(Minghui.org) Une femme de la ville de Yantai, dans la province du Shandong, a entamé une grève de la faim à la prison pour femmes de la province du Shandong depuis octobre 2018 pour protester contre son emprisonnement illégal et les tortures brutales. Mme Bi Jianhong est devenue handicapée à la suite des tortures subies et se déplace en fauteuil roulant depuis deux ans.
Des informations provenant de la prison ont révélé qu'elle a été hospitalisée à de nombreuses reprises depuis décembre 2020 et a été nourrie de force trois fois par jour. Elle n'a pas été autorisée à parler à qui que ce soit. Les détails de sa situation actuelle font l'objet d'une enquête en raison du blocage des informations par la prison.
Mme Bi a été arrêtée le 15 octobre 2006 pour avoir défendu sa croyance dans le Falun Gong, une pratique méditative également connue sous le nom de Falun Dafa, qui est persécutée en Chine depuis juillet 1999. Elle a ensuite été condamnée à douze ans de prison.
Elle a été torturée presqu'à mort et a été libérée en novembre 2009. Après s'être rétablie, elle a été ramenée en prison le 31 décembre 2010, où elle a de nouveau été torturée presqu'à mort. Elle a de nouveau été libérée avant terme, en mai 2011. Mme Bi s'est rétablie chez elle, mais elle a été ramenée en prison le 30 octobre 2018 pour purger sa peine de douze ans.
Mme Bi Jianhong
Torturée à l'article de la mort
La police a accusé Mme Bi de fabriquer des documents contenant des informations sur le Falun Gong et l'a arrêtée le 15 octobre 2006. Pendant sa garde à vue, les policiers l'ont privée de sommeil et l'ont battue pour lui extorquer des aveux. Ils l'ont attachée à une chaise et l'ont nourrie de force avec une solution saline concentrée. Ensuite, ils lui ont attaché les mains derrière le dos avec une corde et ont attaché la corde à une poutre au plafond de sorte que ses jambes pouvaient à peine toucher le sol. Tout son poids reposait ainsi sur ses poignets et ses épaules, ce qui lui a causé une douleur atroce.
Illustration de torture : Suspendue derrière le dos
Après cinq mois et demi de détention, un juge du tribunal de Yantai, dans le district de Laishan, a condamné Mme Bi à douze ans de prison le 23 mars 2007. Un mois plus tard, elle a été transférée à la prison pour femmes de la province du Shandong, où elle a été torturée et a reçu des médicaments inconnus jusqu'à ce qu'elle frôle la mort à deux reprises.
Elle a été placée dans un groupe d'entraînement intensif, où elle a subi un lavage de cerveau tous les jours de 6 heures à minuit. Les gardiennes et les prisonnières se sont relayées pour la bombarder d'idées tordues et tenter de la faire renoncer à ses convictions. Elle a continué à résister. Elles l'ont donc battue, privée de sommeil ou forcée à rester immobile pendant de longues périodes.
Les tortures se sont intensifiées car elle refusait de renoncer à sa croyance. En août 2007, six collaborateurs se sont rendus dans sa cellule la nuit, alors qu'elle dormait, et l'ont battue jusqu'à ce qu'elle devienne incontinente et perde la sensibilité du bas de son corps. Ne voyant aucune autre option, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre ces mauvais traitements.
Lorsque l'hiver est arrivé et que la température était d'environ -10 degrés Celsius (20 degrés F), les surveillantes ont ouvert la fenêtre de la cellule de Mme Bi et lui ont retiré son manteau chaud. Chaque matin à 5 heures, elles la traînaient sur le balcon et la laissaient dehors jusqu'à minuit. Les gardiennes et les prisonnières, en plus de la nourrir de force et de la faire geler, la battaient souvent et lui versaient de l'eau froide. Elle était souvent mouillée et avait froid. Son corps lui faisait tellement mal qu'elle ne pouvait même pas se tourner quand elle dormait. Petit à petit, elle a souffert d'une grave insuffisance pondérale et son cœur a cessé de fonctionner. Les autorités l'ont envoyée à l'hôpital.
Dès qu'elle a commencé à se rétablir, les tortures ont repris. Après l'avoir battue, elles l'ont obligée à rester immobile toute la journée sans dormir. Lorsqu'elle était trop faible pour se tenir debout, elles ont placé quatre chaises autour d'elle et se sont assises sur les chaises. Cela poussait ses jambes à rester droites et la forçait physiquement à rester debout toute la journée. Jour après jour, ses mollets ont enflé et sont devenus encore plus gros que ses cuisses. Elle était incapable de s'accroupir lorsqu'elle devait aller aux toilettes.
Lorsque Mme Bi a refusé de porter un uniforme de prison parce qu'elle n'était pas coupable, elles l'ont déshabillée et laissée nue avec seulement un sous-vêtement pendant deux semaines.
Un jour, une surveillante a incité une douzaine de prisonnières à battre Mme Bi après qu'elle a refusé à plusieurs reprises de renier sa croyance. Elle est tombée par terre et elles ont continué à lui donner des coups de pied au visage, à lui piétiner la tête, à la frapper avec des chaussures en cuir, à lui donner des coups de pied à la poitrine et à l'étrangler. Elles lui ont arraché la plupart de ses cheveux pendant ces violences. La nuit, elles se relayaient pour la surveiller et ne la laissaient pas se reposer. Dès qu'elle s'assoupissait, elles lui frottaient le visage avec de l'huile mentholée qui lui brûlait les yeux. Ils ont même menacé de lui mettre la tête dans l'eau d'égout d'une toilette.
Mme Bi a passé quatre jours sans manger ni dormir. Les gardes l'ont traînée sur le sol et l'ont jetée dans un véhicule pour l'emmener à l'hôpital. La peau de son dos était déchirée et saignait abondamment. Son œil gauche était très meurtri et elle a perdu la vue. Elle n'a pas été laissée seule après avoir été hospitalisée. Elles l'ont forcée à rester assise sur un petit tabouret le lendemain matin à 6 heures. Dès que Mme Bi s'est appuyée contre le lit, elles l'ont battue (cette torture fait peser tout le poids du corps sur les fesses et, au bout d'un moment, la peau se déchire et les jambes enflent.)
La peau de son dos qui a été déchirée pendant qu'elle était traînée sur le sol s'est infectée et a suppuré. Sa chemise est restée collée à sa chair après que le pus et le sang ont séché. Une prisonnière du nom de Liu Xinying lui a retiré sa chemise de force et lui a donné des claques dans le dos, lui causant une douleur extrême.
À un moment donné, Liu a donné un coup de pied à Mme Bi et l'a terrorisée : « Je veux que tu souffres tellement que tu te sentiras mieux morte. » Quand Liu en a eu assez de la battre, elle lui a piétiné les orteils. Bientôt, la peau de son orteil du milieu du pied gauche s'est rompue et a suppuré. Liu piétinait l'orteil suppuré et disait : « Je peux te faire du mal de bien des façons et tu ne peux rien faire. » Un médecin a découvert que la chair de son dos était devenue verte à cause de la grave infection. On lui a donné des antibiotiques pendant longtemps avant que l'infection ne disparaisse. Son orteil a guéri six mois plus tard, laissant une cicatrice permanente.
Les autorités pénitentiaires ont renvoyé Mme Bi chez elle en novembre 2009, car elle était mourante et elles ne voulaient pas en assumer la responsabilité.
Arrêtée en 2010 et seuil de la mort en quatre mois
En reprenant la pratique du Falun Gong à domicile, Mme Bi a recouvré la santé. Après avoir appris qu'elle s'était rétablie, des agents du Bureau 610 de la ville de Yantai ont essayé de la ramener en prison. Bien qu'elle vivait loin de chez elle pour éviter les persécutions, elle a été de nouveau arrêtée le 31 décembre 2010 par des agents du poste de police d'Ermalu, dans la ville de Yantai. Le lendemain, une gardienne de la prison pour femmes de la province de Shandong est venue la chercher au poste de police.
Les gardiennes du groupe de formation intensive ont incité les prisonnières à torturer Mme Bi pour qu'elle abandonne sa croyance. Elle a entamé une grève de la faim et a été nourrie de force jusqu'à ce que ses signes vitaux s'affaiblissent. Elles l'ont emmenée d'urgence à l'hôpital où un médecin lui a injecté des médicaments inconnus. Elle se sentait mal et ne pouvait plus marcher. Sa famille lui a rendu visite le 26 janvier 2011, et elle était émaciée.
Sa famille a reçu un appel des autorités pénitentiaires le 17 mars, les informant qu'elle était mourante et hospitalisée. Lorsque sa famille l'a vue, elle était défigurée et souffrait d'une défaillance systémique des organes. Sa famille a demandé sa libération, mais les autorités pénitentiaires ont rejeté cette demande, citant la décision du Bureau 610 de la ville de Yantai, et ont suggéré qu'elle reste hospitalisée.
Sa mère a écrit aux autorités du gouvernement provincial du Shandong, au Département judiciaire et au Bureau administratif de la prison, dénonçant les abus des autorités pénitentiaires. À la fin de la lettre, elle écrit : « Je pleure tous les jours en pensant qu'elle pourrait mourir en prison d'une minute à l'autre. C'est insupportable. Je ne peux pas perdre ma fille et ma petite-fille ne peut pas non plus perdre sa mère. J'espère que vous, les personnes bienveillantes, pourrez nous aider. Le bien sera récompensé et ceux qui persécutent les pratiquants de Falun Gong seront punis. »
Les autorités pénitentiaires ont libéré Mme Bi au début du mois de mai 2011. Elle était à peine vivante à ce moment-là.
Arrêtée en 2018, handicapée en quelques semaines
Mme Bi a été arrêtée une nouvelle fois par des agents du poste de police de Hebinlu le 30 octobre 2018, et ramenée à la prison pour femmes de la province du Shandong quelques jours plus tard pour finir de purger sa peine de douze ans. Elle a entamé une grève de la faim depuis.
Lorsque sa mère lui a rendu visite le 22 novembre 2018, une gardienne lui a dit que ses jambes étaient handicapées et qu'elle était en fauteuil roulant. Cependant, derrière la vitre, sa mère a vu une gardienne la traîner sur le sol. La gardienne a crié à sa mère de partir parce qu'elle ne pouvait pas se rendre à la cabine de visite. La mère n'arrivait pas à croire qu'en moins d'un mois, sa santé physique s'était détériorée à ce point. Elle a insisté pour parler avec sa fille. Mme Bi ne pouvait pas se tenir debout lorsque la gardienne l'a traînée jusqu'à la cabine. La gardienne l'a soulevée et l'a placée sur un tabouret. Mme Bi a expliqué à sa mère qu'elle avait dormi sur un sol en béton glacé et que ses jambes étaient donc engourdies.
Voir aussi :
Une femme du Shandong en grève de la faim pour protester contre la torture en prison
Mme Bi Jianhong en grève de la faim en prison : sa famille s'inquiète de sa santé
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Traduit de l'anglais
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