(Minghui.org) Fin décembre 2020, une habitante de la ville d'Anguo, dans la province du Hebei a été condamnée en secret à cinq ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Mme Jiang Feng a été arrêtée à son domicile le 22 avril 2020 par une dizaine de policiers. Son ordinateur, son imprimante, des documents sur le Falun Gong et même du papier à photocopier ont été confisqués. La police l'a emmenée à l'hôpital pour un examen médical et a demandé à sa famille de payer pour l'examen, mais ils ont refusé.

Sa famille est allée demander sa libération le lendemain matin mais en vain. Lorsqu'ils sont revenus dans l'après-midi, la police avait déjà envoyé Mme Jiang au centre de détention de Baoding.

La police s'est rendue au domicile de Mme Jiang le 28 avril pour harceler sa famille. Lorsque son fils a refusé de laisser entrer les policiers, la police a menacé de forcer la porte. Le fils de Mme Jiang a alors appelé son père, qui était sorti faire une course. Après son retour précipité, la police a tenté de recueillir auprès d'eux plus d'informations sur Mme Jiang. Lorsque le père et le fils ont refusé d'obtempérer, la police a failli les menotter et les arrêter.

La famille de Mme Jiang a alors engagé un avocat pour la représenter. Lorsque l'avocat s'est rendu au poste de police pour s'enquérir de son affaire au début du mois de juillet, la police lui a demandé : « Savez-vous de quoi il s'agit ? »

« Oui, je sais. C'est à propos du Falun Gong », a répondu l'avocat.

L'avocat a ensuite montré à la police quelques cas de pratiquants de Falun Gong qui ont été libérés ou acquittés sans condition. La police a été surprise d'entendre cela. Ils ont également admis que c'était la première fois qu'ils voyaient des avocats représentant des pratiquants locaux de Falun Gong.

L'avocat s'est ensuite rendu au centre de détention pour rendre visite à Mme Jiang, mais on l'a envoyé se balader entre le centre de détention et le poste de police. Après une série de négociations, le centre de détention a approuvé sa demande de visite et lui a dit qu'il pouvait commencer à prendre des rendez-vous après le 10 juillet.

Le 20 juillet, l'avocat a rencontré Mme Jiang au centre de détention. Après lui avoir rendu visite, il a dit à sa famille qu'elle souffrait d'hypertension sévère, de douleurs à la poitrine et d'essoufflement. Bien qu'elle ait été dans cet état lors de son arrestation, la police a forcé le centre de détention à l'accepter.

Le lendemain, la famille de Mme Jiang a trouvé Chen Yanqing, le policier qui l'avait arrêtée, et lui a demandé de libérer Mme Jiang. Ils ont décrit son état et ont dit que sa famille avait des antécédents d'asthme et que sa tante était morte d'une crise cardiaque. Ils ont dit que si quelque chose arrivait à Mme Jiang pendant sa détention, Chen en serait tenu pleinement responsable.

Chen a reproché au centre de détention d'avoir permis à l'avocat de rendre visite à Mme Jiang. Il a refusé de répondre à la demande de libération sous caution de Mme Jiang, mais a demandé à sa famille si elle avait remboursé son prêt immobilier et si sa maison avait un ascenseur ou un garage. Il a affirmé que le parquet ne disposant pas de ces informations avait refusé d'accepter le dossier de Mme Jiang, ce qui n'a fait que prolonger sa détention.

Lorsque le mari de Mme Jiang s'est rendu au poste de police pour s'enquérir d'elle vers le 20 août, on lui a dit que la police avait soumis son cas au parquet de Gaoyang. Chen lui a dit que Mme Jiang se portait bien et que sa tension artérielle était juste un peu élevée. Tout en parlant au mari de Mme Jiang, Chen a à nouveau demandé par rapport au contrat d'achat de leur maison et de leurs autres propriétés. Il a menacé de l'arrêter et a dit : « Que feront vos deux enfants lorsque vous serez également arrêté ? »

Le 25 décembre 2020, le tribunal de Gaoyang a tenu une audience en secret pour Mme Jiang et l'a condamnée à une peine de cinq ans. Elle est toujours détenue au centre de détention de Baoding au moment de la rédaction du présent rapport.

Lorsque sa famille a appelé le parquet de Gaoyang le 7 janvier 2021 pour s'enquérir de son cas, la personne qui a répondu au téléphone a seulement dit qu'ils l'avaient inculpée et transmis son dossier au tribunal de Gaoyang, sans mentionner un mot sur le verdict.

Ce n'est qu'après que sa famille a appelé le tribunal de Gaoyang qu'ils ont appris sa condamnation. Sa famille a demandé pourquoi elle n'avait pas été informée du procès afin de pouvoir trouver un avocat pour la défendre. Le membre du personnel du tribunal qui a répondu au téléphone a dit que le juge avait désigné un avocat pour la représenter et qu'il n'était pas nécessaire que sa famille engage un avocat distinct.

La famille de Mme Jiang se prépare maintenant à faire appel pour elle.

Voir aussi :

Deux habitantes du Hebei toujours en détention des mois après leur arrestation

Traduit de l'anglais