(Minghui.org) Mme Liu Xiaoping, originaire de la ville de Zhuhai, dans la province du Guangdong, a été arrêtée à son domicile temporaire de la ville de Kunming, dans la province du Yunnan, le 20 décembre 2012. Cette femme âgée de 65 ans était visée pour avoir parlé aux gens du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle, également connue sous le nom de Falun Dafa, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Après deux audiences au tribunal du district rural de Lufeng, elle a été condamnée à une peine de dix ans de prison. Lorsqu’elle a été libérée de la prison no 2 pour femmes du Yunnan le 1er novembre 2013, elle a été dévastée d’apprendre que sa pension avait été suspendue pendant sa peine.
Les bienfaits du Falun Gong
Mme Liu a commencé la pratique du Falun Gong en 1998. Peu de temps après, toutes ses maladies, y compris les maux de tête neuropathiques, les maladies d’estomac et les douleurs dans le bas du dos, ont complètement disparu. Elle est devenue en bonne santé et énergique.
Dafa a également élevé son xinxing. Elle a suivi le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance et est devenue plus attentive aux autres. En tant que chef d’entreprise, elle n’a plus accepté de cadeaux de la part de ses clients, même si cela était répandu dans son secteur. Elle ne mentait plus non plus lorsqu’elle faisait des affaires et gagnait la confiance de ses clients et partenaires commerciaux.
Le 20 juillet 1999, le Parti communiste chinois (PCC) a lancé une persécution sans précédent contre le Falun Gong et ses pratiquants. Le PCC a fabriqué une propagande systématique pour diaboliser le Falun Gong, notamment la tristement célèbre fausse histoire des auto-immolations de la place Tiananmen.
Afin de faire connaître la vérité, Mme Liu et d’innombrables pratiquants ont risqué leur vie en défendant le Falun Gong et ont été pris pour cible par le PCC.
Premières arrestations et détention dans un centre de lavage de cerveau
Le 20 décembre 1999, Mme Liu et un autre pratiquant étaient en route pour Pékin pour parler du Falun Gong quand ils ont été arrêtés à la gare de Guangzhou et emmenés, dans la soirée, au poste de police de Jida, dans la ville de Zhuhai. Ils ont ensuite été emmenés au centre de détention de Zhuhai tard dans la nuit.
Pendant les quinze jours de détention, Mme Liu et les autres pratiquants ont été contraints d’ouvrir des pistaches avec des pinces tous les jours, de 6 heures du matin à 23 heures. Leurs mains sont devenues boursouflées et ont suinté du pus jaune.
On leur donnait du riz rassis, quelques feuilles de légumes et un petit morceau de porc avec des poils encore sur la peau. Les draps de lit n’étaient pas lavés et étaient tachés de sang. Ils dégageaient une odeur âcre qui empêchait Mme Liu de s’endormir. Un gardien lui a extorqué 680 yuans, il lui a menti en disant que l’argent servirait à acheter des produits de première nécessité, tels que des mouchoirs en papier et du détergent en poudre pour les autres prisonniers. L’argent n’a jamais été rendu.
La cellule était très petite et surpeuplée avec près de 20 personnes. Tout le monde devait dormir sur le côté. La salle de bain était également très encombrée la nuit. Mme Liu laissait toujours les autres se laver en premier. Elle terminait sa toilette presque à 1 heure du matin, et ils devaient se lever à 6 heures. Mme Liu laissait à nouveau les autres se laver en premier et elle en profitait pour faire son lit et préparer les outils nécessaires pour le travail de la journée.
Un jour en juillet 2001, six agents du poste de police de Jida, du Bureau 610 et du comité du village de Guancun ont fait irruption chez Mme Liu alors qu’elle préparait le déjeuner. Ils ont insisté pour l’emmener dans un centre de lavage de cerveau. Mme Liu a dit qu’il était hors de question qu’elle abandonne le Falun Gong.
Après avoir lutté, elle a été emmenée de force dans un centre de lavage de cerveau situé dans un hôtel de la ville de Zhuhai. Une dizaine de pratiquants de Falun Gong y étaient déjà détenus. Chaque pratiquant partageait sa chambre avec une personne chargée de le surveiller. Mme Liu était surveillée par une personne du village de Guancun.
Le directeur de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Zhuhai était responsable du centre de lavage de cerveau. Il a fait appel à un soldat pour infliger des châtiments corporels de type militaire aux pratiquants et les exposer au soleil brûlant pendant près de deux heures. Certains pratiquants plus âgés n’ont pas pu supporter ces sévices et ont failli s’évanouir.
Mme Liu a été détenue dans ce centre de lavage de cerveau pendant trois mois.
Arrêtée pour avoir distribué des documents d’information
Mme Liu s’est ensuite rendue dans la ville de Kunming, dans la province du Yunnan. Elle et trois pratiquants ont distribué des informations sur le Falun Gong dans un village du district de Lufeng, dans le Yunnan, le 20 décembre 2012. On les a signalés, arrêtés et emmenés à un poste de police.
Les quatre pratiquants ont été interrogés séparément. Mme Liu a été forcée de s’accroupir pendant qu’elle était interrogée par le chef de la police prénommé Wang. Elle n’a pas répondu aux questions, mais lui a parlé du Falun Gong et de la persécution.
Les agents du Bureau de la sécurité intérieure du district de Lufeng sont ensuite arrivés et ont procédé à une fouille corporelle de Mme Liu et des trois autres pratiquants. Tous les documents de Falun Gong qu’ils avaient sur eux ont été confisqués. La police n’a pas fourni de nourriture aux pratiquants et ne leur a pas permis d’utiliser les toilettes. Ils ont été menottés dans le dos et emmenés dans une voiture de police à minuit, affamés et ayant froid.
Détention arbitraire
Les pratiquants sont arrivés au Département de police du district de Lufeng vers 6 heures du matin le jour suivant. La police a pris leurs photos avant de les emmener chacun dans une pièce individuelle et de les interroger pendant toute la journée.
Comme aucun des pratiquants n’a donné son nom et son adresse à la police, les agents ont mobilisé les cadres des comités de village pour qu’ils fassent du porte-à-porte dans les endroits où les pratiquants ont distribué les documents. Toute personne ayant reçu des documents a été obligée de les rendre et de donner le nom de la personne qui les lui avait donnés.
Après avoir passé une journée au Département de la police, les pratiquants ont été emmenés à l’hôpital pour un examen médical dans la soirée et emmenés au centre de détention du district de Lufeng à 23 heures.
Le 24 décembre, le chef du Bureau de la sécurité intérieure et ses subordonnés ont pris la clé de Mme Liu et ont saccagé son domicile à l’insu de sa famille. Ils ont emporté la photo de Maître Li (le fondateur du Falun Gong) et des documents liés au Falun Gong, un ordinateur, une imprimante, un lecteur vidéo, un enregistreur, une télévision et 4200 yuans en espèces. Ils n’ont pas donné à Mme Liu une liste des articles confisqués comme promis et ils l’ont soumise comme preuve à charge. Ils ont également trompé Mme Liu en lui faisant croire que sa sœur était présente lors de la rafle, alors qu’elle n’en avait aucune idée au moment où cela s’est produit.
Audience au tribunal
Fin avril 2013, le tribunal du district de Lufeng a tenu une audience pour les quatre pratiquants. Avant la date de l’audience, l’avocat engagé par la famille de Mme Liu a essayé une dizaine de fois de voir Mme Liu, mais le tribunal, le Bureau 610 du district de Lufeng et le centre de détention l’ont empêché de la rencontrer.
Le jour de son audience, Mme Liu a refusé de porter l’uniforme de la prison en signe de protestation contre la persécution. Elle s’est battue avec trois ou quatre gardiennes qui ont tenté de lui imposer l’uniforme et a été blessée au coude. Les pratiquants ont ensuite été escortés jusqu’à la salle d’audience, en passant par un dispositif de sécurité extrême autour du tribunal.
Tout au long du trajet jusqu’à la salle d’audience, Mme Liu a crié : « Le Falun Gong a été lésé et la propagande à la télévision est fausse. Nous sommes persécutés parce que nous avons clarifié les faits aux gens concernant le Falun Gong ! »
Mme Liu a vu son avocat dans la salle d’audience pour la première fois. Son avocat et les avocats des autres pratiquants ont tous protesté contre le fait que les autorités les empêchaient de rendre visite à leurs clients, et ils ont été poussés hors de la salle d’audience. Un avocat a presque été poussé à terre. Cette séance d’audience s’est ensuite terminée.
Quelques jours avant la deuxième audience le 31 mai, plusieurs juges sont venus au centre de détention et ont tenté de persuader les pratiquants de prendre un autre avocat, en affirmant que leurs avocats actuels ne seraient pas en mesure de les défendre. Les pratiquants ont refusé.
L’avocat de Mme Liu a demandé à ce que des témoins comparaissent devant le tribunal pour un contre-interrogatoire, mais aucun témoin ne s’est présenté. Lui et les autres avocats ont demandé de montrer au tribunal les documents confisqués aux pratiquants, mais le juge a refusé.
Le juge a condamné Mme Liu à une peine de dix ans de prison, deux autres pratiquants à une peine de huit ans chacun, et le quatrième pratiquant à une peine de sept ans et demi. Il a accusé les pratiquants d’avoir violé l’article 300 du Code pénal, en les accusant d’avoir « utilisé une organisation sectaire pour saper l’application de la loi », le prétexte standard utilisé par le régime communiste pour condamner les pratiquants de Falun Gong.
Mme Liu a contesté la lourdeur de la peine, le juge lui a dit : « Vous devriez vous estimer heureuse que je ne vous aie pas donné une peine de treize ans. »
Mme Liu a fait appel de son affaire devant le tribunal intermédiaire de la préfecture autonome de Chuxiongyi en juin 2013. Le tribunal a rejeté l’appel et confirmé le verdict initial le 10 octobre. Elle a été emmenée à la prison no 2 pour femmes du Yunnan le 1er novembre 2013.
Persécution à la prison no 2 pour femmes du Yunnan
La prison no 2 pour femmes du Yunnan était le seul établissement désigné pour emprisonner les pratiquantes dans la province du Yunnan, le neuvième quartier étant le pire.
Dès que Mme Liu est arrivée à la prison, elle a été déshabillée. Les gardiennes l’ont ensuite forcée à tourner en rond deux fois avant de s’accroupir, les mains sur la tête. Elles ont jeté tous ses vêtements à l’exception de ses sous-vêtements et lui ont imposé l’uniforme de détenue. Deux détenues l’ont amenée à l’équipe de gestion stricte du neuvième quartier.
Une fois entrée dans l’équipe de gestion stricte, chaque pratiquante de Falun Gong était forcée de s’asseoir sur un petit tabouret à la surface inégale. Cette torture entraînait généralement un gonflement des jambes et des fesses. Du pus suintait également sur les fesses.
Mme Liu était souvent obligée de rester assise sur le petit tabouret pendant 15 ou 16 heures par jour. Elle n’avait pas le droit de parler, de bouger ou de fermer les yeux lorsqu’elle était assise. Elle devait être escortée jusqu’aux toilettes la nuit. Elle ne disposait que d’un pot d’eau par jour pour se brosser les dents et se laver le visage, et elle ne pouvait prendre qu’une douche par semaine. Les gardiennes l’ont privée de ses droits de communiquer avec sa famille ainsi que de leurs visites. Elle devait admettre qu’elle avait commis un crime pour obtenir la permission des gardiennes d’acheter des produits de première nécessité.
Chaque pratiquante était surveillée de près, 24 heures sur 24, par deux détenues, qui étaient incitées à le faire par les gardiennes en échange de réductions de peine. Les détenues étaient spécialement sélectionnées, généralement des trafiquantes de drogue condamnées à mort avec sursis ou des détenues condamnées à perpétuité.
Les détenues chargées de surveiller Mme Liu l’ont traitée durement. En fait, elles sont devenues, avec Mme Liu, un groupe de trois. Lorsqu’une personne était en faute, les deux autres étaient également punies. Pour se protéger, les détenues surveillaient de près Mme Liu et lui ôtaient toute liberté de mouvement. L’une des détenues devait s’occuper de toutes les petites choses, comme aller chercher de l’eau, préparer la nourriture et sécher les vêtements pour les trois. Cette personne déversait ensuite sa colère sur Mme Liu. Sa journée était encore pire si l’une des détenues était punie par les gardiennes.
À une occasion, la détenue Xu Shaoying a forcé Mme Liu à s’asseoir droite et immobile sur le petit tabouret. Elle n’a pas reçu d’eau avant l’heure du dîner, ce qui lui a causé des gerçures aux lèvres et une gorge sèche.
Les gardiennes du poste de surveillance venaient voir Mme Liu lorsqu’elle dormait la nuit. Si Mme Liu pliait les genoux, elles pensaient qu’elle méditait. Elles l’injuriaient ou soulevaient l’édredon pour lui pincer les pieds. La nuit, elle n’avait pas le droit d’aller aux toilettes toute seule et devait être escortée par des détenues.
À la suite de cette persécution brutale, Mme Liu a développé de l’hypertension. Elle a été contrainte de prendre des médicaments pendant une longue période.
Mme Liu a subi ce genre de sévices graves pendant un an.
Persécution dans le septième quartier
Mme Liu a ensuite été affectée au septième quartier, où elle a dû faire de la broderie perlée. Elle était également surveillée par des détenues 24 heures sur 24. Elle n’était pas autorisée à parler aux autres, en particulier aux autres pratiquantes de Falun Gong. Les détenues notaient les activités de Mme Liu, comme la prise de médicaments, le respect des règles de la prison, les appels téléphoniques de la famille, les visites et diverses autres choses, et les signalaient aux gardiennes.
Un jour au début de 2014, le quartier a annoncé un examen médical d’une dizaine de pratiquantes de Falun Gong sélectionnées, Mme Liu en faisait partie. Avant l’examen, elles ont été forcées de se déshabiller et de faire cinq accroupissements. Lorsqu’on lui a demandé la raison de son arrestation, Mme Liu a répondu qu’elle n’avait commis aucun crime et qu’elle avait été arrêtée parce qu’elle parlait des faits concernant le Falun Gong aux gens. Les gardiennes l’ont arrêtée de parler et lui ont ordonné de faire dix autres accroupissements.
Fin mai 2016, toutes les gardiennes de la prison ont été soudain entièrement armées et ont dit à toutes les détenues de s’aligner sur une grande scène dans la cour. Elles ont forcé les détenues à regarder des affiches de propagande qui calomniaient le Falun Gong. La personne chargée de l’explication des affiches était la gardienne de prison Chen Zhuo. Elle calomniait le Falun Gong et a demandé aux détenues d’écrire ce qu’elles avaient compris après la séance de lavage de cerveau.
Travaux forcés dans le cinquième quartier
Mme Liu a ensuite été transférée au cinquième quartier, où elle a été affectée à l'utilisation d'une machine à coudre électrique dans l’atelier. La machine à coudre était très rapide et une coordination totale de ses yeux, de ses mains et de ses pieds était nécessaire. En raison de son âge (elle avait la soixantaine), Mme Liu manquait parfois la cible et se blessait les doigts.
Utiliser les machines à coudre à grande vitesse était un travail difficile, les utilisatrices se fatiguaient rapidement. À une occasion, Mme Liu a fermé les yeux pour faire une sieste. Elle a été battue et réprimandée par une gardienne.
Début 2021, l’atelier a commencé à fabriquer des produits électroniques. Mme Liu a été affectée au bobinage des fils de résistance électrique, qui étaient encore plus fins qu’un cheveu, le travail devait être fait avec des pincettes. En raison de sa mauvaise vue, elle ne pouvait pas voir clairement les fils, même avec des lunettes. Elle ne pouvait empêcher ses larmes de couler sous la forte lumière. Elle a demandé à plusieurs reprises à changer de travail, mais n’a obtenu aucune réponse.
Il y avait 600 personnes qui travaillaient dans l’atelier. Comme il n’y avait que sept toilettes, il fallait presque trois heures pour avoir son tour. Chaque pratiquante n’avait droit qu’à trois minutes maximum pour déféquer. Mme Liu a bu moins d’eau que nécessaire et a retenu son urine presque les deux tiers du temps. Elle avait très soif la plupart du temps.
Mme Liu devait être libérée de la prison no 2 pour femmes du Yunnan le 20 juin 2021. Ce jour-là, une gardienne a appelé sa sœur et son fils pour qu’ils aient une discussion au Département de l’éducation avant de permettre à Mme Liu de quitter la prison.
Persécution financière
Fin juin 2021, Mme Liu est retournée à Zhuhai, dans la province du Guangdong, où elle est enregistrée comme habitante. Des agents du poste de police de Jida et du bureau communautaire de Jida lui ont dit qu’elle serait placée en situation « d’aide et d’enseignement » pendant cinq ans. Ils ont relevé ses empreintes digitales et pris sa photo. Apprenant que Mme Liu s’installerait toujours à Kunming, dans la province du Yunnan, les agents l’ont menacée de faire marquer sa carte d’identité et de l’appeler de temps en temps.
Le 28 juin, Mme Liu s’est rendue au Bureau de la sécurité sociale de la ville de Zhuhai pour demander le rétablissement de sa pension. Elle a appris que sa pension avait été totalement interrompue pendant son incarcération d’octobre 2013 à juin 2021. Les autorités ont affirmé qu’en vertu d’une nouvelle politique, les pratiquants de Falun Gong emprisonnés en raison de leur croyance n’avaient droit à aucune pension, alors que le droit du travail chinois ne prévoit pas une telle disposition.
Le Bureau de la sécurité sociale a déclaré qu’il rétablirait la pension de Mme Liu à compter de juillet 2021, mais que le montant serait basé sur la dernière pension qu’elle a reçue il y a dix ans, ce qui signifie que Mme Liu ne bénéficierait d’aucune augmentation de sa pension pendant son emprisonnement, contrairement aux autres retraités.
Informations sur les responsables de la persécution :
Wang Jinzhong (王进忠), procureur, du parquet du district rural de Lufeng : +86-878-4122224
Li Liangsheng (李良升), juge président, tribunal populaire du district rural de Lufeng : +86-878-4122937
Dong Bo (董波), juge président, tribunal intermédiaire de Chuxiongyi : +86-878-3394653
Traduit de l’anglais
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