(Minghui.org) Après sa dixième arrestation, une femme de 70 ans du district de Qianxi, province du Hebei, a été condamnée à un an et demi de prison en raison de sa pratique du Falun Gong, une discipline d'amélioration de la santé guidée par des enseignements spirituels que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
C'est en juillet 2020 que la famille de Mme Chai Shuzhen a appris qu'elle avait été secrètement envoyée à la prison pour femmes de la province du Hebei. Les autorités de la prison ont refusé de confirmer sa présence par téléphone, mais ont promis à la famille qu'elle serait bien traitée.
Depuis le 12 juillet 2019, lors de sa dernière arrestation, Mme Chai s'est vu refuser toutes visites, sa famille est désormais très inquiète pour son état de santé, sachant que de nombreux pratiquants de Falun Gong sont torturés en prison parce qu'ils refusent de renoncer à leur croyance.
Voir la lumière dans la période la plus désespérée
Lorsqu'elle avait 15 ans, son père est décédé et comme sa mère s'est remariée, Mme Chai a dû vivre avec différents parents et a eu une enfance misérable. Elle s'est finalement mariée et a eu deux filles et un fils. Ses filles ont toutes deux été hospitalisées après avoir contracté la rougeole. Le lendemain de son hospitalisation, sa fille cadette, qui avait 9 ans à l'époque, est morte. Trois jours plus tard, l'aînée, qui avait 12 ans, est également décédée.
Mme Chai a tenté de se suicider, mais a abandonné, sachant qu'elle avait un fils dont elle devait s'occuper. L'insoutenable stress mental pesait lourdement sur elle. Peu à peu, elle a développé des douleurs thoraciques, de la bronchite, du psoriasis, de l'hypertension et des vertiges.
En mars 1997, Mme Chai a vu des pratiquants de Falun Gong faire les exercices et a décidé de lire les enseignements de la pratique. Après avoir lu le Zhuan Falun, elle était très enthousiaste. Elle a pleuré en le tenant contre elle et elle a dit : « Enfin, j'ai trouvé la vérité. » Peu après avoir commencé la pratique, ses malaises ont disparu et elle a retrouvé le sourire. Son mari a dit qu'elle était devenue une personne différente.
Arrestations, incarcérations, tortures et harcèlement fréquents
Lors de ses précédentes arrestations et des incarcérations qui ont suivi, Mme Chai a souvent été torturée pendant les interrogatoires. Elle a refusé de coopérer et devait porter des menottes à tout moment, recevait peu de nourriture et s'est vu refuser les visites de sa famille.
Une fois, elle a été suspendue à un cadre de fenêtre et tout son poids se trouvait sur ses poignets. La douleur était atroce. Comme la fenêtre était restée ouverte, il faisait un froid glacial et elle est restée suspendue pendant trois heures au milieu de la nuit.
Illustration de torture : être suspendu
Elle a également été choquée avec des matraques électriques, elle a été battue, gavée avec des substances inconnues et solidement attachée.
En outre, la police a fouillé son domicile après certaines de ses dix arrestations, mais elle n'a jamais présenté de mandat de perquisition.
Ce qui suit est un résumé de ses dix arrestations
En 2001, la première arrestation a conduit à dix-huit mois de détention
Le 11 janvier 2001, la police a fait irruption chez Mme Chai et l'a arrêtée. Comme elle a refusé d'écrire une déclaration de renonciation au Falun Gong, on a forcé Mme Chai à défiler menottée dans les rues en compagnie d'autres pratiquants de Falun Gong pour les humilier. Par la suite, la police les a emmenés sur une place publique et a annoncé qu'ils étaient détenus comme criminels.
Mme Chai a été arbitrairement placée pendant dix-huit mois dans un centre de détention, où on l'a gavée par les narines avec une poudre inconnue alors qu'elle était menottée à une chaise. Les gardiens ont déclaré que la poudre était un médicament pour guérir ses malaises. Mais depuis, Mme Chai a des problèmes d'estomac.
Au cours des dix-huit mois de sa détention, on a soumis Mme Chai à un lavage de cerveau intensif pendant deux mois.
Une fois, un gardien l'a frappée avec un manche à balai jusqu'à ce qu'il se brise, puis l'a battue avec sa chaussure après avoir vu Mme Chai faire les exercices de Falun Gong dans le centre de détention. Elle n'a pas eu l'autorisation de sortir pour les pauses et les visites familiales n'étaient pas autorisées, car elle refusait de porter l'uniforme carcéral ou de reconnaître qu'elle était une criminelle.
Alors que Mme Chai était détenue, les agents de la sécurité intérieure ont arrêté son mari quand quelqu'un l'a accusé de pratiquer le Falun Gong. Pour le sauver, sa famille a soudoyé les agents en leur offrant un repas et 2000 yuans en espèces, mais il a quand même été détenu pendant deux semaines.
En 2003, lors de sa deuxième arrestation, elle a été détenue vingt jours
Le 10 septembre 2003, Mme Chai s'est rendue dans le canton de Zhaoyuan, province du Heilongjiang, pour rendre visite à des membres de sa famille et elle a été arrêtée par les policiers du poste de police de Minjing. Cinq jours plus tard, elle a été transférée dans le district de Qianxi et y a été détenue pendant quinze jours supplémentaires.
En 2004, troisième arrestation
En juin 2004, Mme Chai a été arrêtée par un agent du Bureau de la sécurité intérieure qui l’a vue devant un grand magasin en train de parler du Falun Gong à une personne. Elle a été détenue pendant quinze jours.
En 2008, une quatrième arrestation pendant les Jeux olympiques
En 2007, son mari est mort après un accident. Mme Chai a alors loué un logement pour vivre seule. Mais elle a fini par déménager quatre fois en deux ans parce que ses propriétaires craignaient d'être compromis en louant à une pratiquante de Falun Gong.
Malgré ses déplacements d'un endroit à un autre, la police n'a jamais cessé de la surveiller. Le 21 juillet 2008, ils ont arrêté Mme Chai et confisqué sa documentation sur le Falun Gong. Arbitrairement, ils ont décidé de placer Mme Chai dans le camp de travaux forcés de Kaiping pour deux ans. Cependant, Mme Chai a échoué l'examen physique, le camp a donc refusé de l'admettre. Elle a été libérée cinq jours plus tard, après avoir payé une amende.
En 2009, cinquième arrestation
Le 14 mars 2009, quatre agents du Bureau de la sécurité intérieure de Qianxi ont suivi Mme Chai à une foire du temple. Ils l'ont arrêtée et l'ont détenue au centre de détention de Qianxi pendant un mois. Elle a été libérée le 12 avril.
En 2010, sixième arrestation qui l'a menée aux travaux forcés
Le 6 avril 2010, Mme Chai a été signalée par quelqu'un pour avoir parlé de la persécution du Falun Gong. Des agents du Bureau de la sécurité intérieure du district de Qianxi l'ont arrêtée et l'ont emmenée au camp de travaux forcés de Kaiping. En raison de son rythme cardiaque irrégulier, les autorités du camp ont refusé de l'admettre. Avant de la relâcher, les agents l'ont menacée pour qu'elle ne parle à personne de l'incident.
En 2011, une septième arrestation a donné lieu à deux mois de détention
Le 6 juin 2011, Mme Chai discutait avec quelqu'un dans un centre commercial, lorsqu'une dizaine de policiers dans un véhicule de police se sont présentés. Elle a été détenue au centre de détention de Qianxi pendant deux mois.
En 2014, une huitième arrestation
Le 14 février 2014, alors que Mme Chai clarifiait les faits sur la persécution à des personnes dans une rue principale, les agents de la sécurité intérieure l'ont arrêtée. Elle a été libérée le même jour.
En 2018, une neuvième arrestation
Le 28 décembre 2017, comme Mme Chai avait parlé du Falun Gong au marché du faubourg de Saheqiao, la police locale l'a arrêtée et l'a emmenée au centre de détention de Qianxi. Les autorités du centre de détention ont refusé de l'admettre en raison de son âge et de sa mauvaise santé. Elle a été libérée le même jour.
En 2019, une dixième arrestation
Le 12 juillet 2019, Mme Chai a été arrêtée pour la dixième fois, après avoir été signalée pour avoir parlé du Falun Gong à des gens à un marché de producteurs. Elle a été condamnée le 15 novembre 2019 par le tribunal de la ville de Zunhua. Elle a fait appel du verdict, mais a ensuite retiré son appel quand un membre du personnel du tribunal intermédiaire de la ville de Tangshan a fait pression sur elle.
Ce n'est qu'en juillet 2020 que sa famille a été informée par le centre de détention n o 1 de la ville de Tangshan du statut de son dossier et de son incarcération.
Voir aussi :
Une septuagénaire du Hebei comparaît à nouveau en cour pour sa croyance
Une septuagénaire du Hebei fait face à un procès pour sa croyance
(D'autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)
Traduit de l'anglais
Copyright © 2023 Minghui.org. Tous droits réservés.