(Minghui.org) Après avoir enduré des sévices corporels en prison et des harcèlements policiers répétés lorsqu'elle a été libérée sur parole pour raisons médicales, Mme Zhou Xiuzhen de la ville de Tangshan, dans la province du Hebei, est décédée le 19 avril 2020, à l'âge de 56 ans. Au moment de son décès, son mari, M. Bian Lichao, purgeait toujours une peine de prison de douze ans pour avoir pratiqué le Falun Gong.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le Parti communiste chinois persécute depuis 1999.

Mme Zhou, une enseignante de collège, a été arrêtée en 2014 pour avoir tenté de secourir son mari et condamnée un an plus tard à quatre ans de prison. Elle a été libérée en 2017, dans le cadre d'une libération conditionnelle pour raisons médicales. Le 17 avril 2020, elle a commencé à ressentir un malaise au niveau de l'estomac. Cette nuit-là, elle a eu du sang dans les selles et a également vomi du sang. Elle est tombée dans le coma en raison d'une perte excessive de sang et est décédée le lendemain matin.

M. Bian Lichao et Mme Zhou Xiuzhen

Mari et femme sont arrêtés

Mme Zhou a rencontré M. Bian en 1985 alors qu'ils étudiaient à l'université. Ils se sont installés dans la ville de Tangshan après avoir obtenu leur diplôme. Mme Zhou a donné naissance à leur fille, Mme Bian Xiaohui, en 1990.

M. Bian, professeur de collège, avait des problèmes cardiaques et d'hypertension. Lorsque l'hôpital n'a pas pu guérir sa maladie, les médecins lui ont recommandé de se rétablir chez lui. Cependant, après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996, ses maux ont disparu. Ayant été témoin de l'effet curatif du Falun Gong, Mme Zhou l'a soutenu dans sa pratique, même si elle ne le pratiquait pas elle-même.

En 2000, M. Bian a été arrêté après avoir été signalé pour avoir écrit « Falun Dafa est bon » sur un mur. Mme Zhou, qui n'était pas dans le faubourg, s'est précipitée chez elle après avoir appris l'arrestation et a exhorté leur employeur à sauver M. Bian du poste de police.

M. Bian a été arrêté une nouvelle fois le 25 février 2012, et la police a utilisé des boîtes de DVD vides comme preuves à charge contre lui. Mme Zhou a également été arrêtée et détenue pendant dix jours.

À ce moment-là, Mme Zhou a été trompée en signant cinq feuilles de papier vierges utilisées pour indiquer une liste d'objets confisqués lors de la perquisition. Les plus de 100 000 yuans en espèces qu'ils avaient économisés pour acheter une maison ont été confisqués par la police, mais ne figurent pas sur la liste des objets confisqués, laquelle indique seulement que 1480 yuans ont été saisis.

Sauver le mari

Le 25 février 2012, plus de 100 pratiquants de Falun Gong du Hebei et du Shandong ont été arrêtés pour avoir produit et distribué des DVD d'information sur le Falun Gong. Lorsque M. Bian a été détenu, Mme Zhou s'est rendue plusieurs fois au Département de la police, demandant la restitution des objets et de l'argent de sa famille confisqués par la police, mais en vain.

Mme Zhou a consulté un avocat qui lui a suggéré de poursuivre les autorités en justice. Mme Zhou a donc commencé à envoyer des lettres de plainte à divers services judiciaires et a largement fait connaître la corruption de la police sur divers médias sociaux tels que Tencent, Sina, NetEase, Weibo et WeChat.

Alors que Mme Zhou cherchait à obtenir l'opinion du public, certains pratiquants et leurs proches lui ont tendu la main pour l'encourager et partager leurs propres expériences.

Lorsque les pratiquants arrêtés le 25 février ont été jugés, les membres de leur famille n'ont souvent pas été autorisés à assister au procès. On demandait aux membres de la famille s'ils pratiquaient le Falun Gong avant de les autoriser à entrer dans le tribunal. Cette question a souvent déconcerté les membres de la famille, mais Mme Zhou a demandé si la question avait un rapport quelconque avec le procès. Grâce à la vivacité d'esprit de Mme Zhou, de nombreux membres de la famille ont pu entrer dans le tribunal.

Obtenir justice pour son mari

M. Bian a été condamné à douze ans de prison en juillet 2012. Le tribunal n'a pas fourni à la famille de copie du verdict. Mme Zhou s'est alors rendue auprès du parquet et du tribunal pour demander une explication, mais en vain. Elle a également demandé des explications au directeur de l'école de M. Bian, qui avait déduit le salaire et la prime de M. Bian après son arrestation. Bien que Mme Zhou a rarement obtenu une issue favorable, elle n'a pas été découragée par les revers et a continué à demander justice pour son mari.

M. Bian a été transféré à la prison de Baoding en octobre 2012. Mme Zhou a appris qu'un pratiquant nommé M. Zheng Xiangxing, qui avait également été arrêté le 25 février et condamné à dix ans, avait été envoyé dans la même prison et battu. M. Zheng a ensuite été paralysé. Inquiète que M. Bian soit soumis aux mêmes tortures, Mme Zhou a rendu visite aux autorités pénitentiaires à de nombreuses reprises entre octobre et décembre 2012, dans le but d'empêcher les gardiens de persécuter M. Bian.

Le 11 janvier 2013, M. Bian a été transféré à la prison de Shijiazhuang. Presque tous les mois, Mme Zhou et leur fille ont fait un trajet de près de huit heures en train jusqu'à la prison pour rendre visite à M. Bian. Cependant, leurs demandes n'étaient pas toujours satisfaites, même lorsqu'elles étaient accompagnées de leur avocat.

Lorsqu'elles ont eu l'occasion de rencontrer M. Bian pour la première fois, la première chose qu'il a dite a été : « Chaque fois que nous nous rencontrons, ce pourrait être notre dernier adieu. »

Les pratiquants détenus ont tendance à être plus violemment maltraités s'ils n'ont pas de famille ou de groupes extérieurs qui s'occupent de leur situation. Sachant cela, Mme Zhou et sa parente, Mme Chen Yinghua, ont rendu visite aux membres de la famille de nombreux pratiquants emprisonnés et les ont encouragés à défendre les pratiquants. Mme Zhou a également accompagné les membres de la famille à la prison chaque fois qu'elle le pouvait.

Lorsque les médias sociaux se sont répandus en 2012 et 2013, Mme Zhou a commencé à les utiliser pour publier des informations sur la persécution. Lorsque son compte était bloqué, elle en ouvrait un nouveau. Elle envoyait souvent des messages privés pour encourager les gens après avoir lu leurs histoires de souffrance.

En 2013, lorsque Wang Jingjiang, l'avocat de M. Bian a été arrêté, Mme Zhou a pris un congé au travail et a voyagé pendant une journée pour rendre visite à l'avocat. L'avocat a été ému par ses efforts.

Bien que Mme Zhou a acquis une grande expérience dans ses rapports avec la police, elle a rencontré de nombreux obstacles lorsqu'elle a demandé à rencontrer son mari. Chaque fois qu'elle n'a pas pu rencontrer son mari, elle a publié son expérience en ligne, ce qui a rendu les autorités de la prison de Shijiazhuang furieuses.

Condamnée à quatre ans d'emprisonnement

Mme Zhou a été arrêtée le 13 mars 2014 et, en août 2015, condamnée à quatre ans de prison à purger dans la prison pour femmes du Hebei.

Même si Mme Zhou ne pratiquait pas le Falun Gong à l'époque, le 5 octobre 2016, les gardiennes l'ont tout de même traînée dans une pièce sans caméra de surveillance et l'ont forcée à regarder des vidéos qui diffamaient le Falun Gong. Elle a réfuté chaque élément de preuve fabriqué, laissant les agents sans voix.

Le 7 novembre 2016, Mme Zhou a commencé à vomir du sang et avait du sang dans les selles. Elle est restée à l'hôpital Heping pendant cinq jours et on lui a ensuite diagnostiqué une cirrhose consécutive aux mauvais traitements. Cinq jours plus tard, elle a été transférée à l'hôpital de la prison. La prison a obligé Mme Zhou à appeler ses proches pour leur demander de payer les frais d'hospitalisation.

Mme Zhou est retournée dans le 9e quartier le 21 novembre. Alors qu'elle était faible et avait besoin de repos, on l'obligeait à recopier chaque jour un exemple de déclaration de garantie, promettant de ne plus parler en faveur du Falun Gong, sans quoi elle ne serait pas autorisée à dormir.

Mme Zhou a de nouveau vomi du sang le 25 avril 2017, et a été envoyée rapidement dans un hôpital privé. Elle a vomi 900 ml de sang cette nuit-là et était incontinente. Son rythme cardiaque et sa pression artérielle étaient extrêmement bas. Le lendemain, une infirmière est venue et a demandé à Mme Zhou, qui était sur le point de mourir, si elle était une personne de croyance. Mme Zhou a demandé si cela avait un rapport avec le fait d'être hospitalisée. Par la suite, Mme Zhou a demandé à être libérée.

Par trois fois, la prison a demandé au Bureau judiciaire de la ville de Tangshan une libération conditionnelle pour raisons médicales pour Mme Zhou, mais la demande a été chaque fois rejetée. Ils ont présenté une demande auprès de la ville de Bazhou, qui a également été rejetée. Cette situation a duré six mois. Plus tard, la prison a demandé à la sœur de Mme Zhou de se porter garante pour elle et de présenter une demande de libération conditionnelle pour raisons médicales à la ville de Langfang. Mme Zhou a finalement été libérée, mais elle avait déjà manqué le meilleur moment pour recevoir un traitement pour son problème hépatique.

Harcelée à maintes reprises après sa libération

Le 26 juin 2017, Mme Zhou a été transférée de la prison à l'hôpital de Langfang. Elle a ensuite été transférée dans un hôpital de Pékin par sa famille. Comme elle était inapte à subir une opération, elle a été renvoyée chez elle et a dû se contenter de prendre des médicaments et d'être mise sous perfusion. Après sa libération conditionnelle pour raisons médicales, Mme Zhou a décidé de pratiquer le Falun Gong.

Lorsqu'elle était en liberté conditionnelle pour raisons médicales et dans un état critique, le Bureau judiciaire local l'a harcelée à plusieurs reprises.

Mme Zhou avant d'être persécutée

Mme Zhou après avoir été persécutée

Après le 12 mars 2018, date de la fin de sa peine, la police locale a continué à harceler Mme Zhou. Le propriétaire de Mme Zhou a également été contraint d'expulser Mme Zhou et sa fille. Mme Zhou est retournée chez elle à Tangshan en juin 2018, mais elle a été harcelée le deuxième jour après son retour.

En juillet 2018, Mme Bian Xiaohui a organisé un voyage pour amener Mme Zhou à Pékin afin d'obtenir un meilleur traitement médical, mais elles ont été arrêtées à la gare et se sont vu confisquer leurs pièces d'identité.

Le même mois, Mme Bian Xiaohui, qui s'est précédemment mariée et a déménagé dans la province du Shanxi, a tenté d'emmener Mme Zhou dans sa nouvelle résidence. Mais la police a arrêté leur voiture et a de nouveau confisqué la carte d'identité de Mme Zhou à une intersection autoroutière.

Mme Zhou, sa fille et son gendre sont allés rendre visite à M. Bian début 2019. Ils ont fait l'objet d'obstruction et la prison n'arrêtait pas de demander des informations personnelles concernant son gendre. Au cours des mois suivants, la prison a également harcelé son gendre à de nombreuses reprises par téléphone.

En septembre 2019, la fille de Mme Zhou venait d'accoucher et de terminer son confinement postnatal lorsque la police locale a menacé son propriétaire, obligeant la famille à déménager de nouveau. Après avoir trouvé un nouvel endroit, la police a interrogé les employés de l'équipe de gestion des biens de leur nouvelle résidence, ce qui les a amenés à traiter la famille avec froideur.

La persécution continue de la famille a laissé Mme Zhou dans une détresse constante. Elle ne s'est jamais remise et est décédée le 19 avril 2020.

Après son décès, la police a continué à créer des obstacles lors de la délivrance d'un certificat de décès. Le jour des funérailles, ils ont envoyé quelqu'un au crématorium pour vérifier la crémation. Quinze jours plus tard, la police a appelé le salon funéraire pour demander si Mme Zhou était vraiment morte.

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