de renonciation au Falun Gong. Moins de six mois après avoir été admise au camp de travail, plusieurs de ses anciennes maladies sont réapparues et elle est devenue extrêmement faible. Sa fistule anale s’est rapidement détériorée et a nécessité une opération. En conséquence, elle a été libérée pour raisons médicales.

Avant qu’elle ne soit complètement rétablie, elle a été forcée de retourner au camp de travail en avril 2004. Elle a été libérée le 16 décembre 2005.

Forcée de quitter la maison

Les fonctionnaires du Bureau 610 du canton de Yiliang et la police de la Division de la sécurité intérieure sont souvent allés au domicile et au travail de Mme Sun pour la harceler. Ils ont aussi harcelé son fils et lui ont demandé de signaler les allées et venues de sa mère. Il était difficile pour lui d’endurer une telle pression.

Afin d’éviter le harcèlement et débarrasser son fils de la pression, Mme Sun a quitté son domicile en octobre 2006.

Pour la chercher, cependant, la police s’est rendue au domicile de ses proches, même de ceux habitant dans d’autres villes. Ils ont forcé son fils à ouvrir la porte de leur maison pour chercher où elle était partie. Ils ont même demandé à son école de l’aider à la localiser et leur ont demandé d’arrêter sa pension de retraite.

Deuxième peine de travaux forcés

La police a finalement retrouvé Mme Sun à Kunming, une ville à plus de 300 kilomètres de Zhaotong. Le 9 septembre 2007, la police de Kunming a fait irruption dans le domicile temporaire de Mme Sun. Ils ont saccagé sa demeure et l’ont arrêtée. Elle a été ramenée dans le canton de Yiliang trois jours plus tard et a été détenue au centre de détention.

Elle a reçu une condamnation de deux ans de travaux forcés en octobre 2007 et elle a été de nouveau envoyée au camp de travaux forcés pour femmes de la ville de Kunming.

Une fois qu’elle est arrivée au camp de travail, elle a été confinée dans sa cellule. Une détenue a été assignée à vivre dans la cellule avec elle pour la surveiller. La détenue suivait Mme Sun partout où elle allait, même lorsqu’elle utilisait les toilettes. Elle n’était pas autorisée à aller à la cafétéria pour manger et était autorisée à prendre sa douche seulement deux fois par mois et faire sa lessive, pendant trente minutes chaque fois.

La détenue assignée à la surveillance de Mme Sun lui a dit : « Je sais que les pratiquants de Falun Gong sont de bonnes personnes. Toutefois, je ne peux pas bien vous traiter sinon ma peine sera prolongée. Ma fille de trois ans attend que je rentre à la maison. Ce sont les gardiens qui m’ont demandé de vous insulter. Vous pouvez me traiter comme si je disais n’importe quoi. »

À cette même période, elle était forcée de regarder et d’écouter des documents calomniant le Falun Gong pendant dix heures tous les jours. Lorsqu’elle a refusé de coopérer, elle a été punie en devant rester debout toute la journée. Même lorsqu’elle dormait, les gardiens ne la laissaient pas éteindre les lumières ou se couvrir le visage avec quoi que ce soit, par crainte qu’elle fasse les exercices de Falun Gong dans le noir.

Six mois plus tard, les gardiens lui ont ordonné de faire un travail non rémunéré pendant plus de douze heures par jour. Elle devait rapporter le travail dans sa cellule après les heures si elle ne parvenait pas à terminer le quota. Ses doigts se sont déformés et étaient douloureux la nuit, et sa vue s'est considérablement détériorée. Les symptômes de ses anciennes maladies ont commencé à faire surface.

Elle a été libérée le 20 mai 2009.

Torturée et secrètement condamnée

Une fois que Mme Sun est retournée chez elle, elle a été forcée de garder son téléphone portable allumé 24 heures sur 24 pour que la police puisse la tracer. La police a harcelé ses voisins et leur a ordonné de l'aider à la surveiller.

Mme Sun est allée au domicile de son cousin le 13 mars 2012. Le lendemain, alors qu'elle rentrait en autobus, la police a intercepté l'autobus et l'a traînée dehors. Elle a été emmenée au Département de police du district de Zhaoyang et a été minutieusement fouillée, y compris ses chaussures et ses chaussettes. Lorsqu'elle a refusé d'obtempérer, un policier lui a écrasé les pieds.

Après avoir monté un dossier d'interrogatoire, la police l'a envoyé au centre de détention du district de Zhaoyang vers 18 h le même jour. Les gardiens lui ont de nouveau fait une fouille corporelle après son admission au centre de détention.

Elle a été forcée de commencer le travail juste après son arrivée. Comme elle était trop fatiguée pour travailler, elle a été laissée dans un espace ouvert avec les pieds nus. Il pleuvait et il faisait froid. Ses vêtements étaient déchirés et pouvaient à peine la couvrir.

Comme Mme Sun a refusé de renoncer à sa croyance et qu'elle ne pouvait pas terminer son quota de travail, toutes les détenues de sa cellule n'ont pas été autorisées à prendre le petit-déjeuner et on ne leur a donné que de la semoule de maïs.

Après avoir entamé une grève de la faim le 18 mars, les gardiens ont décidé de lui faire une injection intraveineuse. Plusieurs détenues l'ont attachée fermement à une chaise en métal et lui ont mis des chaînes. Son corps a commencé à devenir engourdi après 10 minutes, et ses doigts sont devenus noir et bleu. Quatre heures plus tard, elle s'est évanouie et a été ramenée dans sa cellule. Ses tendons, ses muscles et ses os ont été blessés. Le lendemain, ses muscles ont commencé à se contracter et tous ses os lui faisaient mal. Elle se sentait étourdie, avec des palpitations, essoufflée et incapable de marcher.

Le 10 avril, Mme Sun a demandé à aller à l'hôpital. Lorsqu'elle y a été emmenée, le médecin du centre de détention qui l'accompagnait a remis les faux rapports d'examen au médecin de l'hôpital, indiquant qu'il n'y avait aucun problème de santé pour elle. Elle a été ramenée au centre de détention sans traitement.

Le 30 août 2012, elle a été secrètement jugée au centre de détention et condamnée à trois ans de prison avec quatre ans de probation par le tribunal du district de Zhaoyang.

Son fils l'a ramenée à la maison le même jour. Elle était très faible et avait besoin d'aide pour marcher. Elle ne pesait plus qu'à peine plus de 30 kilos, elle avait donc perdu environ 22 kilos pendant ses cinq mois de détention.

Pendant sa période de détention, la police, les agents du Bureau 610 et les fonctionnaires de son école ainsi que du Bureau d'éducation du canton de Yilang, lui ont rendu visite dans le centre de détention et l'ont menacée de lourdes peines et de la suspension de sa pension si elle refusait de renoncer au Falun Gong. Mme Sun a rejeté toutes leurs demandes.

Après sa libération, la police a demandé à son fils de lui signaler où elle se trouvait. Ils l'ont également harcelée à la maison. Lorsqu'elle est restée à l'extérieur de son domicile pendant le tremblement de terre local en septembre 2012, la police l'a suivie partout, même aux toilettes. La police a également interrogé ses voisins sur ses activités et a porté atteinte à sa réputation dans le quartier.

Battue et abandonnée à la montagne

Mme Sun a été dénoncée aux autorités le 7 avril 2015, alors qu'elle distribuait des documents sur le Falun Gong et la persécution dans un village montagnard de la commune de Xiaocaoba.

Zuo Chaojian, chef du poste de police de la commune, et d'autres policiers l'ont arrêtée vers 9 heures du matin et lui ont confisqué son sac à main. Zuo l'a giflée à plusieurs reprises, ce qui lui a fait perdre l'audition pendant un moment. La police lui a ensuite tordu les bras dans le dos et l'a battue jusqu'à ce qu'elle perde connaissance.

Lorsque Mme Sun a repris ses esprits, elle a réalisé qu'ils la traînaient par les pieds avec la tête, le corps et les pieds sur la route boueuse et rocheuse sous la pluie. Son visage était couvert de sa veste et quelqu'un lui donnait des coups de pied dans les côtes pour la réveiller. Ils lui ont demandé de se lever et de marcher parce que la route était devenue trop étroite pour qu'ils puissent continuer à la traîner.

Cependant, elle était trop faible pour marcher. Ils l’ont volontairement laissé tomber plusieurs fois. Zuo a menacé à plusieurs reprises de la jeter par-dessus la falaise. Finalement, ils l’ont laissée là. Lorsqu’elle a demandé à avoir ses affaires personnelles, ils lui ont dit de se rendre au poste de police.

Mme Sun était trempée par la pluie. Les talons de ses chaussures étaient arrachés, ses vêtements étaient déchirés, ses pieds saignaient et tout son corps était couvert de boue. Elle avait aussi trois grosses bosses à la tête. Elle ne pouvait pas se lever, alors elle s’est allongée sur le sol, tremblante. Un policier est revenu environ une heure plus tard. La voyant encore vivante, il est parti.

Mme Sun s'est forcée à gravir lentement la montagne. Elle est arrivée à un temple au sommet de la montagne après plusieurs heures. Les religieuses l'ont portée à l'intérieur du temple et ont pris soin d'elle. Elles lui ont dit que la police s'était arrêtée et leur avait demandé de ne pas l'aider si elles la voyaient.

Mme Sun a redescendu la montagne le lendemain matin avec un bâton de marche. Elle s'est rendue au poste de police pour demander la restitution de ses affaires personnelles. Cependant, quatre agents l'ont emportée et jetée dans la rue.

Mme Sun a finalement récupéré son sac à main le jour suivant.

Voir aussi :

Une pratiquante de Falun Gong de 66 ans tabassée et abandonnée sous la pluie au pied d'une montagne

Traduit de l’anglais