(Minghui.org) Une femme, âgée de 66 ans, a été maintes fois détenue et torturée au cours des vingt dernières années pour sa croyance dans le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Ji Zhilan habitant la ville de Xingtai, province du Hebei, a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996. Parce qu'elle a refusé de renoncer à sa croyance après le début de la persécution, elle a été régulièrement harcelée, condamnée à une peine de trois ans dans un camp de travail, détenue dans un centre de lavage de cerveau et son domicile a été saccagé à plusieurs reprises.
Deux détentions
Mme Ji s’est rendue à Pékin le 20 juillet 1999 pour demander justice pour le Falun Gong. Cependant, elle a été interceptée à mi-chemin. Quand elle est retournée chez elle, un responsable à son lieu de travail, le gouvernement de la ville de Xingtai, l'attendait. Elle a été emmenée dans une chambre d'hôtel et forcée à regarder des vidéos diffamant le Falun Gong chaque jour tout en étant observée par trois collègues. Trois jours plus tard, Mme Ji a été emmenée au deuxième centre de détention de Xingtai et y a été détenue pendant sept jours supplémentaires.
Mme Ji est restée sous étroite surveillance policière après avoir été libérée. Parfois, les agents se positionnaient à l'extérieur de son immeuble pour la surveiller. Son téléphone a également été mis sur écoute et surveillé par les autorités. Son oncle et un ami ont tous deux été interrogés par la police après avoir appelé Mme Ji.
Plus d'une dizaine de policiers se sont présentés chez elle tard dans la nuit le 2 mars 2000, après que Mme Ji a été signalée pour avoir donné un livret de Falun Gong à un autre pratiquant. Les agents ont saccagé son domicile et l'ont de nouveau emmenée dans une chambre d'hôtel. Tout en fouillant son domicile, ils ont aussi regardé dans sa machine à coudre et dans les supports à rideaux.
Ils ont commencé à l'interroger après minuit et ne lui ont pas permis de dormir pendant quatre nuits consécutives. Ils l’ont interrogée pour savoir où elle avait obtenu les documents. Puis elle a été emmenée au deuxième centre de détention de la ville de Xingtai et a continué à être interrogée pendant vingt-quatre heures. Elle a été privée de sommeil pendant tout ce temps.
Tortures brutales au camp de travail
Mme Ji a été condamnée à trois ans de travaux forcés le 26 avril 2000 et transférée à celui de Shijiazhuang le même jour. Elle a d'abord été détenue dans la quatrième brigade du camp de travail, où elle a été forcée de travailler plus de dix heures par jour pendant plus de trois mois. Parfois, elle et d'autres pratiquants détenus étaient forcés d'assister à des « sessions de lavage de cerveau » données par des conférenciers invités par le camp de travail. Les gardiens ne lui ont pas permis de prendre des douches. En hiver, même une douche à l'eau froide était un luxe pour elle.
Quatre responsables de son lieu de travail, le gouvernement de la ville de Xingtai, lui ont rendu visite au camp de travail le 30 juin 2000. Comme elle était membre du Parti communiste chinois (PCC), ils ont exigé qu'elle signe une déclaration pour renoncer au Falun Gong, disant que les membres du PCC n'étaient pas autorisés à pratiquer le Falun Gong. Mme Ji a refusé. Finalement, elle a été expulsée du PCC et révoquée de ses fonctions.
Plus tard, Mme Ji et quatre-vingt-dix-huit autres pratiquants de Falun Gong du camp de travail ont déposé une plainte contre l'ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin pour avoir initié la persécution du Falun Gong. Ils ont tous été sévèrement punis. Les abus se sont aggravés après avoir organisé une grève de la faim pour protester. Ils ont été forcés de s'asseoir à l'extérieur contre le mur sur de petits tabourets pendant leur grève de la faim, exposés au soleil brûlant en été et au vent glacial en hiver.
Mme Ji a été soumise à un gavage brutal. Au cours d'une séance de gavage le 5 mars 2001, son sang est remonté le long de la sonde d'alimentation qui était dans son nez. Elle a sorti le tube, mais les agresseurs l'ont réinséré. Du pus coulait de sa narine gauche et l’odeur était nauséabonde. Elle n'a pu sortir le tube que dix jours après sa libération du camp de travail.
Une autre série de persécutions des pratiquants de Falun Gong a commencé dans le camp de travail de Shijiazhuang au début du mois d'avril 2001. Le 10 avril, les pratiquants ont été forcés de porter l'uniforme du camp de travail et d'écrire les mots « respecter les règles du camp » sur un morceau de papier. Plusieurs policiers ont été engagés pour s’occuper de la persécution. Lorsque des pratiquants refusaient d'obtempérer, les agents les traînaient à la cafétéria pour les battre et les choquer avec des matraques électriques.
Mme Ji a été traînée au quatrième étage où quatre des policiers l'ont forcée à écrire ces mots. Puisqu'elle a refusé de le faire, ils l'ont menottée au cadre de la fenêtre, les pieds suspendus en l'air. Sa main gauche tenait le cadre de la fenêtre, mais sa main droite était incapable de tenir quoi que ce soit.
Peu de temps après, elle était incapable d’équilibrer son corps et les menottes lui coupaient le poignet droit. Ils ont dû la libérer, mais trois policiers ont commencé à lui donner des coups de pied avec leurs grosses chaussures en cuir. Une fois épuisés, ils lui ont menotté la main droite. Deux d'entre eux l'ont choquée à tour de rôle avec des matraques électriques. Un policier a mis le bâton à la base de son pouce droit pendant un long moment. Par conséquent, elle n'a pas pu bouger sa main droite pendant six mois.
Pour forcer les pratiquants de Falun Gong à renoncer à leur croyance, Mme Ji et d'autres pratiquants ont été forcés, chaque jour, de s'asseoir sur de petits tabourets en plastique pendant longtemps et de regarder des vidéos diffamant le Falun Gong. Ils n'avaient pas le droit de parler, de baisser la tête, ni de fermer les yeux. Mme Ji a été privée de sommeil pendant quatre jours consécutifs lorsqu'elle a été forcée d'écrire la déclaration de repentir.
Afin d'empêcher les enseignements du Falun Gong de circuler parmi les pratiquants, les gardiens du camp de travail ont fouillé partout et ont même déchiré les coutures de leur literie. Les pratiquants n’étaient pas autorisés à garder de stylo ni de papier.
Sessions de lavage de cerveau et harcèlement
Plusieurs policiers du département de police de Xingtai Qiaoxi, dirigés par Song Jiaxi, le directeur de la Division de la sécurité intérieure, se sont rendus au domicile de Mme Ji le 26 avril 2004. Ils ont saccagé le lieu et ont confisqué son ordinateur de bureau. Elle a été accusée de « perturber l'ordre public ».
La police l'a emmenée dans un hôtel et l'a attachée à une chaise de fer pendant plusieurs jours. Ensuite, elle a été emmenée dans une session de lavage de cerveau au centre d'éducation juridique de Xingtai.
Le directeur des sessions de lavage de cerveau, Liu Lixiang, et quelques membres du personnel ont harcelé Mme Ji chaque jour, en lui faisant subir un lavage de cerveau et en la forçant à regarder des vidéos calomniant le Falun Gong sans lui permettre de dormir.
Le secrétaire adjoint du parti de la ville de Xingtai, Wang Yanfei, qui était chargé de la persécution du Falun Gong à Xingtai, venait souvent inspecter le processus d'avancement au centre de lavage de cerveau. Le directeur du Bureau 610 de la province du Hebei, une agence extralégale spécialement créée pour persécuter le Falun Gong, est également venu une fois pour faire une inspection. Lors de sa visite, Mme Ji a été convoquée par le directeur pour être réprimandée.
La famille de Mme Ji a été forcée de payer 2600 yuans le 6 mai 2004 pour ses « frais de participation » pour la session de lavage de cerveau.
Song a dirigé une équipe de policiers pour transférer Mme Ji au premier centre de détention de Xingtai le 28 mai 2004. Il a extorqué 10 000 yuans de caution à sa famille le 4 juin et l'a libérée après avoir reçu l'argent. Mme Ji a appris plus tard que Song pratiquait cela régulièrement pour extorquer de l'argent aux pratiquants.
Song a dirigé sept policiers pour harceler Mme Ji et fouiller à nouveau son domicile le 5 septembre 2009.
Mme Ji a déposé une plainte contre Jiang Zemin auprès de la Cour suprême populaire en juin 2015, elle a été harcelée par la police locale et le personnel du comité résidentiel les 4 et 24 août 2015, respectivement.
Les autorités sont également revenues la harceler pendant les autres « jours sensibles » du PCC, tels que les anniversaires liés à la persécution et lors des grands événements locaux.
Traduit de l'anglais
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