(Minghui.org) Le mois de juillet 2020 a marqué le 21e anniversaire de la persécution du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale qui est visée par le régime communiste chinois depuis le 20 juillet 1999.
Au cours de ce mois, 729 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et 681 ont été harcelés pour leur croyance. Au moment de la rédaction de cet article, 460 pratiquants étaient toujours en détention et 7 ont été forcés d'aller se cacher pour éviter d'autres persécutions.
Parmi les 1410 pratiquants visés, 452 ont eu leurs domiciles saccagés. Deux pratiquantes, Mme Li Wenjing de Tianjin et Mme Liu Jieyue de la ville de Weifang, province du Shandong, ont vu leur électricité coupée par la compagnie des services publics, quand la police est venue les arrêter et les harceler.
Quatre-vingt-un des pratiquants arrêtés (11,1 %) et 45 des pratiquants harcelés (6,7 %) ont 65 ans et plus, avec trois des pratiquants harcelés ayant entre 90 et 94 ans.
Le 15 juillet, après son arrestation, Mme Wang Xiangju, une habitante octogénaire de la ville de Dunhua, province du Jilin, a été giflée au visage par les policiers. Le 19 juillet, Mme Jiang Suzhen, une habitante septuagénaire de la ville de Suzhou, province du Jiangsui, a été arrêtée après avoir été signalée parce qu'elle parlait aux gens du Falun Gong. La police lui a fermement attrapé les mains derrière le dos. Elle ne pouvait pas supporter la douleur et a eu des vertiges. Sa tension artérielle a également augmenté.
Les enfants ne sont pas épargnés non plus dans la persécution. Les trois petits-enfants de Mme Zheng Huixiang, âgés d'un an et demi à cinq ans, ont également été placés en détention avec elle, lors d'une arrestation collective dans la ville de Gaomi, province du Shandong, le 22 juillet.
Une femme enceinte, Mme Sun Zhongli, de la ville de Dalian, province du Liaoning, a été forcée de vivre éloignée de chez elle après que la police l'a harcelée, le 11 juillet 2020. Son mari a dû s'occuper seul de leurs deux enfants, âgés de 4 et 9 ans.
Quarante-quatre pratiquants se sont vu confisquer un total de 2 681 490 yuans par la police. Mme Zhao Xiqing, une dame âgée de 85 ans, habitante de la ville de Wuhan, province du Hubei, s'est fait confisquer 250 000 yuans. M. Zhou Xiaoqi, un pratiquant de la ville de Changchun, province du Jilin, s'est fait confisquer 184 000 yuans. Huit autres pratiquants ont été dépouillés de 10 000 à 70 000 yuans.
Comparé aux six premiers mois qui affichaient en moyenne 473 cas d'arrestations et 478 cas de harcèlements par mois, pour le mois de juillet on rapporte que les arrestations et les cas de harcèlements sont respectivement, de 1,5 à 1,4 fois plus élevés, indiquant une intensification de la persécution aux environs de l'anniversaire de la persécution considéré par le régime communiste comme une « date sensible ».
Les arrestations collectives ont aussi été plus nombreuses que les mois précédents, particulièrement dans le « Top 5 » des provinces ayant le plus de cas rapportés, qui comprend le Jilin, le Shandong, le Liaoning, l'Heilongjiang et l'Hebei.
Dans les régions autour de la ville de Changchun, province du Jilin, où le Falun Gong a été présenté pour la première fois au public en mai 1992, plusieurs arrestations collectives de pratiquants ont eu lieu à Changchun, dans le canton de Nong'an (sous l'administration de Changchun), la ville de Shulan (à environ 193 km de Changchun et dans la ville de Yanbian (418 km de Changchun) entre le 16 et le 20 juillet.
M. Ma Yi, un pratiquant de Changchun arrêté le 15 juillet, a été battu par la police. Les policiers lui ont frappé la tête contre le mur et l'ont traîné sur le sol en béton. En conséquence, il a eu les genoux gravement blessés.
Parmi les autres arrestations collectives, on trouve : les plus de trente pratiquants arrêtés dans la ville de Dalian, province du Liaoning entre le 10 et le 11 juillet ; dix arrêtés dans la ville de Hulin, province du Heilongjiang entre le 12 et le 13 juillet ; douze qui ont été arrêtés à Pékin entre le 19 et le 21 juillet ; près de cinquante pratiquants et les membres de leur famille qui ont été arrêtés dans la ville de Gaomi, province du Shandong, le 22 juillet ; dix arrêtés dans la ville de Nanjing, province du Jiangsu, le 22 juillet ; et plus de dix qui ont été arrêtés dans la ville de Xi'an, lesquels sont âgés de 78 et 86 ans.
On a confisqué 2 millions de yuans en espèces à l'un des pratiquants de Dalian arrêté le 11 juillet. D'autres détails doivent encore faire l'objet d'une enquête.
Tous les pratiquants arrêtés dans la ville de Gaomi ont subi des prélèvements sanguins. Certains d'entre eux se sont fait extorquer de l'argent par la police, entre 1000 et 5000 yuans. La police n'acceptait que l'argent comptant. Les familles des pratiquants ont soupçonné que la police ne voulait pas laisser de preuves numériques de leurs extorsions.
Un policier a dit à un pratiquant quand on lui a demandé de montrer sa pièce d'identité de la police : « Pourquoi avez-vous tant de problèmes ? C'est si facile pour nous de vous redresser (les pratiquants de Falun Gong). Nous pouvons faire tout ce que nous voulons. Même si nous vous torturions à mort, personne n'oserait dire quoi que ce soit. »
Mme Xu Na, une artiste primée, arrêtée lors d'une descente de police à Pékin, a perdu son mari, M. Yu Zhou, à la suite des persécutions entourant les Jeux olympiques de Pékin en 2008, et auparavant a purgé deux peines de prison pour un total de huit ans pour sa pratique du Falun Gong.
En plus des arrestations qui ont lieu autour de la « date sensible », les pratiquants du Henan, du Guizhou et du Heilongjiang ont également signalé des arrestations et des cas de harcèlements dans le cadre de la campagne nationale « Plan zéro ».
Dans la nouvelle campagne « Plan zéro », ordonnée par la Commission des Affaires politiques et juridiques (PLAC) de Pékin, des employés communautaires locaux et des policiers ont été mobilisés pour rendre visite aux pratiquants de Falun Gong inscrits sur la liste noire du gouvernement. Ils ont recueilli des informations sur les pratiquants et essayé de les forcer à signer des déclarations préparées dans lesquelles ils renonçaient au Falun Gong. Les membres de la famille de certains pratiquants ont également été harcelés et menacés.
Dans le cadre de la persécution du Falun Gong, la PLAC, une agence extrajudiciaire supervisant la sécurité de l'État et les branches judiciaires, a joué un rôle central dans l'élaboration et l'exécution des politiques de la persécution.
Selon The Epoch Times, la PLAC et le Bureau 610, une autre agence extrajudiciaire créée spécifiquement pour persécuter le Falun Gong, de nombreuses provinces, y compris le Shandong, l'Hainan, le Guangdong, le Zhejiang et l'Anhui, ont affiché des avis de récompenses allant jusqu'à 100 000 yuans pour les personnes qui signaleraient des pratiquants de Falun Gong en train de diffuser des informations au sujet de la persécution.
Vous trouverez ci-dessous des aperçus de certains cas d'arrestation et de harcèlement. En raison du strict blocus de l'information en Chine, le nombre de pratiquants de Falun Gong persécutés pour leur croyance ne peut pas toujours être signalé en temps utile, et toutes les informations ne sont pas facilement disponibles.
Personnes âgées visées
Une femme âgée de 85 ans est arrêtée pour sa croyance et doit payer une amende de 250 000 yuans
Le 14 juillet 2020, des dizaines de policiers sont entrés par effraction chez Mme Zhao Xiqing, alors qu'elle était en train d'étudier les enseignements du Falun Gong avec sept autres pratiquants, dont trois personnes âgées de plus de quatre-vingts ans.
La police a saccagé le domicile de Mme Zhao et a confisqué ses économies (250 000 yuans en espèces). Bien que Mme Zhao ait été libérée le lendemain, la police a refusé de lui rendre son argent.
Pour essayer d'échapper à l'arrestation, une pratiquante a sauté par la fenêtre de Mme Zhao, qui se trouve au deuxième étage, et elle s'est fracturé le tibia en tombant. Elle a été soignée à l’hôpital, et ramenée à la maison par sa famille aux environs de minuit.
Mme Xiong Guiju, qui a accompagné la famille de cette pratiquante à l'hôpital, a été arrêtée et son domicile a été saccagé le matin du 15 juillet. Son admission a été refusée par le centre de détention locale en raison de son hypertension, et elle a été libérée le 17 juillet, au soir.
Tous les autres pratiquants arrêtés chez Mme Zhao ont été libérés le 20 juillet.
Une femme de 80 ans arrêtée dans la rue et interrogée pendant des heures
Mme Cheng Sigui, une octogénaire du canton de Lu, dans la province du Sichuan, passait des documents du Falun Gong dans la rue le matin du 19 juillet 2020, lorsque trois personnes vêtues de noir sont venues et lui ont arraché son sac à main.
Ces trois hommes étaient en fait des policiers. Ils lui ont pris ses clés et ont saccagé son domicile après l’avoir emmenée au poste de police local. Personne n’était à la maison, et la police a confisqué ses livres de Falun Gong, la photo du fondateur du Falun Gong et le lecteur audio qu’elle utilisait pour passer la musique de méditation du Falun Gong.
Un autre groupe de policiers a forcé Mme Cheng à tenir dans ses mains les documents concernant le Falun Gong qu’elle distribuait et a pris des photos d’elle. Ils l’ont également forcée à se promener et ont enregistré sa démarche. D'autres renseignements personnels, y compris sa voix, ses empreintes digitales et ses empreintes de paume, ont également été collectés.
La police a demandé où Mme Cheng s'était procuré les documents du Falun Gong en sa possession. Elle a refusé de répondre, mais elle a dit à la police qu’elle s’était remise de son cancer du sein après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong et qu’elle n’avait rien fait de mal à défendre sa croyance.
Mme Cheng a été libérée sous caution vers 23 h. La police a refusé de lui rendre ses livres du Falun Gong lorsqu’elle les a demandés avant de quitter le poste de police.
Mme Cheng travaillait dans les mines de gaz naturel de Luzhou. Son mari et son fils sont morts d’un cancer à un jeune âge. Également atteinte d'un cancer, elle a eu le bonheur de recouvrer la santé quand elle a commencé la pratique du Falun Gong.
Avant sa dernière arrestation, Mme Cheng a été arrêtée le 30 août 2015 parce qu'elle avait des documents liés au Falun Gong sur elle. Par la tromperie, la police l'a poussée à assister à deux audiences le 31 mars et le 27 octobre 2016, qui ont toutes deux duré moins de dix minutes. Le 6 décembre 2016, le tribunal du district de Jiangyang l’a condamnée à deux ans de prison, avec une amende de 3000 yuans.
Des pratiquants octogénaires et nonagénaires harcelés
Le 11 juillet 2020, la police a harcelé Mme Lian Shuxian, une nonagénaire, habitante de la ville de Dalian, province du Liaoning. Six policiers ont saccagé son domicile et rempli leur voiture de police avec des biens confisqués dans son logement, y compris : son ordinateur, son imprimante, son téléphone portable, un lecteur mp3, des livres de Falun Gong et des documents ainsi que la photo du fondateur du Falun Gong.
Quatre jours plus tard, M. Yang Yongqing, un habitant de 94 ans de la ville de Zhaoyuan, province du Shandong, a aussi été harcelé. La police a saisi son exemplaire du livre Zhuan Falun, l'enseignement principal du Falun Gong, ainsi que le lecteur mp3 qu'il avait l'habitude d'utiliser pour faire passer la musique des exercices de Falun Gong.
Mme Song, 82 ans, est une habitante de la ville de Sanhe, province du Hebei. Huit policiers l'ont harcelée chez elle le 20 juillet, au motif que quelqu'un l'avait signalée pour avoir distribué des documents liés au Falun Gong dans son quartier.
Un policier a tenté de prendre des photos et de filmer le domicile de Mme Song, mais elle l'a arrêté. Un autre policier a demandé à Mme Song d'enlever les affiches de Falun Gong sur son mur. Elle a également refusé de coopérer. Les policiers ont alors fouillé ses chambres et ils ont pris une photo du Zhuan Falun, sans l'apporter.
Les policiers sont revenus quelques minutes après être partis et ils ont demandé à Mme Song son numéro de téléphone. Quand elle a refusé d'obtempérer, les policiers ont pris de force des photos de son carnet d'adresses téléphoniques et ils ont quitté les lieux.
Visés pour avoir pris la parole
Trois pratiquantes de Falun Gong arrêtées en représailles pour avoir dénoncé la mort en garde à vue d'une pratiquante
Huit véhicules de police ont entouré un immeuble résidentiel dans la ville de Yuzhou, province du Henan, vers 5 h, le 16 juillet 2020. Plusieurs pratiquants de Falun Gong, qui vivaient dans le bâtiment, ont été arrêtés.
La police a défoncé les portes de Mme Liao Xiangye et Mme Qiao Shuhong. Mme Qiao Yun et son fils M. Xu Mengliang, qui ne pratique pas le Falun Gong, ont aussi été arrêtés.
Plus tard ce soir-là, la police et le personnel de gestion de l'immeuble ont frappé à la porte de chacun des résidents et leur ont posé des questions. La police a menacé d'arrêter tous ceux qui vivaient dans l'immeuble.
Selon des sources, les arrestations et le harcèlement ont été déclenchés par la mort de Mme Zhang Zhiwen, qui vivait dans l'immeuble et qui est morte en garde à vue, quatre jours après son arrestation, le 13 mai 2020. La police soupçonnait les pratiquants susmentionnés d'avoir dénoncé la mort de Mme Zhang Zhiwen sur Minghui.org.
La famille de Mme Zhang Zhiwen a été dévastée par sa mort et a déposé une plainte devant le parquet de la ville de Xuchang, demandant que sa mort fasse l'objet d'une enquête approfondie et que les auteurs soient traduits en justice. On ne sait pas exactement s'ils ont été intimidés lors de la nouvelle série d'arrestations et de harcèlements.
Préalablement aux arrestations des pratiquants, la police avait installé deux caméras de surveillance à l'extérieur de l'édifice résidentiel. Deux caméras supplémentaires ont été récemment installées.
Luo Dongjun et Wang Xiaowei du Bureau de la sécurité intérieure de Yuzhou, qui ont mené l'arrestation de Mme Zhang, ont aussi participé dans la nouvelle série d'arrestations.
Au moment de la rédaction de cet article, Mme Qiao Shuhong a été envoyée au centre de détention de la ville de Xuchang. Mme Qiao Yun a été libérée, mais son fils a été gardé au centre de détention de la ville de Yuzhou. La situation de Mme Liao n'est pas claire.
Mme Zhang Deying et Mme Shi Zhanhua, deux habitantes de la ville de Jinan, dans la province du Shandong, distribuaient des documents d'information sur le Falun Gong dans un quartier résidentiel vers 20 h, le 6 juillet 2020. Lorsqu'elles ont quitté le lotissement, elles ont été entourées par huit policiers en civil. Les agents les ont menottées dans le dos et les ont amenées au poste de police de Xinglong.
Vers 22 h, les policiers ont saccagé le domicile de Mme Zhang. Ils lui ont confisqué ses dizaines de livres sur le Falun Gong, une photo du fondateur du Falun Gong et son téléphone portable.
La police a ensuite procédé à une descente au domicile de Mme Shi vers minuit. Ils ont passé les deux heures suivantes à fouiller partout. Des dizaines de livres sur le Falun Gong, des brochures, des lecteurs multimédias, des lecteurs MP3, quatre téléphones portables et un ordinateur ont été confisqués à Mme Shi.
La famille de Mme Shi a déclaré que les policiers semblaient très enthousiastes après avoir trouvé 14 200 yuans en espèces, dans deux endroits différents. L'un d'eux a crié : « Nous allons avoir une grande fête aujourd'hui ! »
La police a ensuite dit aux deux pratiquantes qu'elles avaient été repérées en train de distribuer des documents de Falun Gong, il y a longtemps, grâce à des caméras de surveillance. Ils connaissaient déjà l'adresse des pratiquantes et la situation des membres de leur famille vivant avec elles. La police avait commencé à les suivre il y a une semaine, avant de décider de les arrêter le soir du 6 juillet.
Mme Zhang et Mme Shi ont été attachées à des chaises métalliques et interrogées pendant plus de 24 heures, sans recevoir ni nourriture ni eau. Une dizaine d'agents les ont surveillées à tour de rôle. Mme Zhang a continué à clarifier les faits sur le Falun Gong à la police, tandis que Mme Shi est restée silencieuse.
La police a appelé les familles des pratiquantes vers 20 h le 7 juillet et leur a demandé d'apporter 10 000 yuans au poste de police en échange de la libération des pratiquantes. Les familles n'ont pas obtempéré.
La police a rappelé les familles des pratiquantes deux heures plus tard et leur a dit qu'elles n'étaient pas obligées d'apporter l'argent, mais qu'elles devaient juste venir pour ramener les pratiquantes chez elles. Leurs familles se sont rendues au poste de police et ont reçu l'ordre de payer une amende de 500 yuans et de signer un avis de détention de quinze jours.
Les pratiquantes ont quitté le poste de police avec leurs familles vers minuit. Elles y sont retournées et ont demandé à la police de leur rendre leurs livres de Falun Gong, l'argent comptant confisqué et leurs clés de maison. La police a rejeté leur demande et a déclaré qu'elle rendrait ces articles lorsque leurs dossiers seraient clos.
Cinq policiers sont retournés au domicile de Mme Zhang et ont fouillé son sous-sol vers 8 h du matin, le 8 juillet, mais ils n'ont rien trouvé les intéressant.
Violences policières
M. Ding Yuming, Mme He Yurong et Mme Ren marchaient dans la rue le 14 juillet 2020, quand tout à coup ils ont été arrêtés et envoyés directement dans un centre de lavage de cerveau. Mme He et Mme Ren ont été libérées peu après, alors que M. Ding a été gardé en détention.
Le personnel du centre de lavage de cerveau a fouillé au corps M. Ding, et ils ont confisqué ses 100 yuans d'argent liquide, ses clés et son téléphone portable. Ils ne lui ont pas fourni de literie pendant cinq jours, ils l'ont privé de nourriture et ils lui ont aussi interdit de prendre des douches. Quand il a refusé de regarder les vidéos diabolisant le Falun Gong, le personnel du centre de lavage de cerveau l'a battu et l'a frappé à la tête et sur le corps avec leurs chaussures.
M. Ding a été envoyé en isolement cellulaire pour avoir crié « Falun Dafa est bon » quand le directeur du centre de lavage de cerveau est venu faire une visite. Le personnel sur place a menacé de le tuer s'il « leur causait plus de problèmes ». On a interdit à sa fille de lui rendre visite.
Après des sévices répétés, M. Ding est tombé gravement malade et il a été hospitalisé le 22 juillet. On ne sait pas exactement où il est détenu au moment de la rédaction de cet article.
La porte chez une femme de Pékin cassée lors de son arrestation
Un groupe de policiers s'est introduit par effraction au domicile de Mme Zhou Jing à Pékin dans la soirée du 16 juillet. La vitre de sa porte d'entrée a été cassée et son domicile a été fouillé.
La vitre de la porte d'entrée cassée
Les policiers ont amené Mme Zhou, 44 ans, au poste de police sans lui permettre d'enlever son pyjama. Elle a refusé de coopérer à l'interrogatoire. La police lui a prélevé de force un échantillon de tissu pour en extraire l'ADN. Ils ont tenté de l'envoyer dans un centre de police ce soir-là, mais s'en sont abstenus après avoir constaté qu'elle avait de la fièvre.
Mme Zhou Jing
« Nous ne la libérerons pas même si elle meurt (en détention) »
Vers 7 h, le 18 juillet 2020, la police est entrée chez Mme Liu Shuzhi avec une clé passe-partout, et a arrêté cette habitante de la ville de Jilin, dans la province du Jilin. Son fils a aussi été arrêté pour avoir essayé d'empêcher la police de l'amener. Tous les documents liés au Falun Gong de Mme Liu ont été confisqués ainsi que 10 000 yuans en espèces.
Un policier a dit à la famille de Mme Liu avant de partir : « Nous n'avons pas notre mot à dire. L'ordre de l'arrêter est venu de ceux dans la province. »
La famille de Mme Liu s'est rendue au poste de police quelques jours plus tard pour chercher à la faire libérer, mais un policier lui a dit : « Nous avons rapporté son cas aux échelons supérieurs et l'on nous a dit que nous ne pouvions pas la libérer même si elle meurt (en détention). »
Données biométriques et prélèvements sanguins
Mme Xue Fenglian, de la ville de Baoding, province du Hebei, a été harcelée chez elle le 21 juillet 2020. La police a déclaré qu'elle avait été signalée pour sa pratique du Falun Gong. Alors qu'un policier présentait un mandat de perquisition, il n'y avait pas le nom de Mme Xue dessus. Malgré les protestations de Mme Xue, la police a saccagé son domicile et confisqué des objets liés au Falun Gong et un ordinateur portable.
Les policiers ont amené Mme Xue au poste de police et l'ont interrogée. Ils ont procédé à des prélèvements sanguins, à la prise des empreintes de ses paumes et de ses pieds, ainsi que de photos de ses yeux. Les policiers ont aussi tenté d'enregistrer sa voix, mais Mme Xue a refusé de parler.
Plus tôt en avril 2020, la police avait également collecté de nombreuses données biométriques d'une autre pratiquante de Baoding, Mme He Lihong, dont son iris.
Selon un article intitulé « Le PCC vous veut – et aussi vos yeux » publié le 25 février 2020 par Bitter Winter, le PCC (Parti communiste chinois) « collecte des informations sur les iris de tous les Chinois, y compris ceux des enfants, et les stocke dans une immense base de données. »
L'article du Bitter Winter citait : « L'iris est la partie circulaire colorée de l'œil qui entoure la pupille noire. Contrairement aux informations faciales et aux empreintes digitales, ce n'est pas possible de modifier votre iris ; ce qui permet d'obtenir les données biométriques les plus fiables, comme l'ADN, et constitue un excellent outil pour contrôler les citoyens dans un état policier comme la Chine. »
De même, dans la ville de Jining, en Mongolie intérieure, M. Wu Gaoming a fait l'objet d'une prise de sang, les policiers qui l'ont arrêté à son domicile, le 29 juillet, ont collecté ses empreintes digitales, les empreintes de ses paumes, sa voix, sa photo, l'image de son iris et sa taille. Ils l'ont également interrogé sur ses activités quotidiennes, notamment s'il faisait de l'exercice physique, quand il sortait et les endroits où il se rendait habituellement.
Davantage de cas de harcèlement
Cinq femmes du Jilin harcelées et forcées d'assister à des séances de lavage de cerveau
Cinq femmes de la ville de Huadian, province du Jilin, ont été harcelées en juillet 2020 pour leur pratique du Falun Gong.
Le 4 juillet, la police a tenté de forcer Mme Li Fengqin, septuagénaire, à signer un document et a menacé d'empêcher son fils d'aller travailler si elle refusait de signer. Mme Li Fengqin n'a pas obtempéré.
Mme Quan Jinzi et sa fille ont reçu plusieurs appels téléphoniques du directeur du comité résidentiel en juillet.
Plusieurs membres du comité résidentiel ont harcelé la fille de Mme Quan chez elle à la fin du mois de juillet, parce qu'ils n'avaient pas trouvé Mme Quan dans sa propre maison. Voyant que le petit-fils de Mme Quan se préparait à l'examen de la fonction publique, le directeur du comité résidentiel a menacé de l'empêcher de devenir fonctionnaire tant que Mme Quan pratiquerait encore le Falun Gong.
Le directeur a dit à la fille de Mme Quan qu'ils organisaient une séance de lavage de cerveau et qu'il y avait encore trois places. « C'est sa dernière chance. Si elle y va et remplit les conditions, nous supprimerons toutes les informations la concernant dans notre système. »
La fille de Mme Quan a répondu : « Ma mère ne peut pas aller dans votre classe en raison de son âge. »
Le directeur a alors proposé d'envoyer des personnes chez Mme Quan pendant une semaine pour y faire la session. Il a également menacé d'arrêter Mme Quan et de l'emmener dans un centre de détention si elle refusait d'y assister.
Le 10 juillet, la famille de Mme Wu Shuqin a été harcelée au téléphone par un homme qui voulait savoir, si Mme Wu pratiquait le Falun Gong, et pourquoi. Sa famille a répondu qu'elle pratiquait le Falun Gong pour améliorer sa santé. Cet homme a dit qu'il allait les recontacter à n'importe quel moment et les a pressés de dire à Mme Wu de se préparer à suivre leur session de lavage de cerveau.
Un agent a approché Mme Wang Fengqin avec une caméra. Il lui a montré un clip vidéo d'une personne en train d'afficher des informations sur le Falun Gong et lui a demandé s'il s'agissait d'elle. Mme Wang a répondu négativement.
Une autre pratiquante dont le nom est inconnu a aussi été harcelée et a reçu l'ordre d'assister à une session de lavage de cerveau. Elle a répondu qu'elle était occupée à prendre soin de son petit-enfant et n'avait pas le temps d'y aller. Les membres du comité résidentiel qui la harcelaient lui ont dit qu'ils pouvaient s'occuper de son petit-enfant à sa place. Le fils de la pratiquante a dit qu'il ne les croyait pas et leur a dit de ne plus jamais harceler sa mère.
Voir aussi :
5313 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance pendant la première moitié de 2020
En janvier 2020, 194 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance
En mars 2020, 747 pratiquants de Falun Gong ciblés pour leur croyance
En avril 2020, 1178 pratiquants de Falun Gong ont été ciblés pour leur croyance
En mai 2020, 938 pratiquants de Falun Gong ont été visés pour leur croyance
La persécution du Falun Gong continue en Chine malgré la pandémie de coronavirus
Traduit de l'anglais