Par un correspondant de la province du Hebei

(Minghui .org) Depuis que le professeur du collège Kailuan N°10, M Bian Lichao a été arrêté le 25 février 2012 pour sa croyance en Falun Gong, il a été interrogé et illégalement taxé par la police. Le 26 juillet, il a été jugé. Lorsque sa femme, Zhou Xiuzhen, s’est rendue au tribunal, on l’a empêchée d’assister à l’audience en tant qu’épouse de M Bian, parce qu'elle avait cherché à lui rendre justice.


À 8h00 du matin, le 26 juillet 2012, lorsque plusieurs membres de la famille et des amis de Bian Lichao se sont présentés au tribunal de la ville de Tangshan, district de Lunan, ils ont vu plus de dix voitures de police entourant le pâté de maison et des agents en civil partout, à l’intérieur et à l’extérieur du tribunal. Certains étaient même postés du côté des immeubles résidentiels alentour.

Le tribunal entouré de voitures de police et d’agents en civil


Lorsque la femme de M Bian et son avocat se sont présentés au tribunal à 8h45, deux hommes les ont interceptés, le principal et le secrétaire du parti du collège de Kailuan N° 10 (Bian Lichao et- Zhou Xiuzhen travaillent tous deux là bas.) Ils étaient envoyés par les autorités pour surveiller la femme de M Bian pendant l’audience.


Lorsque Zhou Xiuzhen (Mme Bian) et l’avocat sont arrivés au contrôle de sécurité, un agent de police les a stoppés. Après plusieurs minutes, un homme d’âge moyen a invité le principal et le secrétaire du Parti à entrer dans la salle du tribunal. L’homme a alors dit à l’avocat et à Zhou Xiuzhen d’entrer. Le Juge Wang Jian a dit à Zhou Xiuzhen qu’elle n’était pas là en tant qu’épouse, mais en tant que témoin, car elle avait été arrêtée avec son conjoint. En tant que témoin, tout ce que Zhou pouvait faire était de rester assise dans l’entrée, surveillée par le principal du collège et le secrétaire du Parti.


Pendant l’audience, Ren Weijian du bureau du procureur public de Lunan a lu la liste des prétendus preuves. M Bian lui a répondu “ Ils ont menacé la sécurité de ma femme et de ma fille pour me faire chanter, si je refusais d’admettre les charges contre moi, ils menaçaient de les arrêter. Ils ont refusé d’entendre ma version des choses, et m’ont dit que je ne pouvais répondre que oui et non à leur questions. Ils ont également fabriqué des preuves à mon encontre. ”


L’avocat de M Bian a récusé les charges une après l'autre. Mais sa défense a été interrompue de façon répétée par le Juge Wang Jian. À un moment, Wang Jian a déclaré “Nous vous avons prévenu déjà par deux fois. Si vous osez dire encore que le Falun Gong est une question de croyance, je prendrais des mesures contre vous. ”


Le procureur n’a rien apporté de nouveau pendant l’audience. Mais à chaque fois que l’avocat demandait que la cour laisse le témoin clé, c'est-à-dire Zhou Xiuzhen, s'exprimer, il en était empêché sans qu'aucune raison soit donnée. Lorsque l’avocat a annoncé qu’il avait de nouvelles preuves, le juge a semblé paniqué et a décidé d’ajourner la séance.


Dix minutes plus tard, l’audience a repris, l’avocat a apporté de nouvelles preuves : un témoignage enregistré de Zhou Xiuzhen expliquant que la police avait collecté des preuves en utilisant des moyens illégaux, et lui avait extorqué 100 000 yuans en espèces.


Devant ces preuves solides, le procureur Ren Weijian a nié les accusations avec force. Dans un effort pour changer de sujet, il a argumenté en disant que Bian Lichao produisait une grosse quantité de DVDs de Shen Yun (un spectacle de danse classique) et des posters, et a recommandé que M Bian soit condamné à de 7 à 15 ans d’emprisonnement. L’avocat de la défense a réfuté ces arguments solidement, disant au procureur qu’accuser les pratiquants de Falun Gong d’ “utiliser une ‘organisation perverse’ pour porter atteinte à la loi” était sans fondement du fait qu’aucune loi n’avait été enfreinte par ce pratiquant et que le Falun Gong est connu pour promouvoir les valeurs traditionnelles et la moralité.


Pendant l’audience, M Bian et son avocat ont été interrompus par le juge plus de vingt fois. L’avocat ne s’est pas laissé intimidé par le juge et a maintenu une défense solide jusqu’au bout.


Zhou Xiuzhen est restée assise dans l’entrée pendant la totalité de l’audience, et n’a pas été autorisée à rentrer en tant qu’épouse de Bian. A 11h00, lorsqu’elle est sortie avec son portable, M Ruyun, le chef du parti du tribunal a immédiatement envoyé quatre policiers pour la surveiller et leur a dit : “Si elle a pris la moindre photo, faites ce qu’il faut pour qu’elles soient supprimées. ”

Traduit de l'anglais en Europe